Journal C'est à dire 297 - Septembre 2023
ÉCONOM I E
“Les Conversations carbone incitent à passer à l’action au quotidien” Valdahon Pour la première fois, la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs accueille des Conversations carbone, des ateliers où les participants élaborent leur propre plan d’actions pour réduire leur empreinte carbone dans leur vie quotidienne. Pascale Morer est, avec Christelle Bion, une facilitatrice à l’initiative de ce dispositif sur le territoire.
Enbref…
l Ânes Samedi 30 septembre, sortie grand public “Transhum’ânes”. Rendez-vous à 14 heures devant l’école du Vaudey, ancien refuge à Charquemont. Projection d’un diaporama qui retrace l’historique des travaux sur la pelouse et un aperçu faune et flore, puis balade pour aller chercher les ânes, agré mentée de contes et d’explica tions naturalistes, et remontée avec les ânes en direction de l’école du Vaudey pour un apé ritif. Journée organisée par les Gazouillis du Plateau et le Conservatoire d’Espaces Natu rels de Franche-Comté, en par tenariat avec le Parc naturel régional du Doubs Horloger. l La Chaux-de-Fonds Après la terrible tempête qui a frappé la ville de La Chaud-de Fonds le 24 juillet dernier, Frap pée par une tempête le 24 juillet dernier, la ville de La Chaux de-Fonds annonce la reprise pratiquement complète de ses activités touristiques. Les musées emblématiques tels que le Musée International d’Horlogerie, le Musée d’histoire ou Muzoo ont rouvert leurs portes, de même que leurs parcs. Plus d’informations au 0041 32 889 68 95 ou sur info.cdf@ne.ch
C’ est à dire : En quoi consistent concrè tement ces Conver sations carbone ? Pascale Morer : Il s’agit de temps d’échanges très structurés (à raison de 6 ateliers de 2 heures sur quatre mois). Il ne s’agit pas d’apporter des solutions clés en main, mais chaque personne va adapter des solutions à sa vie. On met à disposition des parti cipants des notions, des idées.
Càd : Les gens sont-ils conscients de l’impact du réchauffement climatique, et notamment de leur empreinte carbone ? P.M. : Ils en sont conscients mais au quotidien, on se protège. On met tout ça dans une boîte qu’on met de côté. Cette méthode des Conversations car bone propose d’ouvrir cette boîte mais doucement. L’idée est de faire des choix en fonction de
des choses contre-productives. Par exemple, ce n’est pas la peine d’éplucher les légumes s’ils sont bio. On les lave bien et on les cuit. Càd : Pouvez-vous donner quelques exemples de choses à réaliser avec un gain éco logique important ? P.M. : Dégivrer et nettoyer son congélateur une fois par an per met de faire de grosses écono mies d’électricité. On met à dis position des participants une mallette énergie et des wattmè tres afin de mesurer la consom mation de leurs appareils. Cer tains consomment, d’autres pas du tout. Les gens ont tout un relevé à faire dans leur maison pour mesurer leur empreinte carbone. Concernant le transport, on peut s’inscrire sur des sites de partage de voitures comme Blablacar. Bien souvent, les économies environnementales vont de pair avec des économies financières.
Pascale Morer s’est formée comme facilitatrice grâce à Grand Besançon Métropole. La capitale comtoise est la seconde ville pilote en France sur les Conversations carbone.
Càd : C’est la première fois que des Conversations car bone sont organisées sur les Portes du Haut-Doubs. Cependant, vous en avez fait à Besançon. Quels ont été les retours des participants ? P.M. : Que du positif. Les conver sations carbone incitent à passer à l’action. Et il y a énormément de psychologie dans cette méthode. On travaille autant
l’environnement que l’humain. Elle permet de lever les freins mais il faut d’abord les débus quer. C’est aussi très fluide comme conversation, nous sommes dans le non-jugement, le respect. C’est assez personnel comme atelier et cela permet une cohésion sociale assez forte. n Propos recueillis parL.P.
Par exemple, on peut partir sur le compost : installer un lombricom posteur dans un appar tement, c’est très pro pre, ça n’a pas d’odeurs et ça produit un jus très intéressant pour les
l’impact que ça a dans sa vie et on propose toute une série d’ac tions comme récupérer l’eau froide de la douche pour ensuite l’utiliser, prendre des lingettes démaquil
“Il faut dégivrer son congélateur
une fois paran.”
lantes lavables, etc. Lors des ateliers, on leur montre une grille qui reprend des mesures et en face leur impact environ nemental. Certains se rendent compte qu’ils s’astreignent à telle tâche et qu’au final, ce n’est pas tant écologique. Il y a même
plantes. Ou alors un compost collectif, etc. On vise de manière générale une diminution de 4 tonnes de l’empreinte carbone par participant sur quatre thèmes : énergie à la maison, mobilité, alimentation en eau, et consommation et déchets.
Les prochains ateliers ont lieu les mardis 3 et 17 octobre, 7 et 21 novembre et 19 décembre de 18 h 30 à 20 h 30 à l’espace Ménétrier à Valdahon. Inscriptions et renseignements : pascale.morer@gmail.com ou 06 64 26 62 03
R.N. 57 Le franchissement de Pontarlier n’est toujours pas assuré
Après l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique en date de juillet 2022, le dossier fait actuellement l’objet de négociations menées dans le cadre du volet mobilités du Contrat de Plan État-Région. Une étape capitale. Décryptage.
culation descendantes entre le centre ville et la rocade. “Ce qui n’a pas été consommé n’est hélas pas transféré dans le prochain Contrat de Plan État Région” , précise Renaud Durand, le directeur adjoint de la D.R.E.A.L. Bour gogne-Franche-Comté. Qui va payer ces 20 millions ? “C’est l’objet même de la négociation du Contrat de Plan Mobilités qui est en cours de discussion. Est-ce que le fran chissement de Pontarlier sera retenu ? À quelle hauteur ? On a toujours plus d’attente que de moyens” , explique Michel Neugnot, le vice-président de la Région, en charge des transports, des déplacements et de l’intermodalité. Les négociations portent sur l’ensemble des projets d’aménagements routiers et ferroviaires en Bourgogne-Franche Comté. “Aujourd’hui, il n’y a pas encore d’enveloppe arrêtée sur ce volet Mobilités qui est aussi cohérent avec les nouvelles orientations gouvernementales axées sur l’intermodalité, les transports quo tidiens et décarbonés” , précise Renaud Durand. L’avenir du projet pontissalien n’est donc pas encore gravé dans le marbre même si les études engagées sont tou jours en cours. Tous les indicateurs laissent à penser que le dossier ne sera pas écarté. Du côté de l’État comme des collectivités impliquées : Région,
C’ est sans doute l’un des sujets qui suscitent le plus de com mentaires et de débats dans les chaumières du Haut Doubs. Beaucoup sont sceptiques sur les 15 minutes que ferait gagner cet aménagement à l’heure du bouchon des frontaliers à l’entrée sud de Pon tarlier. D’autres estiment que cela vaut le coup avec un trafic qui frôle aujourd’hui 25 000 véhicules par jour
plus pertinent, il faudrait débourser pas loin de 600 millions d’euros dans une tout autre opération qui franchirait le Laveron par un tunnel puis le Doubs par un viaduc avant de passer à droite du château de Joux et de rejoindre la R.N. 57 au niveau de la Gauffre. Pha raonique et impensable. La version retenue est beaucoup plus modeste avant un montant estimé aujourd’hui à 20 millions d’euros a
et qui devrait continuer à augmenter vu la vitalité de l’économie frontalière et ses besoins croissants de main d’œuvre, donc de pendulaires susceptibles d’emprunter la R.N. 57 pour aller travailler. “C’est infernal, estime Yves
minima. Déjà bien loin des 12 millions d’euros inscrits en 2015 au précédent Contrat de Plan État-Région (C.P.E.R.) notamment grâce à l'inter vention de la députée Annie Genevard. Une partie seule ment de cet argent, soit 5 mil
Il yaune convergence depensée sur l’intérêt de réaliser ceprojet.
Le financement de ce projet de franchissement de Pontarlier attendu depuis des années n’est toujours pas bouclé.
Département, communauté de com munes, tous roulent dans la même direction. “Il y a une convergence de pensée sur l’intérêt de réaliser ce projet” , estime Renaud Durand en rappelant que cet aménagement routier s’inscrit dans un projet urbain porté par les acteurs du territoire. Impossible pour l’instant de préciser la part de finan cement des uns et des autres si les négociations aboutissent. “En principe, l’État prend 50 % à sa charge et les
autres collectivités se partagent le reste” , explique un élu proche du dossier. À quand la bonne nouvelle ? S’il n’y a pas de date butoir, le volet mobilités du Contrat de Plan État-Région devrait être validé dans le courant de l’automne. “On connaîtra l’architecture du C.P.E.R. d’ici la fin de l’année” , annonce Renaud Durand. Le chantier du franchissement de Pontarlier pourrait commencer fin 2024, début 2025, au plus tôt. n F.C.
Louvrier, le maire de La Cluse-et Mijoux, mais c’est la moins mauvaise des solutions. Qu’on fasse ou pas, on sera critiqué.” Même son de cloche du côté du président de la C.C.G.P., Patrick Genre. “Ce n’est sans doute pas la solu tion idéale mais elle améliorera la situa tion” estime-t-il. Pour tendre vers l’aménagement le
lions d’euros, a été consommée dans les études et les acquisitions foncières qui se concentrent au niveau du car refour des Rosiers. Il reste encore à acquérir les bâtiments de l’ancien garage Peugeot promis à la démolition. C’est là que sera réalisé l’un des nou veaux ronds-points qui permettra de mieux répartir les deux voies de cir
Made with FlippingBook Online newsletter creator