Journal C'est à dire 297 - Septembre 2023

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25 septembre 2023 N° 297

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60 ans de lien social à Villers. La M.J.C. de Villers-le-Lac célèbre les 60 ans de sa création. Des pionniers aux activités d’aujourd’hui, les objectifs n’ont pas changé : créer du lien. (page 4) Bois et métal, la saga Vuillemin. Les deux entreprises Vuillemin à Grand’Combe-Châ teleu, l’ébénisterie et les Ateliers du feu, fêtent cet au tomne leurs 140 ans d’existence. Un savoir-faire qui se transmet de père en fils. (page 16) Une orientation sur mesure. La Mortuacienne Laurence Gabry a lancé “Colombis”, son entreprise dédiée à l’orientation des jeunes. (page 18) Matisse Droz, passion distillation. La jeune entrepreneuse s’est installée sur le site du Saut du Doubs où elle distille absinthes et gins. (page 47)

Une randonnée rafraîchissante du côté de la Roche aux chevaux, au bord du Doubs en contrebas de Damprichard (photo Z. Fleury)

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RETOUR SUR INFO

Une licence pro Luxe et microtechniques au lycée de Morteau

“Nous souhaitons qu’il y ait une édition 2024”

ÉDITORIAL

Dégringolade L’immobilier est en crise et le dynamisme apparent de ce secteur d’activité dans le Haut-Doubs n’est que le paravent d’une situation généralement plus compliquée à l’échelle de notre région. Un indicateur qui ne trompe est le nombre d’autorisation de travaux (les permis de construire) qui a baissé de 26 % depuis l’année dernière dans notre région Bourgogne-Franche Comté. À ce niveau-là, ce n’est plus une chute, mais une dégringolade. Et c’est bien la construction neuve le meilleur indicateur de la santé de l’immobilier. On construit moins, donc les professionnels du bâtiment voient leur carnet de com mandes se réduire, et en construisant moins de logements neufs, c’est le marché de l’ancien qui en subit aussi les consé quences. Mais si on construit moins, c’est bien parce que l’accès au logement neuf est devenu plus difficile, voire impossible pour deux principales raisons : les condi tions d’accès aux prêts immobiliers avec des taux d’intérêt qui n’en finissent plus de grimper, et des coûts de construction prohibitifs liés à la flambée du prix des matériaux, associés à des normes de construction toujours plus contraignantes et donc coûteuses. Incapables de pré tendre accéder à la propriété, nombre de ménages essaient de se rabattre sur le marché de la location, qui, en cascade, se trouve désormais saturé, avec des prix en augmentation ! Phénomène aggra vant : du fait des dernières réglementa tions, de nombreux logements sont retirés du marché de la location à cause de leur mauvaise performance énergétique. Le tableau noir de l’immobilier est ainsi com plet. Le Haut-Doubs, comme souvent, paraît épargné, mais ses hauts de niveaux de revenu agissent comme un miroir déformant d’une réalité qui touche bien tous les professionnels de l’immobilier, sans exception. Du côté des organismes bancaires comme des représentants de la profession, on n’entrevoit pas d’issue toute proche à cette crise du secteur immobilier. Personne ne pourra s’en réjouir. Car en bout de chaîne, cette crise du logement touche aussi les plus pré caires. Ceux qui se disent opposés à la construction de logements par idéologie devraient aussi avoir en tête que dans notre pays, qui reste malgré un certain déclassement une des principales puis sances au monde, il reste plus de 330 000 personnes sans toit selon les derniers chiffres de la Fondation Abbé Pierre. Il y a dix ans, ce chiffre était deux fois infé rieur… Pour eux non plus, ce ralentisse ment n’est pas une bonne nouvelle. n Jean-François Hauser

L a Région Bourgogne Franche-Comté accueille 350 entreprises qui fabri quent des composants ou des produits de luxe. “Tous les sec teurs d’activités microtech niques : horlogerie, lunetterie, bijouterie-joaillerie ont des dif ficultés à recruter du personnel qualifié sur des postes d’en cadrement, de gestion de pro jets. Fort de ce constat, le Lycée Edgar Faure s’est emparé du sujet en cherchant des partenaires. Il s’est rap proché du C.N.A.M. de Bour gogne-Franche-Comté et la

démarche a abouti à cette nou velle formation de licence pro fessionnelle Luxe et microtech niques” , explique Ana Negrut, responsable des formations et du développement au C.N.A.M. La première rentrée a eu lieu le 19 septembre dans l’éta blissement avec une promotion de 10 alternants qui étaient étudiants en B.T.S. technique à Morteau. Une promotion plu tôt orientée dans la poursuite d’un cursus sachant que cette licence s’adresse aussi à des candidats en reprise d’étude

ou qui souhaitent formaliser des compétences. La forma tion se déroule en alternance sur une année scolaire avec une semaine en centre et trois semaines en entreprise. “On démarre avec une promotion de 10 apprenants mais l’effectif pourra varier entre 12 et 15 par la suite. On tient également à pouvoir proposer des solu tions de formation permettant aussi aux candidats locaux de ne pas avoir à partir à l’autre bout de la France pour renfor cer leurs compétences” ,com plète Ana Legrut. n

La cérémonie d’intronisation était également au programme

des festivités (photo D.R.).

L a saucisse de Morteau a été dignement fêtée les 2 et 3 sep tembre pour son retour en grâce à travers le Festi’Val, le nou veau nom de l’ex-fête de la saucisse que la Ville de Morteau et les asso ciations locales ont contribué à faire renaître. Et pour un retour, il a plutôt été réussi avec pas loin de 5 000 visiteurs sur le week-end. “Laréus site populaire, aidée par un temps magnifique, a été au-delà de ce qu’on attendait pour une première. Nous avons été agréablement sur pris” commente Thierry Finck, l’ad joint mortuacien qui était à la manœuvre pour la Ville de Morteau. Les associations locales semblent y avoir également trouvé leur compte à l’exception de quelques-unes trop excentrées du cœur des festivités. “L’implantation des stands fait partie des axes d’amélioration pour une prochaine édition” reconnaît M. Finck. De prochaine édition, il semble Octobre rose, toutes unies contre le cancer L a vague rose déferlera sur Morteau le mercredi 11 octo bre à 19 heures sur la place de l’Hôtel de Ville avec la désormais traditionnelle Crazy Pink Run, la joyeuse course dédiée au dépistage du cancer du sein. C’est la journée phare d’un mois de sensibilisation qui démarre dès le lundi 2 octobre, où “la Ville de Morteau et son C.C.A.S. invitent l’ensemble de la population à arborer un élément rose dans sa tenue vestimentaire afin de marquer sa mobilisation” notent les organisateurs. Le 11 octobre, jour de la course, le Centre de coordination de dépis tage des cancers et la Ligue contre le cancer viendront à la rencontre de la population pour sensibiliser au dépistage. De 9 heures à 18 heures, Sylvie Simon et Clé mence Rozier accueilleront et répondront aux questions de tous les passants dans la salle d’attente de l’Espace France Services. La Communauté Professionnelle Territoriale de Santé (C.P.T.S.) se mobilise aussi. “Et en vue d’associer davantage les hommes à cette cause, Octobre rose vire au violet : un subtil mélange entre Octobre rose, mois dédié à la sensibilisation

bien être question. “Nous souhaitons qu’il y ait une édition 2024” confirme l’élu avant même la réunion de bilan programmée début octobre. Du côté des commerçants, une fois encore à part quelques-uns qui n’y ont pas trouvé leur compte, on s’ac corde aussi à dire que la braderie organisée en même temps que le Festi’Val, “ça a drainé beaucoup de monde dans les rues. Pas que des acheteurs, mais des visiteurs qui au moins ont pu constater le dyna misme du commerce local” ajoute Martine Salvi, la co-présidente de l’association Morteau Votre Ville. Et même le concours du plus gros mangeur de saucisse, que d’au cuns avaient décrié, a indéniable ment attiré la curiosité du public et s’est déroulé dans la bonne humeur et sans outrance. Si l’édi tion 2024 se confirme, elle aura à nouveau lieu le premier week-end de septembre. n du dépistage du cancer du sein et novembre bleu, mois dédié à celui du cancer de la prostate” ajoute la Ville de Morteau. Pour l’occasion, deux infirmières en santé publique proposeront un stand de sensibi lisation à l’autopalpation des seins et des testicules de 14 h à 18 h place de la Mairie (hall d’entrée de la mairie en cas de pluie). Avant le départ de la course à 19h45. Les dossards ouvrant droit à la course et au tirage au sort seront en vente dès le 1 er octobre au maga sin La Trace, 5 bis Grande rue à Morteau. “La totalité des bénéfices de cette manifestation sont reversés aux associations qui œuvrent toute l’an née pour le bien-être des malades et leur famille” précise Marie Bon net, l’élue mortuacienne en charge de cette animation. Le lundi 30 octobre à 19 h au théâtre de Morteau, aura lieu la cérémonie de remise des dons aux associa tions (Ligue contre le cancer, Semons l’Espoir, Oncodoubs et Vivre comme avant) liés à ce mois de mobilisation à Morteau. À cette occasion, un ciné-témoi gnages autour du film “Les som mets de l’espoir” sera proposé. L’occasion de suivre le parcours, le combat et le dépassement de certaines femmes pour atteindre le sommet et prendre leur revanche après avoir été touchées par la maladie. n

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E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Conception pubs : Éloïse Perrot. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2023 Crédits photos : Càd, A.AT.E.A.A., C.A.F.C., F.C.M.C., Jeff, M. Mazuy, M.J.C. Villers-le-Lac, J.-C. Pellant, P.N.R.D.H., G. Rondot, J. Varlet.

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VAL DE MORTEAU

C’est en 1923 que le grand-père d’Olivier Sauge, actuel gérant, crée l’entreprise dans la maison familiale de Derrière-le-Mont. De l’activité de charron à la fabrication de jouets en bois, et à la vente en ligne, Sauge Artisans du bois a su évoluer et rebondir pendant ce siècle d’existence. Montlebon Sauge Artisans du Bois, un fringant centenaire

1 923-2023, la date est sym bolique. L’entreprise Sauge Artisans du bois célèbre cette année ses 100 ans d’existence. Toujours installée dans la maison fami liale, elle s’est transmise de géné ration en génération et a su rebondir face aux aléas de la vie et de la société. Avec toujours comme cap le travail du bois. charron, artisan spécialiste du bois et du métal chargé de la fabrication de roues de charrette notamment. “Après la Seconde guerre mondiale, le métier de charron commence à disparaître, Émile Sauge se lance dans les caisses d’emballage pour les hor logers” , retrace son petit-fils Oli vier. Le Belmontois réalise éga lement des chaises d’église que Il y a 100 ans, Émile Sauge, grand-père d’Oli vier, le gérant actuel, lance son activité de

l’on retrouve encore aujourd’hui dans certains édifices. Sous l’as sise figure le tampon Émile Sauge. Dans les années 1960, le père d’Olivier, Gabriel et son oncle, Jean-Marie entrent dans l’en treprise. L’activité évolue et les artisans travaillent pour Cofreco, installée alors dans le Val de

Seigne Cuisine et habitat, tou jours installée aux Fontenelles ou encore Chabert-Duval implantée en Saône-et-Loire. “Dans les années 1980, l’entre prise fabriquait 10 000 tiroirs par mois et employait une dizaine de personnes” , souligne le gérant actuel. Seulement, à la fin de cette décennie, le marché du tiroir à bois décline au profit de celui des tiroirs métalliques. Les arti sans Sauge sont contraints de se séparer de leurs employés. En 1992, lorsqu’Olivier entre dans l’entreprise après l’école du bois de Mouchard et des études dans le commerce du bois, seuls son père et son oncle y tra vaillent encore. “Depuis de longue date, c’était évident de reprendre l’entreprise familiale” , estime Olivier. Immédiatement, il imprime sa marque en ouvrant la boutique en 1993. “L’activité était beaucoup en sous-traitance,

Olivier Sauge, petit-fils du fondateur, espère que l’activité continuera après lui.

la vente en ligne se développe, entre 3 000 et 4 000 colis sont envoyés par an. Quid de l’avenir alors que le massif du Jura ne compte plus qu’une soixantaine d’artisans du bois contre 200 il y a 30 ans ? “Déjà que ça continue ! Après que l’entreprise reste dans la famille, c’est plus compliqué” , confesse Olivier. Reste que les visites de l’entreprise séduisent toujours autant, et le traditionnel week-end de Noël, prévu fin novembre, attire toujours. Les artisans du bois sont loin d’avoir coupé leur dernière planche. n L.P.

périscolaires, centres de loisirs, maisons de retraite, campings, etc.” , énumère Olivier. Plus de la moitié de l’activité est dédiée à cette marque. Le reste concerne des produits en petite et moyenne série, comme des arti cles de décoration, des pièces techniques ou encore des pro duits personnalisés. En outre, Olivier Sauge a mis en place un système de location d’une cen taine de jeux pour tout ce qui est événementiel, fêtes de famille, anniversaires, etc. Il est possible de les découvrir dans la salle de jeux attenante à la boutique. Dans le même temps,

donc en dents de scie. On a vite créé notre propre gamme d’objets en bois, vendus dans la boutique. Puis, petit à petit, on a étoffé et développé notre clientèle locale et touristique” , raconte Olivier. En 2005, Sauge Artisans du bois reprend à son compte la marque de jeux Bec et Croc. Jeux édu catifs, matériel pédagogique, jeux anciens, de kermesse, de plein air, d’estaminet… plus de 400 jeux figurent dans le cata logue. L’entreprise belmontoise et ses 11 salariés travaillent essentiellement avec des collec tivités de France, Belgique, Luxembourg, Suisse. “Écoles,

Morteau. Ils se spécia lisent dans des coffrages spéciaux qu’ils sous traitent à Cofreco. Mais lorsque cette dernière déménage à Pontarlier,

400 jeux en bois dans le catalogue Bec et Croc.

la famille Sauge se tourne vers la fabrication de tiroirs en bois, pour des fabricants de meubles ou de cuisine. “Lorsque le formica apparaît, il y a une demande d’équipements des ménages qui est énorme” , explique Olivier Sauge. L’entreprise sous-traite aux Cuisines Tournier au Rus sey, ou Delacroix à Pontarlier, aujourd’hui disparues mais aussi

Bernard Clavel aura bien un hommage local Villers-le-Lac

Célébré essentiellement dans son Jura natal cette année, le prolifique écrivain aurait fêté ses 100 ans en 2023. Ayant séjourné plus de deux ans à Villers-le-Lac, l’auteur sera mis à l’honneur en novembre grâce à son ami Yves Droz.

Exposition-hommage du 22 au 26 novembre Elle s’intitulera “Bernard Clavel intime” et regroupera une bonne trentaine de photos privées de Bernard Clavel, dont évidemment celles prises dans le Haut-Doubs, ainsi que des aquarelles peintes par l’artiste qui dans sa jeunesse rêvait de vivre de la peinture. Sa carrière prendra une autre tournure et il laissera à la postérité une quarantaine de romans (dont plusieurs adaptés au cinéma et à la télévision), des contes, des nouvelles, des essais, des œuvres pour la jeunesse. Une œuvre monumentale encore largement diffusée à travers le monde. L’exposition “Bernard Clavel intime” sera accessible librement au premier étage du restaurant Le France du 22 au 26 novembre prochain (aux heures d’ouverture de l’établissement). Pour l’occasion, le chef Hugues Droz proposera durant la semaine un menu spécial Bernard Clavel où on retrouvera dans l’assiette les goûts de l’au teur. n

I l ne fallait pas attendre d’hommage en provenance de la commune de Villers le-Lac.Après des demandes plusieurs fois réitérées, il n’y aura pas de rue Bernard-Clavel à Villers. Dominique Mollier maire de la commune en a décidé ainsi, estimant que le Prix Gon court 1968 n’avait pas sa place ici, allant même jusqu’à contester

le fait qu’il y aurait habité… Las, Yves Droz a donc pris les choses en main et pour rendre hommage à celui qui était son ami, en organisant une grande exposition en l’honneur de l’écri vain disparu en 2010. Et pour ceux qui en doutent encore, Ber nard Clavel a bel et bien habité à Villers-le-Lac, entre 1979 et l’automne 1981, soit deux ans

et demi de résidence, dans une ferme qu’il avait acquise dans le hameau du Pissoux. Son épouse Josette Pratte se souvient encore “de ces hivers avec des tas de neige impression nants. Bernard a beaucoup aimé vivre au Pissoux parce qu’il y était tranquille, il cherchait le silence” confie celle qui a partagé plus de 33 ans de sa vie avec

l’écrivain jurassien. “Notre his toire dure encore…” ajoute M me Clavel. Grand ami de Pierre Bichet, Ber nard Clavel connaissait donc déjà le Haut-Doubs. C’est en furetant dans le Val de Morteau à la recherche d’une maison où poser ses valises que le couple frappe par hasard à la porte de l’Hôtel de France, tenu à l’époque par Andrée et Yves Droz. “Le restaurant était fermé, mais les Droz nous ont quand même ouvert la porte et fait à manger. Au moment de demander l’ad dition, Yves nous a répondu : “Il n’y a rien à payer, le restaurant était fermé !” Depuis cette époque, une solide amitié s’est nouée entre les Droz et nous. Ils nous ont beaucoup aidés quand nous sommes arrivés ici et que nous avons dû mener les travaux d’aménagement de la ferme” rap porte Josette Pratte. Le couple restera donc deux ans et demi au Pissoux, avant de repartir pour une autre vie au bord du lac Léman en Suisse. “Avec Bernard, nous avons dû déménager une quarantaine de fois dans notre vie !” complète son épouse.

Hugues Droz, le chef duFrance, accueillera cette exposition

préparée parYves Droz

pâtisserie, à l’occasion du week end du Chat perché. D’autres communes où il a laissé son empreinte y sont également allées de leur hommage. Villers le-Lac méritait donc bien de s’in cliner aussi à la mémoire de celui qui aura écrit quelques-uns de ses romans, dans le silence et l’obscurité des petits matins d’hi ver, là-haut, isolé dans sa ferme du Pissoux. n J.-F.H.

L’homme aux semelles de vent n’a pourtant jamais renié ses racines jurassiennes. C’est dans le Jura, dans la petite commune de Frontenay, non loin de Châ teau-Chalon que l’auteur repose depuis 2010. Les hommages à l’écrivain se multiplient en cette année anni versaire. Début octobre, une plaque est dévoilée à Dole, là où le jeune Bernard a grandi et avait fait un apprentissage en

(àdroite) et Josette Pratte, l’épouse de Bernard Clavel (au centre), qui reviendra en novembre pour l’occasion.

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Villers-le-Lac La M.J.C. fête 60 ans de lien social

Enbref…

l Villers-le-Lac La commune de Villers-le-Lac organise le samedi 14 octobre dès 9 heures jusqu'à midi un nettoyage des allées de ses quatre cimetières : Église, les Côtes, le Pissoux et le Chauf faud Un appel est lancé à toutes les bonnes volontés pour cette opération citoyenne. La com mune précise qu’il est impos sible de désherber régulière ment surtout depuis que le produit de désherbage n’est plus autorisé. Les employés communaux, et même les entre prises d’entretien d’espaces verts n’ont pas assez de bras pour effectuer ce travail. Raison pour laquelle la mairie fait cet appel aux bénévoles. Si possi ble, apporter gants et sarcloir. Cette opération se terminera par le verre de l’amitié. l Numérique La Communauté de Communes du Val de Morteau propose des cours d’initiation au numérique sur différents supports : ordi nateur, téléphone portable, tablette pour les personnes éloi gnées du numérique afin de leur permettre d'arriver à une certaine autonomie. Ces cours sont animés par Mireille Faivre, conseillère numérique. Ces for mations gratuites ont lieu soit à Morteau à l’Espace France Services soit dans les mairies de la Communauté de Com munes du Val de Morteau. Contact et inscription : conseil ler.numerique@morteau.org ou Mercredi 8 novembre prochain, Edwy Plenel, fondateur du média en ligne Médiapart vien dra à la salle des fêtes de Mor teau animer une conférence qui portera sur le thème de l’ex trême droite. Informations détail lées dans notre prochain numéro. au 06 72 25 42 47. l Conférence

L ’ombre de Marcel Coquard ou celle de l’abbé Schmidt plane ront forcément en ce 30 septem bre, jour où la M.J.C. fêtera ses 60 ans d’existence officielle, bien que ces pionniers aient posé les premières pierres de l’édifice dès le milieu des années quarante. “Les toutes premières sorties accompagnées de jeunes remontent à 1944 quand l’abbé Schmidt a organisé un camp à Malbuisson, à pied depuis Villers. Puis Marcel Coquard a initié les fameux camps de La Napoule pour des jeunes de Villers qui bien souvent n’étaient jamais allés à la mer. La M.J.C. en tant qu’association affiliée à la fédération La structure célèbre son 60 ème anniversaire à la salle des fêtes de Villers le 30 septembre. Des pionniers aux activités d’au jourd’hui, les objectifs n’ont pas changé : créer du lien.

De gauche à droite, Cyril Boillon (président), Rodolphe Maire, Joffrey Roata et Yann Stauffer.

Doubs, la fête du Doubs franco-suisse ou encore le Marché de Noël qui perdure, et la dernière née, l’exposition Profondeur de champ qui connaît un beau succès d’estime. 60 ans après sa création, après avoir connu des hauts et des bas, la M.J.C. de Villers-le-Lac continue à remplir ses missions d’animation, avec 18 activités proposées en sport, loisirs ou culture. Parmi les activités du moment qui car

nationale date de 1963” rappelle Rodolphe Maire, secrétaire de la M.J.C. et une des chevilles ouvrières de cette célébration du 30 septembre. Les festivités se dérouleront à la salle des fêtes de la commune, avec le samedi à midi, un repas qui réunira une cin quantaine d’invités “pour honorer toutes les personnes qui ont fait vivre la M.J.C. pendant ces décennies.” Seront notam ment présents quelques anciens prési

tonnent, on peut citer le yoga, la gym pilâtes, les arts créatifs ou le club patrimoine. “Cette année, un atelier poterie se crée, un atelier B.D., un club de ran donnée, et nous avons des pro positions pour lancer des ate

dents : Thierry Munier, Pascal Laurin, Claude Croissant et Jean-Claude Châlons notam ment. L’après-midi sera ouverte au grand public avec une série d’animations : joutes festives par équipes, zumba géante et

“Plus de 400 adhérents, l’effectif est en hausse.”

Un des fameux camps d’été de la M.J.C. à La Napoule, en 1966.

soirée théâtrale avec deux troupes de théâtre d’improvisation dont les jeunes de Villers-le-Lac. Buvette et petite res tauration seront également proposées. “Toutes ces animations de l’après-midi jusqu’au soir sont gratuites” précise le président Cyril Boillon. Au fil des décennies, la M.J.C. de Vil lers-le-Lac aura aussi été à l’origine de grandes manifestations qui ont marqué le Val de Morteau comme la Rand’Haut

liers danse orientale. Nous comptons plus de 400 adhérents, l’effectif est en hausse” salue le conseil d’administra tion. La M.J.C. de Villers-le-Lac, c’est aussi un atelier de réparation d’objets usagers, un jardin partagé sur un terrain mis à disposition par un voisin, et l’animation du périscolaire pour les élèves de la com mune. La structure emploie 8 salariés. n J.-F.H.

Marcel Coquard et les élus de Villers lors de l’inauguration du bâtiment de la M.J.C. après travaux en 1984.

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Réouverture du centre Ukraide le 13 octobre Morteau

Enbref…

l Montlebon Dimanche 15 octobre, c’est à la26 ème bourse des Collection neurs du Val de Morteau, à la salle des fêtes de Montlebon, de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 17 heures. Plus d’infos au 06 82 22 94 92. l Compostage Deux sites de compostage de quartier ont été inaugurés au Russey le 8 septembre dernier. Ils viennent d’être installés par le syndicat Préval, en parte nariat avec la mairie 6, rue des Usines et place de l’Église. Ces composteurs sont acces sibles à tous les habitants volontaires de la commune du Russey. Sur simple inscription en mairie, les habitants pour ront récupérer un seau à com post pour y mettre leurs éplu chures de fruits et légumes, le marc de café, les restes de repas… avant d’aller les dépo ser au composteur. Composter permet de réduire de 30 % le poids des ordures ménagères ! L’objectif de Préval est d’ins taller environ 60 nouveaux sites dans le Haut-Doubs d’ici trois ans.

Les bénévoles seront à nouveau de service à partir du 13 octobre dans l’ancien garage Citroën, rue René-Payot. Ils attendent vos dons.

L a ruche va à nouveau bourdonner rue René Payot à Morteau, dans les anciens locaux du garage Citroën que la mairie de Morteau avait mis dès mars 2022 à disposition des bénévoles du Val de Morteau qui

Morteau est une antenne de l’as sociation du même nom qui a déjà organisé plusieurs convois vers l’Ukraine. “Dès le début du mois mars 2022, les différents dons, de particuliers et d’entre prises, ont permis d’acheminer un premier camion semi

Les bénévoles deMorteau s’apprêtent à accueillir ànouveau les dons. Ici, lors devant un stock prêt à être chargé dans un camion il y aquelques mois.

se sont mobilisés à l’ap pel de l’association Ukraide, fondée par deux chirurgiens de Besançon, les Docteurs Patrice Gayet et Pierre-Charles Henry. “Nous redémarrons la

remorque chargé de médicaments, aliments, habits, couvertures et divers équipements médicaux directement en Ukraine. D’autres suivront et seront diri gés sur une plateforme

Lapresse ukrainienne a salué leur élan de générosité.

collecte. Le centre sera ouvert à partir du 13 octobre le vendredi de 14 heures à 18 h 30. Les maté riels collectés sont divers et variés : matériel médical, maté riel chirurgical, produits phar maceutiques, habits pour bébés, alimentation pour bébés, produits d’hygiène enfants et adultes, matériel de camping, couvertures, sacs de couchage…” énumère Bernard Lambert, une des che villes ouvrières de ce centre de collecte. Le centre de collecte Ukraide de

de regroupement et de tri à Saint Vit avec l’aide et le concours des transports Idoux et Vivot, de Rognon Produits Pétroliers, du Rotary Club de Maiche, de l’an tenne Ukraide du village des Écorces, d’Emmaüs, des sapeurs pompiers de Morteau et bien sûr de la Ville de Morteau qui met les locaux de la rue René Payot à disposition” relate Bernard Lambert. En novembre 2022, les docteurs Gayet et Henry sont allés sur place pour rencontrer leurs col

lègues ukrainiens afin de cibler les besoins et faire connaître aux bénévoles francs-comtois la situation sur place. “Au départ, on accompagnait les charge ments, rappelle le docteur Patrice Gayet, mais maintenant ça roule. Nous sommes en lien permanent avec les équipes sur place et nous sommes sûrs que tout arrive à bonport.” Depuis, les deux pra ticiens continuent de se rendre

régulièrement sur place et conservent ainsi un lien avec leurs collègues locaux. Depuis mars 2022, l’équivalent de 7 camions semi-remorques sont partis de Morteau. En plus des dons cités plus haut, l’hôpital de Morteau, la maison de retraite de Bonnétage et des cabinets infirmiers, les pharmacies, la Croix Rouge ont donné de nom breux lits, fauteuils roulants, et

autres mobiliers et matériels. La presse ukrainienne a même salué l’élan de générosité en pro venance de Franche-Comté, remerciant “toutes les personnes impliquées d’avoir aidé l’Ukraine, nos hôpitaux et nos citoyens !” Les bénévoles du Val de Morteau comptent à nouveau sur la géné rosité locale à l’approche de l’hi ver. n J.-F.H.

Morteau Un appartement totalement adapté au vieillissement Dans le cadre de la récente

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D e la simple lampe grossissante sur pied à la serrure connec tée, en passant par la baignoire au siège pivotant et à la gamme complète des outils de domotique, les logements savent désormais s’adapter au vieillissement de leurs occu pants dont le maintien à domi cile est bien souvent la priorité numéro 1. Dans le cadre de sa Semaine bleue dédiée aux seniors, le C.C.A.S. de Morteau accueillait il y a quelques semaines un appartement témoin équipé de dizaines de dispositifs, de l’aide technique de base à la domo Semaine bleue dédiée aux seniors, un appartement témoin bourré d’équipe ments pour faciliter la vie des personnes en perte d’autonomie a été présenté.

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Marion Chenu du réseau Soliha a présenté toutes les fonctionnalités possibles d’un appartement adapté au vieillissement.

Marion Chenu, de l’association Soliha, venue présenter toute la gamme des équipements que contient cet appartement témoin qui était présenté pour la première fois dans le Doubs.

doter leurs logements de tels équipements peuvent contacter l’organisme Soliha au 03 81 81 23 33. “Nous les accom pagnerons alors pour la recherche de devis, le montage des dossiers, la stratégie de financement et le suivi. Notre intervention est prise en charge en bonne partie avec un reste à charge d’environ 200 euros” note Marion Chenu. Certaines com munes participent parfois à l’ac quisition de tels équipements. C’est par exemple le cas de Vil lers-le-Lac qui aide les seniors à s’équiper en télé-alarmes. n J.-F.H.

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3 000 euros. Hélas, il existe très peu d’aides financières à l’ins tallation, à part pour les per sonnes reconnues handicapées. Les personnes intéressées pour

pour tout le monde. Pour sécu riser son entrée, on peut installer une simple boîte à clé et à code à 50 euros, comme une serrure connectée à 700 euros” résume

VAL DE MORTEAU

Morteau 200 postes à pouvoir, tension sur le marché du travail Zoom Bientôt des journées duB.T.P. ?

D ire que le marché du travail est en tension sur le Val de Morteau est un euphémisme. Alors que le taux de chômage s’établit à 4 %, soit quasiment le plein emploi, les demandes de recrutement des entreprises restent fortes. Et c’est sans compter le voisin suisse, gourmand aussi en recrutement, qui attire inlas sablement des travailleurs frontaliers. La communauté de communes du Val de Morteau, Pôle Emploi et la Mission locale organisent le 4 ème forum de l’emploi, le 10 octo bre à l’Escale. Plus de 200 postes sont à pourvoir.

Christelle Vuillemin est la vice-prési dente de la communauté de communes duVal de Morteau en charge de l’économie.

Sur le front de l’emploi, la C.C.V.M. poursuit ses journées de l’Industrie à destination d’un public plus scolaire. L’objectif est de faire rentrer les entre prises dans les écoles et de combattre les clichés. Dans cette même veine, la collectivité est en train de construire un dispositif avec la filière de B.T.P. Ce secteur a un fort besoin de main-d’œu vre qualifiée, notamment avec des départs à la retraite nombreux. “Les jeunes ne pensent pas forcément à ce secteur alors qu’il y a une multitude de métiers. On réfléchit par exemple à la mutualisation de formations pour les faire venir sur le Val de Morteau” , explique Christelle Vuillemin. Pour l’heure, le travail est en cours et il faut attendre 2024 pour voir émerger, peut être, de futures journées du B.T.P. n

à des postes multiples. “La communauté de communes propose des postes et l’on recherche des connaissances pointues” , poursuit Christelle Vuillemin. Si les personnes intéressées peuvent venir avec leur C.V., ce dernier n’est pas obligatoire. Pôle Emploi présente lors du forum la méthode de recrute ment par aptitudes. Cette nouvelle façon de dénicher de nouvelles forces vives permet entre autres aux candi dats de s’ouvrir à des postes ou métiers auxquels ils n’y auraient pas pensé de prime abord. En outre, la mission locale met à disposition des casques de réalité

virtuelle pour présenter certains métiers ou visualiser un poste de tra vail. Le forum de l’emploi s’adresse à tous, demandeurs d’emploi, jeunes diplômés, personnes en reconversion ou actifs déjà en poste qui ont envie de chan gement. n L.P.

elles arrivent à recruter” , souligne Christelle Vuillemin, vice-président de la C.C.V.M. en charge de l’économie. Quelles sont les raisons d’un tel succès ? “Parce que dans un même lieu, on a

Face à ce constat, les entre prises, de même que Pôle Emploi, sont obligées de revoir leur système de recrutement. Le forum de l’emploi qui signe

40 entreprises, relève l’élue. Et les candidats ont une occasion unique de rencontrer directe ment le décideur, celui qui embauche. C’est plus simple,

40 entreprises présentes

icisa4 ème édition a prouvé son efficacité. “Nous avons plus de 40 entreprises ins crites pour 200 postes à pourvoir, elles sont très demandeuses car les retours des précédents forums sont très positifs,

plus efficace, plus direct.” Transport, bâtiment, agriculture et industrie mais aussi entreprises de services ou collectivités publiques, à l’image de la C.C.V.M., chacun recrute

Forum de l’emploi le 10 octobre de 9h à 13h à l’Escale de Morteau Entrée libre

VAL DE MORTEAU

1953 - 2023 : 70 ans d’exploitation du barrage du Châtelot Villers-le-Lac La commission patrimoine de la M.J.C. de Villers-le-Lac célèbre l’événement en organisant une grande exposition du 7 au 15 octobre à la salle de la Pastourelle. Photos inédites, maquette, film d’époque et conférence.

“O n a retrouvé aux archives du canton de Neuchâtel, des documents évo quant déjà un projet de barrage en1895” , souligne Thierry Munier de la commission patrimoine de la M.J.C. Le projet se concrétisera quelques décennies plus tard dans le contexte énergétique de l’après guerre marqué par la nécessité de répondre à l'évolution des besoins

industriels et domestiques. Les montagnes jurassiennes n’échappent pas à cette réalité qui incite à exploiter davantage le potentiel hydroélectrique local et notamment celui de la sauvage et encaissée vallée du Doubs mar quant la frontière entre la Suisse

Le chantier est colossal. Il va mobi liser des milliers d’ouvriers dont beaucoup d’Italiens. “On sait que 1 200 hommes ont participé à la construction de la centrale du Tor ret” , poursuit Thierry Munier. À défaut de trouver sur place les matériaux adéquats qui fourniront

et la France au-delà de Villers-le Lac. Cela aboutit à un bel exemple de coopération entre les deux pays avec la mise en place de deux consortiums pour procéder à la construction du barrage du Châ telot de l’usine du Torret à partir de1950.

Plusieurs hameaux ont disparu dans la vallée submergée par les eaux à l’amont dubarrage (photos F.C.M.C.).

Le chantier de construction de barrage et de l’usine du Torret durera de 1950 à 1953.

Sans doute l’un des plus spectaculaires chantiers organisés sur le Haut-Doubs.

Enbref…

l Exposition La Communauté de Communes des Portes du Haut Doubs et Côté Cour ont initié un partenariat pour proposer une offre culturelle aux publics éloignés du territoire, notamment à destination des éta blissements accueillants des per sonnes âgées. Quatre établis sements du territoire ont pu recevoir un spectacle, et béné ficier d’un atelier de pratique artis tique en lien avec la représenta tion à laquelle les résidents ont assisté. Une exposition itinérante présentant les créations plas tiques produites lors des ateliers avec les résidents s’installera dans différentes structures du territoire. Parmi les prochaines dates : du 2 au 14 octobre à la Médiathèque Brachotte de Val dahon, du 20 novembre au 2 décembre à la Bibliothèque municipale de Pierrefontaine-les Varans et du 7 décembre au 6 janvier 2024 à la Médiathèque des Arcades d’Orchamps Vennes. Infos au 03 81 25 51 45.

La production annuelle de la centrale du Torret s’élève à 100 GWh, soit la consommation d’environ 22 000 ménages.

Fermée en 1936, l’ancienne laminerie de Moron a été incendiée avec la mise à l’eau de la retenue.

Le barrage-voûte fait 14 mètres d’épaisseur à sa base.

Les conditions de travail et de logements étaient des plus rudimentaires

Les matériaux utilisés pour asseoir l’ouvrage étaient extraits dans une carrière à Mamirolle puis acheminés en train jusqu’à la gare de Villers où des camions les transportaient sur le site du barrage.

Le chantier amobilisé des milliers d’ouvriers venus d’Italie pour la plupart.

Une douane provisoire était installée sur ce chantier franco suisse.

Exposition Des documents inédits présentés au public

cantons de Fribourg, de Neuchâtel et deVaud. En 1953, 15 ouvriers veillaient au bon fonctionnement de la cen trale du Torret. Ils travaillaient en 3 x 8 et habitaient sur place. Aujourd’hui, tout est géré à dis tance depuis le centre de conduite basé à Fribourg. L’accès à l’usine se fait toujours par le biais d’un funiculaire au départ du hameau des Planchettes. Des négociations sont en cours entre la France et la Suisse pour le renouvellement de la concession d’exploitation accordée jusqu’en 2028 à la Société des Forces Motrices du Châtelot. n F.C.

tallé au pied du barrage afin de turbiner le débit de restitution de2m 3 par seconde. Il permet de générer plus de 6 GWh annuels. L’ouvrage appartient à la Société

du Moron, des Graviers et de l’En fer. L’eau est acheminée à la cen trale du Torret par une galerie d’amenée de 3 km creusée dans la roche puis par une conduite

les assises de l’ouvrage, une énorme carrière est ouverte à 45 km de là dans la colline de Mamirolle où seront extraits 50000m 3 de roche compacte et résistante aux effets du gel. Les éléments seront acheminés en train jusqu’à la gare de Villers puis par camion. Les dimensions de ce barrage voûte sont imposantes. Son mur fait 14 m d’épaisseur à la base et 2 mètres au couronnement. Haut de 74 mètres, l’ouvrage retient environ 20 millions de m 3 d’eau qui ont recouvert les hameaux

forcée de 141 mètres créant un dénivelé de 67 m avant d’être tur binée par quatre tur bines permettant d’en gendrer 100 GWh électriques annuels, soit la consommation d’en viron 22 000 ménages.

des Forces Motrices du Châtelot détenus par des actionnaires suisses et français répartis paritairement. La ges tion technique, admi nistrative, son exploi tation ainsi que

naliste, animera une conférence sur le sujet le mercredi 11 octobre à 20 heures à la Pastourelle” ,souligne Thierry Munier. Sur les lieux de l’exposition, les visi teurs pourront aussi découvrir des documents filmés sur les travaux, la maquette du barrage, des mon tages audio et diaporamas. n

La commission patrimoine a réalisé 20 panneaux sur l’histoire et les dif férentes étapes de la construction du barrage et de l’usine. “Eneffec tuant des recherches, on a trouvé 180 photos inédites prises par Pierre Molliet qui a tenu la douane installée sur place le temps des travaux. Son fils Jean-Pierre Molliet, ancien jour

Haut de 74 m, l’ouvrage retient environ 20 millions de m3 d’eau.

l’entretien des rives sont assurés par le Groupe E, producteur et distributeur d’électricité dans les

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VAL DE MORTEAU

Le Val de Morteau roule pour le vélo Déplacements La communauté de communes investira plus de 10 millions d’euros en dix ans pour aménager des voies cyclables. Au delà, c’est tout le Haut-Doubs horloger qui se mobilise.

Enbref…

l Cheval “Histoire vraie”, c’est le nouveau spectacle des Comtois en folie, la troupe équestre de Guillaume Mauvais. Il sera donné du 30 septembre au 8 octobre. Cette nouvelle création, haute en cou leurs, conduira les spectateurs dans des instants de vie équine en passant par des instants de vie humaine, le tout dans un scé nario repoussant certaines limites… “Histoire vraie”, c’est aussi la rencontre avec de jeunes personnes talentueuses et ori ginales qui sont invitées à fouler la piste, la scène et les airs : Lilian Lachaise, Fanny Frappé, Louna Latrouite et Amélie Billod Laillet, ainsi qu’une cavalerie surprenante. Le spectacle aura lieu à Maîche au lieu-dit Sur les routes : samedi 30 septembre à 20h, dimanche 1er octobre à 10h30 et 16h, les 6 et 7 octobre à 20h et le 8 octobre à 10h30 et 16h. Échange avec les artistes, photo souvenir à cheval pour les enfants, buvette, petite restauration après le spectacle. Tarif unique : 15 euros (gratuit pour les moins de 5 ans). Espace couvert, gradins. Réservations par S.M.S. au 06 74 24 25 04. Arriver 20 minutes avant le début du spectacle.

L ors du dernier conseil communautaire, les élus du Val de Morteau ont validé le “schéma directeur des mobilités douces”, un ambitieux plan de dévelop pement des itinéraires cyclables sur son territoire avec à la clé, un investissement de 10,2 mil lions d’euros sur dix ans pour créer au total plus de 26 km

du territoire : Saint-Hippolyte, Maîche, Le Russey, Morteau, soit entre 45 et 55 kilomètres selon les tracés. La création de cette dorsale cyclable est placée sous la res ponsabilité du Département du Doubs. “Et à partir de cette dor sale, des liaisons secondaires ont été identifiées, assurant un maillage entre la plupart des

d’itinéraires cycla bles sur le terri toire. Ce plan intègre plus largement le plan baptisé “Doux horloger”, porté par

communes du Val de Morteau” note la communauté de communes. Parmi les futurs itinéraires cycla bles réalisables

Actuellement, moins de 0,5 % des déplacements du quotidien sont effectués à vélo (photo P.N.R.D.H.).

Un encorbellement le long de la R.D. 461 entre Morteau et Villers.

mieux l’ensemble du territoire à partir de ses principaux bourgs-centres. À l’échelle du P.N.R., plus de 20 millions d’eu ros seront engagés au total sur cette question par les trois com munautés de communes concer nées. “Notre rôle est de coordon ner tous les acteurs du territoire pour arriver à un schéma global cohérent” résume Alizée Bertsch, la cheffe de ce plan Doux hor loger au P.N.R.

Cette ambition locale rejoint l’esprit du plan national “Vélo et mobilités actives” présenté récemment par le gouverne ment. Ce dernier a fixé l’objectif d’atteindre 9 % des déplace ments du quotidien à vélo en 2024, et 12 % en 2030. Dans le Val de Morteau, on en est encore bien loin : la part du vélo dans les déplacements du quotidien atteint à peine les 0,5 %. n J.-F.H.

Morteau et Villers-le-Lac, l’op tion d’un passage sous le pont de la voie ferrée puis la création d’un encorbellement le long de la R.D. 461 sont évoquées. Comme la C.C.V.M., les deux autres communautés de com munes (plateau du Russey et Pays de Maîche) devaient éga lement se positionner par rap port au schéma global concocté par le P.N.R. du Doubs Horloger. L’idée finale étant d’irriguer au

le Parc naturel régional (P.N.R.) du Doubs Horloger dont la pré sentation a été faite à la popu lation le 21 septembre dernier. Ce schéma directeur doit per mettre la construction d’un réseau cyclable continu et sécu risé tracé à partir d’une dorsale cyclable identifiée le long de la R.D. 437 entre les quatre bourgs

dans le périmètre de la C.C.V.M., les élus ont ciblé 3 km entre Les Gras et Grand’Combe-Châteleu le long de la R.D. 47, 2 km entre Grand’Combe et Morteau le long de la R.D. 437, 3 km entre Mor teau et Les Fins via un jalon nement par les Suchaux, 4 km entre Les Fins et Le Bélieu par une nouvelle voie verte… Entre

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