Journal C'est à dire 296 - Août 2023

PLATEAU DE MAÎCHE

0

La maison du “Pain d’épice” est sauvée Belvoir

Le projet de réhabilitation de ce bâtiment remonte à 2018. Des travaux d’envergure vont démarrer début 2024 et renforcer l’attrait touristique de cette cité de caractère.

de lever les premiers fonds et surtout de faire parler du projet (prochaine édition le dimanche 17 septembre). “Il s’agit d’un programme structurant pour le village, la Communauté de Com munes du Pays Sancey-Belle herbe et les associations locales. Nous avons mobilisé le Dépar tement, l’État et la Fondation du Patrimoine pour boucler ce budget important de 500 000 euros” , ajoute Christian Brand, maire de Belvoir et pré sident de la C.C.P.S.B. “Association Patrimoine Inser tion 25”, a été choisie pour la restauration du gros œuvre. Spé cialiste régional de ce type de travaux, ce chantier d’insertion

B ien sûr, le château a fait la réputation de Belvoir. Mais élus et associations ont bien l’intention de poursuivre la réno vation du magnifique quartier des halles dont la première trace écrite remonte à 1314. Les visi teurs se rappellent cette bâtisse en piteux état ornée d’une ban derole “Sauvons cette maison”. Il se dit que le lieu, qui dispose

d’un four à bois, aurait produit naguère un pain d’épices réputé largement au-delà des frontières du village. “Honnêtement, nous n’avons pas d’informations étayant ce fait. On peut simple ment dire que depuis le Moyen Âge les marchés de Belvoir atti raient les gens de très loin et que des commerces entouraient la place” , précise Sébastien Mou gey, élu de Belvoir. “Nous sou

haitons conserver au maximum l’aspect architectural autour des halles. Mais ce n’est pas le tout de reconstruire, il nous fallait des idées pour ce lieu” , note Michel Glardon, premier adjoint et président de l’association “Murs des Coteaux de Belvoir et son Patrimoine”. Depuis quelques années, la Foire professionnelle à la belle bro cante et aux antiquités a permis

La maison du pain

d’épices dont la rénovation démarrera début 2024.

Dans un premier temps, on y enseignera les techniques des murs en pierres sèches et des enduits à la chaux. “Surprenant Belvoir” qui reçoit chaque ven dredi depuis 17 ans 1 500 per sonnes à ses marchés nocturnes d’été et qui réunit entre 200 et 300 amateurs à ses visites et son théâtre déambulatoires en juillet et août. À ne pas rater, dernier marché nocturne, le ven dredi 1 er septembre ! ■ Ph.D. de trésorerie pour investir. “À moyen terme, je veux être auto nome en alimentation en culti vant mes propres céréales sans intrants” , déclare Cédric. Le couple s’est réparti les rôles tout en maîtrisant l’ensemble des tâches à accomplir pour être en capacité de se remplacer au pied levé. “Mon mari s’occupe des animaux et des terres et assure également les marchés où nous proposons nos marchan dises. Je gère la fabrication et les livraisons chez nos clients revendeurs” , explique Justine. Un couple, originaire du Terri toire-de-Belfort, arrive à la ber gerie. “Nous avons goûté pour la première fois leurs fromages et yaourts au marché nocturne de Saint-Hippolyte et vous voyez, c’était tellement bon, que nous revenons faire des provisions” , confie le client. L’intolérance au lait de vache et la forte tendance à la consommation en circuit court se révèlent de vrais atouts pour l’entreprise. “Le lait de bre bis permet de produire des fro mages frais, doux et onctueux. Mais nous offrons également des produits plus élaborés et affinés comme notre tome fruitée et le Vauclusotte, un fromage de carac tère proche du munster” , détaille Justine. Quant à la viande, elle s’est écou lée par le bouche-à-oreille sous forme de colis (demi-agneau), de gigot, côtelettes, merguez et saucissons de brebis réformées. Justine et Cédric auront le plai sir d’accueillir le public les 16 et 17 septembre sur le marché de producteurs, organisé par le Festival “De Maîche avec la Nature” au parc du Château du Désert. ■ Ph.D.

avec une salle “hors sac” pour les randonneurs qui suivent le parcours autour de Sainte

Jeanne-Antide et les cyclotouristes qui fré quentent la véloroute depuis la vallée du Cusancin. Anticipant sur les besoins futurs, un relais mettra à disposition

permet en outre d’offrir une nouvelle chance à des salariés éloignés du monde du travail. Le fameux four à bois sera démonté et mis à l’ex térieur. Au rez-de chaussée le bureau de

Dernier marché nocturne, le vendredi 1 er septembre !

des bornes de recharges élec triques. Le dernier étage devien dra l’atelier des savoir-faire.

promotion du tourisme de la C.C.P.S.B. sera aménagé. Le pre mier étage sera ouvert au public

Michel Glardon, Christian Brand et Sébastien

La Bergerie Coquelicot, une autre idée du fromage Vauclusotte Dans cette terre à comté, Justine et Cédric Briquez ont pris un chemin de traverse. Ils offrent à des consommateurs convertis des produits issus de leur élevage ovin.

Mougey sur la place des Halles.

A près une première ins tallation à Vauclusotte en 2008 dans la pro duction laitière pour le comté, Cédric s’installe en G.A.E.C. (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) à Charmoille en 2014. Justine s’in téressait depuis quelques années à la transformation fromagère. “J’ai eu l’occasion de passer trois semaines en Alsace dans une exploitation de brebis laitières, puis j’ai effectué un stage au cen tre de formation spécialisé à Digne-Carmejane” , explique la jeune femme. “Le marché de la chèvre était saturé et nous nous sommes tournés vers la brebis, afin d’offrir des produits plus novateurs” , ajoute Cédric. En mai 2022, ils décident de

changer de vie et de reprendre ensemble l’exploitation familiale de 35 hectares. “La brebis, c’est une “petite vache”. Comme sa collègue, elle a besoin d’herbe fraîche et de compléments sous forme de céréales” , poursuit l’ex ploitant. En revanche, c’est le ruminant le moins efficace en termes de production avec son litre et demi quotidien. La première lactation survient à 18 mois et se poursuit pendant 5 à 6 ans, avant la réforme et le passage à la casserole. L’exploi tation tourne avec 80 têtes et 80 agneaux. L’objectif du couple est d’atteindre une production de 25 000 à 30 000 litres en 2024, pour rembourser les prêts en cours, se verser des salaires décents et avoir suffisamment

0HUFL ¢ WRXV SRXU YRWUH FRQȉDQFH et bonne rentrée à tous !

Justine et Cédric Briquez, exploitants de la “Bergerie Coquelicot”.

03 81 67 90 80 | contact@publipresse.fr | www.publipresse.fr

Made with FlippingBook flipbook maker