Journal C'est à dire 296 - Août 2023
PLATEAU DE MAÎCHE
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Le carrefour giratoire anime l’été des Russéens Le Russey L’expérimentation d’un rond-point a lieu jusqu’à la rentrée au Russey. Un groupe de citoyens opposés affirme avoir recueilli plus de 420 signatures contre ce projet.
C ap sur Le Russey pour démêler le vrai du faux! “Plus de 16000 voitures passent quo tidiennement au village (10000 sur l’axe Maîche-Morteau D 437, 4 200 en direction de Charquemont D 414 et 2200 en direction de Grand’Combe-des-Bois D 242). C’est un fait incontestable qu’aux heures de pointe, le centre-bourg est complètement
des Écoles” , regrette Marie-Anne (conseillère municipale démissionnaire) et Claude Feuvrier (son frère) à l’origine de la pétition. Ils revendiquent plus de 420 signatures dont 50 % résident au Russey et réclamaient un report de l’expérimentation au 1 er septembre. Au fil de la discussion, on ressent davan tage des critiques sur la forme qu’un rejet total du projet. “La période était
engorgé” , constate Manuela Rambaud, maire de la com mune. D’ailleurs, cet aménage ment figurait en bonne place dans son programme électoral. L’utilisation de feux tricolores
idéale puisqu’elle nous permet tait de faire face à tous les cas de figure : période de vacances, trafic pendulaire des frontaliers et rentrée scolaire. Nous avons d’ailleurs eu deux réunions
Un trafic de 16000 voitures par jour.
ou intelligents a fait l’objet d’une simu lation par le cabinet spécialisé en mobi lité durable I.T.E.M., mais n’a pas apporté la solution escomptée. L’idée de deux mini-giratoires, un instant évo qué n’était pas non plus réalisable. “Nous regrettons la précipitation dans laquelle se fait cette expérimentation, et le manque de transparence de la mai rie, d’autant plus que nous préconisons depuis longtemps un changement du plan de circulation au niveau de la rue ● Loup Une nouvelle meute de loups a été identifiée dans le Haut-Doubs par l’office français de la biodiversité (O.F.B.). Un dispositif estival d’ob servation par piégeage photogra phique a permis de confirmer la pré sence d’une troisième meute sur le secteur de Jougne. L’image d’un lou veteau a été capturée le 17 août der nier par un piège-photo du dispositif de suivi. ● Gueules cassées Le Major de gendarmerie Jacques Mougin, âgé de 83 ans, ancien com battant d’Algérie demeurant à Maîche quittera en fin d’année la délégation de l’association des Gueules cassées de Franche-Comté. Son successeur sera le Lieutenant-colonel Jean Dodane, âgé de 76 ans, ancien mili taire des chasseurs Alpins, demeurant à Pontarlier. ● Ultra-trail À un mois de l’Ultra Trail des Mon tagnes du Jura (U.T.M.J.), plus de 2 000 personnes s’étaient déjà ins crites. Organisé les 29, 30 septembre et 1 er octobre, au départ de Métabief, l’U.T.M.J. propose 6 courses : l’U.T.M.J. (175 km), la Franco-Suisse (105 km), la Renarde (75 km), la C.M.M. (40 km), la Lynx (20 km), et la nouvelle course la Chamois (10 km). Renseignements et inscrip tions sur www.ultra-trail-montagnes-jura.fr En bref…
publiques en juin pour présenter le projet à la population” , rétorque M me Rambaud. Certains commerçants signataires dénoncent la suppression de places de parking, ce que réfute Madame le maire, confirmant qu’il y aurait plus de 140 emplacements, incluant du parking pour les vélos et le covoiturage (seules 2 places dange reuses en face de l’hôtel du Commerce seraient supprimées). L’autre problème sous-jacent est le coût
Le carrefour expérimental avec en fonds sur le toit la bannière “Stop Giratoire”.
de l’équipement estimé par le collectif au minimum à 400 000 euros. L’équipe municipale précédente avait déjà pro cédé à un réaménagement de la place, dans le but de sécuriser piétons et cyclistes. “Nous trouvons que le giratoire dans l’état actuel est dangereux pour les cyclistes, que beaucoup de points
beaucoup mieux qu’avant et piétons et cyclistes s’accoutument à ces nouveautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Gendarmerie qui est très attentive à l’utilisation et au fonctionnement de l’équipement” , conclut pour l’instant Manuela Rambaud. ■ Ph.D.
techniques sont contestables et que nos propositions ne sont pas entendues” , poursuivent Marie-Anne et Claude Feuvrier. “Bien sûr les marquages au sol ont surpris les usagers dans les pre miers jours mais ils reconnaissent que la fluidité du trafic s’est améliorée. Les grumiers nous assurent que cela va
La boulangerie “L’Originale” a trouvé sa place au village Charquemont
Des clients conquis par leurs produits ont proposé la candidature de Céline Fluchot et Allan Ates pour le concours de “La meilleure boulangerie de France 2024” sur M6.
duction se diversifie avec des feuilletages bicolores, garnis de fourrages aux parfums citron, praliné croustillant ou exotique. Le classique “suisse” est détourné en chausson à la crème généreuse. La brioche feuilletée est un must qui a obtenu le 3 ème prix au Concours Gastronomique de Dijon en 2019. “La nuit, je m’attelle à la production des sandwiches
m’a orientée définitivement dans cette voie. J’adore procurer du plaisir aux gens en les conseillant sur des bons pro duits” , explique-t-elle. Après quelques années de tra vail en Bourgogne, l’envie de s’installer ensemble est la plus forte. “Un de mes amis, mino tier, m’a parlé de cette boulan gerie de Charquemont, pour laquelle nous avons eu un coup
A llan Ates a été converti au métier par sa mère, passion née de cuisine et pâtisserie. “J’ai pu faire un stage de découverte et je suis tombé amoureux du métier” ,
confie-t-il. Déterminé, il décide de se former à tous les aspects du métier. Il commence par une série de C.A.P. pâtissier confiseur-chocolatier-glacier traiteur et boulangerie. “J’ai ensuite rejoint le lycée hôtelier
Le Castel à Dijon où j’ai passé un Bac professionnel boulan gerie-pâtisserie” , précise Allan. Céline est titulaire d’un Bac pro technicienne de vente en commerce alimentaire. “C’est un stage en boulangerie qui
de cœur” , confie Allan. “Nous jouons beaucoup sur la variété de nos pro duits aussi bien en pain avec de nombreuses variétés spéciales, qu’en viennoiserie et snacking
et salades, essentielle ment pour nos clients frontaliers qui peuvent passer à partir de 5 heures du matin” , ajoute Céline. La même recette s’applique, des
“J’adore procurer du plaisir aux gens.”
et c’est ce qui plaît à nos clients” , renchérit Céline. Ils n’utilisent que des farines de tradition française Label rouge et leurs viennoiseries pur beurre sont faites maison. Dès que l’on parle panification, le visage d’Allan s’illumine. “Une baguette nécessite 10 grammes de levure au kilo, dès lors que l’on part sur des longues ou très longues fermen tations (jusqu’à 126 heures), on n’utilise plus qu’1 gramme de levure au kilo. Les croûtes deviennent bien marquées, les odeurs et les goûts se dévelop pent, nécessitant moins de sel et le pain se conserve beaucoup mieux.” Outre les classiques croissants et pains au chocolat, la pro
classiques toujours demandés et une offre sur des produits originaux et faits maison qui se renouvellent jour après jour. Une seule ombre au tableau, comme beaucoup d’autres dans la profession, le recrutement de salariés ou d’apprentis est une galère. Pourtant ils offrent deux jours consécutifs de repos le week-end, chose rare dans le commerce alimentaire. Allan est obligé de renoncer à une production régulière de pâtis serie. “Nous sommes déçus de ne pouvoir satisfaire complè tement notre clientèle et ce n’est pas parce que nous n’avons pas envie de travailler” , déplorent nos deux commerçants. Espé rons que leur message sera entendu ! ■
Céline Fluchot et Allan Ates dans leur boulangerie de Charquemont.
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