Journal C'est à dire 293 - Avril 2023
VAL DE MORTEAU
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Les Combes
Un hangar agricole des années 1960 remonté au Musée des maisons comtoises Un hangar agricole des années 1960, qui appartenait à un agriculteur des Combes, va être remonté au Musée des maisons comtoises de Nancray. Le bâtiment abritera la nouvelle galerie du machinisme agricole.
Le Musée des maisons comtoises à Nancray expose 35 bâtiments comtois authentiques, comme la célèbre ferme des Arces de Morteau (photo Musée des maisons comtoises).
L es premières pierres vont être posées dans les prochaines semaines. Afin d’exposer une par tie de ses réserves, et notamment le machinisme agricole, le Musée des maisons comtoises de Nan cray a fait l’acquisition d’un han
gar agricole datant des années 1960. Il appartenait auparavant à un agriculteur des Combes. Cette structure métallique a été conçue dans l’entreprise haut saônoise Waltefaugle, spécialiste de ce type de construction. Après la seconde guerre mondiale, et
avec l’élan de la mécanisation et de l’industrialisation de l’agri culture, ce type de construction s’était multiplié dans les cam pagnes. Avec cette acquisition, le musée complète ainsi sa col lection d’édifices ruraux francs comtois.
trice. Si la phase de déconstruc tion s’amorce, la construction du nouveau bâtiment est prévue entre juin et juillet. En outre, deux bâtiments vont évoluer. Le vieux hangar qui accueille des scolaires va être réhabilité avec notamment l’ajout de sanitaires. La maison fores tière de Levier sera adaptée en résidence d'artistes ou d’artisans. Dans une projection plus globale, en 2024, le nouveau bâtiment d’accueil devrait voir le jour (sur le parking actuel). Et l’actuel accueil sera transformé à l’avenir en un restaurant en 2026. Cet ambitieux programme budgété à 10 millions d’euros signe un renouveau du musée de plein air qui fête cette année ses 40 ans. n L.P.
En outre, ce hangar servira à abriter les machines et outils agricoles du Musée, qui faute de place, n’est pas assez mis en avant. Houe, herse, faux, mois sonneuse-batteuse, le visiteur sera amené à découvrir ces col lections dans le hangar qui devient la nouvelle galerie du machinisme agricole, inaugurée au début de l’été avec la Fête du tracteur. Ce projet fait partie d’un impor tant programme d’évolution du Musée. La première tranche d’un montant de 3 millions d’euros se déroule sur 2023 et jusqu’en septembre 2024. Elle comprend la réalisation de deux bâtiments nouveaux, la galerie du machi nisme agricole et un endroit dédié aux importantes réserves. “Le hangar actuel hors le musée
(un ancien hangar d’aviation, N.D.L.R.) est près de s’écrouler” , constate Pierre Contoz, président du syndicat mixte du musée. Face à ce constat, la D.R.A.C. a demandé la préservation des milliers d’objets, témoins de la vie rurale franc-comtoise. “15 % des collections du musée sont présentées, le reste est conservé dans les réserves. Si les plus gros objets sont liés au monde agricole, une partie a été dégradée mais il n’y a jamais eu de mise en péril des collections” , rassure Florence Coutier, conservatrice du patri moine. Les nouvelles réserves tiendront compte des enjeux environnementaux. “Les réserves sont très énergivores, les nouvelles seront expérimentales afin que tout ne soit pas entièrement cli matisé” , poursuit la conserva
Un hangar agricole de la marque Waltefaugle, construit initialement
dans une ferme aux Combes, va
devenir la galerie du
machinisme agricole au musée (image Musée des maisons comtoises).
Mieux faire connaître les handicaps invisibles Santé
En bref… l Nettoyage de printemps Un grand nettoyage de printemps a lieu le samedi 29 avril sur le ter ritoire de la Communauté de Com munes du Val de Morteau. Ren dez-vous à 9h dans votre commune respective pour y ramasser tous les déchets. Plus d’infos sur www.morteau.org l Apéro Benoît Ego, originaire de Maîche et fondateur de Flaveur Traiteur a remporté la troisième place du 1 er Championnat de Planche apéritive qui a eu lieu le 12 avril dernier lors du salon Sandwich and Snack Show à Paris. Organisé par la Mai son de charcuterie Rovagnati, ce concours met à l’honneur ce véri table rite de consommation qu’est la planche apéritive. l Appel à projets L’organisme de coopération trans frontalière Arcjurassien.org lance un nouvel appel à projets via son “Fonds de soutien aux petits projets transfrontalier” (F.P.P.T.). Doté de 100 000 euros en 2023, ce fonds vise à soutenir les coopérations de proximité et à développer le vivre-ensemble dans l’Arc jurassien franco-suisse. La date limite de dépôt des dossiers est fixée au 15 mai. Les candidats peuvent déposer leur dossier sur www.arcjurassien.org
Pour plaider la cause des handicaps invisibles, la Villérienne Nelly Barbier repart sur les routes. Elle participera à un défi organisé le 6 mai dans le Haut-Jura.
T roubles de la mémoire, fatigue, manque d’ini tiative, difficultés à s’organiser… Autant de symptômes qu’on appelle les “handicaps invisibles” dont souf frent des milliers de personnes, souvent incomprises de leur entourage. C’est de ces handi caps dont est atteinte Nelly Barbier, une Villérienne origi naire de Maîche et qui se bat depuis des années pour mieux faire connaître ces pathologies
Ronde de l’espoir le 16 avril, elle se rendra le 6 mai prochain dans le Jura pour une grande manifestation intitulée “L’Ain possible, le défi bancale”, une épreuve rando, cyclo et pédestre qui relie Foncine-le-Haut à Champagnole. Elle s’associera à l’association “Mission des pos sibles”, organisatrice de l’évé nement. “C’est une association basée à Nozeroy, présidée par Jacques Ruty. La manifestation regroupera de nombreuses
qui surviennent en général après un acci dent. Elle, c’est un accident de moto qui a entraîné ses handicaps. Après des mois de rééduca tion physique, elle a retrouvé une grande
autres associations liées de près ou de loin aux questions de han dicaps. Je serai là pour témoigner sur les han dicaps invisibles avec l’association des trau matisés crâniens” note Nelly Barbier qui a
“Encore beaucoup
Nelly Barbier et Thierry Cuenot participeront à ce “Défi bancale” le 6 mai dans le Jura.
de pédagogie à faire autour de ces handicaps.”
En complément de cette journée du 6 mai, Nelly Barbier et les autres organisateurs souhaitent intervenir dans les écoles et les entreprises de la région pour mieux faire connaître ces patho logies invisibles que les auto rités sanitaires ont encore un peu de mal à connaître et recon naître. “Il y a encore beaucoup de pédagogie à faire autour de ces handicaps” observe Nelly Barbier qui compte bien pour suivre sa croisade après cette première manifestation le
6 mai. Elle participera notam ment, sur un tandem avec une autre personne touchée, à la grande slow-up organisée en septembre autour de Marnay (Haute-Saône) avec des clubs cyclistes. Et avant cela à un grand périple à vélo dans les Pyrénées avec au programme 450 km à parcourir en deux
jours. Son objectif final est de pouvoir réaliser un grand film-docu mentaire au fil de ses périples. C’est sur un vélo, pour montrer qu’on peut tous se relever après un accident, qu’elle veut conti nuer à prêcher la bonne parole. n J.-F.H.
partie de ses capacités, a su se remobiliser pour remonter sur un vélo, une de ses passions qu’elle pratique à nouveau, mal gré un corps meurtri et ces han dicaps invisibles qui continuent à lui empoisonner le quotidien. Afin de témoigner et de mieux faire connaître ces handicaps dits invisibles, elle roule. Après avoir participé à la dernière
toujours un défi à relever. “Sur notre stand, nous aurons aussi un groupe de professionnels venus du centre de rééducation de Salins : ergothérapeute, ortho phoniste, neuro-psychologue qui interviendront aussi sur ce thème” ajoute Thierry Cuenot, victime d’un accident de la route il y a quelques années et qui participe à l’organisation.
Informations sur cette journée du 6 mai : 06 83 56 82 99 missionsdespossibles@gmail.com ou n.lesionsinvisibles@gmail.com
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