Journal C'est à dire 290 - Janvier 2023
V A L D E M O R T E A U
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Le lycée Edgar Faure équipé pour l’impression 3D céramique Morteau
Après avoir acquis une des premières machines à impression 3D en 2003, la plateforme technologique du lycée mortuacien poursuit la course en tête avec ce nouvel outil au service des lycéens et du tissu industriel local. Le must de l’impression 3D.
M ise en place en 2003, la plateforme tech nologique micro techniques et pro totypage fédère aujourd’hui le lycée Edgar Faure, le lycée Jules Haag à Besançon et l’I.U.T. de technologie Besançon-Vesoul. “ Ces plateformes mettent les moyens techniques des lycées au service du monde industriel. Notre cœur de métier s’articule autour de la conception. On accompagne les entreprises dans le développement de nouveaux produits. La plateforme s’inscrit dans le cadre d’un réseau qui peut être sollicité jusqu’à l’in dustrialisation du produit” , résume Francis déjà en dotant son parc de machines d’une des premières imprimantes 3D. Laquelle est toujours fonctionnelle et d’une décision à toute épreuve. “Avec l’expérience, on est passé du pro totypage au développement. On s’appuie sur des méthodes de fonctionnement. Si le projet entre dans le cursus des diplômes, il est alors piloté par l’enseignant concerné. Ce modèle idéal est en réalité très compliqué à res pecter. La plupart du temps, on sollicite des enseignants détachés pour développer ces projets”, nuance Francis Plachta. Plachta, chargé d’ani mer et de gérer cette plateforme. À sa création en 2003, la plateformemortua cienne se distinguait
Comme toutes les plateformes labellisées P.F.T. ou Plateforme Technologique, celle de Morteau est autonome dans son fonction nement, et son budget.Une réac tivité nécessaire quand on inter vient pour des industriels. La plateforme technologique de Morteau se différencie aussi des autres en intégrant un volet for mation au service des clients, ce qui sous-entend la création de modules spécifiques dans le domaine du prototypage et des microtechniques. Pour mener à bien sa mission, le lycée de Morteau comprend des moyens matériels adaptés permettant de faire de l’impres “La force de la plateforme réside dans sa capacité à innover, à res ter à la pointe. Si on veut conti nuer à faire du transfert de tech nologie, il fallait pouvoir proposer aux clients un autre type de ser vice” , justifie Francis Plachta en évoquant ainsi la réflexion enga gée depuis quelques années autour de nouvelles techniques d’impression 3D. L’impression 3D métal n’a pas été retenue pour des raisons sanitaires car elle met en œuvre des poudres très nocives avec des risques en cas demauvaisesmanipulations. Difficile d’envisager cette tech sion 3D, de la gravure et de la découpe laser, de l’usinage, de la strato-conception ou encore de la coulée sous vide, de la fon derie à cire perdue…
“Si on voulait continuer à faire du transfert de technologies, il fallait proposer un autre type de service”, explique Francis Plachta, chargé de projets de la plateforme technologique, devant l’imprimante 3D céramique.
forcent l’attractivité du lycée en étoffant son offre de prestations de services vis-à-vis des clients et en permettant aux élèves d’ac quérir de nouvelles compétences. “Nos étudiants et lycéens sont les futurs patrons de demain” , n’oublie pas de rappeler Francis Plachta. n F.C.
permet de fabriquer des pièces avec une précision de quelques dizaines de microns. Sorties de l’imprimante, elles passent d’abord dans un four de délian tage permettant d’éliminer par vaporisation tous les liants avant consolidation par cuisson à très haute température. Ces nouveaux équipements ren
informer nos clients. Une journée technique sera d’ailleurs pro grammée en juin avec les indus triels locaux. Cet événement est aussi porté par l’Agence Écono mique Régionale.” L’imprimante 3D céramique est utilisable pour toutes les forma tions proposées au lycée deMor teau. Son procédé très technique
nique avec des élèves. “On a opté pour l’impression 3D céramique car elle correspond aussi aux besoins de nos clients qui gravi tent autour de l’horlogerie, du médical, de l’aéronautique, du luxe…” Il aura fallu près de quatre ans pour monter ce dossier aussi ambitieux qu’onéreux. Le mon tant de l’imprimante et des fours s’élève à 300 000 euros. Plusieurs structures et collectivités ont apporté leur contribution finan cière. “Le principal financeur est l’O.P.C.O. 2 I ou opérateur de compétences interindustrielles qui a versé 50 %. Il y a aussi la Région, le C.F.A., P.F.T. et la Délé gation régionale Académiques à la recherche et à l’innovation. On recense seulement trois machines de ce type en France et c’est la seule qui soit dans un lycée” , souligne David Grand vuillemin, le directeur délégué aux formations professionnelles en précisant que c’est le plus gros investissement machine dans l’histoire du lycée Edgar Faure. De marque hollandaise, la machine est arrivée au lycée un peu avant les vacances d’été. “On a commencé à caractériser les pièces. Les fours ont été livrés en novembre et ils sont en phase de mise en route. Les machines fonctionnent et seront complète ment opérationnelles d’ici un ou deux mois. On a commencé à
Le plus gros investissement machine dans l’histoire du lycée.
Montlebon Des bulles d’oxygène avec Cré’acteurs de liens
P lus que jamais, les liens sont noués et surtout nécessaires. Depuis sa création en 2017, l’as sociation Les Cré’acteurs de liens a su s’étoffer.Après lamise en place de trois groupes d’en traide - l’un à Besançon avec les Entendeurs de voix, les deux autres sur leHaut-Doubs consa crés aux victimes de violences sexuelles et aux proches aidants - les Cré’acteurs de liens ont souhaité élargir leurs actions à tous ceux souffrant de violences physiques, psychiques, émotion nelles. “Quelle que soit la souf france, on s’entraide, glisseAudry Henriet, la présidente de l’as sociation. Le Covid a été impul seur de changement.Nous avons la volonté de quelque chose de plus léger, de plus positif.” Alors une fois par mois est orga nisée une bulle d’oxygène, une rencontre ouverte à tous : Depuis la fin d’année 2022, l’association Les Cré’acteurs de liens organise une fois par mois des bulles d’oxy gène, des rencontres ouvertes à tous pour se res sourcer.
L’association, présidée par Audry (à gauche), a animé un atelier d’art-thérapie, avec Pascale la secrétaire (à droite) et des membres de l’association.
la présidente. Mi-janvier, la troupe mortuacienne Dembaya a soutenu l’association en rever sant ses bénéfices de son spec tacle “Les Copropriétaires” joué à Gilley. Infirmière en santé mentale, Audry Henriet a eu l’idée de créer l’association à l’occasion d’une séance de groupe de sophrologie. Sur dix personnes, six ont subi des violences sexuelles. n L.P.
marche, yoga du rire, atelier d’écriture…L’idée est de se res sourcer tout en créant du lien grâce à des ateliers bien-être. Dans le même temps, l’associa tion poursuit ses actions de sen sibilisation sur les violences sexuelles auprès des collégiens. “Nous sommes intervenus lors dumois de l’enfance avec laVille de Morteau. Puis dernièrement, auprès de 120 enfants de 12 à 16 ans du club de football de Morteau-Montlebon” , souligne
Le lycée Edgar Faure est désormais équipé pour concevoir et fabriquer des pièces en céramique à partir d’une imprimante 3D spécifique. Après passage dans l’imprimante, les pièces en céramique subissent les opérations délian tage et effritage dans deux fours spécifiques.
Facebook : Cré’acteurs de liens createursdeliens@aol.fr
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