Journal C'est à dire 290 - Janvier 2023

V A L D E M O R T E A U

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Un immeuble neuf… mais sans Internet Morteau Le programme immobilier

Un conflit judiciaire pour le terrain pollué L’autre motif de discorde pour le pro moteur, c’est l’état du terrain sur lequel le programme Les Rives du Moulin a été construit. Autrefois occupé par le Moulin Vuillemin, puis par un garage Citroën ravagé par un incendie en 1998, ce terrain n’avait pas été dépollué avant sa vente par les deux propriétaires qui se le partageaient : les consorts Vuil lemin et la Ville de Morteau. “En creu sant, on a découvert des poches d’huiles, des carcasses de voitures, des pneus qui avaient été couverts par du remblai. Le coût de la dépollution a atteint plus de 400 000 euros” déplore Antoine De Tata. La société Architectonic a engagé une action judiciaire contre la Ville de Mor teau et les consorts Vuillemin pour tenter d’obtenir réparation et partage des frais de dépollution. Le tribunal devrait trancher le conflit dans le courant de cette année. Entre-temps, la société marseillaise a dû débourser près de 90 000 euros à la Ville pour avoir entreposé les déblais sur un terrain voisin propriété de la Ville, plus longtemps que la convention d’occupation ne l’y autorisait. Pour la société marseillaise, cette première expérience mortuacienne laisse donc un goût amer… n

pharmacie a dû investir à ses frais dans un dispositif 4G pour être connectée à Internet, un outil indispensable à son fonctionnement. Les autres riverains, dont la plupart ont déjà emménagé, toujours pas de connexion Internet. Et pas encore d’ascenseur. “Pour l’ascen seur, ça devrait être réglé rapidement, le syndic Century 21 devait attendre l’attestation de conformité électrique pour conclure un contrat avec un ascen soriste. C’est désormais chose faite et l’ascenseur devrait rapidement entrer en service” indique Antoine De Tata. Pour la fibre, c’est plus compliqué… Entre le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit chargé d’installer le réseau jusqu’en limite de propriété, via des sous-traitants, et le raccordement à

P our les acquéreurs des appar tements de ce programme flambant neuf initié par le pro moteur Architectonic, il va fal loir encore faire preuve de patience… “L’immeuble devrait être raccordé à la fibre au plus tôt à la mi-février. On l’es père…” avanceAntoine DeTata, le diri Les Rives du Moulin, situé en bas de ville, vient d’être livré. Des prestations haut de gamme, mais les acquéreurs n’ont pas de connexion Inernet, et pas encore d’ascenseur. Explications.

l’intérieur des propriétés par les entreprises intervenant sur le chantier, qui elles-mêmes font appel à des sous-traitants, chacun semble vouloir se ren voyer la balle concernant ce retard à l’allumage. “Nous

geant de cette société de pro motion basée à Marseille qui se serait bien passé de ce nou veau couac dans la livraison du programme baptisé “Les Rives duMoulin”. C’est en rez de-chaussée de ce bâtiment

Ce nouveau programme comprend 35 logements, et au rez-de-chaussée, la pharmacie et bientôt le laboratoire d’analyses.

Pas d’autre choix qu’un partage de connexion…

darme des télécoms, la connexion des logements n’interviendra pas avant la mi-février, au plus tôt. D’autres spé cialistes annoncent un délai de plusieurs mois encore… En attendant, les nou veaux propriétaires n’auront d’autre choix pour avoir Internet de faire un partage de connexion depuis leur por table… n J.-F.H.

venir. Les sous-traitants nous avaient assuré que les démarches étaient bien engagées mais ce n’était pas le cas. Je le déplore.” Doubs Très Haut Débit aurait reçu ce fameux synoptique seulement mi décembre. Le temps de raccorder ensuite la fibre pour chaque logement, d’effectuer les tests, de respecter les délais imposés par l’A.R.C.O.M., le gen

avons fait les démarches en temps et en heure, assureAntoine De Tata, mais tant que les sous-traitants n’avaient pas fourni le synoptique, c’est-à-dire le schéma du réseau avec les adresses de chaque logement à connecter, Doubs très Haut Débit ne pouvait pas inter

que la Pharmacie de la Fontaine s’est installée avant Noël. Elle sera suivie dans quelques mois du laboratoire d’analyses médicales qui quittera son site historique de la rue Victor-Hugo pour venir s’installer ici. Pour pallier l’absence d’Internet, la

La saison test de Céline Chopard-Lallier Villers-le-Lac

Blessée en début de saison, la skateuse longue distance du ski-club Val de Morteau espère retrouver le niveau qui était le sien l’hiver dernier. Elle saura alors si elle poursuit ou met un terme à sa carrière sportive. Entretien.

Càd : En ce début de saison, êtes-vous pénalisée par le manque de neige ? C.C.-L. : Un hiver sans neige, c’est aussi un hiver sans courses. On est obligé d’aller loin et en altitude pour pouvoir s’entraî ner. Càd : Quels sont vos objec tifs ? C.C.-L. : Je rêve de gagner une nouvelle fois laTransju. L’an der nier, j’ai ratéma course sur L’En gadine. J’ai une revanche à pren dre avec cette course. Càd : Vous pensez déjà recon version ? C.C.-L. : Plus oumoins. Je pense que je suis plus vers la fin de carrière qu’inversement.De toute façon, je continuerai à faire des épreuves longue distance pour le plaisir. Aujourd’hui, je suis encore à fond dans la compéti tion. Càd : Avez-vous suivi des for mations pour apprendre un métier ? C.C.-L. : J’ai fait des études com merciales à l’I.U.T. d’Annecymais j’avais plus envie de travailler au contact des enfants. Du coup, j’ai changé de voie pour passer un C.A.P. Petite Enfance dans l’idée d’exercer dans une crèche,

C’ est à dire : Le ski de fond, une passion familiale ? Céline Chopard-Lallier : J’ai débuté à l’âge de 8 ans avec mon père qui était lui aussi skieur. J’ai pratiqué d’autres sportsmais j’ai vraiment accroché en ski de fond, j’appréciais aussi l’ambiance qui régnait au ski-club deVal de Morteau, les échanges avec les entraîneurs. Càd : Pour vite basculer dans la compétition ? C.C.-L. : Tout à fait. Au départ, c’était plus pour m’amuser puis j’ai été rattrapée par l’esprit com pétition. Un début de saison en fanfare Un peu sceptique sur son état de forme en ce début de saison, Céline Chopard-lallier a vite été rassurée le 8 janvier dernier en remportant le Marathon de Bes sans qui est aussi la première manche de la Coupe de France des longues distances. n

Càd : Avec des résultats à la clef ? C.C.-L. : J’ai été performante au niveau régional et en junior, j’ai été championne de France en remportant une mass-start sur 10 km. J’ai fait deux saisons en équipe de France en disputant des Coupes d’Europe, les Uni versiades en 2016 et une coupe de Monde à La Clusaz. Càd : Pourquoi vous êtes-vous orientée sur les longues dis tances ? C.C.-L. : J’ai toujours su qu’un jour ou l’autre je ferais des longues distances. J’y suis allée de façon un peu plus rapide suite à une blessure difficile à soigner. À partir de ce moment-là, j’ai choisi de quitter l’équipe de France en privilégiant ma santé. J’ai finalement rejoint en 2019 ce qui s’appelait alors le Team Nordique Crédit Agricole Franche-Comté. L’ambiance est différente sur les longues dis tances car on dispute souvent des grandes courses populaires. J’ai essayé de faire quelques courses sur le circuit Visma Ski Classics mais l’alternatif ce n’est pas mon truc, du coup je suis

restée fidèle aux courses en ska ting. Càd : Vous avez tout gagné ou presque l’hiver dernier ? C.C.-L. : Cela restera une superbe saison avec une dizaine de podiums et 6 victoires dont la Transju. J’ai également par ticipé à plusieurs courses en Ita lie, en Suisse, aux États-Unis… Càd : D’un format à l’autre, les entraînements sont-ils très différents ? C.C.-L. : C’est toujours exigeant mais on fait beaucoup plus d’en durance pour préparer les courses longue distance. Càd : L’entreprise Marceau à Doubs vient de rejoindre les sponsors du Team Nordic Experience. C’est important d’avoir des soutiens locaux ? C.C.-L. : Oui cela permet au moins de financer les déplace ments, les stages. Salomon four nit tout l’équipement sportif mais ces soutiens ne suffisent pas à boucler le budget d’une saison de ski. Heureusement, mes parents me donnent un coup de main.

La skieuse mortuacienne saura en fin de saison si elle prolonge sa carrière sportive.

sensations, j’arrêterai sans doute.

une école maternelle…

Càd : Restez-vous attachée au Val de Morteau ? C.C.-L. : Oui j’adore cette région. J’ai la chance de découvrir d’au tres régions montagneuses et c’est toujours avec le même plai sir que je reviens chez moi. n Propos recueillis par F.C.

Càd : Êtes-vous déjà fixée sur la suite de votre carrière spor tive ? C.C.-L. : Je prendrai ma décision en fin de saison. Je me suis bles sée avant l’hiver et j’attends de voir comment va se dérouler cette saison. Si je ne retrouve pas mes

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