Journal C'est à dire 290 - Janvier 2023

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16 janvier 2023 N° 290

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUB L I C I TÉ - ANNONCE S

L’état veut aider Le secteur horLoger L’horLogerie française à L’heure du renouveau ?

S O M M A I R E

Les ex-terrains Fabi valorisés. Après avoir racheté ces espaces fonciers situés dans le secteur de l’hôpital, la Ville de Morteau prévoit de créer un nouveau pôle économique avec hôtel d’entre prises et centre de formation. (page 4) Les Rives duMoulin sans Internet. Le programme immobilier haut de gamme vient d’être livré au bas de ville à Morteau. Mais l’immeuble est privé d’Internet et d’ascenseur sur fond de conflit. (page 12) LeFootduRussey toujours fringant. Fondé en 1920, le F.C. Le Russey plus que centenaire rivalise avec les principaux clubs du Haut-Doubs. (page 30) Il repense les relations de travail. Originaire de Montlebon, Marc-Éric Bobillier-Chau mon est titulaire de la chaire de psychologie du tra vail au prestigieux C.N.A.M. (page 47)

Une randonnée rafraîchissante du côté de la Roche aux chevaux, au bord du Doubs en contrebas de Damprichard (photo Z. Fleury)

(Le dossier en pages 19 à 25)

R E T O U R S U R I N F O

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Le père Raymond Jaccard mis en cause

ÉDITORIAL

Publipresse dans ses nouveaux locaux !

sait répondre à toutes les demandes. L’agence Publi presse est le partenaire des entreprises de la région pour booster leur communication et leur business. “J’invite tous ceux qui seraient intéressés par nos prestations en matière de communication à venir découvrir nos nouveaux locaux” note Éric Tournoux, le gérant de Publipresse. Lecteurs et annonceurs du journal C’est à dire sont également les bien venus ! Toute l’équipe Publi presse souhaite aux lecteurs et annonceurs du journal C’est à dire une excellente année 2023 ! n

Confiance Après une année 2022 marquée par les crises qu’on connaît et même par une guerre sur le sol européen, on ne peut que souhaiter une année 2023 plus sereine pour tous, c’est le vœu que la rédaction du journal C’est à dire formule à ses fidèles lecteurs et annonceurs. Inutile de pécher par naïveté, on sait que cette année sera à nouveau émaillée de difficultés écono miques dans un contexte inflationniste qui pourrait se poursuivre encore quelques mois, de difficultés sociales au sein d’une France fracturée, de tensions énergétiques dans ce pays qui avait pourtant tous les atouts pour devenir indépendant sur ce plan. Au chapitre économique, les prévi sions nationales les plus pessimistes annoncent des faillites d’entreprises en cascade, une entreprise sur trois risquerait cette année demettre la clé sous la porte… Et le Haut-Doubs dans tout cela ? On peut espérer que la dynamique écono mique de notre territoire démente les Cas sandre, d’autant que certains chiffres pousseraient même à l’optimisme. Les derniers délivrés par l’I.N.S.E.E. par exem ple soulignent le particularisme de notre Haut-Doubs qui contribue largement à ce que notre département soit un des seuls à avoir encore gagné des habitants entre les deux derniers recensements de population. Si on approche encore la loupe un peu plus près, on voit que les intercommunalités de la bande frontalière sont celles de Bourgogne-Franche-Comté qui proportionnellement gagnent le plus d’habitants. On y crée encore de l’emploi, on y naît plus qu’on y meurt, et y vient plus qu’on ne le quitte ce territoire. Cette croissance démographique souligne l’I.N.S.E.E. dans ses dernières études, “dynamise aussi la construction et les activités de commerces” sur cette bande frontalière plus que jamais structurée autour du travail frontalier. Sur ce plan, il existe encore des raisons d’afficher le sourire en ce début d’année 2023. Un seul indicateur : l’emploi dans la seule branche horlogère continue à progresser de 2,5 % par an. Côté français, dans un pays qui quoi qu’on en dise a su amortir les crises récentes par des boucliers qui ont protégé lesménages comme les entre prises, d’autres prévisionnistes de l’éco nomie, plus optimistes, semblent convenir qu’après quelques mois encore compli qués, l’inflation devrait se tasser, les salaires pouvoir être autant que faire se peut réajustés, la confiance revenir et avec elle sans doute pourrait-on voir poin dre un début de relance. Préférons garder en tête cette seconde version des faits et souhaitons donc à tous que 2023 soit plus enthousiasmante que 2022. n Jean-François Hauser

L’ agence de communi cation Publipresse, édi trice du journal C’est à dire, a déménagé ! Nos équipes vous accueillent désormais au 4, rue du Bief à Morteau (en face de la caserne des pom piers, à proximité immédiate de la zone commerciale). Forte de 18 collaborateurs, l’agence Publipresse vous accueille dans des locaux spacieux entière ment rénovés. Ses équipes commerciales sont là pour

L e Diocèse de Besançon a révélé en début d’année qu’une enquête judiciaire avait été ouverte en 2020 contre l’abbé Raymond Jaccard, né en 1931 à Villers-le-Lac. Ce prêtre s’était fait connaître grâce aux différentesmis sions qu’il avait effectuées à travers le monde aux côtés d’un de ses frères, Pierre, auprès des enfants atteints de la lèpre et de la polio ainsi que des victimes d’amputation pour qui les deux frères avaient inventé un nouveau type de pro thèse dite “prothèse Jaccard”. C’est une enquête ouverte à l’en contre de l’abbé Raymond Jaccard (et seulement lui) que le Diocèse de Besançon vient de rendre publique. En avril 2020, le Diocèse de Besançon a été destinataire d’in formations orales et écrites mettant en cause l’abbé Raymond Jaccard “pour des abus d’ordre sexuel et spirituel sur des personnes majeures” précisent les autorités diocésaines. Le 5 mai 2020, M gr Jean-Luc Bouil leret, Archevêque de Besançon, a effectué un signalement auprès du Procureur de la République de Chambéry, “car l’abbé Raymond Jaccard résidait alors dans le dépar de près de 500 000 euros de sa facture énergétique en 2023 à cause de l’explosion annoncée des prix du gaz et de l’électricité. Finalement, cette estimation sera revue à la baisse, au grand soulagement des élus mortuaciens. “L’augmentation devrait se situer entre 200 000 et 250 000 euros. C'est un petit sou lagement pour nous, reconnaît le maire Cédric Bôle. Cela nous per mettra de garder la mainmise sur notre budget pour cette année.” Cette “bonne nouvelle” est due aux dispositifs que l’État a décidé de mettre en place au bénéfice des collectivités locales pour alléger le poids de ces augmentations. “Les petites communes bénéficieront d’un bouclier tarifaire, comme les particuliers. Ce n’est pas le cas de Morteau. Pour les collectivités de notre taille, l’État a donc décidé de créer un système d’amortisseur pour la partie électricité. Au-delà d’un certain tarif dumégawattheure, l’État prendra en charge 50 % des surcoûts, ce qui explique la hausse plus modérée que prévu” détaille le maire. Cette relative bonne nouvelle inter vient dans un contexte où Morteau

répondre à toutes les demandes en matière de com munication : conception de sites Internet vitrines ou mar chands, création de logos, de chartes graphiques, d’identités visuelles pour les entreprises, conception et impression de documents, référencement web et conseils en communi cation globale. Avec son équipe de graphistes, web designers, développeurs et rédacteurs professionnels, Publipresse

tement de la Savoie.” La Congré gation pour la Doctrine de la Foi a été saisie en parallèle, enmai 2020, des faits reprochés à l’abbé Ray mond Jaccard. M gr Jean-Luc Bouil leret a pris, à cette date, à l’égard de l’abbé Raymond Jaccard un décret de suspension de tout minis tère. À la suite du signalement effectué, une enquête préliminaire a été ouverte. L’abbé Raymond Jaccard est décédé un an plus tard, le 20 août 2021, ce décès mettant fin à l’enquête judiciaire. “Toutefois, en l’état de l’enquête, les faits dénon cés ont été corroborés par de nom breux témoignages. Le diocèse de Besançon souhaite exprimer son implication à l’égard des victimes et sa détermination à servir la justice dans la clarté. Il entend faire preuve d’une totale disponibilité pour enten dre d’éventuelles autres victimes d’abus sexuels ou spirituels de l’abbé Raymond Jaccard” précise t-il. Ainsi, le Diocèse invite toute personne ou proche de personne concernée à prendre contact avec la cellule d’écoute du Diocèse par téléphone, au 06 44 14 22 88, ou par mail, via le site du Diocèse : diocese-besancon.fr n

L’agence de communication Publipresse a pris ses nouveaux quartiers au 4, rue du Bief à Morteau (www.publipresse.fr).

La facture d’énergie moins salée que prévu pour Morteau D ans ses prévisions de fin d’année, la Ville de Morteau tablait sur une augmentation

s’apprête à voter son budget pour l’année 2023. Le débat d’orientation budgétaire sera discuté lors du conseil municipal de fin janvier. Le maire de Morteau confirme que “2023 sera tout demême une année d’investissements, malgré les contraintes budgétaires.” Au pro gramme notamment la réalisation de la passerelle à la gare, la fina lisation du site Pergaud, la réhabi litation des anciens terrains Plas tivaloire (voir notre article en page 4), le changement de l’éclairage public ou encore le lancement des dis cussions autour de la rénovation de la salle des fêtes. n L’augmentation des coûts de l’énergie sera en partie prise en charge par l’État.

édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Conception pubs : Éloïse Perrot. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2023 Crédits photos : Càd, S. Dourlot-Région B.F.C., F.C. LE Russey, Herbelin, Lycée Edgar-Faure, B. Robert, Ville de Morteau. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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Les ex-terrains Fabi vont être valorisés Morteau

Zoom Un hôtel d’entreprises et un centre de formation Sur les hauteurs des ex-terrains Fabi, la Ville de Morteau projette de construire de nouveaux bâtiments destinés à accueillir des entreprises en développement et un centre de formation.

La démolition de premiers bâtiments industriels a déjà permis de faire place nette.

En bref…

Longtemps en friche, les terrains appartenant à l’ex-société Fabi devenue Plastivaloire ont été progressivement acquis par la Ville de Morteau qui conduit une vaste opération de réhabilitation sur ce périmètre situé entre l’hôpital et le quartier du Tremplin.

l Reptiles La plus grande exposition de rep tiles vivants de Suisse s’est ins tallée à Cernier (canton de Neu châtel). Plus de 250 animaux présentés sur les trois étages du Mycorama, à Évologia, dont le célèbre Tom et Jerry, le serpent à deux têtes. L’exposition est visi ble du lundi au dimanche et jours fériés de 10 heures à 18 heures, jusqu’au 5 mars. Plus d’informa tions sur www.reptiles-expo.ch l Concert Concert “Piano et orgue” organisé par lesAmis des concerts d’orgue du Locle (A.C.O.) le dimanche 22 janvier à 17 heures au Temple du Locle. Avec Miguel Pisonero au piano et Johan Treichel à l’orgue. Œuvres de Franz Liszt. Entrée libre, collecte vivement recommandée. Le concert suivant est programmé le dimanche 26 février avec chœur, violoncelle et orgue. l Gazette La Gazette N° 11 signée Yves Droz vient de sortir. Elle est en vente à la Maison de la Presse, à Villers-le-Lac, à la librairie les Trois Souhaits, à Morteau et à l’imprimerie Chopard à Maîche. Pour la Suisse, librairieAux mots passants, au Locle, la librairie la Méridienne, à La Chaux-de Fonds et la librairie Simonin à Cernier. Ainsi qu’à la mairie de Villers-le-Lac. Au sommaire notamment de ce numéro 11, un chapitre sur Les Gras et sur la fromagerie des Majors à Villers le-Lac.

D ans le jargon urbanis tique, on appelle cela des “verrues”. Et sou vent elles

la Ville de Morteau. Si les dis cussions ont été un peu longues à se décanter, cette fois, elles sont achevées et Mor teau est devenue pro priétaire de ces espaces qui s’étalent sur pas moins de 7 000m 2 dans ce péri mètre situé entre la rue du Maréchal Leclerc et le quartier du Trem plin.

La première réhabilitation concrète d’une partie de ces ter rains va intervenir en ce début d’année 2023 avec la construc tion d’un grand parking d’envi ron 70 places. “Les travaux vont se dérouler au printemps. Ce par king sera végétalisé, il pourra servir autant aux personnes qui travaillent dans le périmètre proche, notamment à l’hôpital, à Plastivaloire ou au lycée, qu’aux riverains. L’aménagement de ce

font tache dans le paysage. Plusieurs anciens bâtiments industriels désaffectés ayant servi d’ateliers ou de logements pour l’ex-entreprise Fabi

Morteau a obtenu 618 000 euros

En lieu et place de ces bâtiments désaffectés, la Ville construira un espace voué à la formation et aux entreprises.

du fonds “friches”.

C’est l’autre volet de la réhabilitation de ce quartier : la construction, à moyen terme, d’un nouvel ensemble immobilier. Parmi les anciens bâtiments industriels désaffectés, tous ne seront pas démolis. Le bâtiment qui abritait à l’époque la métrologie de Fabi sera cédé à un entrepreneur suisse qui s’installera ici pour créer son antenne française, spécialisée dans le polissage automatique, dans des locaux de 660 m 2 . Sur la partie haute du terrain, sur la grande parcelle de 3 500 m 2 , la Ville de Morteau envisage de créer un nouveau bâtiment sur plusieurs niveaux. “Ces bâtiments devraient notamment abriter un hôtel d’entreprises qui accueillera, dans plusieurs cellules, des entreprises en création ou en développement. Nous avons lancé un appel à manifestation d’intérêt pour que des aménageurs nous fassent des propositions. Ce bâtiment proposera aussi des surfaces à des petites industries. Enfin, dans la continuité, 500 m 2 de surfaces devraient être consacrés à de la formation. Nous travaillons actuel lement avec le C.N.A.M., le G.R.E.T.A., le lycée, pour proposer une nouvelle offre de formation destinée à répondre aux besoins des entreprises du secteur et contribuer au développement de l’écosystème local. Ce site présente un intérêt supplémentaire de par sa proximité avec le lycée” observe Cédric Bôle qui pilote ce dossier. Ce chantier ne démarrera pas cette année mais le maire de Morteau a bon espoir pour qu’il puisse “débuter au début de l’année prochaine.” n

Automobile, devenue Plastiva loire, ont ainsi été rachetés par

loppe financière sera située “entre 1,8 et 2 millions d’euros. Sur ce total, nous avons bénéficié de 618 000 euros du fonds “friches” débloqué par l’État. C’est une bonne opération pour redynamiser tout un quartier” estime le maire de Morteau. n J.-F.H.

parking public constitue la pre mière étape de la requalification de ce quartier de Morteau” pré sente Cédric Bôle, le maire de la ville. Pour devenir propriétaire du foncier, procéder aux opérations de démolition nécessaires et créer ce futur parking, l’enve

À la place, un parking arboré d’environ 70 emplacements sera aménagé.

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V A L D E M O R T E A U

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Les remèdes mortuaciens à la désertification médicale cités en exemple Santé En déplacement dans le Doubs le 12 décembre dernier, Agnès Firmin Le Bodo ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé a visité la Maison des soignants et le cabinet éphémère. Effets positifs.

“On gère une activité assez

intensive”, explique le

Docteur Roux bedat, l’un des six médecins retraités qui ont été embau chés par la com’com pour assurer le fonctionne ment du cabi net éphémère.

Agnès Firmin Le Bodo a été accueillie à la Maison des soignants par Cédric Bôle, le maire et président de la communauté de communes du Val de Morteau.

médecins retraités prêts à don ner un coup de main sans avoir la contrainte des démarches administratives qu’ils ont eues à gérer tout au long de leur car rière. D’autant plus qu’ils n’exer cent plus qu’une journée par semaine. “On fait jusqu’à 50

aussi d’engorger inutilement les urgences à l’hôpital de Pontar lier” , poursuit le Docteur Roux bedat en signalant que ce cabi net éphémère est censé fonctionner deux années seu lement. n F.C.

consultations par jour. L’activité est assez intense. La population est satisfaite. De pouvoir consul ter rapidement permet aussi découvrir des symptômes ou des pathologies qui pourraient s’avé rer dangereux sans prise en charge immédiate. Cela évite

“C’ est toujours plus pratique d’avoir une solution de logement sur place. Cela évite d’avoir à faire une heure de route matin et soir pour revenir à Besançon” , témoigne Maud Girardet, jeune médecin généraliste accueillie à laMaison des soignants quand elle effectue des remplacements à Morteau. Aménagée tout à côté de l’hôpi

Firmin Le Bodo venue découvrir cette Maison des soignants. La ministre déléguée apprécie. “Ce que vous avez fait là est un exemple qu’il va falloir dupliquer. Aujourd’hui, la présence d’une belle piscine dans une ville ne suffit plus comme élément d’at tractivité.” Et Cédric Bôle d’ajou ter. “On propose aux internes un pack découverte de la région. On accompagne aussi les conjoints des soignants dans leur recherche d’emploi. Depuis 18 mois, on enregistre quatre nouvelles ins tallations de généralistes. La dynamique est positive.” La Maison des soignants n’ex plique pas tout. C’est unmaillon de la chaîne sanitaire locale. Comme le souligne Annie Gene vard. “Il y a aussi la maison de santé, l’E.H.P.A.D., la commu nauté professionnelle territoriale de santé, le cabinet éphémère. Le réseau est source de résilience par rapport à l’offre de santé.” Le cabinet éphémère situé rue de la Louhière au centre de la cité mortuacienne ne désemplit pas. “On a fait plus de 4 000 consultations depuis l’ouverture en juin dernier” , rapporte Fran çois Rouxbedat, généraliste en retraite qui a repris du service. Ce cabinet éphémère a un dou ble objectif : venir au soutien des praticiens en exercice sur le Val de Morteau et apporter une réponse temporaire à la population pour pallier les départs récents et à venir de médecins généralistes. Il accueille aujourd’hui huit méde cins retraités ou remplaçants dont six sont salariés à la Com munauté de communes du Val de Morteau. “J’en suis l’em ployeur. On ne s’y attendait pas du tout” , note Cédric Bôle sous sa casquette de président de la com’com duVal de Morteau. Les six salariés sont en effet les

tal, la structure mise en service au printemps abrite trois cham bres individuelles et deux stu dios. Elle est au service des pro fessionnels de santé : internes et médecins remplaçants qui rencontrent de grosses difficultés pour se loger sur place. “Il fallait trouver des dispositifs pour être plus attractifs et agir à notre niveau contre la désertification médicale” , explique Cédric Bôle, le maire de Morteau à Agnès

Morteau sera ville-départ du Tour de Romandie Sport

car le Tour de Romandie est sou vent pour les grands coureurs une épreuve préparatoire au Tour d’Italie et au Tour de France. Il regroupe souvent les meilleurs coureurs du monde” se félicite le maire de Morteau Cédric Bôle. Durant cette étape, après environ 70 km en France, le peloton repassera une deuxième fois par Morteau avant de se diriger vers la Suisse. À l’occasion de l’accueil de cette étape, les écoles de Morteau, les associations et les commerçants seront impliqués dans l’anima tion et la décoration de la ville. Le départ de l’étape sera donné depuis la place de l’Hôtel de ville aux alentours de 13 heures. “On veut en faire un bel événe ment pour tous les amoureux du cyclisme. On se réjouit vrai ment d’accueillir cette épreuve à rayonnement international” ajoute M. Bôle. L’accueil du Tour de Romandie est peut-être un tour de chauffe pour Morteau et La Chaux-de Fonds qui avaient candidaté ensemble pour organiser une étape du Tour de France. Ce sera peut-être pour une pro chaine fois. Pour Morteau, terre de cyclisme, leTour de Romandie sera l’occasion de montrer au monde du cyclisme qu’ici, on aime le vélo. n J.-F.H.

Les projecteurs seront braqués sur Morteau le 27 avril prochain pour le départ d’une des six étapes du 76 ème Tour de Romandie, l’événement cycliste de l’année en Suisse romande.

Repères Quelles solutions pour éviter les départs des soignants vers la Suisse ?

C e sera l’étape des hor logers. À travers les paysages du Haut Doubs et des mon tagnes neuchâteloises, cette étape de 160 kmmènera le pelo ton jusqu’à La Chaux-de-Fonds et marquera symboliquement les liens qui unissent les deux villes horlogères française et suisse notamment depuis que les savoir-faire horlogers sont inscrits au patrimoine mondial

de l’Unesco. Pour décrocher ce statut de ville départ, Morteau a déboursé 25 000 euros. Une somme assez raisonnable pour recevoir la course classée 5 ème plus grande épreuve mondiale selon l’Union cycliste internationale. “Pour notre ville, c’est une très belle vitrine car l’épreuve est retrans mise dans plus d’une centaine de pays. Pour les spectateurs, ce sera un beau spectacle également

Interrogée sur cette problématique qui fragilise l’offre de santé sur toute la bande frontalière, la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé reconnaît les difficultés du gouvernement à apporter des réponses efficaces. “C’est un enjeu majeur qu’on retrouve sur toutes les zones fron talières. Une mission est en cours pour réfléchir aux solutions apportées. Il y a des idées comme faire payer aux pays d’accueil les études des infirmières qu’ils recrutent mais cela sous-entend de regarder si ces options sont constitutionnelles et applicables” , explique Agnès Firmin Le Bodo. n “Une mission est en cours pour réfléchir aux solutions à apporter”, annonce Agnès Firmin Le Bodo.

L’adjoint aux sports mortuacien Thierry Finck (à gauche) était présent au Bouveret lors du dévoilement du parcours de ce Tour de Romandie mi-décembre dernier.

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Le lycée Edgar Faure équipé pour l’impression 3D céramique Morteau

Après avoir acquis une des premières machines à impression 3D en 2003, la plateforme technologique du lycée mortuacien poursuit la course en tête avec ce nouvel outil au service des lycéens et du tissu industriel local. Le must de l’impression 3D.

M ise en place en 2003, la plateforme tech nologique micro techniques et pro totypage fédère aujourd’hui le lycée Edgar Faure, le lycée Jules Haag à Besançon et l’I.U.T. de technologie Besançon-Vesoul. “ Ces plateformes mettent les moyens techniques des lycées au service du monde industriel. Notre cœur de métier s’articule autour de la conception. On accompagne les entreprises dans le développement de nouveaux produits. La plateforme s’inscrit dans le cadre d’un réseau qui peut être sollicité jusqu’à l’in dustrialisation du produit” , résume Francis déjà en dotant son parc de machines d’une des premières imprimantes 3D. Laquelle est toujours fonctionnelle et d’une décision à toute épreuve. “Avec l’expérience, on est passé du pro totypage au développement. On s’appuie sur des méthodes de fonctionnement. Si le projet entre dans le cursus des diplômes, il est alors piloté par l’enseignant concerné. Ce modèle idéal est en réalité très compliqué à res pecter. La plupart du temps, on sollicite des enseignants détachés pour développer ces projets”, nuance Francis Plachta. Plachta, chargé d’ani mer et de gérer cette plateforme. À sa création en 2003, la plateformemortua cienne se distinguait

Comme toutes les plateformes labellisées P.F.T. ou Plateforme Technologique, celle de Morteau est autonome dans son fonction nement, et son budget.Une réac tivité nécessaire quand on inter vient pour des industriels. La plateforme technologique de Morteau se différencie aussi des autres en intégrant un volet for mation au service des clients, ce qui sous-entend la création de modules spécifiques dans le domaine du prototypage et des microtechniques. Pour mener à bien sa mission, le lycée de Morteau comprend des moyens matériels adaptés permettant de faire de l’impres “La force de la plateforme réside dans sa capacité à innover, à res ter à la pointe. Si on veut conti nuer à faire du transfert de tech nologie, il fallait pouvoir proposer aux clients un autre type de ser vice” , justifie Francis Plachta en évoquant ainsi la réflexion enga gée depuis quelques années autour de nouvelles techniques d’impression 3D. L’impression 3D métal n’a pas été retenue pour des raisons sanitaires car elle met en œuvre des poudres très nocives avec des risques en cas demauvaisesmanipulations. Difficile d’envisager cette tech sion 3D, de la gravure et de la découpe laser, de l’usinage, de la strato-conception ou encore de la coulée sous vide, de la fon derie à cire perdue…

“Si on voulait continuer à faire du transfert de technologies, il fallait proposer un autre type de service”, explique Francis Plachta, chargé de projets de la plateforme technologique, devant l’imprimante 3D céramique.

forcent l’attractivité du lycée en étoffant son offre de prestations de services vis-à-vis des clients et en permettant aux élèves d’ac quérir de nouvelles compétences. “Nos étudiants et lycéens sont les futurs patrons de demain” , n’oublie pas de rappeler Francis Plachta. n F.C.

permet de fabriquer des pièces avec une précision de quelques dizaines de microns. Sorties de l’imprimante, elles passent d’abord dans un four de délian tage permettant d’éliminer par vaporisation tous les liants avant consolidation par cuisson à très haute température. Ces nouveaux équipements ren

informer nos clients. Une journée technique sera d’ailleurs pro grammée en juin avec les indus triels locaux. Cet événement est aussi porté par l’Agence Écono mique Régionale.” L’imprimante 3D céramique est utilisable pour toutes les forma tions proposées au lycée deMor teau. Son procédé très technique

nique avec des élèves. “On a opté pour l’impression 3D céramique car elle correspond aussi aux besoins de nos clients qui gravi tent autour de l’horlogerie, du médical, de l’aéronautique, du luxe…” Il aura fallu près de quatre ans pour monter ce dossier aussi ambitieux qu’onéreux. Le mon tant de l’imprimante et des fours s’élève à 300 000 euros. Plusieurs structures et collectivités ont apporté leur contribution finan cière. “Le principal financeur est l’O.P.C.O. 2 I ou opérateur de compétences interindustrielles qui a versé 50 %. Il y a aussi la Région, le C.F.A., P.F.T. et la Délé gation régionale Académiques à la recherche et à l’innovation. On recense seulement trois machines de ce type en France et c’est la seule qui soit dans un lycée” , souligne David Grand vuillemin, le directeur délégué aux formations professionnelles en précisant que c’est le plus gros investissement machine dans l’histoire du lycée Edgar Faure. De marque hollandaise, la machine est arrivée au lycée un peu avant les vacances d’été. “On a commencé à caractériser les pièces. Les fours ont été livrés en novembre et ils sont en phase de mise en route. Les machines fonctionnent et seront complète ment opérationnelles d’ici un ou deux mois. On a commencé à

Le plus gros investissement machine dans l’histoire du lycée.

Montlebon Des bulles d’oxygène avec Cré’acteurs de liens

P lus que jamais, les liens sont noués et surtout nécessaires. Depuis sa création en 2017, l’as sociation Les Cré’acteurs de liens a su s’étoffer.Après lamise en place de trois groupes d’en traide - l’un à Besançon avec les Entendeurs de voix, les deux autres sur leHaut-Doubs consa crés aux victimes de violences sexuelles et aux proches aidants - les Cré’acteurs de liens ont souhaité élargir leurs actions à tous ceux souffrant de violences physiques, psychiques, émotion nelles. “Quelle que soit la souf france, on s’entraide, glisseAudry Henriet, la présidente de l’as sociation. Le Covid a été impul seur de changement.Nous avons la volonté de quelque chose de plus léger, de plus positif.” Alors une fois par mois est orga nisée une bulle d’oxygène, une rencontre ouverte à tous : Depuis la fin d’année 2022, l’association Les Cré’acteurs de liens organise une fois par mois des bulles d’oxy gène, des rencontres ouvertes à tous pour se res sourcer.

L’association, présidée par Audry (à gauche), a animé un atelier d’art-thérapie, avec Pascale la secrétaire (à droite) et des membres de l’association.

la présidente. Mi-janvier, la troupe mortuacienne Dembaya a soutenu l’association en rever sant ses bénéfices de son spec tacle “Les Copropriétaires” joué à Gilley. Infirmière en santé mentale, Audry Henriet a eu l’idée de créer l’association à l’occasion d’une séance de groupe de sophrologie. Sur dix personnes, six ont subi des violences sexuelles. n L.P.

marche, yoga du rire, atelier d’écriture…L’idée est de se res sourcer tout en créant du lien grâce à des ateliers bien-être. Dans le même temps, l’associa tion poursuit ses actions de sen sibilisation sur les violences sexuelles auprès des collégiens. “Nous sommes intervenus lors dumois de l’enfance avec laVille de Morteau. Puis dernièrement, auprès de 120 enfants de 12 à 16 ans du club de football de Morteau-Montlebon” , souligne

Le lycée Edgar Faure est désormais équipé pour concevoir et fabriquer des pièces en céramique à partir d’une imprimante 3D spécifique. Après passage dans l’imprimante, les pièces en céramique subissent les opérations délian tage et effritage dans deux fours spécifiques.

Facebook : Cré’acteurs de liens createursdeliens@aol.fr

V A L D E M O R T E A U

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Améliorer l’habitat, un enjeu pour 2023 Val de Morteau La communauté de communes du Val de Morteau a lancé une étude en vue d’une O.P.A.H., une Opération programmée d’amélioration de l’habitat. Ce dispositif vise à accompagner financièrement et tech niquement les propriétaires, bailleurs, copropriétaires dans la rénovation de leur logement. L’association Soliha est en charge du pilotage.

La com’com présidée par Cédric Bôle (au centre) est soutenue par Soliha, représentée par Pauline Moyne et Pascal Valladont (à gauche), le Département avec sa vice-présidente Jacqueline Cuenot Stalder, et l’Agence nationale de l’Habitat, représentée ici par Virginie Ménigoz de la D.D.T.

E nmatière d’habitat et de loge ment, la communauté de com munes duVal de Morteau est loin d’être dans un esprit casa nier. Cédric Bôle, le président de la col lectivité l’a d’ailleurs répété plusieurs fois : “L’habitat est un enjeu fort duVal du Morteau. La question de l’habitat est au cœur de la politique intercom

les propriétaires de logements, les bail leurs, les copropriétaires et syndicats de copropriétés à engager des travaux de rénovation et d’amélioration de l’ha bitat. Le dispositif apporte une aide financière et technique. Rénovation énergétique, mises aux normes, adap tation aux handicaps et aux seniors, économie d’énergie dans les parties

vations est compliqué, avec beaucoup d’aides du gouvernement. Beaucoup se privent des aides pour aller au plus vite, certains lâchent l’affaire, c’est dom mage” , regrette l’élue. Pour tout ren seignement ou conseil, il faut se tourner vers la Maison de l’habitat, abritée dans laMaison France Services àMor teau. L’étude se termine en avril pour une phase opérationnelle prévue début 2024. L’O.P.A.H. s’étend sur trois ans, renouvelable deux ans. A titre d’exemple, une O.P.A.H. a déjà eu lieu de 2007 à 2012. 378 logements ont été subventionnés. 7 376 500 euros (hors taxes) de travaux ont été réalisés grâce à l’O.P.A.H. n L.P.

lieu avec des élus.Une enquête publique auprès de la population a permis de recueillir les besoins et ressentis en matière d’habitat. “Nous avons besoin des remontées d’informations, que les maires soient des relais, souligne Pascal Valladont, directeur de Soliha. Car il y a ceux qui vont venir et ceux qu’il fau dra aller chercher.” Ce travail d’accompagnement, de “com munication, de réconfort et d’informa tion” est un rouage essentiel de la réus site de l’O.P.A.H. pour Jacqueline Cuenot-Stalder, vice-présidente en charge du logement et de l’habitat au Département. “Le succès d’une O.P.A.H. tient à lamobilisation des acteurs locaux, pour qu’elle transpire au plus près de la population. Entreprendre des réno

immobilier doit être établi afin de pou voir tracer les plans du dispositif et surtout estimer les enveloppes finan cières à allouer. Une étude pré-opéra tionnelle, lancée en septembre dernier, a été confiée à Pauline Moyne, de l’as sociation Soliha (Solidaires pour l’ha bitat). Elle vise à définir une stratégie et un périmètre d’intervention, à recen ser les projets qui pourraient être sub ventionnés. “Des repérages visuels sont effectués sur le terrain, on axe beaucoup sur les logements vacants, les commerces, la précarité énergétique, avec des dégra dations, de l’insalubrité” , explique Pau line Moyne. Des enquêtes ont été menées auprès des professionnels de l’immobilier, des acteurs sociaux, des rencontres ont eu

communes pour les copro priétés…Les chantiers sont immenses et nombreux. L’autre enjeu est la remise sur le marché de logements vacants. Sur le territoire de

munale.” Il s’agit également d’un axe fort du Plan Climat de la com’com (voir notre édition de novembre 2022). Une O.P.A.H., opération pro grammée d’amélioration de

8,1 % de logements vacants

dans le Val de Morteau.

la C.CV.M., et malgré un contexte immo bilier tendu, 8,1 % des logements sont vacants pour un total de 10 606 loge ments (dont à peine plus de la moitié sont des maisons.) Mais avant de poser les premières briques de cette O.P.A.H., un diagnostic complet du fonctionnement du parc

l’habitat, est donc en cours de construc tion, qui servira de “bras armé” de la collectivité, “un outil indispensable dans le cadre de la politique de l’habitat.” L’État, l’A.N.A.H. (Agence nationale de l’habitat) et le Département, sont par tenaires de la com’com. L’objectif d’une O.P.A.H. est d’inciter

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Un immeuble neuf… mais sans Internet Morteau Le programme immobilier

Un conflit judiciaire pour le terrain pollué L’autre motif de discorde pour le pro moteur, c’est l’état du terrain sur lequel le programme Les Rives du Moulin a été construit. Autrefois occupé par le Moulin Vuillemin, puis par un garage Citroën ravagé par un incendie en 1998, ce terrain n’avait pas été dépollué avant sa vente par les deux propriétaires qui se le partageaient : les consorts Vuil lemin et la Ville de Morteau. “En creu sant, on a découvert des poches d’huiles, des carcasses de voitures, des pneus qui avaient été couverts par du remblai. Le coût de la dépollution a atteint plus de 400 000 euros” déplore Antoine De Tata. La société Architectonic a engagé une action judiciaire contre la Ville de Mor teau et les consorts Vuillemin pour tenter d’obtenir réparation et partage des frais de dépollution. Le tribunal devrait trancher le conflit dans le courant de cette année. Entre-temps, la société marseillaise a dû débourser près de 90 000 euros à la Ville pour avoir entreposé les déblais sur un terrain voisin propriété de la Ville, plus longtemps que la convention d’occupation ne l’y autorisait. Pour la société marseillaise, cette première expérience mortuacienne laisse donc un goût amer… n

pharmacie a dû investir à ses frais dans un dispositif 4G pour être connectée à Internet, un outil indispensable à son fonctionnement. Les autres riverains, dont la plupart ont déjà emménagé, toujours pas de connexion Internet. Et pas encore d’ascenseur. “Pour l’ascen seur, ça devrait être réglé rapidement, le syndic Century 21 devait attendre l’attestation de conformité électrique pour conclure un contrat avec un ascen soriste. C’est désormais chose faite et l’ascenseur devrait rapidement entrer en service” indique Antoine De Tata. Pour la fibre, c’est plus compliqué… Entre le syndicat mixte Doubs Très Haut Débit chargé d’installer le réseau jusqu’en limite de propriété, via des sous-traitants, et le raccordement à

P our les acquéreurs des appar tements de ce programme flambant neuf initié par le pro moteur Architectonic, il va fal loir encore faire preuve de patience… “L’immeuble devrait être raccordé à la fibre au plus tôt à la mi-février. On l’es père…” avanceAntoine DeTata, le diri Les Rives du Moulin, situé en bas de ville, vient d’être livré. Des prestations haut de gamme, mais les acquéreurs n’ont pas de connexion Inernet, et pas encore d’ascenseur. Explications.

l’intérieur des propriétés par les entreprises intervenant sur le chantier, qui elles-mêmes font appel à des sous-traitants, chacun semble vouloir se ren voyer la balle concernant ce retard à l’allumage. “Nous

geant de cette société de pro motion basée à Marseille qui se serait bien passé de ce nou veau couac dans la livraison du programme baptisé “Les Rives duMoulin”. C’est en rez de-chaussée de ce bâtiment

Ce nouveau programme comprend 35 logements, et au rez-de-chaussée, la pharmacie et bientôt le laboratoire d’analyses.

Pas d’autre choix qu’un partage de connexion…

darme des télécoms, la connexion des logements n’interviendra pas avant la mi-février, au plus tôt. D’autres spé cialistes annoncent un délai de plusieurs mois encore… En attendant, les nou veaux propriétaires n’auront d’autre choix pour avoir Internet de faire un partage de connexion depuis leur por table… n J.-F.H.

venir. Les sous-traitants nous avaient assuré que les démarches étaient bien engagées mais ce n’était pas le cas. Je le déplore.” Doubs Très Haut Débit aurait reçu ce fameux synoptique seulement mi décembre. Le temps de raccorder ensuite la fibre pour chaque logement, d’effectuer les tests, de respecter les délais imposés par l’A.R.C.O.M., le gen

avons fait les démarches en temps et en heure, assureAntoine De Tata, mais tant que les sous-traitants n’avaient pas fourni le synoptique, c’est-à-dire le schéma du réseau avec les adresses de chaque logement à connecter, Doubs très Haut Débit ne pouvait pas inter

que la Pharmacie de la Fontaine s’est installée avant Noël. Elle sera suivie dans quelques mois du laboratoire d’analyses médicales qui quittera son site historique de la rue Victor-Hugo pour venir s’installer ici. Pour pallier l’absence d’Internet, la

La saison test de Céline Chopard-Lallier Villers-le-Lac

Blessée en début de saison, la skateuse longue distance du ski-club Val de Morteau espère retrouver le niveau qui était le sien l’hiver dernier. Elle saura alors si elle poursuit ou met un terme à sa carrière sportive. Entretien.

Càd : En ce début de saison, êtes-vous pénalisée par le manque de neige ? C.C.-L. : Un hiver sans neige, c’est aussi un hiver sans courses. On est obligé d’aller loin et en altitude pour pouvoir s’entraî ner. Càd : Quels sont vos objec tifs ? C.C.-L. : Je rêve de gagner une nouvelle fois laTransju. L’an der nier, j’ai ratéma course sur L’En gadine. J’ai une revanche à pren dre avec cette course. Càd : Vous pensez déjà recon version ? C.C.-L. : Plus oumoins. Je pense que je suis plus vers la fin de carrière qu’inversement.De toute façon, je continuerai à faire des épreuves longue distance pour le plaisir. Aujourd’hui, je suis encore à fond dans la compéti tion. Càd : Avez-vous suivi des for mations pour apprendre un métier ? C.C.-L. : J’ai fait des études com merciales à l’I.U.T. d’Annecymais j’avais plus envie de travailler au contact des enfants. Du coup, j’ai changé de voie pour passer un C.A.P. Petite Enfance dans l’idée d’exercer dans une crèche,

C’ est à dire : Le ski de fond, une passion familiale ? Céline Chopard-Lallier : J’ai débuté à l’âge de 8 ans avec mon père qui était lui aussi skieur. J’ai pratiqué d’autres sportsmais j’ai vraiment accroché en ski de fond, j’appréciais aussi l’ambiance qui régnait au ski-club deVal de Morteau, les échanges avec les entraîneurs. Càd : Pour vite basculer dans la compétition ? C.C.-L. : Tout à fait. Au départ, c’était plus pour m’amuser puis j’ai été rattrapée par l’esprit com pétition. Un début de saison en fanfare Un peu sceptique sur son état de forme en ce début de saison, Céline Chopard-lallier a vite été rassurée le 8 janvier dernier en remportant le Marathon de Bes sans qui est aussi la première manche de la Coupe de France des longues distances. n

Càd : Avec des résultats à la clef ? C.C.-L. : J’ai été performante au niveau régional et en junior, j’ai été championne de France en remportant une mass-start sur 10 km. J’ai fait deux saisons en équipe de France en disputant des Coupes d’Europe, les Uni versiades en 2016 et une coupe de Monde à La Clusaz. Càd : Pourquoi vous êtes-vous orientée sur les longues dis tances ? C.C.-L. : J’ai toujours su qu’un jour ou l’autre je ferais des longues distances. J’y suis allée de façon un peu plus rapide suite à une blessure difficile à soigner. À partir de ce moment-là, j’ai choisi de quitter l’équipe de France en privilégiant ma santé. J’ai finalement rejoint en 2019 ce qui s’appelait alors le Team Nordique Crédit Agricole Franche-Comté. L’ambiance est différente sur les longues dis tances car on dispute souvent des grandes courses populaires. J’ai essayé de faire quelques courses sur le circuit Visma Ski Classics mais l’alternatif ce n’est pas mon truc, du coup je suis

restée fidèle aux courses en ska ting. Càd : Vous avez tout gagné ou presque l’hiver dernier ? C.C.-L. : Cela restera une superbe saison avec une dizaine de podiums et 6 victoires dont la Transju. J’ai également par ticipé à plusieurs courses en Ita lie, en Suisse, aux États-Unis… Càd : D’un format à l’autre, les entraînements sont-ils très différents ? C.C.-L. : C’est toujours exigeant mais on fait beaucoup plus d’en durance pour préparer les courses longue distance. Càd : L’entreprise Marceau à Doubs vient de rejoindre les sponsors du Team Nordic Experience. C’est important d’avoir des soutiens locaux ? C.C.-L. : Oui cela permet au moins de financer les déplace ments, les stages. Salomon four nit tout l’équipement sportif mais ces soutiens ne suffisent pas à boucler le budget d’une saison de ski. Heureusement, mes parents me donnent un coup de main.

La skieuse mortuacienne saura en fin de saison si elle prolonge sa carrière sportive.

sensations, j’arrêterai sans doute.

une école maternelle…

Càd : Restez-vous attachée au Val de Morteau ? C.C.-L. : Oui j’adore cette région. J’ai la chance de découvrir d’au tres régions montagneuses et c’est toujours avec le même plai sir que je reviens chez moi. n Propos recueillis par F.C.

Càd : Êtes-vous déjà fixée sur la suite de votre carrière spor tive ? C.C.-L. : Je prendrai ma décision en fin de saison. Je me suis bles sée avant l’hiver et j’attends de voir comment va se dérouler cette saison. Si je ne retrouve pas mes

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V A L D E M O R T E A U

Les élus régionaux mobilisés pour défendre le train Transports

En bref…

l Emploi L’Urssaf note dans un récent communiqué “une forte progres sion de l’intérim” qui porte les effectifs salariés du secteur privé en Bourgogne-Franche-Comté au 3ème trimestre 2022. En dépit du ralentissement de la crois sance et du contexte économique incertain, les effectifs salariés régionaux ont progressé pour atteindre un niveau de 674 000 salariés. Cet accroissement contrebalance la légère baisse du trimestre précédent. Au 3ème trimestre, la région gagne 1 320 postes. Cette croissance s’ex plique essentiellement par la pro gression des effectifs intérimaires (+ 1 130 postes) après une baisse au deuxième trimestre. l Université L’Université de Franche-Comté ouvre ses portes le samedi 21 janvier à Besançon et le samedi 28 janvier sur les sites universitaires de Belfort, Mont béliard, Vesoul et Lons-le-Sau nier. L’opportunité de découvrir les 460 formations proposées par l’Université de Bac + 2 à Bac + 8 dont près de 100 sont ouvertes à l’alternance. www.univ-fcomte.fr

Les maires des principales villes franc-comtoises desservies par un train - Morteau, Pontarlier, Dole, Vesoul, Besançon, Lons-le-Saunier - sont montés au créneau pour défendre leurs liaisons ferroviaires.

R éunis au sein du Pôle métropolitain Centre Franche-Comté, ils ont tenu une conférence de presse commune à l’Hôtel de ville de Besançon le 4 janvier pour alerter les autorités natio nales et les opérateurs, S.N.C.F.

modernisation de la ligne des Horlogers, et une autre tranche de travaux prévus pour 2024, sont un premier signal, mais bien insuffisants aux yeux du maire de Morteau qui précise que ces investissements “ont juste permis de remettre cette

ligne à niveau et de retrouver les temps de parcours d’avant. Il faut plus d’équipe ments, et plus de trains.” En effet, sur les 13 000 travailleurs frontaliers qui passent

en tête, sur les menaces qui pèsent sur plusieurs lignes de train dans cette partie de la grande région. Parmi eux, le maire de Morteau Cédric Bôle n’a pas

Sur les 13 000 frontaliers, à peine 400 prennent le train.

Les maires de Morteau et de Villers-le-Lac sont venus défendre la liaison ferroviaire transfrontalière.

pointé. “Comment voulons-nous faire préférer le train aux usagers quand les horaires sont mal adaptés, les lignes défectueuses ou les trains bondés ?” interroge de son côté Jean-Baptiste Gagnoux le maire de Dole. AnneVignot, qui préside ce Pôle métropolitain Centre Franche Comté, devait avoir rendez-vous avec le ministre des Transports mi-janvier pour aller plaider la cause de ces lignes et dessertes ferroviaires franc-comtoises avant que le volet mobilités du prochain contrat de plan État Région ne soit tranché. n J.-F.H.

mont (le maire de Lons-le-Sau nier et le président de l’agglo mération lédonienne), ou encore AnneVignot lamaire de Besan çon pour que soit notamment rétablie la ligne L.G.V. qui des servait Lille depuis Mulhouse et Besançon, supprimée il y a quelques années. De son côté, Patrick Genre le maire de Pontarlier n’a pasman qué de pointer les risques de voir disparaître la liaison Neu châtel-Pontarlier, et ensuite, voir menacée la gare de Frasne. “On risque de finir avec un Lau sanne-Paris qui n’aurait plus qu’un seul arrêt à Dijon” a-t-il

Fonds. Le maire de Morteau déplore au passage que la Région Bour gogne-Franche-Comté soit une des trois seules régions de France (dont Mayotte, et pour cause…) à ne pas avoir signé cet automne l’appel pour un “new deal ferroviaire”, récla mant un ambitieux plan à hau teur de 100 milliards d’euros afin de moderniser l’offre de trains en France. Tous les autres maires y sont allés de leur refrain pour défen dre, qui la ligne Paris-Bâle via Vesoul (Alain Chrétien le maire deVesoul), qui la ligne duRever

chaque jour la frontière pour se rendre à leur travail, à peine 400 prennent le train tous les jours. Insuffisant, alors que dans le même temps, le canton de Neuchâtel dans son grand plan ferroviaire 2030 n’investit pas moins de 800 millions de francs suisses pour améliorer la navet tisation entre Neuchâtel et les montagnes. En collaboration avec le canton de Neuchâtel, la communauté de communes du Val de Morteau vient de lancer une étude de potentiel sur cette ligne Morteau-La Chaux-de

manqué de pointer “les risques de contournement de nos terri toires si l’État ne met pas plus de moyens pour l’amélioration de nos lignes ferroviaires. C’est d’autant plus important, à l’échelle du Haut-Doubs fron talier, qu’on annonce le double ment du nombre de travailleurs frontaliers dans les années à venir” a plaidé le maire de Mor teau aux côtés de ses collègues des principales villes de Franche-Comté. Les 55 millions d’euros investis par la S.N.C.F. et l’État dans la

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