Journal C'est à dire 289 - Décembre 2022

R E T O U R S U R I N F O

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Le club partenaires du foot est lancé

ÉDITORIAL

11 nouveaux logements sociaux à Charquemont

Turbulences Cette drôle d’année 2022 aura étémarquée par le retour de la guerre sur le sol euro péen, une crise inédite des ressources énergétiques et une pénurie sévère de matières premières entraînant une inflation que la France n’avait plus connue depuis plusieurs décennies. En ce dernier mois de l’année, on ne peut donc qu’espérer, et souhaiter à tous, une année 2023 démar rant sous de meilleurs auspices… Mais en formulant ce souhait, on sait que les difficultés provoquées par ce contexte international instable, après deux ans de crise sanitaire qui ont bouleversé bien des repères, ne sont hélas pas terminées. Les conséquences concrètes pour l’économie du Haut-Doubs de l’explosion des coûts énergétiques se feront forcément sentir. Derrière les chiffres et des courbes qui s’affolent, il y a des entrepreneurs et leurs salariés qui craignent pour la pérennité de leur activité et de leur emploi. Quelques exemples frappants évoqués dans ce numéro comme de l’ex-usine pontissa lienneArmstrong (rebaptisée Knauf Ceiling Solutions), ou celui du boulanger de Mont benoît, étouffés par des prix de l’énergie devenus insupportables montrent à quel point l’économie risque de se tendre dans les prochainsmois. Les crises sont toujours cycliques, on sait que “même la nuit la plus longue prendra fin, et le soleil se lèvera” comme le synthétisait Victor Hugo, mais contrairement aux crises passées, celle-ci semble systémique et généralisée et n’épargne ni les acteurs de l’économie, ni les collectivités territoriales, on le voit aussi à travers les propos du président des maires du Doubs. L’ensemble des collectivités territoriales vont devoir annon cer d’ici le début de l’année prochaine d’inévitables augmentations de tarifs des services publics. Déjà asphyxiés en cette fin d’année par des prix alimentaires qui ont exagérément bondi, les foyers modestes - ils sont ici quelque peu cachés par le vernis du travail frontalier et de ses salaires opulents, mais plus nombreux qu’il ne semble -, pâtiront forcément de cette triple peine infligée par le surcoût de l’énergie, l’inflation des prix de l’ali mentaire et la hausse inévitable de ceux des services publics. Si ces conséquences sont certaines pour le début de l’année prochaine, la seule incertitude qui demeure est la durée de ces turbulences. Lesmétéo rologues de l’économie n’ont pas prévu un retour au calme immédiat. Malgré le contexte peu propice aux débordements d’enthousiasme, souhaitons à tous une parenthèse aussi joyeuse que possible à l’occasion de ces fêtes de fin d’année qui s’ouvrent. n Jean-François Hauser

2012 - 10 %, ces habitations répondent à des normes ther miques et acoustiques plus drastiques que ne l’exige la réglementation. Le bailleur social a confié le projet à l’agence d’architecture Arts et Associés et, à une exception près, à des entrepreneurs francs-comtois. Le programme, dont le coût global s’élève à environ 1,8 million d’euros, est en grande partie financé par Habitat 25 (1,76 million, dont 590 000 de fonds propres et des prêts d’1,14 million d’euros auprès de la Caisse des Dépôts, et de 30 euros auprès d’Action Logement), aux côtés du Département du Doubs (46 000 euros), et de l’État (16 000 euros). n

R etraités, célibataires ou couples avec enfants, 11 foyers ont emmé nagé dans le nouveau pro gramme d’Habitat 25 à Char quemont. Ces appartements et maisons, tout juste mis en location, complètent les 9 appartements livrés l’an dernier par le bailleur social dans l’an cien bureau de Poste du village. Ces 11 logements (4 T2, 2 T3, 4 T4 et 1 T5) sont sortis de terre rue des Perce-Neige à Charquemont. “Certains se souviendront qu’à cet empla cement se dressait un immeu ble, démoli en 2016. Les appar

tements et maisons forment désormais un ensemble de petits bâtiments de quelques logements, tous loués, pour un loyer (charges comprises) allant de 325 à 623 euros” pré cise la direction d’Habitat 25. Avec cette nouvelle opération, qui s’ajoute aux 9 apparte ments créés l’an dernier dans l’ancienne poste, Habitat 25 renouvelle et diversifie son offre de location sur la commune, et ce, avec un temps d’avance sur la loi Climat et Résilience, “sans artificialiser de nouveaux espaces” ajoute l’organisme. Labellisés N.F. Habitat – R.T.

Plus de 70 partenaires avaient répondu présents à l’appel du F.C.M.M.

L e Football ClubMorteau-Mon tlebon a réussi son pari. En réunissant une centaine de personnes le 17 novembre dernier au magasin Boulanger de Morteau à l’occasion du lancement de son club entreprises, la dynamique est lancée. “J’ai été agréablement sur pris du nombre d’entreprises qui ont répondu présentes ce soir-là” note Fabien Bez, le président du F.C.M.M. Ce nouveau club sera officiellement lancé en début d’an née prochaine et organisera 5 réu nions par an à destination de ses membres. “La première sera peut être sous forme d’une visite de l’en treprise Simonin à Montlebon, c’est à confirmer. Nous organiserons aussi une soirée festive aux beaux jours, un bon repas de fin d’année,

etc.” ajoute le président. Pour adhé rer à ce nouveau club des parte naires du F.C.M.M., le tarif de base est de 250 euros à l’année, “avec possibilité ensuite de prendre dif férents packs pour aider le club, qui vont entre 500 et 7 500 euros. Ce nouveau club entreprises doit permettre au F.C.M.M. de financer des formations pour nos éducateurs et pour soutenir le fonctionnement général du club” qui ne compte pas moins de 28 équipes et 490 licenciés ! Ce sont autant demaillots à acheter, laver…Le F.C.M.M. pou vait déjà compter sur une quaran taine de partenaires fidèles. Ce nouveau club entreprises doit “don ner un coup d’accélérateur pour le soutien au club” ajoute Fabien Bez. n

Les loyers varient de 325 à 623 euros, charges collectives comprises.

La population régionale aurait démarré son lent déclin

L’I.N.S.E.E. a fait des projections de population jusqu’en 2070. Fiable ?

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L’ I.N.S.E.E. Bourgogne Franche-Comté vient de publier une longue enquête prospective sur la population régio nale à l’horizon 2070. “Ce ne sont pas des prévisions, mais des pro jections basées sur un modèle mathématique” prévient DavidBrion, responsable des études à l’I.N.S.E.E. régional. Le principal indicateur de cette étude est le fait que dans notre région, qui est déjà celle où le dynamisme démographique est le plus faible de toutes les régions métropolitaines, “la population bais serait sous les effets du vieillissement et d’une fécondité en baisse. L’écart se creuserait entre la hausse des décès et la baisse des naissances, et la population de la région sera de fait moins jeune” poursuit Phi lippe Rossignol, chargé d’études à l’institut statistique.

Notre région compte actuellement un peu plus de 2,8 millions d’ha bitants. Selon l’I.N.S.E.E., à l’ho rizon 2070, la Bourgogne-Franche Comté ne compterait plus que 2,4 millions d’habitants, voire à peine plus de 2 millions dans les perspectives les plus pessimistes. Des 13 régions métropolitaines françaises, c’est la nôtre qui accu serait la plus forte baisse. D’autres, à l’image de l’Occitanie ou des Pays-de-Loire, continueraient leur croissance. Petite consolation pour notre département cette fois : le Doubs deviendrait selon l’I.N.S.E.E. d’ici 2040 le département le plus peuplé des huit départements de la région. Avec 538 000 habitants projetés en 2040, le Doubs dépasserait ainsi l’actuel plus peuplé qui est la Saône-et-Loire… n

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Crédits photos : Càd, Association Animations Val de Morteau, C.C.V.M., Collectif du Marais de la Tanche, F.C.M.M., Habitat 25, I.C.A.N.S., O.T.P.H., Soliha, Ville de Morteau.