Journal C'est à dire 289 - Décembre 2022

V A L D E M O R T E A U

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“Le Téléthon est sauvé” Les Fins Même si les organisateurs n’ont pas retrouvé la fréquentation des grands jours, le Téléthon du Val de Morteau a réussi son pari. Et pourra reverser un chèque de 15 000 euros à l’A.F.M.

Les enfants des écoles ont donné le ton de cette édition 2022.

Près de 400 repas ont été servis le vendredi soir, le samedi midi et le samedi soir.

Les chanteurs traditionnels ont aussi assuré l’ambiance.

Patrice Mollier, le coordinateur

de cette édition,

Ambiance plus rock le soir.

passera le relais l’an prochain.

P atrice Mollier respire un peu mieux depuis le 3 décembre au soir… Pour sa dernière en tant que coordinateur, il aura réussi son pari de faire revivre le Télé thon, et d’assurer la pérennité de ce rendez-vous festif de l’hiver. Car “il y aura bien une suite, assure-t-il. On a atteint notre objectif : le Téléthon est sauvé, il est relancé, et une équipe de bénévoles s’est déjà manifestée pour reprendre la suite.” Côté fréquentation, à part le samedi après-midi où la salle est restée un peu vide, les organisateurs ont là aussi rem pli leur contrat avec des tables très

bien garnies pour les repas du vendredi soir, du samedi après-midi et du samedi soir, et des stands très fréquentés tout au long duweek-end. Retour en images. “Je pense que les Téléthons d’autrefois, c’est fini,mais l’essentiel est déjà d’avoir pu remplir l’engagement qu’on avait eu auprès de l’A.F.M. d’atteindre environ 15 000 euros de bénéfices” poursuit M. Mollier. Un Téléthon Merci doit avoir lieu fin janvier ou début février afin de tirer un bilan définitif de cette édition du renouveau. Le Téléthon 2023 devrait avoir lieu à Morteau ou à Villers-le Lac. n

Le Téléthon, c’est aussi des démonstrations de sport.

Les enfants étaient nom breux à entou rer le Père Noël à l’occasion de sa visite. Le coordinateur, et quelques-uns de ses successeurs ?

Le mauvais état des rivières Environnement L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse a publié son état des lieux des rivières. En Bourgogne-Franche-Comté, 26 % seulement des cours d’eau sont en bon état écologique, un chiffre très en deçà de la moyenne des autres régions. Le Haut-Doubs n’échappe pas à cette situation préoccupante même si le territoire s’en sort un peu mieux.

Le Pays Horloger est particulièrement touché par des pollutions issues de l’industrie. C'est pourquoi l’E.P.A.G.E. Doubs-Dessoubre porte une action sur la réduction de ces pollutions appelée Limitox. Pour autant, le Haut-Doubs bénéficie d’une situation moins mauvaise que le reste de la région grâce en partie à l’agriculture qui utilise peu de pesticides et aux E.P.A.G.E., très actifs et exigeants dans leurs objectifs. Reste que la situation est inquiétante sachant que l’objectif de l’Agence de l’eau est d’atteindre 100 % des rivières en bon état écologique. Le chemin est encore long même si beaucoup d’ar gent a été investi pour que les rivières retrouvent leur fonctionnalité : 20 millions d’euros pour le département duDoubs, dont une bonne partie (entre 8 et 9 millions d’euros) est mobilisée sur les réseaux d’assainissement et de traitement des eaux usées des agglomérations.Cinqmillions d’euros sont dédiés auxmilieux naturels.Malgré ces efforts, la bêtise humaine jaillit toujours. À Montlebon, le collectif de sauvegarde du marais de la Tanche a observé une pollution chronique du ruisseau causée par un habitant qui y vidait son huile de friture. Ici, comme ailleurs, préserver une rivière en bon état ne coule pas encore de source. n L.P.

2 6 % des cours d’eau régionaux en bon état écologique. Soit les trois quarts en mauvais état. La situation en Bour gogne-Franche-Comté est loin d’être reluisante. “C’est très peu, relève François Rollin, directeur de la délégation de l’Agence de l’eau à Besançon. C’est moitié moins que la moyenne du bassin de la Rhône et de la Saône.” Le bon état écologique d’une rivière se mesure selon la quantité d’eau (nombre de prélève ments), la qualité (pollutions) et l’habitat naturel (zones avec des cailloux, des courants plus ou moins forts, présence d’indicateurs biologiques comme les invertébrés, les poissons, les micro organismes). Comment expliquer cette mauvaise santé des cours d’eau ? “La Bourgogne-Franche-Comté

est un territoire fortement impacté par l’homme, les rivières ont été endiguées, curées, artificialisées, rectifiées, reprend François Rollin. Il y a eu beaucoup d’atteintes morphologiques des rivières.” Avec le changement climatique, ces atteintes morphologiques accentuent la vul nérabilité face aux sécheresses et aux inonda tions. L’un des leviers d’actions est de restaurer le milieu naturel, comme c’est le cas avec les tourbières ou encore le projet de reméandrement dumarais de laTanche, actuellement à l’étude. “Le ruisseau de la Tanche concentre un peu les problématiques. Il faut agir à la fois sur les pol lutions et la qualité dumilieu” , constate François Rollin.L’autre problématique concerne en effet les pollutions diffuses, qui sont souvent dues aux intrants d’origine agricole ou industrielle.

De l’huile de friture a été déversée volontairement dans un ruisseau à Montlebon. Cette pollution a été observée par le collectif de sauvegarde du marais de la Tanche.