Journal C'est à dire 288 - Novembre 2022

M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

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La commune nouvelle ratifiée avant la fin du mandat Syndicat du Pays de Montbenoît

Déjà d’actualité dans les années quatre-vingt, ce projet de créer une commune nouvelle devrait se concrétiser entre les cinq communes du Syndicat du pays de Montbenoît qui ont l’habitude de travailler ensemble depuis des lustres. Cette évolution assez logique et cohérente prend forme.

Le Syndicat du Pays de Montbenoît assure la gestion de l’école intercommunale de La Longeville.

L’ acte fondateur de cette démarche remise au goût du jour lors du mandat précédent remonte en juillet dernier quand les cinq communes ont validé la délibération de principe liée à cette commune nouvelle. Geste symbolique suivi en septembre

commission et désigner les res ponsables et suppléants” , annonce Adrien Pellegrini, l’ac tuel président du Syndicat du Pays de Montbenoît. Un syndi cat dont l’origine remonte vers 1792 au moment où l'Archevê ché de Besançon a vendu l’ab baye de Montbenoît et ses

Autre patri moine commun, le Monument aux morts plutôt mal placé le long de la route menant à Gilley.

dépendances aux cinq communes en indivi sion. À savoir Montbe noît, Hauterive-la Fresse, La Longeville,

d’une grand-messe administrative à l’ab baye en présence des cinq conseils munici paux. “Il s’agissait de

L’origine remonte vers 1792.

Montflovin et Ville-du-Pont. Cette entité prendra forme administrative en 1884. Soudées autour de ce monu ment, les cinq communes ont mutualisé au fil du temps d’au tres compétences. “On possède

mettre en place les commissions de la future commune nouvelle : patrimoine, urbanisme, eau et assainissement, agriculture-éco nomie, enseignement, culture… On se réunira prochainement pour élire les membres de chaque

en commun le cimetière, le monu ment aux morts, l’école et le gym nase de la Longeville” , énumère Adrien Pellegrini qui est aussi maire de La Longeville. La col laboration s’étend depuis 2017 à la gestion de l’Agence postale intercommunale, du musée du Saugeais et des projets Enfance et Petite Enfance. Sans oublier le soutien apporté au club de 3 ème âge, lui aussi intercommu nal. Le Syndicat du pays de Montbenoît emploie une dizaine de salariés : secrétaire, canton nier,A.T.S.M., accompagnatrices de bus scolaires… Ce projet de commune nouvelle a été réactualisé au mandat précédent. En prenant la pré sidence du syndicat en 2020, Adrien Pellegrini n’a pas caché sa volonté de le faire aboutir d’ici la fin du mandat pour qu’il soit effectif aux prochaines élec tions communales enmars 2026. “On a invité des maires de com munes nouvelles à venir parta ger leurs expériences. On béné ficie aussi de l’accompagnement des services de l’État. Des études budgétaires ont été réalisées à l’échelle des communes et du syndicat” , poursuit le président qui ne voit que des avantages

succès. On a trouvé une solution provisoire en occupant une salle de la mairie de La Longeville” , explique Adrien Pellegrini en se demandant s’il ne serait peut être pas plus opportun d’étudier l’option d’investir dans un nou veau groupe scolaire. Une réflexion qui pourrait aussi s’ap pliquer au déplacement du monument aux morts de Mont benoît plutôt mal situé le long de la route montant à Gilley. n F.C.

dans la fusion. Avec près de 2000 habitants, la nouvelle entité pèsera forcément davantage au sein de la com’com ou vis-à-vis des autres collecti vités, Département et Région. Un inventaire patrimonial doit être réalisé au niveau de chaque commune. “La fusion des forêts peut être une force. On conser vera sans doute les fonctionne ments actuels dans la gestion des communaux à vocation agri cole. Au niveau de la voirie, on

a tout à gagner à travailler à l’échelle d’une seule commune.” Le syndicat du Pays de Mont benoît investit chaque année environ 400 000 euros dont une bonne partie dans l’école et l’ab baye. “À plus ou moins long terme, on sait qu’il faudra réflé chir à l’avenir du bâtiment de l’école de La Longeville qui souf fre de vétusté. On vient d’ailleurs de demander un audit énergé tique. À cela s’ajoute la question du périscolaire victime de son

Les cinq communes du

Syndicat possèdent et gèrent

l’abbaye de Montbenoît et ses dépendances.

Ville-du-Pont “C’est important de savoir où l’on met les pieds” G érard Jouille est sans doute plus timoré que d’autresmaires du syndicat à l’idée de concrétiser assez vite la commune nouvelle. “On a prévu des com missions pour étudier la problématique. À Ville-du-Pont, on est favorable à l’étude car c’est important de savoir où l’onmet les pieds. On nous encourage d’une certaine façon à fonctionner en commune nouvelle mais ce n’est pas non plus raison pour y aller les yeux fermés. On ne sera pas plus riche que main tenant” , note le maire de Ville-du-Pont en souhaitant aussi que la population puisse prendre part au projet. n

Montbenoît “Ne pas confondre

Hauterive-La Fresse “Apporter plus de services à la population” M aire par intérim suite à la démission d’Emma Jacquet-Pier

vitesse et précipitation” L es élus de Montbenoît comme ceux de Mont flovin ont validé à l’unanimité la délibération de principe de créer une commune nouvelle. “On a vraiment envie d’aboutir à cette cohérence territoriale. Rappelons aussi qu’on partage aussi le même code postal à l’échelle du Syndicat. On a peu de doublons” , explique Lucien Benmehal. Lemaire deMontbenoît qui était déjà élu aumandat précédent sent que la cohésion autour du projet de commune nouvelle s’est renforcée depuis 2020. Il sait aussi les disparités qui peuvent exister entre les cinq communes et la difficulté à aboutir à un compromis équitable. “Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. On a encore deux années pour bien y réfléchir en gardant à l’esprit qu’une commune nouvelle ou pas est toujours plus reconnue qu’un syndicat aux yeux des financeurs publics.” n

conseillers sur onze n’ont pas voté l’accord de principe concer nant ce projet. Tout le monde sortira gagnant. Hauterive-la Fresse a pas mal de forêt mais ne possède pas d’immobilier locatif. Chaque commune a des choses à apporter, le but étant,

au final, d’optimiser le fonc tionnement et d’apporter plus de services à la population” , explique Philippe Drezet en insistant sur la nécessité d’in former régulièrement les habi tants sur l’évolution du pro jet. n

roulet et de trois conseillers communaux, Philippe Drezet qui était premier adjoint est favorable à la fusion des cinq communes du syndicat. “Deux

Montflovin “L’union fait la force”

monde adhère au projet. Certains habitants nous demandent même pourquoi on tarde tant à s’engager. Montflovin compte 117 habitants. 45 % du budget communal part au Syndicat. C’est une belle opportunité.” n

P

our Émeric Guinchard, maire de Mont flovin, la commune nouvelle n’est que la suite logique du Syndicat. “Ici, tout le

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