Journal C'est à dire 288 - Novembre 2022

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Bientôt un atelier de production de plaquettes de bois intercommunal Dans son second plan Climat, la communauté de communes des Portes du Haut Doubs renouvelle son ambition de devenir un territoire à énergie positive d’ici 2050. L’un des axes forts réside dans la production d’énergies renouvelables, notamment via le bois-énergie et la production de plaquettes. Communauté de communes des Portes du Haut-Doubs

La création d’un atelier

de production de plaquettes de bois au niveau inter communal est en cours d’étude.

E n matière d’énergies renouvelables, la com’com des Portes du Haut-Doubs ne part pas d’une feuille blanche. Grâce notamment au bois-énergie qui représente déjà 83 % de la pro duction d’énergie, comme le relève le diagnostic posé en 2018 en amont de l’élaboration du plan Climat. Au total, près de 13 % de la consommation éner gétique du territoire sont issus de la production d’énergies renouvelables. Pour autant, les élus voient plus loin et plus haut. En 2050, l’am bition est d’arriver à 100 % de la consommation couverte par les énergies renouvelables pour devenir un territoire à énergie positive (T.E.P.O.S.). Pour attein dre cet objectif, trois types d’éner gies ont été identifiés : le bois énergie en grande majorité le photovoltaïque et l’éolien. “L’hy draulique serait une production marginale, relèveMaurice Gros

Un plan Mobilités pour limiter les voitures À côté du Plan climat, les élus travaillent en même temps sur la mise en place d’un planMobilités, appelé S.L.O.M., un schéma local d’orientation des mobilités. “Les voies douces restent une com pétence communale mais la com’com planche sur les liaisons entre les communes. Ce n’est pas les transports scolaires, ni les lignes Mobigo, ni la ligne des Horlogers” , rappelle François Cucherousset, président de la collectivité. Pontarlier desservi par la ligne Mobigo, une autre se situe sur la ligne des Horlogers. Mais il reste tout un territoire de petites communes où il n’y a rien, il faut aller sur Valdahon”, constate Fran çois Cucherousset. La question se pose alors : comment limiter le nombre de voitures qui circulent tout en intégrant cette probléma tique ? “Des lignes de bus sont possibles mais il faut que ça soit rempli.”

Outre la production d’énergies renouvelables, cinq autres axes sont dégagés dans le plan Cli mat : l’économie des ressources en eau, lamobilité, l’amélioration du bâti via des rénovations éner gétiques, l’adaptation des pra tiques des professionnels en rai sonnant des modèles économiques et enfin organiser tous ces points au niveau poli tique de façon la plus harmo nieuse possible. Ce second plan Climat devrait être arrêté en conseil commu nautaire au printemps 2023 puis validé par l’État à la fin 2023. Cependant des projets opération nels comme les liaisons douces sont déjà engagés sur le terrain. Le climat n’attend pas. n L.P.

évidemment s’accompagner d’une sobriété énergétique. Les objectifs sont ambitieux mais réalisables : d’ici 2030, la consommation d’énergie doit baisser de 27 % tandis que la production d’énergies renouve lables augmente de 2,5 %. Cela signifie que 40 % de l’énergie consommée sur le territoire seraient couverts par les éner gies renouvelables, ce qu’on appelle le taux de couverture. En 2050, ce taux de couverture serait de 100 % accompagné d’une baisse de 60 % de la consommation d’énergie. Comme tout est lié, si la com’com devient un territoire à énergie positive, ses émissions de gaz à effet de serre diminueraient de moitié.

set, vice-président en charge de la transition énergétique. La méthanisation issue des effluents d’élevage est possible car nous sommes un territoire rural.Mais la plupart des éleveurs sont en zone comté, donc les effluents sont utilisés pour les champs.” Le bois-énergie, déjà structuré, sera renforcé. Une étude est en cours afin de créer un atelier de production de plaquettes de bois au niveau intercommunal. “Ça va se faire sur le mandat” , assure Maurice Grosset. Der rière se dessine le développe ment de chaudières et chauffe ries à plaquettes pour les collectivités ainsi que des réseaux de chaleur avec du bois déchiqueté. Cette production d’énergies renouvelables doit

D’autres pistes sont avancées : développer des aires de covoi turage, les mobilités douces pour les déplacements quotidiens ou encore un schéma pour relier les bourgs-centres via des itinéraires. Pour l’heure, le tracé entre Val dahon et Orchamps-Vennes est défini. n

Actuellement, il existe un transport à la carte qui peut être amené à évoluer. Le problème réside dans la géographie de la com’com des Portes du Haut-Doubs, qui regroupe 47 communes et s’étend sur 567 km 2 . “Une partie des com munes sont sur l’axe Besançon

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