Journal C'est à dire 287 - Octobre 2022

L E P O R T R A I T

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Jean-Marie Vivot, l’homme des présidences Insatiable sportif, éternel bosseur, incurable philanthrope… Jean Marie Vivot a travaillé toute sa vie au profit des autres, tant dans sa vie professionnelle que dans son engagement associatif. Le président de la Ronde de l’Espoir s’apprête à tourner une page. Sancey

I l est l’homme des présidences. 6 ou 7, Jean-Marie Vivot n’a pas trop tenu les comptes. “J’ai fait partie de beaucoup de bureaux, c’est vrai. Je suis investi dans le monde associatif et économique depuis 25 ans” , admet il. Président du club de foot et de l’A.D.M.R. d’Étalans, puis membre du bureau départemental de l’A.D.M.R., président de l’Association domicile service engagée dans le parcours d’insertionde personnes éloignées de l’emploi, Jean-MarieVivot est actuellement président de la Ronde de l’Espoir et du club informatique de Sancey “Cyber Sancey”. S’il avoue faci lement être un meneur d’hommes, il souligne vigoureusement la chance qu’il a d’être entouré par des équipes excep tionnelles. La chance, unmot qui revient fréquem Bio express l 17 décembre 1952 : Naissance à Maîche l 1974 : Obtention d’un Brevet de tech nicien agricole générale et d’un bac B’ (bac scientifique) l 1976 : Jean-Marie Vivot rentre à la Chambre d’agriculture l 1994 : Il devient ingénieur agronome après une formation de quatre ans l 2002 : Il devient directeur de la F.D.S.E.A., du journal La Terre de chez Nous, du service emploi et du service juridique l 2014 : Départ en retraite l 2017 : Présidence de la Ronde de l’Espoir l 2023 : Jean-Marie Vivot laisse sa place de président de la Ronde de l’Espoir

Jean-Marie Vivot consacre

sa retraite à l’écriture de livres.

reversés à la Ligue contre le cancer. Le dernier, sorti le mois dernier, déroule au fil des 150 pages la vie de Laviron, ses anecdotesméconnues au fil du temps. Le précédent revient sur les trente ans de la Ronde de l’Espoir. En cinq ans de présidence, Jean-Marie Vivot et toute son équipe ont reversé 200 000 euros à la recherche contre le cancer. En 2023, Jean-Marie Vivot s’apprête à tourner une nouvelle page du livre de sa vie. Il laisse sa place de président de la Ronde de l’Espoir en février. “Mieux vaut partir et être regretté que d’être rejeté” , philosophe-t-il. Le cyclotouriste de toujours continue néanmoins de péda ler pour la Ligue contre le cancer. Il planche actuellement sur le passé des 27 communes de la communauté de communes du Pays Sancey-Belleherbe. L’histoire ne s’arrête pas là. n L.P.

Sarkozy. En revanche, les ministres, il n’a pas tenu la liste, il y en a eu beau coup. “Je suis toujours allé au travail en sifflant, j’y revenais en chantant, sourit-il. Je me suis fait plaisir, j’ai eu la chance de ren contrer des collègues formidables.” Malheureusement, ce contexte profes sionnel a été terni par le cancer, qui a emporté plusieurs de ses collègues.Der rière les lunettes, le regard s’éteint un brin, sous sa moustache poivre et sel, le sourire s’efface discrètement. “Tous les jours, j’y repense, c’est difficile de perdre de très bons collègues de 50 ans” , raconte-t-il sobrement, lui dont sa famille a déjà été éprouvée durement par le cancer. Retraité débordé qui ne s’ennuie jamais, il consacre désormais beaucoup de son temps à la rédaction de livres.Tous ont un point commun : les bénéfices sont

une formation à l’institut national agro nomique Paris-Grignon (I.N.A.P.G.).” À 35 ans, il devient ingénieur agronome. En 2002, il devient directeur de la F.D.S.E.A., et donc de l’hebdomadaire La Terre de chez Nous, du service juri dique et du service emploi. Il y restera jusqu’à son départ à la retraite en 2014. De sa carrière, il retient deux choses. La première, celle qui lui a donné des suées : le dossier Loup en 2011 à Cha

ment dans la bouche de Jean-Marie Vivot, comme si sa vie telle qu’il l’a des sinée était due au hasard et non à son insatiable envie de se dépasser et de quitter sa zone de confort. Ce fils d’agri culteur n’était pas forcément destiné à devenir ingénieur agronome. “La ferme était isolée à 4 km de l’école à Laviron. J’y allais à pied par le froid et la neige. C’est là que j’ai commencé à comprendre combien la vie était difficile” , se sou vient-il.

pelle-d’Huin. “J’ai dû gérer la colère des agriculteurs, ça m’a suscité beaucoup d’in quiétudes.” La seconde, celle dont il est fier : la création du service emploi qui permet

À 14 ans, son certificat d’études en poche, il doit tra vailler comme aide familial à la ferme face à la maladie de son père. À 21 ans, de

200 000 euros pour la recherche contre le cancer.

de construire des emplois à temps plein entre les acteurs économiques dumilieu agricole. Sur ce point, Jean-MarieVivot a eu le droit à la visite de François Hol lande, alors président de la République. L’homme des présidences est aussi celui des présidents puisqu’il a également rencontré un autre chef d’État, Nicolas

retour de service militaire, il décide d’opérer un tournant. Il obtient en 1974 unBrevet de technicien agricole général et un Bac B’ (bac scientifique). Après unB.T.S. en production animale, il entre à la Chambre d’agriculture en 1976. “J’ai encore eu une chance énorme, les élus de la Chambre m’ont invité à faire

Infos et renseignements sur les livres de J.-M. Vivot : 06 83 36 69 49

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