Journal C'est à dire 287 - Octobre 2022

V A L D E M O R T E A U

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Un affaissement de terrain sans doute lié aux désordres climatiques Villers-le-Lac Un terrain sur lequel un projet immobilier démarrait s’est affaissé dans le hameau des Bassots, obligeant la mairie à prendre un arrêté provisoire de péril pour une maison voisine. Le projet immobilier prendre quelques semaines de retard.

L e 28 septembre dernier, quelle ne fut pas la sur prise d’Éric Faivre et de son épouse Christine de voir une partie du terrain joux tant leur maison se dérober presque sous leurs pieds. Situé dans le hameau des Bassots à Villers-le-Lac, ce terrain a subi ce qu’on appelle dans le jargon

Aménagement qui se sont rendus sur les lieux pour sécuriser le terrain dès le lendemain matin. Depuis cet épisode malheureux, le couple Faivre est hébergé chez un voisin. Ils attendaient la levée de l’arrêté de péril imminent pris par la mairie de Villers-le-Lac. Cet arrêté devrait courir aumoins jusqu’au 22 octobre.

technique une “loupe d’arrache ment”.Ce n’est pas à proprement parler un glissement de terrain, plutôt un écroulement d’une par tie de ce terrain sans doute fra gilisé par la dernière période de sécheresse suivie des pluies abon dantes de l’automne.C’est la pre mière conclusion des experts et des techniciens de la société Roc

Un arrêté de péril imminent avec périmètre de sécurité a été décidé immédiatement.

Dominique Mollier, maire de la commune, déplore évidemment cette situation : “Heureusement, il n’y a pas eu de drame humain, mais pour M. et M me Faivre, c’est forcément traumatisant. C’est à eux que je pense en premier. Pour la suite, c’est une bataille d’experts

Le terrain en question est un ancien terrain agricole qui avait été classé en zone à urbaniser il y a déjà de nombreuses années. “Plusieurs promoteurs avaient tenté de monter un projet, mais sans succès. La promotrice actuelle, Peggy Gindraux, a ficelé un projet qui était sans doute plus mesuré que les précédents, conforme au P.L.U., fait dans les règles de l’art avec tous les services concernés, et pourtant… Main tenant, tout estmis enœuvre pour consolider ce terrain” ajoute M me Mollier. Certains habitants des Bassots installés depuis toujours dans ce hameau qui abrite une chapelle classée ont évoqué l’existence de sources et d’un éboulement qui aurait déjà eu lieu aumilieu des années quarante.Ceux qui défen dent le hameau ne sont pas for cément enclins à la voir changer. Mais le dynamisme démogra phique de cette commune fron talière appelle évidemment à trouver de nouvelles solutions pour satisfaire la demande en matière immobilière. Le projet actuel desBassots est d’implanter huit maisons sur des parcelles allant de 670 à 1 000m² chacune. Ce projet immobilier devrait pou voir se poursuivre avec quelques semaines de retard sur le calen drier initial. n J.-F.H.

qui déterminera la cause et les responsabilités. Le permis de construire que j’ai signé, ainsi que le permis d’aménagement sont bien conformes à la régle mentation. Et ce n’était pas un terrain classé à risques” assure Dominique Mollier.

La promotrice se veut rassurante La société immobilière 323 Immo dirigée par Peggy Gindraux démarrait un lotissement de 8 maisons. Après la consolidation du terrain, les travaux pourront reprendre.

C’est à dire : Comment expliquer ce phénomène ? Peggy Gindraux : C’est ce qu’on appelle en géologie une “loupe d’arrachement”. Ce n’est pas un glissement de terrain mais un affaissement de terrain qui est dû d’après les expertises aux épisodes récurrents de sécheresse, aux désordres climatiques. La dernière sécheresse de cet été n’a pas arrangé les choses, je pense que si on avait fait les travaux l’an dernier il n’y aurait eu aucun souci. Càd : Comment avez-vous réagi face à ce phénomène ? P.G. : Notre priorité a été de sécuriser les lieux. En moins de 12 heures, la société Roc Aménagement était sur place pour

conforter le terrain par la pose de pieux de 12 mètres subhorizontaux et subver ticaux. Càd : Quel impact aura cet épisode sur votre projet immobilier ? P.G. : La viabilisation de ce terrain était déjà bien avancée. Six des huit parcelles sont déjà vendues. Avec les délais admi nistratifs et l’hiver qui approche, la construc tion des premières maisons n’aurait de toute façon pas pu démarrer avant le prin temps prochain. Les projets devraient être décalés de quelques semaines seulement. Càd : Est-ce une zone à risque réper toriée ? P.G. : Non, nous avons acheté un terrain

Les travaux de terrassement doivent reprendre après la consolidation totale du terrain.

constructible qui n’est en aucun cas classé dans une zone à risque, tout cela est certifié par les actes notariés. Des études de sol avaient été menées et même des études complémentaires avaient été faites par précaution car c’est un assez grand lotis sement avec 1 628 m² de voirie. Le permis de construire et le permis d’aménagement

ont été également délivrés sur ces bases réglementaires. Nous avons affaire là, hélas, à un aléa climatique exceptionnel. On espère que l’arrêté de péril pris par les autorités soit levé le plus rapidement pos sible et que les riverains puissent rapide ment regagner leur maison. n Recueilli par J.-F.H.

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