Journal C'est à dire 287 - Octobre 2022

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Apprendre aux élèves à décoder les images Éducation artistique

mencé sa cinéphilie lors d’une séance ciné à l’Atalante de Morteau, compte bien faire découvrir les coulisses du cinéma aux élèves mortuaciens. Après trois ans consacrés au cirque, le nouveau contrat local d’éducation artis tique (C.L.E.A.) promeut en effet l’édu cation à l’image. Emmanuelle Prétot est chargée de diriger les 150 élèves de CE2, CM1 et CM2 dans la découverte du monde l’image. En parallèle, des classes de l’I.M.E. participent également. “J’ai rarement eu l’occasion de travailler sur un temps aussi long avec les élèves, je me réjouis d’avoir trois années pour leur apprendre à décoder les images, relève-t-elle. Les enfants ne connaissent qu’Internet, ils sont entourés d’images en permanence. Il faut les armer, leur apprendre à décoder pourquoi, par exem ple, un son associé à une image donne telle émotion.” Les bienfaits des différents ateliers ont été ressentis et démontrés, au fil des trois derniers C.L.E.A. sur les 16 der nières années. Confiance en soi, travail

C’ est un retour aux sources pour Emmanuelle Prétot, originaire de Villers-le-Lac, scénariste et réalisatrice, de la Cie Snowtime. Celle qui a com Un quatrième contrat local d’édu cation artistique (C.L.E.A.) entre la Ville, la D.R.A.C. et l’Éducation nationale a été signé début octobre. 150 élèves mortuaciens suivront pendant trois ans des ateliers sur l’éducation à l’image, dispensés par Emmanuelle Prétot de la Cie Snowtime.

Ouvrir les coulisses du cinéma Montage, animations, photographie… Emmanuelle Prétot a déjà dressé une liste d’ateliers qu’il sera possible de réa liser pendant les trois ans que durera le contrat local d’éducation artistique. “Les professeurs d’école choisissent ceux qu’ils veulent faire, explique-t-elle. On va par exemple explorer la direction d’acteur, face caméra et sur un fond vert. Les enfants deviennent des per sonnages et ils découvrent ensuite l’uni vers créé par la substitution du fond vert.” Derrière ces ateliers se dévoile une idée : faire découvrir les métiers du cinéma, que les enfants découvrent “un champ des possibles.” L’ambition d’Emmanuelle Prétot : à l’issue des trois ans, elle souhaiterait voir émerger un film choral qui réunit les six classes, chacune ayant donné vie à une fiction écrite et réalisée par Emmanuelle Prétot. L’objectif ultime de la réalisatrice-scé nariste : mettre en place un code de l’image “aussi vital que celui de la sécurité routière.” n

Simon Quétel (D.R.A.C.), Cédric Bôle et Patrice Durand (directeur acadé mique) ont signé début octobre le nouveau contrat local d’éducation artistique.

l’efficacité et l’efficience soient au ren dez-vous.” De son côté, Simon Quétel, directeur régional adjoint à la D.R.A.C. s’est féli

en équipe, s’encourager… “C’est une éducation citoyenne, les élèves sont les citoyens de demain. Je vois éclore des papillons. Certains en échec scolaire se

cité des “relations anciennes et construites entre la D.R.A.C. et la Ville” , et a affirmé l’accom pagnement de la D.R.A.C. dans l’obtention du label 100 % E.A.C. (Éducation artistique

révèlent lors des ateliers” , remarque Emmanuelle Prétot. Le coût des trois années du C.L.E.A. est de 36 000 euros, une moitié étant financée par la D.R.A.C., l’autre par laVille.

150 élèves concernés par le projet.

culturelle) en 2023 pour Morteau. Le label 100 %E.A.C. distingue les col lectivités engagées dans un projet visant le bénéfice d’une éducation artistique et culturelle de qualité pour 100 % des jeunes du territoire. Si Cédric Bôle avoue qu’il y a encore “quelques trous dans la raquette” , lamunicipalité pense d’ores et déjà à un dispositif C.L.E.A. pour la musique. La série des C.L.E.A. rempile donc pour une quatrième saison qui ne risque pas d’être la dernière. À suivre… n L.P.

Le maire Cédric Bôle a redit sa “très grande fierté de pouvoir reconduire un nouveau dispositif C.L.E.A..Nous avons été un des premiers territoires à en signer un en 2006. Il y a une vraie volonté d’apporter la culture au sein d’un public plus jeune.” Ce choix de politique muni cipale a largement été souligné par Patrice Durand, directeur académique. “C’est une fierté d’être là, d’autant que c’est facile. Peu de communes s’engagent autant que Morteau dans le dévelop pement artistique. Charge à nous que l’accueil soit le meilleur possible, que

Emmanuelle Prétot, de la Cie Snowtime, anime les ateliers d’éducation à l’image.

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