Journal C'est à dire 286 - Septembre 2022
P L A T E A U D E M A Î C H E
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Charmauvillers
La renaissance de l’église Saint-Blaise Le village en était privé depuis presque 10 ans. Des fissures sur la voûte centrale avaient contraint la mairie à sa fermeture. La messe inaugurale du 28 août dernier a rassemblé une grande partie de la population.
D ans un village de 270 habitants, l’église revêt un rôle primor dial. “Les habitants n’étaient pas très contents de cette situation. Imaginez les anciens nés, baptisés et mariés à Charmauvillers dont les obsèques devaient se tenir à Damprichard” , constate Olivier Clémence, le maire. Les finances communales étaient insuffi santes pour restaurer ce bâti ment. Aux commandes depuis 2014, il a cherché des solutions pour donc trouver des aides pour financer cette restauration” , pré cise M. Clémence. L’appel aux collectivités (État, Région, Département et paroisse de Maîche) ainsi qu’à la Fondation du patrimoine ont permis de lever 111 000 euros de subven tions. 85 donateurs privés ont apporté à ce jour 19 000 euros via la Fondation du patrimoine. Il est d’ailleurs toujours possible aux particuliers et aux entre prises de réaliser des dons avec une réduction d’impôt impor tante (66%de en ce qui concerne faire revivre ce lieu symbolique. “Nous fai sions face à un budget de 235 000 euros (dont 25 000 euros d’études préalables). Il fallait
l’impôt sur le revenu et 60 % pour celui sur les sociétés). “Les travaux ont été principalement réalisés par des entreprises du plateau. Et je veux souligner le rôle important des bénévoles du village qui ont œuvré à la remise en état du mobilier, au déména gement des bancs et au grand nettoyage de l’église” , ajoute le maire. René Bouchet a restauré gra cieusement les peintures du che min de croix et confectionné l’en cadrement des tableaux. “Cela n’a pas été toujours facile de “D’abord seul, puis entouré d’un petit cercle qui a grandi au fil du temps, ce projet est devenu fondamental” , ajoute-t-il. C’est donc avec solennité et émotion qu’il a pu déclarer l’ouverture au public le 28 août dernier. Bien sûr d’autres travaux seront à envisager dans les années qui viennent. Un contact a déjà eu lieu avec l’association des “Amis des orgues du plateau de Maîche”, car l’instrument qui date de 1923 donne des signes de faiblesse. Ce lieu de culte a une capacité de 230 fidèles. Le défendre notre patri moine. La question s’est posée : pourquoi ces travaux ? Pourquoi cette dépense ?” avoue Olivier Clémence.
“Il est important de défendre notre patrimoine.”
Olivier Clémence, maire de Char mauvillers, devant l’église du village.
d’un festival. “Il est essentiel que ce lieu vive. Je reste à l’écoute de toute proposition pour que notre église devienne un lieu incontournable du village et du plateau de Maîche” , conclut-il. n Ph.D.
maire souhaiterait y accueillir aussi des activités culturelles. Une église, grâce à son acous tique, se prête parfaitement à la musique classique et Mon sieur le Maire se verrait bien accueillir un concert décentralisé
Un des tableaux du
chemin de croix restauré par René Bouchet.
Infos pour les dons : 03 81 47 95 14 https://www.fondation-patrimoine.org/ les-projets/eglise-de-charmauvillers
“Être ici à Maîche, c’est un véritable choix de vie” Maîche
En bref…
l Bâtiment Jeudi 29 septembre de 9 heures à 17 h 30, La Région Bourgogne Franche-Comté, l’A.D.E.M.E. et le Pôle énergie Bourgogne Franche-Comté organisent une journée dédiée au “réemploi dans le bâtiment”. À la M.S.H.E. Ledoux, 1 rue Charles Nodier à Besançon. Cette première ren contre, qui marque le lancement d'une dynamique régionale, a pour objectif de mobiliser les dif férents acteurs du bâtiment (arti sans, entreprises, maîtres d’ou vrage, architectes, bureaux d’études…), de leur donner envie d'intégrer le réemploi dans leurs projets de construction ou de rénovation et de mettre en place en Bourgogne-Franche-Comté “un écosystème régional favo rable à la prévention et au réem ploi des déchets du bâtiment.” Plus d’information auprès du Pôle Énergie B.F.C. au 03 84 22 95 25. l A.R.S. Du changement à l’Agence régio nale de santé. Agnès Hochart, jusqu’alors déléguée dans le Nord Franche-Comté prend la direction de la délégation dépar tementale du Doubs à la suite de Nezha Leftah-Marie, amenée à occuper d’autres fonctions.
La prise de commandement du Centre d’Incendie et de Secours de Maîche le 13 septembre dernier était l’occasion de faire plus amplement connaissance avec le lieutenant Jérôme Rollin, le nouveau commandant des pompiers.
C’ es t à dire : Par lez-nous de votre long parcours au sein de cette grande famille. Jérôme Rollin : J’ai 50 ans, je suis sapeur-pompier volontaire depuis 1988 et professionnel depuis 2000. J’ai passé avec suc cès le concours national des offi ciers en 2020. La plus grande partie de ma vie a donc été consacrée à cette mission. Càd : Quelles ont été vosmoti vations profondes pour rejoindre cette carrière au
Càd : Le centre de Maîche est votre premier commande ment. Comment appréhen dez-vous cette nouvelle mis sion ? J.R. : J’ai pris de fait le com mandement le 1 er juillet dernier. Être ici à Maîche, c’est un véri table choix de vie. La place s’est libérée et j’ai postulé, j’avais envie de prendre cette fonction de chef de centre avec des sapeurs pompiers volontaires. Je suis assisté par le lieutenant Mickaël Faivre et les adjudants Arnaud Peter et Lionel Simonin qui connaissent bien le centre
service des autres ? J.R. : L’envie ! Je sou haitais cette carrière depuis toujours et je ne me suis jamais posé de questions. Le besoin d’aider la commu
et m’ont facilité les premiers pas. Cette organisation nous permet d’avoir un référent professionnel sur le centre tous les jours. Nous avons la
“Je n’ai jamais eu de regret d’avoir choisi cette voie.”
Le lieutenant Jérôme Rollin, nouveau commandant du centre de Maîche.
vos arguments pour convain cre un nouveau volontaire ? J.R. : Le cœur de notre métier, c’est l’altruisme. Il faut que le candidat manifeste cette envie d’aider son prochain. J’insisterai ensuite sur la volonté du vivre ensemble et le respect de la hié rarchie.Nos interventions néces sitent cet esprit de camaraderie et un strict respect des consignes. n Propos recueillis par Ph.D.
voie publique et le secours rou tier suite à des accidents. Les incendies, en fin de compte ne représente que 10 % de nos acti vités. Nous avons la chance de travailler ici dans d’excellentes conditions. Les pompiers, contrairement à ce qui se passe dans un environnement urbain, jouissent d’une excellente image. Càd : On voit ressurgir fré quemment des campagnes de recrutement. Quels sont
nuité. Le métier a terriblement changé en 34 ans, il faut savoir s’adapter. Càd : Quelles sont vos prin cipales missions à Maîche ? J.R. : Nous avons réalisé 750 interventions en 2021 (à ce jour 90 de plus que l’année dernière à la même époque). 80 % de ces sorties concernent le secours à la personne (accidents domes tiques, malaises, maladies, …). 10 % sont des missions sur la
chance d’avoir une caserne vaste et moderne et des équipements techniques performants pour notre effectif de 50 sapeurs volontaires. Le capitaine Guil laume Giliot que je remplace avait très bien organisé les choses. J’ai bien sûr quelques idées pour l’avenir, mais l’es sentiel est d’assurer la conti
nauté est là mais c’est aussi plus complexe. J’ai eu une véri table attirance pour le métier et pour tout ce qu’il représente : la vie en collectivité et les rap ports humains. Je n’ai jamais eu de regret d’avoir choisi cette voie, même dans des moments difficiles.
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