Journal C'est à dire 286 - Septembre 2022

R E T O U R S U R I N F O

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Déjà plus de 1 300 consultations au cabinet éphémère de Morteau

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le lac de Chaillexon retrouve son eau et ses bateaux

ÉDITORIAL

Fébrilité Sortez les pulls ! Qui aurait songé qu’en 2022, le gouvernement donne l’injonc tion aux Français de régler le thermostat de leurs radiateurs à 19 °C, tout en les invitant à moins rouler pour ne pas se ruiner en carburant et à préserver autant que faire se peut la planète déjà bien malmenée. Oui, la France de 2022 s’apprête à ressortir les gros pulls en laine, sans doute aussi parce que ses gouvernants successifs n’ont pas su anticiper correctement la trajectoire énergétique du pays. L’insouciance que l’actuel gouvernement pointe du doigt, elle pourrait d’abord caractériser les décisions absurdes qu’il a prises, fermant des réacteurs nucléaires pour des raisons bassement politiciennes alors que la France pouvait s’assurer par le biais de cette filière décarbonée une meilleure indépendance énergé tique. Condamner la centrale de Fes senheim tout en décidant de program mer la fermeture de 14 réacteurs, puis annoncer dans le même quinquennat qu’on réactiverait un programme nucléaire ambitieux montre à quel point ce gouvernement n’a eu aucune vision stratégique à long terme sur le plan énergétique. Alors on demande à ceux qui n’ont déjà pas les moyens de se chauffer de se chauffer encore moins, et à ses 9,2 millions de concitoyens qui sont en dessous du seuil de pau vreté, c’est-à-dire qui gagnent moins de 1 100 euros par mois, de se serrer encore un peu plus la ceinture…Sans jouer les oiseaux de mauvais augure ni les pythiesmodernes, on sent poindre au sein de la société en cette rentrée une sorte de frustration sourde qui pourrait, à force de couver, annoncer des lendemains difficiles à un gouver nement qui semble ne pas savoir où il veut guider les Français. Outre cette question conjoncturelle de l’énergie, que ce soit sur la question des retraites, de l’éducation et du pouvoir d’achat, censées être les boussoles de ce nou veau quinquennat, on à l’amère impres sion que le gouvernement navigue à vue. On ne souhaite évidemment pas la résurgence d’unmouvement comme les Gilets jaunes, on comprendrait cependant les raisons d’une colère massive au moment où les salutaires boucliers tarifaires cesseront. Il reste à espérer que l’économie française tienne ce nouveau choc pour que la France et les Français avec retrouvent une certaine sérénité. Pour l’instant, hélas, c’est la fébrilité qui semble domi ner. Espérons des jours meilleurs ! n Jean-François Hauser

Le cabinet éphémère

G râce aux pluies des dernières semaines, l’eau a retrouvé le chemin du lac de Chaillexon. Si le niveau habituel n’a pas encore été atteint, il est à nouveau possible d’em barquer sur le lac pour naviguer. Les bateaux du Saut du Doubs commencent ainsi les croisières depuis le restaurant du Port. Ce n’était plus possible depuis le mois de juillet. “Nous avons toujours navigué, rappelle Tiffany Droz-Bartholet, 5 ème génération de la famille à la tête de l’entreprise. À la fin, on partait depuis le Saut du Doubs. Il faut quand même

de Morteau remplit son rôle en attendant que la démographie

souligner que les canyons sont toujours impressionnants même sans eau.” En septembre, les clients ont pu retrou ver un temps de croisière normal, soit 1 heure aller-retour avec une escale pour découvrir le Saut du Doubs. Si la baisse de fréquentation cet été est indé niable, les couleurs automnales qui teintent de rouge et orange les bords du Doubs plaisent beaucoup. Les quatre bateaux de la compagnie naviguent jusqu’à fin octobre et proposent des croisières presque tous les jours. Un été indien s’annonce. n

médicale remonte.

L e cabinet médical éphémère de Mor teau a ouvert ses portes mi-juin rue de la Louhière. L’objectif de ce dispositif original est d’apporter une réponse tem poraire à la population locale pour pallier les départs récents et à venir de médecins généralistes. Plusieurs médecins retraités et remplaçants, salariés de la communauté de communes du Val de Morteau via son centre de santé, se relaient ainsi au sein de ce cabinet éphémère pour accueillir la patientèle du lundi au vendredi. Depuis son ouverture, le succès de ce cabi net installé au 4, rue de la Louhière ne se dément pas : “À mi-septembre, c’est-à dire après trois mois de fonctionnement, nous enregistrons déjà plus de 1 300 consul tations” se félicite le président de la com munauté de communes. Actuellement, 5 praticiens interviennent au sein de ce cabinet, la plupart d’entre eux des médecins locaux retraités qui ont repris du service pour l’oc

casion, ainsi qu’un médecin qui exerce en libéral à temps partiel pour venir renforcer l’effectif. Depuis la rentrée, le cabinet éphé mère reçoit une cinquantaine d’appels par jour. Les prises de rendez-vous se font par téléphone en appelant le 03 81 47 81 70. Ce cabinet éphémère a été créé pour une durée d’aumoins deux ans. Le temps, espè rent les autorités locales, que la démographie médicale augmente à nouveau dans un bassin de vie qui a vu se succéder les départs en retraite de praticiens. Ce cabinet accueille essentiellement les patients qui n’ont plus de médecin traitant. Une bonne nouvelle dans cette période tendue : un nouveaumédecin, le D r Antoine Faivre, s’est récemment installé à la maison médicale de Morteau. Autre nouvelle encourageante : la maison des soignants, créée elle pour accueillir les stagiaires en fin d’études, est pleine, ses 5 logements sont actuellement occupés. n

Même si le niveau d’eau habituel n’a pas encore été atteint, les bateaux naviguent à nouveau sur le lac de Chaillexon.

Mickaël Bonsens a nagé 57,7 km en 24 heures ! À l’approche de la cinquan taine, le patron du com plexe aquatique Cristallys

à Maîche voulait sans doute se prouver qu’il avait encore de beaux restes. “J’avais déjà relevé ce défi quand j’avais vingt ans” , explique celui qui a finalement parcouru 57,7 km en 24 heures. Mieux qu’à vingt ans ! Ce bel exploit repose sur une longue préparation. “C’était nécessaire car je voulais nager principalement en crawl et j’y suis arrivé à 99 %.” L’expérience aidant, le nageur maichois, bien conscient qu’il serait moins per formant physiquement qu’à 20 ans, a également pris soin de bien s’entourer. Un staff médical à la hauteur avec un médecin, un ambulancier. La famille et les proches étaient aussi mis à contri bution pour compter les lon gueurs et assurer la logistique. Une assistance bienvenue quand on sait qu’il a effectué 2 308 lon gueurs de bassin ! Un tel exercice laisse forcément des traces ou des souvenirs plus éprouvants que les autres. “Pour moi, le plus dur, fut la douleur musculaire. On est aussi touché

par le phénomène de lassitude. Dans un effort d’aussi longue durée, il faut savoir gérer les moments creux. C’est aussi pour cela que je me suis engagé dans ce challenge.” S’il n’a pas eu de problèmes d’hy dratation, Mickaël Bonsens admet avoir souffert pour s’alimenter. “Le fait d’être toujours en position horizontale n’arrange rien.” En sortant du bassin, il s’est senti plus léger, sans vérifier s’il avait beaucoup perdu de poids. Et la récupération ? “Je me suis éton namment bien remis et je n’éprou vais pratiquement plus de dou leurs après deux jours” , note ce sportif conscient de l’efficacité de sa préparation. n Le nageur maîchois a réalisé un authentique exploit.

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Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2022 Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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Crédits photos : Càd, Celtivales, C.C.A.S. Morteau, A. Ferraz-Simoes, Maison Garnache, L. Morize, Myotte-Duquet, Piscine Cristallys.

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