Journal C'est à dire 286 - Septembre 2022

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V A L D E M O R T E A U

Le rebond du tourisme local Économie Malgré la sécheresse, le Haut-Doubs a vécu une belle saison estivale. Le retour de la clientèle étrangère et des manifestations a contribué à un rebond du tourisme local, bienvenu depuis la Covid-19.

En bref…

l Barrages Le 19 septembre, Jean-Fran çois Colombet, préfet du Doubs, a co-présidé avec les autorités suisses la première séance d’une série de trois réunions de travail portant sur la gestion concertée des eaux frontières du Doubs franco-suisse. La rivière du Doubs marque la frontière entre la France et la Suisse sur 43 km et trois barrages hydroélectriques jalonnent son cours : le Châtelot, la Goule et le Refrain. Cette réunion doit permettre d’ap prouver les modalités de pilo tage et d’organisation de groupes de travail afin d’op timiser la création d’énergie. Actuellement, un accord cadre répartit la production électrique à hauteur de 58 % pour la France et 42 % pour la Suisse. Pour la Confédé ration suisse, la priorité est de sécuriser, voire d’accroître, l’énergie hydraulique produite par ces barrages, notamment en direction du Canton du Jura. Ainsi, les autorités suisses ont fait une demande de renouvellement des concessions sur les trois bar rages.

S i la sécheresse n’avait pas démarré aussi tôt - en juin - le Haut-Doubs horloger aurait observé une hausse de la fréquentation des touristes. C’est le constat de Frédérique Fleury, directrice des Offices de tourisme du Pays Hor loger. S’il est encore trop tôt pour d’un bel été. “Il y a eu un bon démarrage au printemps. Lemois de juillet a été un peu mou. La bascule en août a été impression nante, surtout les quinze premiers jours” , relève Frédérique Fleury. La sécheresse et le manque d’eau, bien sûr, ont joué les trou ble-fêtes. “Les grosses demandes portent sur le canoë, donc les gens ont été un peu déçus même si l’activité a pu se pratiquer à livrer des chiffres précis, les premières remontées du terrain et des profes sionnels du tourisme font état, malgré tout,

certains endroits, poursuit la directrice. Nous avons vu un peu de moins de monde dans notre bureau de Villers-le-Lac mais ce n’est pas une grosse baisse par rapport à ce qu’on aurait pu pen ser.” Frédérique Fleury anticipe tout de même l’avenir. “Il faut se poser la question du tourisme

Les manifestations comme la fête de la forêt à Fessevillers ou la fête autour du musée à Grand’Combe-Chateleu ont particulièrement plu aux touristes (photo A. Ferraz-Simoes).

tardives souligne le directeur de Doubs Tourisme. On voit aussi arriver une clientèle du Sud qui vient chercher ce qu’elle n’a plus chez elle : la fraîcheur la nuit et de grands espaces verts.” Ce dernier neminimise pas pour autant l’impact de la sécheresse et de la canicule qui ont engendré des difficultés, et limité entre autres les déplacements. Avec ses forêts, les activités de plein air, des endroits plus pré servés de la chaleur qu’ailleurs, le Doubs est resté une destina tion attractive. n L.P.

qui a chuté à 51%en 2020, avant de remonter à 59 % en 2021. Cette année, 70 % sont partis. Parmi ces Français, une part importante est restée dans l’Hexagone. “En 2020-2021, avec la crise sanitaire, ils ont découvert qu’il y avait des choses à faire près de chez eux” , poursuit Phi lippe Lebugle. Pour certains pro fessionnels, le taux d’occupation et d’hébergement a atteint 100% sur juillet et août, avec souvent des réservations de dernière minute. “Nous avons en effet observé un changement de com portement avec des réservations

ferme ou encore la fête autour du musée à Grand’Combe-Cha teleu ont rencontré un franc suc cès. Autre élément positif : le retour des étrangers : Belges, Néerlan dais,Allemands et Britanniques entre autres. “Les étrangers ont pu revenir sans crainte de fer meture des frontières” , constate Philippe Lebugle, directeur de Doubs Tourisme. Il note égale ment qu’au niveau national, les Français sont plus partis que les années précédentes. En 2019, 66 % des Français sont partis en vacances. Un nombre

de demain, plus respon sable. D’autant plus que nous sommes situés dans un Parc national régio nal.”

Le Doubs reste une

destination attractive.

Pour autant, les touristes venus dans la région étaient en recherche de fraîcheur, la nuit notamment. “Les gens ont éga lement beaucoup apprécié les animations et les fêtes, qui fai saient leur retour après la crise sanitaire” , note Frédérique Fleury. Les marchés nocturnes organisés par les offices du tou risme, la fête de la forêt à Fes sevillers, les dimanches à la

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