Journal C'est à dire 284 - Juin 2022

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Un projet de rucher-école doit prochainement voir le jour Charquemont

En bref…

l Maîche Une erreur évidemment involon taire s’était glissée dans notre précédent numéro au sujet du maire de Maîche Régis Ligier, qui était le suppléant du candidat Valère Nedey aux récentes élec tions législatives. Il avait été écrit par mégarde que M. Ligier était “ancien maire de Maîche” alors qu’il est toujours le premier magis trat de la commune, élu en 2014 et réélu en 2020. Nos excuses au principal intéressé et à tous Exposition Ceux de la Terre. La figure du paysan, de Courbet à Van Gogh à découvrir au Musée Gustave Courbet à Ornans du 27 juin au 16 octobre. Du portrait brutal et cru d’un monde paysan en proie aux passions les plus violentes, dressé par l’écrivain Émile Zola (1840-1902) dans La Terre (1887), à la vision lyrique et héroïque des “gens de la terre” du recueil de nouvelles Ceux de la glèbe (1889) de Camille Lemonnier (1844-1913), les cam pagnes contemporaines sont l’objet dans la seconde moitié du XIX ème sièclei de projections idéologiques les plus diverses, qu’elles soient nostalgiques, conservatrices, socialistes, pro gressistes ou purement esthé tiques. www.musee-courbet.fr les Maîchois ! l Courbet

La mairie de Charquemont a mis un terrain à disposition aux Érauges et financé l’installation de trois ruches. Une association devra prendre en main la gestion du site.

F rançois Jacquot, conseil ler municipal, est à l’ori gine de ce projet. “Nous avons travaillé avec Phi lippe Myotte qui nous a fourni les reines et les essaims. Il nous a éga lement aidés à l’instal lation optimale des ruches sur le terrain alloué” , précise-t-il. M. Jacquot les a fabriquées dans le plus pur

lancé aux apiculteurs de la région qui souhaiteraient transmettre leur passion. L’abeille choisie est une “Buck fast”. Elle est issue de multiples croisements réalisés au siècle dernier par le Frère Adam, reconnu comme un desmeilleurs généticiens mondiaux dans le domaine de l’apiculture. Une ruche abrite enmoyenne 60 000 individus au service de leur reine. Les abeilles ont une durée de vie d’une quarantaine de jours, pendant laquelle elles ne pro duiront que l’équivalent d’une petite cuillère à café de miel. Une ruche peut produire jusqu’à 80 kg par an. Le deuxième point fort de l’expérience est le déve loppement durable et le respect de l’environnement. “Nous uti liserons des produits naturels (acide formique issu des fourmis et oxalique extrait de l’oseille) pour lutter contre le varroa, aca rien parasite de l’abeille. Nous allons également anticiper sur l’arrivée du frelon asiatique en installant des nichoirs pour les mésanges bleues qui sont un pré dateur important de cet insecte lui-même prédateur des apidés” , poursuit François Jacquot. Des haies d’arbustes locaux et un verger conservatoire devraient à terme fournir un milieu naturel dans lequel les abeilles trouveront leur place et

respect des circuits courts (ori gine et transformation du bois dans le périmètre du Parc Natu rel Régional). Les buts de cette

expérience sont multi ples. “L’idée première est de faire découvrir au public, mais prioritaire ment aux jeunes le tra vail de l’abeille dans son

Une réunion en mairie le 28 juin.

milieu naturel” , note François Jacquot. Un appel est d’ailleurs

François Jacquot et sa production locale de ruches.

joueront leur rôle de pollinisa teur. À cause du réchauffement climatique, plus nous avancerons dans le temps, plus l’altitude idéale pour les ruches sera éle vée. Les Vosges, le Haut-Doubs et le Jura pourraient ainsi deve nir des zones importantes de production demiel. “La commune n’a bien sûr pas vocation à concurrencer les apiculteurs du secteur. L’idée est de faire décou vrir aux enfants du périscolaire un produit différent de leur sem

piternelle pâte à tartiner et d’offrir à nos visiteurs un petit pot de miel des Érauges” , déclare Roland Martin, maire de Char quemont. Un appel est donc lancé à toutes les personnes qui souhaiteraient s’investir dans ce beau projet éducatif et vertueux pour l’en vironnement. Une réunion en mairie est programmée le mardi 28 juin à 20 heures. n Ph.D.

Les ruchers aux Érauges (com mune de Charque mont).

Maîche

Le camping municipal poursuit sa mue Les élus ont toujours eu la volonté d’investir régulièrement pour moderniser et développer une offre attractive pour les adeptes d’un tourisme proche de la nature.

Les tout nouveaux mobile homes dis ponibles à la location.

L e site fait partie du paysage maîchois depuis 1963. “Nous offrons une cinquantaine d’em placements, 5 chalets, un gîte disposant de 30 couchages et depuis cette année 4 mobile-homes” , détaille Manon Bondier, la toute nouvelle direc trice générale des services de la com mune.

Le camping 3 étoiles garantit un bon confort et une ambiance familiale. Idéa lement situé, il dispose d’un environ nement champêtre et boisé. Un par tenariat avec la piscine proche offre aux utilisateurs un atout indéniable. Les sentiers de randonnée sont direc tement accessibles et le stade permet aux plus sportifs de pratiquer des acti

parfaitement adaptés aux besoins du camping. Ces déchets étaient préala blement enfouis ou incinérés. “Nous sommes restés un peu “old school” au niveau des réservations qui se font en direct, mais nous construisons actuel lement un site Internet qui va simplifier les démarches des clients” , poursuit Manon Bondier. Une réflexion est en cours pour les années à venir. “Nous devons nous adapter à la demande d’un tourisme quatre saisons et aug menter notre offre d’habitat fixe sans concurrencer les équipements existants” , poursuit Véronique Tatu. Depuis la pandémie, les touristes recherchent des lieux insolites et le camping de Maîche a bien l’intention de se démarquer et de devenir une des vitrines du tourisme local. n Ph.D.

d’un forfait journalier de 9 euros par personne. “Notre concierge est présente à temps plein l’été et les usagers peuvent trouver sur place une petite épicerie, du pain frais et des viennoiseries” , ajoute Véronique Tatu. Des conseils sur les activités touristiques et sportives de la région sont bien évidem ment disponibles. nouveau procédé pour le revêtement des surfaces accueillant nos mobile homes” , pointe Manon Bondier. “Purple Alternative Surface”, start-up de la région belfortaine, a mis en place une filière de récupération des matières plastiques dures pour en faire des dalles de revêtements perméables et En tant que collectivité terri toriale, la commune promeut un développement durable. “Nous avons utilisé un tout

vités complémentaires. Depuis 2021, le lieu est labellisé “Motards, bienve nue !” et attire une centaine de prati quants à l’année. “De gros efforts ont déjà été réalisés : accessibilité du gîte aux personnes à mobilité réduite, sani taires refaits à neuf et rénovation en

cours des chalets” , ajoute Véro nique Tatu, adjointe à l’attrac tivité du territoire. L’équipement pallie une offre d’hébergement limitée sur la commune. Il correspond bien

“Augmenter l’habitat fixe.”

à cette nouvelle clientèle post-Covid qui recherche un tourisme axé sur la nature, abordable et confortable. Les chalets s’affichent au tarif de 460 euros par semaine (180 euros le week-end) et les mobile-homes à 510 et 235 euros respectivement. Les inconditionnels du camping pur pourront s’acquitter

Les chalets et le gîte dans un cadre verdoyant et boisé.

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