Journal C'est à dire 284 - Juin 2022

20 juin 2022 N° 284

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUB L I C I TÉ - ANNONCE S

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Lifting pour l’entrée de Morteau. Un long chantier a démarré à l’entrée ouest de Mor teau. Objectif des travaux : embellir cette entrée de ville et la sécuriser. Des perturbations de la circula tion sont à prévoir jusqu’à fin septembre. (page 13) Le bel été du Cul-de-la-Lune. Le début de la saison est prometteur au camping mu nicipal de Morteau avec une fréquentation en hausse déjà constatée depuis mai pour des campeurs à la re cherche d’authenticité. (page 14) Sur les pas des anabaptistes. Une promenade insolite en compagnie d’un spécia liste de ce mouvement religieux qui a connu son heure de gloire sur le Plateau de Maîche. (page 32) L’histoire chevillée au cœur. Enseignant, chercheur et spécialiste de l’histoire lo cale, le Maîchois Jean-Michel Blanchot se dévoile. (page 43)

Une randonnée rafraîchissante du côté de la Roche aux chevaux, au bord du Doubs en contrebas de Damprichard (photo Z. Fleury)

(Le dossier en pages 19 à 29)

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Incendie Mi-juin, le niveau du Doubs à hauteur de Remonot, également entre Morteau et Villers-le-Lac, se situait sous la moyenne d’unmois de juillet, voire d’unmois d’août. Dès mi-juin toujours, les bateaux du Saut du Doubs qui, sauf sécheresse estivale partent d’habitude du centre de Villers le-Lac pour les traditionnelles croisières en direction des bassins du Doubs, ont dû déporter leur embarcadère au lieu dit Chaillexon, quelques kilomètres plus en aval afin de pouvoir amarrer. On a tous encore en tête ces images d’un Doubs presque totalement asséché à la fin de l’été 2018 qui certes attirait chaque jour des milliers de curieux à la découverte d’anciens vestiges d’un moulin englouti lors de la construction du barrage du Morond, mais qui faisait réfléchir sur la réalité du dérèglement climatique. À moins d’un renversement total de situation, ce dont on n’est évidemment pas à l’abri, les premiers indicateurs de ce début d’été laissent à penser que si les températures élevées et le manque de pluie constatés en juin se confirmaient dans les semaines à venir, nous pourrions revivre la même situation qu’en 2018, avec un Doubs à l’agonie et des barques échouées dans la vase au beau milieu des bassins du Doubs. Le réchauffement, on le constate autrement dans le Haut-Doubs avec une des autres richesses de la région meurtrie par les températures en hausse : la forêt. Favorable aux attaques de scolytes, ce petit insecte xylophage, la sécheresse oblige à pratiquer de plus en plus de coupes blanches dans des forêts d’épi céas décimées. Selon les projections des experts, le climat du Doubs (Besan çon) à l’horizon 2030, serait équivalent à celui de Lyon aujourd’hui, et en 2050, il serait semblable à celui que connaît aujourd’hui la Toscane…Ce tableau peu réjouissant doit d’abord nous faire prendre conscience des richesses de ce Haut Doubs que nous invitons cet été encore à découvrir, justement sous l’angle des balades et du patrimoine à faire au fil des principales rivières qui le baignent. Ces alertes répétées à la sécheresse peuvent aussi avoir le mérite de faire réfléchir cet été un peu plus à la manière dont on puise chacun dans les ressources de la nature. Hélas, ce sujet a été une fois de plus le grand absent des dernières élections législatives. Une fois encore, “notre maison brûle et nous regardons ailleurs.” Cette exhortation de Jacques Chirac de date 2002. Mais depuis vingt ans, nous semblons toujours regarder ailleurs et l’incendie continue, hélas, à se propager sous nos yeux… n Jean-François Hauser

Le nouveau dispositif devrait permettre de réduire les délais d’attente à 10 jours pour un rendez-vous.

A près une année 2021 2022 excellente avec 150 élèves, l’école de musique intercommunale des Portes du Haut-Doubs (E.M.I.D.P.H.) espère un bis repetita pour la prochaine ren trée. Pour éviter la fausse note, il faut néanmoins que les effec tifs se maintiennent au mini mum. Les inscriptions sont ouvertes pour septembre. Il faut dire que l’école regorge de projets : réouverture de

classes à Pierrefontaine-les Varans et Vercel, ouverture d’une classe de bassons et de cors. Largement réalisables si… les élèves sont au ren dez-vous. “Nous avons eu deux années difficiles avec la Covid. La rentrée dernière, pour la première fois depuis dix ans, les effectifs ont aug menté, avec une cinquantaine de nouveaux adhérents” , se réjouit Bertrand Petit-Maire, directeur musical et professeur

N ous avions évoqué dans notre précédente édition un problème difficile auquel sont confrontées la plupart des mairies : l’explosion des délais pour faire ou refaire sa carte d’iden tité ou son passeport. Beaucoup d’administrés se sont laissés piéger et se sont trouvés coincés à l’ap proche des vacances d’été. Avant le mois de mars, à Morteau par exemple, “le délai était de 10 jours, depuis le mois de mars il faut dés ormais un mois et demi pour décro cher un rendez-vous” précise la Ville de Morteau. Deux mois état le délai minimal pour avoir une chance de décrocher un rendez vous dans d’autres communes prises d’assaut. Face à ce phénomène, la Préfec ture du Doubs avait annoncé des mesures en promettant à certaines communes la livraison d’équipe ments complémentaires. La Mai son France Services de Morteau bouche. Sapinette, puis gin et autres produits alcoolisés avaient fait leur renommée, jusqu’à ce qu’un incendie détruise leur outil de production. Après avoir buté sur des questions foncières, c’est à Lyon que Richard Ducret a installé sa nouvelle distillerie l’année der nière. “Je savais qu’à Lyon, capitale mondiale de la gastronomie, il y avait un gros potentiel. Ce choix semble judicieux car nous sommes toujours à ce jour la seule distillerie installée à Lyon” se félicite Richard Ducret. La distillerie de Lyon, ins tallée dans le 8 ème arrondissement de la capitale des Gaules, s’est récemment distinguée en décro chant le trophée du “meilleur pastis du monde” aux derniers World Drinks Awards qui se sont tenu début mai au Royaume-Uni. Une consécration et un impressionnant coup de projecteur pour la jeune distillerie lyonnaise qui croule sous les commandes d’Anis des Gones, le nom de ce breuvage récom pensé. “Depuis l’obtention de ce prix, on s’est transformés en Ama zon tellement les commandes

a été choisie par la Préfecture pour l’équipement d’un deuxième dis positif de recueil qui est opéra tionnel depuis le 1 er juin dernier. “Avec ce deuxième équipement, le délai d’attente devrait être ramené à 10 jours seulement. De son côté, l’A.N.T.S. qui gère l’ins truction des dossiers a aussi ren forcé ses équipes pour réduire le délai entre le rendez-vous et la réception du titre” assure la mairie de Morteau. Plusieurs critères ont motivé le choix de Morteau par les autorités préfectorales : en 2021, le taux d’exploitation du premier dispositif de recueil a été de 115 % (4 321 demandes de titres en 2021). France Services Morteau est ouvert 35 heures par semaine. “Son orga nisation permet de proposer plus de 100 rendez-vous par semaine” précise la mairie de Morteau qui a embauché un nouveau personnel dédié à cette tâche. n

La classe de clarinettede Béatrice Guinchard a joué le samedi 4 juin à la salle des Arcades à Pierrefontaine-les-Varans.

Le pastis de Richard Ducret, élu meilleur pastis du monde O n a connu les frères Ducret quand ils avaient créé leur petite distillerie à Flange

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affluent !” sourit Richard Ducret qui a dimensionné sa nouvelle dis tillerie pour pouvoir assurer une production en hausse. Cette dis tinction mondiale, c’est aussi un peu de notre région qu’elle vient saluer car la Distillerie de Lyon est composée d’une équipe 100 % franc-comtoise. Aux côtés de Richard travaillent Léa, de Dole, et Esther, de Loray. “Les Francs Comtois sont des bosseurs, c’est pour ça que ça marche !” ajoute Richard Ducret. Tous les produits de la Distillerie de Lyon sont à retrouver sur le site distillerie-de lyon.com n Richard Ducret et son équipe 100 % franc-comtoise sont désormais installés à Lyon.

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E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Ont collaboré à ce numéro : Lilou Bourgeois, Philippe Duprez.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2022 Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

Crédits photos : Càd, Archi + Tech, T. Bossenie, C.C.M.S.A., Distillerie de Lyon, P. Drogrey, F. Fleury, Z. Fleury, T. Kisel, M. Mainier, J. Maissecal, E. Pourny, F. Vuillemin.

V A L D E M O R T E A U

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Péquignet plus que jamais mortuacien Morteau L’horloger mortuacien fraîchement honoré par les Talents du luxe et de la création continue à innover. Cinq ans après sa reprise, la société est en passe de réussir son pari et réinternalisera une partie de sa production de composants.

il y a près de trente ans. Nous mettons un point d’honneur à redémarrer la commercialisation de mouvements dont certaines parties seront bientôt fabriquées sur place, dans nos ateliers de Morteau. Nous sommes dans une dynamique positive et dans une direction qui paraît être la bonne” note le dirigeant qui pro met “d’autres projets innovants” à venir dans les prochaines années, des projets “qui nous permettront de nous démarquer de ce qui peut voir le jour actuel lement en France enmatière hor logère” ajoute-t-il sans en dévoi ler plus. Une chose est sûre : c’est tou jours en s’appuyant sur le savoir faire local que Péquignet conti nuera à avancer. Pour cela, l’entreprise horlogère renforce ses effectifs qui dépassent dés ormais la vingtaine de collabo rateurs. n J.-F.H.

P our Dani Royer, le patron de l’entreprise Péquignet, ce fut une “très heureuse surprise.” Le 7 juin dernier, devant ce qui se fait de mieux en France en matière de luxe et de belles créa tions, il a reçu le prix spécial du jury des Talents du luxe et de la création, une manifestation nationale qui se tenait à la saline royale d’Arc-et-Senans et pour la première fois hors de Paris, organisée par le Centre du luxe et de la création, un regroupe ment d’experts références des métiers du luxe. “Cette récom pense est une belle occasion de valoriser tout le travail qu’on a engagé depuis quelques années pour mettre en avant le savoir faire local. Et cette récompense, c’est à toute notre équipe de col laborateurs ici à Morteau que je la dois” note Dani Royer avec une pointe d’émotion. Ce prix spécial du jury remis devant un parterre d’experts

le déploiement de son nouveau calibre baptisé Initial, créé pour la gamme de montres Attitude, dans unmodèle demontres acier dont les tout premiers modèles viennent d’être dévoilés lors des 24 Heures du temps à Besançon. Ce modèle Attitude acier dispo

donne une légitimité supplé mentaire à la démarche entre prise par Dani Royer et ses équipes, soucieux de rapatrier la création et le savoir-faire hor loger dans leur berceau duHaut Doubs. Ces efforts portent leurs fruits. “Avec la crise sanitaire

nible à partir de 2 500 euros est une déclinaison plus grand public desmon tres en or sorties il y a quelques mois à

que nous venons de traverser, on s’aperçoit que les consomma teurs semblent vouloir se recentrer sur la proximité, le fabriqué

“Nous sommes dans une dynamique positive.”

cent exemplaires numérotés. “Notre stratégie consiste à créer le plus de valeurs sur notre ter ritoire d’origine. La création, puis la fabrication sur place de plusieurs composants du méca nisme, contribue à cela.” En parallèle, Péquignet a com mencé à commercialiser une nouvelle version de son mouve ment à d’autres marques hor logères. “Les derniers fournis seurs de mouvements, c’était France Ébauches qui a disparu

en France. Cette tendance est tout à fait en conformité avec ce que nous avons engagé depuis la reprise de la société Péquignet en 2017, on est donc tout à fait dans l’air du temps” ajoute Dani Royer. Cette stratégie s’avère payante puisqu’en 2021, son entreprise a réalisé un bond de 50 % de son chiffre d’affaires par rapport à 2019, la précédente année de référence. Ce mois de juin marque pour la firme horlogère mortuacienne

Dani Royer, le dirigeant de l’entreprise Péquignet à Morteau.

Chloé Bouquet-Valentini donne son nom au gymnase intercommunal Morteau

l’occasion de valoriser un tissu associatif territorial “tout à fait remarquable.” Maillot bleu sur le dos, téléphone en main et sourire aux lèvres, les jeunes recrues qui s’entraî nent ici n’avaient d’yeux que pour leur championne. Quand certains déclarent fièrement avoir déjà croisé Chloé au cours de leurs entraînements au gym nase, pour les plus jeunes c’est une première. “Une fierté” , “un exemple” , “la persévérance” sont les premiers mots qui viennent à l’esprit d’Emmie, Sophia, Clé mence et Maud pour évoquer ce que représente Chloé à leurs yeux. La nouvelle marraine d’une passion qui se transmet de génération en génération. n L.B.

de choses” , déclare la jeune hand balleuse, émue aux larmes. Celle qui a fait ses armes au Club Athlétique Mortuacien détient aujourd’hui un palmarès digne des plus grands sportifs mon diaux. Fraîchement couronnée championne de France de hand ball avec son nouveau club de Metz cette année, et avant cela vice-championne d’Europe en 2020, vice-championne dumonde en 2021, on ne compte plus ses titres toujours plus prestigieux. Jusqu’à sa consécration aux Jeux Olympique de Tokyo 2021 avec l’équipe de France. Pour lemaire deMorteau Cédric Bôle, si cette initiative est une façon de “mettre en valeur l’ex ploit extraordinaire de Chloé aux Jeux Olympiques” , c’est aussi

L’ émotion est palpable lorsque Chloé prend le micro ce soir-là devant le gymnase deMorteau pour remercier ceux qui l’ont accompagnée tout au long de son parcours sportif. “C’est un privilège pour moi d’avoir cette salle àmon nom, ce gymnase qui a vumes premiers pas, là oùmes entraîneurs m’ont appris tant De retour dans son Haut Doubs natal, la championne olympique Chloé Bouquet Valentini a reçu un accueil émouvant à l’occasion du baptême de l’ex-gymnase districal à son nom.

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Villers-le-Lac

Encore deux ans de travaux

au collège de Villers-le-Lac

Le chantier de rénovation du collège de Villers-le-Lac bat son plein. Le Département y investit plus de 11 millions d’euros. Livraison prévue avant la rentrée 2024.

T rente mois de travaux sont prévus, et peut-être quelques-uns de plus tant les aléas autour des chantiers de construction peu vent être nombreux actuelle ment. Les derniers en date : la défaillance de la société B2F Industries (chargée du lot métal lerie, serrurerie, menuiseries extérieures acier) qui oblige à relancer la procédure pour ce lot, et l’incendie récent de la scie

rie Verdot qui fournit la char pente bois et lesmurs à ossatures bois. Malgré tout, les délais prévoyant une rentrée des collégiens dans leur établissement rénové à la rentrée 2024 devraient être res pectés. De quoi rassurer Chris tine Bouquin, présidente du Département, venue visiter ce grand chantier le 2 juin dernier. “Ces travaux n’ont qu’un objectif : la réussite de nos collégiens. Je

Les élus départemen taux et locaux ont visité le chantier début juin.

Pascal Morel, principal du collège Jean-Claude Bouquet.

pour sa vue. “J’ai reçu une lettre de ce voisin, une rencontre était prévue avec lui pour lui expliquer les choses, il n’y aura aucune inci dence pour le chantier” rassure Christine Bouquin. Le nouveau collège de Villers le-Lac offrira plus de places pour la pédagogie : augmentation du nombre de salles de cours, agran dissement et modernisation des espaces “élèves” et “professeurs”, les bâtiments passant d’une sur face utile de 2 210m 2 à 3 426m 2 , soit 55 % d’espace en plus, dont

mesure à quel point il est difficile de réaliser ces travaux en site occupé, mais ces désagréments en valent sans doute la peine” note la présidente d’un Dépar tement qui investit là près de 11,5 millions d’euros. “Avec ces travaux, nous entrerons de plain pied dans le collège du XXI ème siècle” se félicite le principal Pas cal Morel. Pour la maire de Villers-le-Lac DominiqueMollier, présente lors de cette visite, ces travaux per mettront de renforcer l’attracti vité du collège, bien qu’il reste un des plus petits du départe ment avec 250 élèves. “Nous étions tombés à 150 élèves car beaucoup d’enfants de Villers décrochaient pour aller au collège privé à Morteau. Cette tendance n’existe plus” note M me Mollier. D’autant que la commune conti nue sa croissance. Le collège accueille même de plus en plus de jeunes suisses dont les parents sont venus s’installer sur la com mune. “Nous avons une quinzaine d’élèves de nationalité suisse” confirme Pascal Morel. Après les travaux préparatoires, la création d’un préau et d’une demi-pension provisoires, puis la démolition de l’ancienne demi pension et des garages, la phase 3 de ce chantier lancé en sep tembre dernier a démarré, elle consistera en la construction du nouveau bâtiment et le début des aménagements extérieurs. Cette phase 3 durera 13 mois. Reste aussi à confirmer la hau teur finale de ce futur bâtiment suite à une requête d’un des proches voisins qui s’inquiétait

2 245 m 2 de construction neuve. “Un des autres objectifs princi paux est d’améliorer les perfor mances thermiques, énergétiques et acoustiques des bâtiments” ajoute Christine Bouquin. Le nouveau bâtiment sera doté de panneaux photovoltaïques. La production d’électricité sera assurée dans le cadre d’une convention conclue avec leDépar tement par la Fruitières à éner gies, agréée “Entreprise solidaire d’utilité sociale”. n J.-F.H.

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Le fonctionnement du collège Jean-Claude Bouquet Le collège Jean-Claude Bouquet accueille au total 890 élèves sur ses deux sites de Morteau et Villers-le-Lac, auxquels s’ajoutent 50 élèves dans quatre classes de S.E.G.P.A. et 17 élèves en U.L.I.S. Le site de Villers-le-Lac scolarise entre 230 et 250 élèves selon les années. À la rentrée 2021, le site de Villers comptait 227 demi-pensionnaires. 22 795 repas y ont été servis l’an dernier, soit une moyenne de 158 repas par jour. La demi-pension accueille également 35 élèves de l’école primaire du Centre. n

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Le nouveau collège de Villers-le-Lac sera opérationnel à la rentrée 2024 (image cabinet Archi + Tech).

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Jules Favre, champion d’Europe ! Rugby

C’ es t à dire : Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas à La Rochelle ? Jules Favre : Effectivement, l’an der L’ancien rugbyman mortuacien qui joue aujourd’hui à La Rochelle a remporté la Coupe d’Europe le 29 mai en battant sur le fil Leinster. Consécration.

victoire en étant sur le terrain pendant le temps de jeu. La joie est immense. J’ai reçu de nombreux messages de félicitation. Càd : Vous êtes titulaire à votre poste ? J.F. : Cette saison, j’ai été plus titulaire que remplaçant. Je termine ma qua trième saison avec l’équipe pro. J’ai renouvelé mon contrat à La Rochelle jusqu’en 2025. Je me sens bien ici. J’ai trouvé un cadre de vie idéal. Càd : Vous jouez dans les lignes arrière ? J.F. : Oui au poste de trois quarts centre ou à l’aile. Càd : Pourmémoire, vous avez com mencé au club de Morteau ? J.F. : Oui, j’ai suivi les traces de mon père qui jouait déjà au rugby àMorteau. Ensuite, j’ai intégré le pôle espoir de Dijon où l’on jouait sous l’entité “A.B.C. les 15” contre tous les clubs du Top 14 ou de pro D2.

nier, on a perdu en finale de la Coupe d’Europe et en finale du championnat de France. Cela n’a pas été simple à gérer. Après un début de saison com pliqué, on s’est accroché jusqu’à la consécration avec la Coupe d’Europe. Càd : Vous avez eu un temps de jeu en finale ? J.F. : Je suis rentré pour le dernier quart d’heure avec l’espoir d’apporter ma contribution. J’ai pu apprécier cette

Jules Favre avec la coupe d’Europe remportée par le club de La Rochelle où il joue depuis cinq ans (photo T. Bossenie).

le Haut-Doubs ? J.F. : Non, je me sens tellement bien à La Rochelle que cela ne me manque pas même si je viens encore de quel quefois chez ma mère qui vit à Mon tlebon. C’est toujours agréable de revoir du monde et ce Haut-Doubs si vert. Début juin, on jouait à Lyon et un bus de 50 supporters est venu de Grand’Combe-Chateleu assister au match. On a eu juste le temps d’échan ger car on devait reprendre l’avion rapi dement. n Propos recueillis par F.C.

un objectif surtout dans la perspective de la Coupe du Monde 2023 qui sera organisée en France. J’ai envie de faire partie de l’aventure. Càd : A 23 ans, songez-vous déjà à la reconversion ? J.F. : J’ai déjà un diplôme de coach sportif. En ce moment, je suis une formation pour devenir paysagiste. Cela me plaît car je sors de la bulle rugby.

Càd : Et l’équipe de France ? J.F. : J’ai joué avec l’équipe de France des moins de 20 ans. Et cette année, j’ai fait

“J’ai trouvé un cadre de vie idéal.”

toute la préparation du tournoi avec le XV de France, sans disputer un match. J’étais déjà très content d’avoir été appelé. L’équipe de France reste

Jules Favre avec ses supporters de Grand’Combe-Chateleu venus l'applaudir lors de la rencontre entre Lyon et La Rochelle.

C àd : Plus question de revenir dans

Les deux gazelles du Haut-Doubs Montlebon-Villers-le-Lac

En bref…

La conduite en 4 X 4 ? Une grande première pour les deux. L’orientation ? Pas vraiment expertes. “Quand on est obligé, on s’arrête et on regarde autour de nous, ce qu’on ne fait plus dans la vie quotidienne, et on y arrive” , relativiseMarjorie. “Dans le rallye des Gazelles, 80 % des participants sont novices, alors pourquoi pas nous ?” , renchérit Magali. Si l’épreuve sur le terrain com mence en mars 2023, l’aventure de crêpes, organisation d’un loto, communication, financement participatif… le duo ne ménage pas ses efforts, motivé par l’ob jectif humanitaire. La compéti tion sert en effet la cause de l’as sociation Cœur de Gazelles, qui met en place lors du rallye une caravane médicale itinérante, offrant l’accès aux soins aux plus démunis. Dans le Val de Morteau, Magali et Marjorie s’engagent à reverser le surplus d’argent récolté à Semons l’espoir et à la fondation suisse Theodora, qui œuvrent toutes les deux à adoucir le quo tidien d’enfants hospitalisés. Quand l’humanitaire rejoint une belle histoire d’humanité, cela donne une amitié sans bornes. n L.P. est déjà enmarche avec la recherche de spon sors pour financer le coût de la compétition, soit 30 000 euros.Vente

l Gazette Le tome IX de la désormais Gazette du Val de Morteau et de Suisse voisine signéeYves Droz, vient de sortir. Elle est en vente à la Maison de la Presse, à Vil lers-le-Lac, à la librairie les Trois Souhaits, à Morteau et à l’impri merie Chopard à Maîche. Pour la Suisse, à la librairieAux mots passants, au Locle, la librairie la Méridienne, à La Chaux-de Fonds et la librairie Simonin à Cernier. Pour les personnes ne pouvant se rendre dans ces librai ries, elles peuvent commander la gazette chez l’auteur. Rensei gnements : yves.droz1@gmail.com l Commerce La mairie de Morteau dispose depuis 2017 d’un dispositif d’aide à l’installation de commerces en centre-ville, sous la forme d’une subvention de 5 000 euros versée au commerçant indépendant qui crée, reprend ou transfère son activité au sein du périmètre de sauvegarde du commerce et de l’artisanat de proximité de la com mune. Un nouveau commerçant a sollicité le versement de cette aide et l’a obtenue : MarielleMusy a repris le magasin “Mirabelle”, commerce de détail en bijoux situé Grande rue à Morteau.

Magali Filipuzzi et Marjorie Bettinelli partent à l’assaut du désert marocain l’année prochaine lors du rallye des Gazelles. En attendant, l’épreuve a déjà commencé avec la recherche de sponsors et de financement.

ensemble le sable marocain. “C’est vrai qu’on est copines de défi” , relève Marjorie. Le duo combine les deux attraits de la compétition : voyage et sport. Magali est une globe-trotteuse dans l’âme : Corée, États-Unis, Australie, Namibie… La Bel montoise a vécu dans de nom

C e sont deux amies, deux baroudeuses, deux sportives, deux aven turières, deux gazelles. Marjorie Bettinelli et Magali Filipuzzi sont aussi différentes que complémentaires. Pince pail letée dans les cheveux, robe

plicité transparaissent de manière évidente. Amies de longue date, les deux Haut-Doubiennes se lancent dans l’aventure du rallye des Gazelles en 2023. À l’initiative deMagali, qui a réussi à convain cre sa comparse d’affronter

fluide, chaussures vernies,Mar jorie affiche une discrète coquet terie tandis que Magali, en sim ple jean et pull, amorce la conversation avec un naturel et un dynamisme confondant.Mais derrière ces différences, la volonté de fer du duo et sa com

breux pays avant de s’installer dans le Val de Morteau et d’ouvrir son service de traiteur, livré à domicile. Mar

Une aventure humaine et humanitaire.

jorie, si elle a voyagé à l’étranger, est une sportive accomplie :Trail, V.T.T., ski, randonnée… L’habi tante du Chauffaud profite de l’immense terrain de jeu qui s’of fre à elle. Entre les deux, une confiance mutuelle et un optimisme à toute épreuve : “On voit toujours le verre à moitié plein, on ne se laisse pas démonter par les dif ficultés” , raconteMarjorie.Autre ment dit, le rallye des Gazelles ne leur fait pas peur. Pendant sept jours, les MaMa’zelles, du nom de leur équipage, devront s’orienter dans le désert marocain avec une sim ple boussole et carte et rallier à chaque étape une balise à une autre en faisant lemoins de kilo mètres possible.

Facebook Les MaMA’zelles mamazelles75@gmail.com

Magali et Marjorie se lanceront à l’assaut du désert marocain en mars 2023

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L’alerte sécheresse plus que jamais d’actualité Rivières

Depuis le 1 er mars dernier, l’ensemble du département du Doubs subit un déficit pluviométrique de l’ordre de 42 %. Ce mois de juin n’a rien arrangé aux affaires du Doubs…

D ès le 2 juin, les autorités pré fectorales tiraient la sonnette d’alarme : “La période de sep tembre 2021 à mars 2022 constitue la cinquième saisonde recharge la plus sèche connue depuis 1959 pour les rivières de notre département” précise la préfecture du Doubs. Ce manque de pluie a empêché une recharge efficace

des nappes d’eau souterraines, “les quelles sont actuellement à des niveaux inférieurs à lamoyenne dumois de mai. La situation hydrologique est également préoccupante et les débits des cours d’eau ne cessent de diminuer. Des assecs ont déjà été observés dans leHaut-Doubs, à Ville-du-Pont notamment” ajoutent les autorités.

Le Doubs était déjà bien pas à hauteur du pont de Sobey mi-juin.

des mesures de restriction plus contrai gnantes et adaptées à la situation locale, en fonction de l’état des ressources en eau du territoire communal et sur le fondement de la salubrité et de la sécu rité publiques. Nous ne sommes donc pas à l’abri dans le courant de l’été : d’ores et déjà la préfet du Doubs “fait appel à la vigilance et au civisme de chacun pour mettre en application ces mesures et réduire sa consommation d’eau. Il est rappelé que la ressource en eau est rare : soyons vigilants et écono misons-la” martèle-t-il. n J.-F.H.

fin mai le comité de ressources en eau de placer, dès le début du mois de juin les deux départements en situation d’alerte. “Ce classement en alerte entraîne la mise en application de mesures de restriction de l’usage de l’eau dans ces zones d’alerte du Doubs” ajoute la pré fecture. Ces mesures de restriction visent toutes les catégories d’usagers : entreprises, agriculteurs, collectivités, particuliers. L’arrosage des pelouses et des massifs de fleurs est notamment interdit entre 8 heures et 20 heures. Dans ce contexte, les maires peuvent eux aussi prendre par arrêté municipal

En ce mois de juin, aucun problème sur la desserte de la population en eau pota ble n’a été signalé. Toutefois, “certains puits dans le Haut-Doubs sont à des niveaux inférieurs à ceux observés ces dernières années” prévient la direction départementale des territoires. Au niveau régional, d’autres départe ments connaissent également une situa tion préoccupante et certains ont déjà pris des mesures de restriction. Dans ce contexte, le préfet du Doubs Jean François Colombet ainsi que son homo logue duTerritoire-de-Belfort Raphaël Sodini ont décidé, après avoir consulté

Tout comme à hauteur de Remonot. Assez rare alors que l’été n’avait même pas commencé.

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Hôtellerie-restauration

“Nos équipes ont surtout besoin de considération” Philippe Feuvrier, le restaurateur de l’Auberge de la Roche à Morteau, est également le président de l’U.M.I.H. (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) du Doubs. Face à la pénurie de personnel qui touche bon nombre de restaurants, il esquisse des solutions. Interview.

Philippe Feuvrier est président de l’U.M.I.H. du Doubs depuis 2008.

C’ est à dire : Cer tains restaurants dans le Doubs ne peuvent plus ouvrir ou que partiellement, faute de personnel. Quelle est la situation précisément ? Philippe Feuvrier : Plus de 15 % de nos 432 établissements adhérents dans le Doubs connaissent actuellement des difficultés de recrutement. Conséquence : des restaurants n’ont pas pu rouvrir leurs portes

se remobilise ? P.F. : Cette période de crise sani taire a eu le mérite de resserrer les liens entre tous les acteurs de l’emploi.Avec l’U.M.I.H., nous avons des rapports étroits avec la préfecture notamment, les services de l’emploi, et je tiens à souligner que la mobilisation de tous les acteurs est bien réelle, avec également Pôle emploi et son nouveau directeur régional (N.D.L.R. : Jean-François Loca telli, originaire duHaut-Doubs).

dent leur personnel sont ceux qui respectent leurs salariés et leurs équipes. Personnellement, moi qui emploie 10 personnes plus du personnel à mi-temps, j’ai toujours tout fait pour que mon personnel se sente bien et ait envie de rester. Càd : Quelles solutions pré conisez-vous pour que la pro fession parvienne à mieux recruter ? P.F. : Il y a eu cet accord national sur les salaires et c’est très bien, mais ce n’est pas suffisant. Les équipes veulent du salaire, bien sûr, mais surtout de la considé ration. Je pense qu’il va falloir commencer par encadrer les horaires d’accueil du public dif féremment. Quand je vois les clients suisses, allemands ou autrichiens qui arrivent à table à 19 heures pour repartir à 22 h 30, en ayant même pris le temps de prendre un armagnac, c’est un exemple à suivre. Par respect pour les équipes du res

à nouveau les gens de l’Éduca tion nationale car j’estime qu’il y a toujours un manque d’objec tivité flagrant dans l’orientation de nos jeunes. On semble punir les mauvais élèves en les envoyant dans la restauration. Ce n’est plus acceptable. Càd : Prévoyez-vous des actions particulières ? P.F. : Je prépare une lettre ouverte aux autorités et à toute notre profession qui doit se remettre en cause. Si beaucoup d’établissements sont irrépro chables, d’autres ne respectent pas assez leur personnel. Paral lèlement, nos entreprises sont également synonymes de charges et d’impôts pour l’État. Et ça aussi ça doit se respecter. n Propos recueillis par J.-F.H.

calisées. Je pense que ça per mettrait de dégripper la machine. Sur un autre registre, il faudra revoir le statut de sai sonnier en rééquilibrant ce statut qui permet pour l’instant à un salarié de faire une saison puis d’être ensuite au chômage les 7 mois restants de l’année. Il faut aussi protéger le contrat horaire dit “petites mains” qui permet à des salariés de travailler 3 ou 4 heures par jour pendant quelques jours et de garder leurs droits sociaux. Je bataille aussi pour l’intégration plus rapide du personnel, y compris étranger et sans discrimination. Pour que les choses s’améliorent, il faut aussi que notre profession accepte de comprendre qu’un client, on le reçoit en souriant… Je souhaite aussi qu’on rencontre

taurant. Sans être drastique, je pense qu’un encadrement des horaires serait le bienvenu. Sur la question des horaires, j’ai décidé dans mon restaurant de fermer le mardi midi pour que mes équipes aient deux jours et demi de congé d’affilée et ce, même si je renonce à du chiffre d’affaires le mardi. Par respect également, j’ai fermé le lundi de Pentecôte. Et tous les soirs, mes collaborateurs repartent avec la “banane”. Càd : D’autres propositions ? P.F. : Si on veut continuer à don ner des salaires intéressants, il faudrait que le gouvernement pense, au-delà d’un certain seuil chargé, à ce que nos salariés puissent bénéficier de plus d’heures supplémentaires défis

à la sortie duCovid, d’au tres sont obligés de ne plus ouvrir le week-end. La crise sanitaire a clai rement laissé des traces sur l’organisation de cer tainesmaisons. Certains

“Je prépare une lettre ouverte pour toute notre profession.”

Càd : Avec des résul tats ? P.F. : Le contexte est difficile parce qu’aussi, la restauration n’est pas un métier comme

les autres. Il est évident que les établissements ne peuvent plus proposer des offres d’emploi à 1 300 euros par mois. En tant que président de l’U.M.I.H., je ne relaie plus de telles offres, il faut que tous les restaurateurs le comprennent. Ceux qui gar

responsables d’établissements ont eu également du mal de se relancer après avoir eu des aides de l’État puis les prêts garantis par l’État en gérant difficilement cette période de crise.

Càd : Comment la profession

En bref…

Le sanglier, une histoire de terroir qui trace sa route Cinéma

l Valdahon L’ancienmagasin Lidl de Valdahon sera transformé en salle polyvalente par la municipalité qui a acquis le bâtiment en 2021 à travers un por tage financier de l’Établissement Public Foncier du Doubs. “Le projet doit être précisé à l’automne” note Depuis le 1 er juin, il est possible de passer l'examen du code Bateau dans leDoubs dans 11 communes : Besançon, Pontarlier, Audincourt, Montbéliard, Baume-les-Dames, Valdahon, Morteau, Maîche, Les Fins, Ornans et Dannemarie-sur Crète dans les locaux de La Poste de ces communes. Inscriptions sur www.lecode.laposte.fr/bateau l Son et lumière L’A.P.P.A.T. de Montlebon (asso ciation pour le partage avec tous) organise du 9 au 17 juillet le Son et Lumière 2022 intitulé : “Femme du XX ème siècle, la métamorphose, et merci Simone !” Un son et lumière retraçant la place de la femme en France au cours XX ème siècle et ses différentes avancées politiques et juridiques, jusqu’à la loi Veil de 1975. À ne pas man quer. la commune. l Bateau

Présenté début mai, le court-métrage local Le Sanglier va tracer sa route pendant un an dans les festivals avant de pouvoir être projeté dans les cinémas de la région. Jules Pourchet, le réalisateur, et Pierre Vuillemin, acteur principal, originaire de Mont-de-Laval, reviennent sur leur expérience.

C’ est à dire : Le filma été diffusé pour la première fois début mai au cinéma LOlympia à Pontar lier. Quelles ont été les réac tions ? Jules Pourchet : Elles ont été plutôt positives.Après, ceux qui n’ont pas aimé n’ont peut-être rien dit (rires). Les gens ont été assez touchés par le film. Il y a une histoire du terroir sans arti fice. L’intention de base était

le métier de sanglier. Pour quoi ce métier et quel rap port avec le sujet qui est l’im puissance masculine ? P.V. : Je voulais parler de l’im puissance masculine en dédra matisant le sujet et surtout d’en parler dans le monde rural. J’avais travaillé sur un film avec des sangliers il y a quelque temps et je trouve qu’il y a un côté visuel. Et puis, il y a le dou ble sens avec l’animal un peu bourrin, très costaud, très solide. Tout le long du film, il y a une fausse virilité. Càd : Pierre, vous êtes ouvrier agricole. Vous saviez tirer des sangles ? P.V. : Non, j’ai appris avecManu Belot qu’on voit dans le film et dont c’est le métier. J.P. : Pour l’anecdote, dans le film, Pierre apprend à Marion à tirer les sangles. En vrai, Marion sait très bien le faire, elle guidait Pierre hors caméra. Càd : Vos projets à l’avenir ? J.P. : On a créé une société de

Votre réaction au moment de vous voir sur l’écran de cinéma ? Pierre Vuillemin : Ça fait bizarre de se voir sur grand écran. Mais terrible comme on joue bien (rires). Càd : Pourquoi vous être lancé dans cette aventure ? P.V. : J’ai vu une annonce sur Facebook. Au début, c’était un peu pour la rigolade entre copains. Puis j’ai été retenu.

J.P. : On a reçu pas mal de candidatures, on a rencontré une dizaine de personnes. Mais avec Pierre, ça a été assez évident. Il

l’envie de raconter une histoire dans le Haut-Doubs, avec l’environnement, les ambiances de village. On ne voulait pas que ça sonne faux.

“Ce sera un projet modèle pour la suite.”

Jules Pourchet (à gauche) a tout de suite projeté Pierre Vuillemin dans le personnage, lors du casting. Les deux affichent une belle complicité.

a une bonne tête (sourire).Avec Pierre, je projetais facilement le personnage. P.V : En plus, je ne suis pas timide avec les gens, je suis plu tôt à l’aise à l’oral. J.P : C’est vrai qu’on a fait un exercice d’improvisation, il a été très bon.

productionCheni Films.On sou haite faire exister des récits régionaux en faisant vivre le territoire, avec une attache rurale. P.V. : Le film, c’était une expé rience à vivre. Une semaine de tournage, c’est bien, deux mois non. J’ai besoin de bouger. Ce n’est pas mon métier. C’était

une grande première, c’était bien mais je préfère traire mes vaches. n Propos recueillis par L.P. *En 2023, Cheni Films pourra mettre en ligne le court-métrage et souhaite le diffuser dans les ciné-clubs et cinémas locaux

Càd : C’est aussi pour cette raison que vous avez retenu des jeunes des alentours qui n’avaient aucune expérience du jeu et du cinéma. Comme vous, Pierre Vuillemin, qui incarnez le personnage prin cipal et Marion Chagrot, qui joue le personnage féminin.

Càd : Le film met en avant