Journal C'est à dire 283 - Mai 2022

P L A T E A U D E M A Î C H E

“L’École Buissonnière”, le nouveau café associatif du village Charmoille Édiles et habitants se sont associés pour redonner vie à l’ancienne école et recréer du lien inter-générationnel dans cette commune de 340 habitants.

C harmoille dispose de plusieurs associations dont un cinéma réputé bien au-delà des limites de la commune. “Souvent, en sortant d’une projection, j’avais envie de discuter avec des amis du filmque nous venions de voir” , constateAdélaïdeMaréchal, pré sidente de l’association. Mais à Charmoille, il n’y a plus de café et l’hiver est rude pour discuter dehors. L’idée de créer un nouvel espace de rencontre semblait évidente.

ne demande pas de loyer et prend même en charge le chauffage. “Nous voulions retrouver dans ce lieu l’esprit convivial du café

“Même si certains souhaitaient vendre l’ancienne école, nous avons décidé de la garder et de la rénover petit à petit avec nos

moyens limités mais avec une véritable envie d’en faire un endroit incontourna ble” , complèteVincent

d’avant où jeunes et anciens se croisaient et créaient un lien entre les générations” , ajoute Julien Quéré,

“L’esprit convivial du café d’avant.”

Courty, le maire de Charmoille. Une bibliothèque a investi une partie du bâtiment. L’association “L’École Buissonnière” occupe le reste. La mairie qui croit en ce projet

un desmembres fondateurs. “Tel lement d’habitants du village ont fréquenté ces lieux, ils se retrouvent ici dans un esprit de partage et de transmission des connaissances et des expériences de tous” , poursuit Adélaïde. Car cet espace ne se résume pas à un simple débit de boissons. Malgré un démarrage fin jan vier 2021, dans un contexte sani taire peu propice, de multiples activités se sont déjà déroulées : atelier L.P.O. (Ligue de Protec tion des Oiseaux), achat de jeux et jouets en bois pour les enfants avec la complicité de leurs aînés, fabrication de couronnes de Noël, soirée musicale et participation prochaine au Grand Prix Cycliste du village. Les projets vont bon train. Un stage de pote rie est déjà programmé pour septembre et les bénévoles tra vaillent à l’organisation d’un marché dans la cour de l’an cienne école. “Un de nos objectifs

Adélaïde Maréchal (présidente), Vincent Courty (maire) et Julien Quéré (bénévole) devant “L’École Buissonnière”.

ture et les pérenniser” , constate Adélaïde. Bien conscients de la taille modeste du village, les bénévoles de “L’École Buisson nière” veulent raisonner plus large. “Nous souhaitons attirer des bonnes volontés et des adhé rents des alentours” , poursuit Julien Quéré. Ce nouveau lieu souhaite éga lement s’inscrire dans le schéma

En bref… l Innovation L’A.D.E.M.E. Bourgogne Franche Comté, en collaboration avec l’Agence Économique Régionale (A.E.R.) et la Région, lance l’appel à candidatures de la 5ème édition des Trophées “Éco-Innovez en Bourgogne-Franche-Comté”. L’ob jectif est de mettre en lumière les entreprises de la Région qui déve loppent un produit, un service ou une technologie prenant en compte les impacts environnementaux. Le prix pour les entreprises : une vidéo de leur projet et un bonus com munication adapté aux différents supports. Les candidats ont jusqu’au 29 mai pour déposer leur dossier. Plus d’info : https://aer bfc.com/les-trophees-eco-inno vez/ l Nettoyage La journée de nettoyage du Val de Morteau qui s’est déroulée le 23 avril pour la première fois sur les 8 communes de la com’com. Une trentaine d’adultes se sont mobilisés. Lemême jour àMorteau, la Gaule Mortuacienne organisait son traditionnel nettoyage des rives du Doubs. Des enfants des écoles primaires, des collégiens et des lycéens ont également prêté main forte. Au total, près de 2 tonnes de déchets ont pu être ramassés. touristique global du Parc Natu rel Régional en offrant une halte bienvenue aux randonneurs et cyclistes qui passent par le vil lage. “Nous n’avons plus de com merce, mais je suis persuadé que “L’École Buissonnière” deviendra très vite indispensable à nos concitoyens” , conclut Vincent Courty. n Ph.D.

est de faire travailler les pro ducteurs et les artisans locaux” , précise Julien. Pour renforcer le lien entre les habitants, un four à pain com munal va bientôt voir le jour. “Bien sûr, on est jeune et on apprend tous les jours. Notre objectif est maintenant de trouver suffisamment de bénévoles pour augmenter les horaires d’ouver

De nombreuses animations ont déjà égayé les lieux comme cet atelier de la L.P.O. organisé en août dernier.

Simon Tournier publie son premier roman Charquemont Passionné d’histoire et amoureux de sa région, le jeune auteur entraîne ses lecteurs dans les tourments de la seconde guerre mondiale avec “Seul le silence savait”.

N é à Frambouhans en 1994, l’enfant du pays s’exile à Besan çon pour ses études d’histoire.Actuellement profes seur des écoles à Charquemont, il réside àDamprichard, où nous le rejoignons pour sa deuxième séance de signature. “Il m’aura

anciens du plateau” , poursuit l’écrivain. La trame historique en place, il ne lui restait plus qu’à mettre en scène Marie-Louise la cou turière, Augustin le paysan et Émilien, l’instituteur, trois amis plus unis qu’une fratrie. De ses souvenirs d’enfance dans les

Simon Tournier en signature à Damprichard.

me lancer dans l’écriture” , constate Simon. Sa routine est simple. “Je travaille dans un calme complet pendant plusieurs heures d’affilée, ni musique, ni distraction. Je ne vis plus que pour cela pendant plusieurs jours” , ajoute-t-il. L’auteur utilise l’ordinateur qui permet de cor riger et d’affiner plus facilement le texte, tout en utilisant les notes écrites qu’il assemble avant de finaliser son histoire. “Être édité est une expérience formidable et m’a permis de découvrir le fascinant milieu

du livre” , constate l’écrivain. “Mais c’est également un moment stressant où l’ouvrage ne m’appartient plus” , ajoute t-il. Les premiers retours sont posi tifs. Beaucoup de lecteurs ont pu se retrouver dans les per sonnages et les paysages de Simon Tournier. Son second roman est en gestation. “J’en ai déjà choisi la période histo rique et j’attends avec impatience les vacances d’été pourmemettre à la rédaction” , se réjouit-il. n Ph.D.

chant pour les polars, ses maî tres en écriture se nomment André Besson, Bernard Clavel ouMarie-Thérèse BoîteuxTous ces auteurs ont façonné au cours des décennies une littérature de terroir de qualité, s’inscrivant dans notre géographie et his toire locales. Adepte de la tra dition islandaise, il offre ses livres coups de cœur à ses proches à l’occasion des fêtes de fin d’année. “Écrire sur une période qui m’intéresse me met en confiance. J’ai besoin de ce temps de recherches avant de

côtes du Doubs, il tisse le décor magistral de ce roman qui com mence en 1939. “Une fois passée la tempête de l’invasion et de la

fallu presque 10 ans pour réaliser ce rêve, la parution de mon pre mier roman” , déclare t-il. Depuis toujours, il écrit

“10 ans pour réaliser ce rêve.”

par plaisir, pour lui-même. Le premier confinement lui a laissé le loisir de donner corps à une véritable histoire. “J’ai fait beau coup de recherches historiques auMusée de la Résistance et de la Déportation. Parallèlement, je m’intéresse aux anecdotes réelles que me racontent les

démobilisation, ils ne souhaitent que retrouver l’insouciance de l’avant-guerre, celle de leurs 20 ans. Mais à peine deux années plus tard, les trois camarades se trouvent projetés malgré eux dans les tourbillons de l’histoire” , résume l’auteur. Même s’il avoue un fort pen

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