Journal C'est à dire 283 - Mai 2022
V A L D E M O R T E A U
Le brasseur Chopard et ses 269 descendants Morteau Une cousinade est organisée le 28 mai à Morteau par une des des cendantes du créateur de la fameuse Brasserie de l’Aigle à Morteau qui a préparé un impressionnant travail historique sur sa famille.
S ylvie Chartron-Chopard viendra d’Alsace. D’autres de Franche Comté, et d’autres encore de régions de France beaucoup plus éloignées, voire de l’étranger. Férue d’histoire, Sylvie a pris l’initiative de réunir sa très grande famille le 28 mai lors d’une cousinade qu’elle avait déjà programmée il y a deux ans, malheu
cette réunion familiale pour des raisons géographiques (Nouméa, île de la Réu nion, États-Unis, Chine, Guyane,Angle terre…) ou d’emploi du temps, mais presque toutes les branches seront repré sentées sur quatre générations, de 95 ans pour le plus ancien à quelques mois pour le plus jeune.Quelques descendants sont encore àMorteau ou dans le dépar
reusement empêchée par la crise sanitaire. “Je suis persé vérante. Sauf cinquième vague de Covid d’ici finmai, cette cou sinade aura enfin lieu !” sourit Sylvie Chartron-Chopard, fille du dernier brasseur Chopard encore en activité dans les années soixante-dix, Jean Cho pard.
tement, mais nombreux sont ceux qui ne sont jamais venus sur les terres de leurs ancêtres, leurs parents ou grands-parents ayant quitté la région avant leur naissance” résume la des cendante. Certains descendants du fon dateur de la brasserie ont laissé
Le crêt derrière
Sylvie Chartron-Chopard est la fille du dernier représentant de la Brasserie, Jean Chopard.
la fabrique où un aigle faisait son nid…
serie, Paul Chopard, avant d’en devenir le directeur de 1876 à 1886. Entre autres anecdotes savoureuses relatées par l’historienne de la famille, on peut aussi évoquer l’origine du nom “Brasserie de l’Aigle” en 1890 qui vient du crêt derrière la fabrique où un aigle faisait son nid et qu’immortalisa en 1894 l’artiste Ferdinand Bac, ami de l’architecte Alphonse Chopard. La femme à l’aigle est devenue le visuel commercial de la brasserie sur les affiches et les étiquettes, et ce jusqu’à l’arrêt de production en 1968. n J.-F.H.
avant de tenir l’hôtel Terminus au Thillot dans les Vosges. On peut évoquer aussi l’amitié avec le peintre Courbet d’Alexis-Ferdinand Chopard, un autre fils de François-Phi lippe qui rejoindra son frère Pierre Eugène pour créer Chopard frères alors qu’il exploitait la ferme duMeix Barbet. Il était président du comice agricole du canton de Morteau et reçut même l’Ordre national du Mérite agricole en 1886. Ou encore l’empreinte des Cho pard à l’école municipale d’horlogerie à Besançon où exerça comme professeur le plus jeune fils du créateur de la bras
en tant qu’adjoint aumaire. On lui doit notamment la cité d’habitat bonmarché de Saint-Ferjeux” ajoute Sylvie Char tron-Chopard.Autre marque des Cho pard à Morteau : l’esthétique de la “Villa”Pétolat rue de laGare (remplacée ensuite par l’immeuble “Bobby Sport”) dessinée par l’architecteAlphonse Cho pard pour sa cousine Marie-Élisabeth (fille de Séraphin) épouse de Joseph Pétolat. Leur fille Andrée Pétolat avait épousé Albert Boissenin de Gilley avec qui elle a tenu la célèbre “Brasserie de Stras bourg” rue des Granges à Besançon
leurs empreintes dans le Val de Mor teau. Ainsi l’ingénieur des ponts et Chaussées, Séraphin Chopard, qui dans la première moitié du XIX ème siècle a conçu la route directe entre Le Locle et Villers-le-Lac avec le percement du Col des Roches, puis la route de Remo not en longeant le Doubs. “L’origine de la rue Louis-Alexis Chopard à Besançon est due aux activités du fils de Séraphin à la Compagnie de Chemin de Fer et
Avant de réussir l’exploit de réunir cette immense famille, Sylvie a mené un travail tout aussi gigantesque en retraçant, documents d’archives à l’ap pui, la longue et belle histoire de la saga Chopard. “François-Philippe Cho pard (1788-1853) habitait “le Coin des sus” avant de fonder la brasserie en 1833. Il a aujourd’hui 214 descendants vivants. Tous ne pourront participer à
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