Journal C'est à dire 283 - Mai 2022

V A L D E M O R T E A U

M. DANSO Voyant Medium

Sébastien Mazzotti, au banc des diplômés Morteau Comme n’importe quel footeux, il rêvait de Clairefontaine. Sébastien Mazzotti a intégré le fameux château des Bleus pour passer - et obtenir - le diplôme d’État supérieur qui lui permet d’entraîner le F.C. Morteau-Montlebon en National 3, à 35 ans. Son club lutte pour le maintien.

des défaites, par “procuration” depuis le bord de la pelouse. Quand Sébastien reprend les rênes de l’équipe première à son retour de La Chaux-de-Fonds, celle-ci est au fond du trou. En faisant confiance à des jeunes du cru et quelques anciens - qui furent ses coéquipiers durant ses années de joueur -, le Mor tuacien parvient à faire remon ter son équipe en Régional 1 puis enNational 3. “C’est la réus site de tout un club, de la per sonne qui lave les maillots à celui qui conduit le bus” dit l’in téressé avec humilité, épaulé dans la préparation de ses joueurs par Kévin Cartier, Lau rent Tournier, et Martin Petullo pour les gardiens. C’est la quatrième saison à ce niveau pour Morteau qui affronte des équipes comme Besançon, Gueugnon, Pontarlier, la réserve professionnelle de Sochaux ou Dijon…Cette saison 2021-2022 est compliquée : seu lement cinq matches remportés sur les 23 disputés (à l’heure où nous écrivons ces lignes). Le F.C.M.M. doit lutter pour son maintien mais il croit en ses chances puisque les dernières rencontres se déroulent à domi cile face à la réserve de Dijon

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rience” explique l’entraîneur du Haut-Doubs dont le plan de jeu est plutôt basé sur la défense, qui cette année, est perméable. Le club - privé de trois joueurs blessés et indisponibles depuis

(28 mai, 18 heures), Saint-Apol linaire (4 juin, 18 heures). Le coach fait tout pour. Sébastien Mazzotti a, l’an der nier, intégré le prestigieux Cen tre national de football de Clai

L orsqu’il portait le maillot du football club de Morteau-Montlebon, Sébastien Mazzotti,

entraîne l’équipe senior du F.C.M.M. qui évolue en National 3, l’équivalent du cinquième niveau. Un nouveau maillot qui lui sied à merveille. Après une carrière de joueur amateur à Morteau puis à La Chaux-de-Fonds jusqu’à l’âge de 28 ans, Sébastien décide de troquer les crampons pour le coaching à un âge où certains enfilent encore les buts. “J’en traînais les équipes de jeunes lorsque j’étais joueur et j’y ai pris goût. J’ai passé mes premiers diplômes d’abord d’initiateur puis d’animateur, raconte le foot balleur. C’est ce qui m’a donné envie de devenir professeur d’édu cation physique et sportive, ce qui est aujourd’hui mon métier (N.D.L.R. : au collège à Orchamps-Vennes)” raconte l’in téressé qui a également goûté à l’adrénaline des victoires, et

comme tout bon milieu de ter rain, distribuait le jeu. Aujourd’hui, il l’organise depuis le banc de touche. À 35 ans, il

refontaine (C.N.F.) après avoir réussi les tests d’entrée. Sur 800 demandes, seulement 48 pensionnaires ont intégré la formation qui se déroule un an avec une semaine de

de longs mois - reste sur un magnifique parcours en Coupe de France, battu “seule ment” au huitième tour par Dijon. Le coach a-t-il fait le tour de ce club pour

Avec les anciens professionnels en reconversion.

lequel il joue depuis plus de trente ans ? Approché par d’au tres formations, Sébastien n’a pris aucune décision quant à son avenir. Entre Mazzotti et le F.C.M.M., c’est une histoire de famille. n E.Ch.

présentiel par mois. Sébastien a côtoyé d’anciens joueurs pro fessionnels en reconversion à l’image du Sochalien Benoît Pedretti ou de l’ancien interna tional Rio Mavuba. “Au-delà des contenus, j’ai pu échanger et par tager avec d’autres mon expé

En hommage aux treize passeurs du Val de Morteau Montlebon Parmi eux, Michel Hollard, un Français de l’ombre qui a sauvé Londres durant la seconde guerre mondiale. La C.C.V.M. et le comité local du Souvenir français imaginent un sentier mémoriel, pour l’automne.

Sébastien Mazzotti, à seulement 35 ans, a passé et obtenu le diplôme pour encadrer une équipe de National.

C’ est une partie de l’his toireméconnue de notre frontière. La commu nauté de communes du Val de Morteau et le comité local du Souvenir français vont réhabi liter le souvenir de treize pas seurs qui ont laissé leur vie dans un combat de l’ombre contre l’oc cupant nazi. Un sentier mémo riel le long de la frontière (au départ du Vieux-Châteleu à Montlebon jusqu’à la gare de La Brévine), agrémenté de 18 panneaux expliquant cette his toire méconnue, va leur rendre hommage à partir d’octobre, date

l’ambassade britannique de Berne, aidé par Paul Cuenot, un exploitant forestier duMont Châteleu. Par exemple, lorsque les volets de la ferme étaient ouverts, les passeurs pouvaient s’engager.

prévue de l’inauguration. Ce sentier va rappeler qui ils étaient, comment ils ont résisté, comment ils ont procédé pour déjouer l’ennemi. L’un des résistants les plus

emblématiques est Michel Hollard, celui que les historiens considèrent comme “le Français qui a sauvé Londres.” Repré sentant d’une firme dijon

À l’été 1943, un rensei gnement lui parvient concernant les travaux secrets en Normandie où les Allemands installent

Il passe 98 fois la frontière.

naise de gazogènes, M. Hollard, ingénieur, profite de ses dépla cements dans le Haut-Doubs pour passer clandestinement la frontière et offrir ses services à

des rampes de lancement de missiles V1 orientés vers Lon dres. Grâce à 98 passages de la frontière,Michel Hollard délivre des plans précis aux alliés, per mettant à la Royal Air Force d’anéantir la base nazie. Le fondateur du réseau Agir sera déporté. En avril 1945, il échappe par miracle à la mort. Dans un camp, il sert - avec d’au tres prisonniers - de monnaie d’échange. Michel Hollard est décédé en juillet 1993. Les autres passeurs du Val de Morteau n’ont pas tous eu cette chance à l’image de Louis André, Georges Beuret, Étienne Bou quet, Robert Cuenot, Robert Marguier, Gilbert Menie,André Meyer, Louis Poncet, Roger Pon cet, Robert Tschanz, Jean Vuil lecot, Michel Vuillequez. Une stèle leur rendra hommage. n

Le sentier sera inauguré début octobre, sur les hauteurs de Montlebon.