Journal C'est à dire 282 - Avril 2022

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

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À la découverte des porcs laineux Longechaux Ce cochon d’origine hongroise qui a failli disparaître est élevé par Samuel Vergey, à Longechaux. La viande de cet animal rustique est recherchée par les grands cuisiniers.

I l n’est pas élevé pour sa laine mais pour sa viande, succulente paraît-il. Samuel Vergey ne peut pas confirmer. Il n’a pas encore goûté. Pour l’instant, l’éleveur se plaît à regarder les porcelets s’amu ser autour de leur mère dans leur enclos plutôt que de savourer cette viande si spéciale, car très “grasse”. Un bon gras, paraît-il, car riche en Oméga 3 et Oméga 6, une subtilité de cette race méconnue. Le porc laineux ou mangalitza est un animal atypique. Le propriétaire a pu mesurer sa cote de popularité lors de la dernière exposition 1 000 animaux à Orchamps-Vennes où il fut la star. “C’est une race rustique originaire de Hongrie qui a failli disparaître” relate le propriétaire de 4 femelles qui vien nent de donner naissance, après 3mois,

En 1990, il ne restait plus que 200 individus environ.

Samuel Vergey et ses cochons laineux.

grâce des “bonnes” viandes l’a para doxalement sauvé.À côté des cochons, Samuel détient un cheptel de vaches Angus, elles aussi réputées pour la qualité de leur viande que l’éleveur vend en direct. “C’est aussi une race rustique, une vache qui ne nécessite pas des intrants pour la nourrir, de type tourteau venu d’Amérique, mais uni quement du foin local.” n

besoin de fouiller avec son groin. Sa croissance est très rustique : pour arriver un à un poids honorable, il lui faut deux ans quand les autres cochons ont besoin de six mois” poursuit l’éleveur qui compte proposer à la vente d’ici l’an prochain. En 1990, il ne restait à l’échelle du globe que 200 individus. Le retour en

3 semaines et 3 jours de gestation à de jolis porcelets qui ressemblent davantage à des marcassins.

“Ils détestent l’enfermement.”

Les porcelets ressemblent

Ce cochon d’une grande valeur nutri tionnelle ne convient pas à l’élevage industriel : “Il déteste l’enfermement et doit vivre à l’air libre. Il a toujours le

pour certains à des marcassins.

Pour remercier les soldats ukrainiens de 1944 venus combattre Pierrefontaine-les-Varans Au mémorial des Forces françaises de l’intérieur, la mairie de Pierrefontaine-les Varans a rendu hommage à un bataillon ukrainien venu en renfort pour libérer le village de l’occupant. Une colombe, symbole de la paix, a été réalisée.

Le mémorial des forces françaises de l’intérieur à Pierrefontaine les-Varans (photos M. Prêtre).

É mouvant symbole que celui réalisé samedi 12 mars dernier par la commune de Pierrefon

Mirveau, à 850mètres d’altitude, une colombe en fer dessinée par David Barbier a été incrustée sur les pierres du monument. L’oiseau s’envole d’une main ouverte, en direction de l’Ukraine. Cette œuvre, c’est l’artisan du village qui l’a créée à la demande du maire, Daniel Prieur, et du Souvenir français. Elle rappelle qu’ici, des soldats ukrainiens se sont battus avec une soixantaine de maquisards du maquis “Doubs-Vennes”, réfugiés ici pour lutter contre l’occupant alle mand. C’était en 1944, au plus fort des combats. Daniel Prieur, le maire, est à l’origine de ce clin d’œil historique : “Notre action est symbolique mais elle rappelle le rôle du bataillon ukrainien venu se battre, peut-être anecdo tique comparé au débarquement sur les plages de Normandie ou de Provence, mais qu’il ne faut pas oublier. C’est une façon de montrer que nous pensons aux Ukrainiens, que notre devoir, en tant qu’élus, est de perpétuer ce devoir de mémoire” dit-il.

taine-les-Varans, en lien avec le Souvenir français.Au mémorial des forces françaises de l’inté rieur (F.F.I.), situé au lieu-dit

Le Souvenir français.

a su rendre solennel en pronon çant cette phrase : “À l’heure où le drapeau ukrainien, azur et blé se tache du sang de son peu ple, ouvrons les portes de nos fermes, de nos maisons pour accueillir comme nous le devons

De nombreuses personnes sont venues assister à la cérémonie, dont le Préfet du Doubs Jean François Colombet. L’orchestre présent a joué les hymnes ukrai nien, français et européen. Un moment fort que Daniel Prieur

nos amis.” Ces mots ont résonné le 12 mars au milieu des sapins de Pierre fontaine, jour d’arrivée du pre mier convoi humanitaire de 103 réfugiés ukrainiens, à Besançon. Joli hasard. n

Le drapeau ukrainien n’est pas là par hasard…

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