Journal C'est à dire 281 - Mars 2022
V A L D E M O R T E A U
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L’immeuble livré, il n’est toujours pas terminé Morteau Les co-propriétaires de cet immeuble de la rue Saint-Michel à Morteau ne décolèrent pas contre le promoteur qui repousse de mois en mois la finition des travaux.
Gaétan Pellegrini et Nicolas Bailly, deux des copropriétaires
c’est encore pire : “Nous n’avons toujours pas de chauffage, ils ne sont jamais venus faire le bran- chement de la chaudière gaz. On a dû s’équiper de radiateurs élec- triques !” déplore Adrien Cas- talan, père de trois jeunes filles et dont la petite famille a dû passer l’hiver sans chauffage central. Pour Gaétan Pellegrini et Nico- las Bailly, deux autres co-pro- priétaires, le temps commence à paraître long. Le premier a emménagé en 2020, le second fin 2019. Quand on lui a remis les clés de son appartement, il n’y avait ni électricité, ni chauf- fage… “Depuis deux ans, c’est vraiment l’enfer. Avec les neuf co-propriétaires, nous avons fait un constat d’huissier pour constater toutes les malfaçons et l’absence de finitions, le pro- moteur nous promet de venir ter- miner et il ne le fait jamais. Nous en avons ras le bol” dit M. Pel- legrini. “Nous avons dû finir nous-mêmes certains travaux. Et nos jolies terrasses sont en train de pourrir car le bois n’a pas été traité !” ajoute M. Bailly. La porte du garage commun, grand pour abriter dix véhicules, ne fonctionne pas. “Du bardage est entreposé dedans et prend la place de nos voitures” note ce co-propriétaire. Quant aux caves, leur surface ne correspond en rien à celles qui avaient été pré- sentées dans les plans. Les différents appels au promo- teur installé sur le Plateau de Maîche n’y font rien. “Il promet toujours qu’il passe et il ne passe jamais… ou alors un vendredi en fin de journée, pour ne rien faire” déplore Gaétan Pellegrini. Une délégation de plusieurs co- propriétaires mécontents s’est rendue au siège du promoteur il y a quelques semaines. Sans résultat. Si bien que certains co-propriétaires envisagent aujourd’hui de porter l’affaire en justice. Problème : c’est le promoteur qui fait toujours office de syndic de co-propriété, blo- quant pour l’instant les velléités judiciaires des co-propriétaires désemparés. n J.-F.H. Un des accès doit être protégé par des bâches pour protéger de la chute éven- tuelle d’eau ou de glaçons.
mécontents devant une
façade dont le bardage
Dans les cages d’escalier, des tuyaux et des fils pendouillent dans les armoires.
métallique n’a jamais été posé.
D es tuyaux en P.V.C. et des gaines de V.M.C. dépassent de la façade, déversant par mauvais temps des litres d’eau, figés par le froid en hiver en sta- lactites prêtes à chuter au sol. La façade, couverte de tasseaux
Et dans les appartements, les finitions ne sont pas meilleures : la terrasse de certains proprié- taires n’est pas terminée tandis que d’autres ont dû eux-mêmes faire tomber un pan mur pour créer la porte-fenêtre promise par le promoteur. Pour certains,
de bois, attend toujours son bar- dage métallique dont les élé- ments rouillent dans les garages. À l’intérieur de l’immeuble, le spectacle est à l’avenant : des escaliers avec des marches irré- gulières, des armoires élec- triques avec des tuyaux à nu.
Le promoteur se défend Contacté pour recueillir son point de vue, le promoteur du Plateau de Maîche reconnaît les retards pris sur certaines phases du chantier et se défend sur plusieurs points, en remettant la faute sur certains des sous-traitants à qui il a fait appel. “Pour ce qui est du bardage extérieur, nous cumulons les problèmes depuis deux ans, recon- naît-il. Mon fournisseur nous a livré un bardage sur mesure mais qui ne convenait pas sur site (mesures erronées). Il nous a livrés pour plus de 20 000 euros de bardages inutilisables… Puis ces derniers devaient venir avec notre équipe de pose pour les manager dans la pose du bradage et ils ne sont jamais venus” se défend le promoteur qui ajoute : “Notre équipe s’est déplacé deux fois pour rien. ” Le pro- fessionnel qu’il n’est “pas forcément responsable” de cette situation. Il ajoute un dernier argument pour expliquer certains de ces retards : “La mairie nous a bloqués au mois de septembre pour la pose du bardage sur les garages alors même que le principe avait été validé entre les services et l’architecte. Ils ont accepté un mois plus tard la pose, mais c’était trop tard avec l’hiver qui arrivait. Pour le bâtiment principal, on nous impose de faire valider les coloris avant pose cette fois-ci” énumère-t-il. Pas sûr que ces explications soient en mesure de rassurer les co-propriétaires... n
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