Journal C'est à dire 281 - Mars 2022

M O N T B E N O Î T E T L E S A U G E A I S

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Simon Marguet, le nouveau président de la République Montbenoît Premier ministre du Saugeais en place depuis quelques années, Simon Marguet, 72 ans, ne pouvait pas refuser la proposition de Gabrielle Pourchet aujourd’hui trop fatiguée pour assumer cette fonction certes folklorique mais qui nécessite santé et disponibilité. Un mandat sous le sceau de l’histoire.

Premier ministre depuis 2019, Simon Marguet a pris

T out le gratin de la République du Saugeais était présent le 18 mars dans la salle Gabrielle-Pourchet située au- dessus de l’abbaye pour cette inves- titure historique qui marque la fin d’une dynastie, celle de la famille Pour-

Fils d’agriculteurs, Simon Marguet n’était pas destiné à reprendre l’ex- ploitation familiale. Après le collège à Pontarlier, il poursuit des études techniques à Besançon au lycée Jules- Haag. Son Bac en poche, il effectue son service militaire dans l’armée de

la succession de Georgette Pourchet le 18 mars.

Droz-Vincent… Georgette Pourchet ne lui cache pas son envie de passer la main. “On ne pouvait pas arrêter cette aventure répu- blicaine. Georges Pourchet a installé la République. Son épouse Gabrielle a œuvré avec l’abbé Jeantet à la res- tauration de l’abbaye. Ensemble, ils ont instauré la journée des citoyens d’honneur de la République du Sau- geais. Georgette Pourchet a pris la suc- cession en 2016. On peut considérer qu’elle sera l’ambassadrice la plus dévouée à la République. Je voudrais que ce mandat soit plus axé sur l’his- toire de ce territoire et de son abbaye” , annonce le nouveau président. n F.C.

assoiffé de pouvoir transmettra son commerce à son fils Jean-Charles, n’hésitant pas à passer salarié à tout juste 55 ans. “On m’a demandé d’entrer au comité de la République il y a six ans” , explique celui qui a volontiers accepté la mission. Vivant à Montbenoît et moins pris par les responsabilités professionnelles, il s’adonne sans compter. Au point que Georgette Pourchet la présidente n’hé- site pas à lui confier en 2019 le poste de premier ministre pour remplacer le défunt Jean-Marie Nicod. Opération rajeunissement au cœur de la Répu- blique. Simon Marguet s’entoure alors de jeunes retraités pleins d’entrain comme Jean-Louis Gagelin ou Didier

Avec son épouse, il va développer l’af- faire comme le fera aussi son beau- frère qui ne tarde pas à traverser la rue pour y construire le garage Peugeot tel qu’on peut encore le voir aujourd’hui. “On a installé les vélos dans l’espace libéré” , poursuit Simon Marguet sans tarder à se diversifier dans la motoculture. D’un abord facile, SimonMarguet n’hé- site pas à s’investir dans la vie locale. Le couple fait partie de l’association des Amis de l’abbaye. Ils sont aussi dans l’équipe de funérailles locale. Simon Marguet effectuera trois man- dats d’élu dont un comme maire de Montbenoît de 1983 à 1989. Pas un inconnu donc. Celui qui n’a rien d’un

l’air à Dijon. Retour dans le Haut-Doubs pour épouser Michèle (ou Mimi) Querry dont les parents exploitent un garage à Montbenoît. “J’ai d’abord travaillé aux Établis- sements Amyot à l’époque du transfert de l’activité des Gras

chet, aux commandes de cette micro-nation depuis 1947. “Je ne parlerais pas de dynastie qu’on assimile parfois à une dictature, or c’était tout le contraire avec la famille Pour- chet” , nuance Simon Marguet, ravi de reprendre le flambeau.

C’était sans conteste l’homme de la situation.

à Pontarlier. Mon beau-père Charles Querry cherchait un successeur pour s’occuper de la station et de l’atelier entretien et réparation de mobylettes qui jouxtait le garage automobile tenu par son fils Léon Querry” , rappelle Simon Marguet qui reprend la suc- cession en 1975.

Qui mieux que lui pouvait assumer cette responsabilité ? Sans conteste, l’homme de la situation. “Je suis ori- ginaire d’Arçon” , annonce-t-il sans complexe, confirmant ainsi l’apparte- nance historique des Cailleux dans le Saugeais. Même si certains en doutent encore.

Le comice de Montbenoît fête son centenaire Agriculture Saint-Gorgon-Main accueillait en 1922 le premier comice organisé sur le canton de Montbenoît. Un centenaire célébré le 16 avril au stade Florence Baverel à Arçon. Au programme : présentation de vaches et de chevaux, challenges biathlon, exposition, bal et bonne humeur saugette.

S ans la crise sanitaire, les Saugets qui ne sont jamais en retard d’une fête auraient célébré l’an dernier les 150 ans du tout pre-

mier comice organisé à l’échelle de l'arrondissement de Pontar- lier. “Ces rassemblements se tenaient à l’époque uniquement à Pontarlier. En cherchant dans

les archives, on a découvert que le passage en version cantonale a eu lieu en 1922. Labergement- Sainte-Marie a accueilli le pre- mier comice du canton deMouthe et celui du canton de Montbenoît s’est déroulé à Saint-Gorgon- Main” , explique Jean-Pierre Lombardot, le président de l’as- sociation Comice du canton de Montbenoît. À défaut de pouvoir célébrer en plein confinement le tout premier comice de l’arrondissement, les organisateurs ont finalement retenu la version cantonale avec un centenaire fêté au stade de biathlon Florence Baverel le 16 avril prochain. “Le site est idéalement placé pour ce type de rassemblement” , justifie Xavier Marguet, vice-président de l’as- sociation organisatrice. Cente- naire ou pas, un comice rime toujours avec animaux et la jour- née débutera à 10 heures avec un concours où chaque exposant aura le droit de présenter une

Le comité d’organisation avec de gauche à droite : Jean-Pierre Lombardot, Yoann Rousset, Xavier Marguet et Simon Guinchard.

vache dans les trois catégories : espoir, jeune et adulte. “Tout se déroulera sous un chapiteau chauffé de 1 000 m 2 . Il y aura au total 150 vaches” , poursuit le président en remerciant les par- tenaires, une quarantaine, de

vitrine des plus belles bêtes du canton et une journée placée sous le signe du partage et de la convi- vialité. Cela ne remplace pas le vrai comice programmé le 24 sep- tembre à Maisons-du-Bois-Lié- vremont. Rappelons qu’il s’agit d’un des plus gros comices du canton avec plus de 550 bêtes présentées” , annonce sans aucun chauvinisme Simon Guinchard qui fait partie des organisateurs. Une belle mise en bouche avant le Super Comice de Pontarlier qui marquera la fin des comices le 22 octobre. n Inscriptions au repas : 06 71 03 55 43

dit comice, dit forcément ban- quet. Le repas aura lieu à partir de 12 heures Deux autres temps forts sont à signaler avec à 16 heures le challenge biathlon réservé aux sponsors et à 19 heures la même épreuve

réservée aux autres organisateurs comices. “Il y aura aussi des ani- mations pour les enfants, une buvette et de la petite restauration.”

leur généreuse contri- bution au financement de cette journée mémo- rable. Les chevaux comtois seront aussi présents.

La vitrine des plus belles bêtes du canton.

Comme pour toute fête saugette, le centenaire se terminera autour d’un bon repas suivi du tradi- tionnel bal gratuit animé par le groupe Let Dzur et D.J. Tanguy. “Ce rendez-vous est plutôt une

On trouvera également sur le site une exposition de photos, articles de presse et documents qui racontent à leur manière les origines et l’évolution du comice du canton de Montbenoît. Qui

Après le rendez-vous du 16 avril, le traditionnel comice du canton aura lieu le 24 septembre à Maisons-du-Bois-Lièvremont.

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