Journal C'est à dire 281 - Mars 2022
P L A T E A U D E M A Î C H E
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Les actualités et projets des “Gazouillis du Plateau” Maîche
Thierry Morel a succédé à Noël Jeannot à l’automne dernier en tant que président de l’association. Après avoir pris ses marques, il dévoile les ambitions pour le futur.
clients trouvent tout ce dont ils ont besoin chez moi dans les mêmes conditions d’approvision- nement que mon rayon pri- meurs” , complète-t-elle. Salaisons, viandes, œufs, fro- mage, produits laitiers, épicerie, cafés, infusions, bières et vins bio trouvent naturellement leur place dans ce magasin atypique. “Je souhaitais aussi apporter à mes clients l’opportunité de l’achat en vrac et une sélection de produits d’hygiène, beauté et entretien” , ajoute Lise. “J’adore cliente de passage. “Ma politique commerciale repose sur trois principes : des marges raison- nables, un renouvellement fré- quent des gammes et un accueil convivial” , confirme lamaîtresse des lieux. Son point de vente, elle l’a voulu à son image. “J’ai réalisé moi- même toute la décoration, sols, plafonds,meubles de présentation et bibelots” , précise-t-elle. Chineuse invétérée, elle aime les choses qui racontent des his- T hierry Morel se défi- nit comme un natu- raliste de toujours. “Mon père était chas- seur, mais quand il a définitivement posé son fusil, nous avons tous les deux continué à arpenter la vallée du Doubs. Notre terrain de jeu s’étendait de Goumois à Biaufond” , se sou- vient-il. Puis, la photo animalière s’est imposée petit à petit. “Immortaliser un moment ou une rencontre rare, on y vient tous” , note-t-il. La transmission est au cœur de son métier d’instituteur. Il était devenu naturel que “Les Gazouil- lis du Plateau” s’ouvrent aux plus jeunes. “L’observation, la passation des connaissances et l’éducation à la nature sont pri- mordiales” , pointe Thierry. Un groupe de sept jeunes s’est déjà constitué. Il reste d’ailleurs quelques places disponibles. Chaque sortie mensuelle aura sa thématique : traces et indices, comptage des oiseaux, décou- verte des insectes des tour- bières… L’encadrement est assuré par des bénévoles, soit enseignants, soit titulaires du B.A.F.A. (Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur). Pour le magasin de Lise, elle met en avant des pro- ducteurs et des artisans locaux et ses prix sont abordables” , confie une
Instant magique de rencontre avec un
renard (photo T. Morel).
nature est de plus en plus dété- riorée, cela devient plus qu’alar- mant. Politiques et responsables ne sont toujours pas prêts à inter- venir massivement et durable- ment” , regrette-t-il. “Il faut repla- cer l’homme comme un usager de son environnement et pas comme une espèce invasive. Le temps est largement venu pour l’espèce humaine de s’adapter à la nature et de ne plus l’adapter à nos besoins” , plaide le militant. “On devrait commencer à pren- dre en charge les réfugiés clima- tiques et on ne trouve rien de mieux à faire que de se taper des- sus enEurope…” , conclutThierry Morel. n Ph.D.
bénévoles et des partenaires comme le P.N.R. (Parc Naturel Régional) ou la L.P.O. (Ligue de Protection des Oiseaux). “Nous profiterons de cette manifestation pour relancer notre opération “1 000 actions pour la nature” , qui a sérieusement pâti de la crise sanitaire”, déclare Thierry Morel. Déjà bien épaulée par la C.C.P.M., l’association entend mobiliser tous les élus locaux pour mener à bien cette cause. Puis viendra le 11 juin la Journée Internationale du Lynx en adhé- sion avec le P.N.R. Le cycle de conférences mensuelles repren- dra en automne 2022. Thierry Morel estime que la tâche est immense. “Globalement, la
l’instant, la prestation est gra- tuite. “Nous demandons seule- ment aux participants de trouver une petite paire de jumelles et un carnet d’observation” , précise le président. “Nous leur suggé- rons d’assister aux conférences, mais aussi de poursuivre le tra- vail de terrain par des recherches personnelles sur Internet, dans la presse ou dans notre fonds de livres disponible à la bibliothèque de Maîche” , complète-t-il. Le deuxième grand projet qui se profile sera “La Fête de la Nature”, le 21 mai prochain. Le parc du Château du Désert ser- vira de cadre à cet événement. Des stands d’animations thé- matiques seront tenus par des
Thierry Morel, le président engagé des “Gazouillis du Plateau”.
Lulu l’Alouette, une épicerie qui vaut le détour Bonnétage
En bref…
l Expositions Deux prochaines expositions sont au programme de Grange Expo 2022, l’espace dédié aux arts à Villers-le-Lac créé par Thierry Chopard-Lallier (au gîte La Petite Côte, Col-France, sur la route menant au Chauffaud). La première les 23 et 24 avril et les 30 avril et 1 er mai, les après-midi de 14h à 18h avec Christine Feuvrier, peintre, Flo- rence Crinquand, estampe et François Jacquot, marqueterie. La seconde exposition de prin- temps est programmée du samedi 4 juin au dimanche 26 juin, tous les samedis et dimanches de 14h à 18havec Anne-Lise Hammann-Jeannot, peintre, Thanh, peintre et Jean- Luc Guillemin, photographe. Rens.: 03 81 68 17 62. l Tourisme Contrairement à ce qui a été écrit dans notre dernier numéro, le Parc Naturel Régional du Doubs Horloger ne prend pas en charge les diagnostics éner- gétiques des hébergeurs. Il aide et oriente les porteurs de projet dans la construction de leurs dossiers et informe sur les différentes aides financières et organismes mobilisables.
Depuis quelques semaines, Lise Martin s’épanouit dans une superbe surface de vente à Bonnétage. Elle-même en a conçu l’offre des produits et la décoration.
L’ Alouette lulu se fait rare dans nos contrées. Son nom a été choisi pour sensibiliser à la préservation de la biodiversité. Sans aucun doute, Lise Martin a conçu un projet durable et éco- responsable. “J’ai été fleuriste salariée pendant 23 ans. Mon licenciement a été le coup de pied salutaire pour mener à bien ce projet que je mûrissais depuis plusieurs années” , dit-elle en préambule. Adepte des circuits courts, de seurs. “C’est bien beau de consom- mer local, mais cela prend du temps et ce n’est pas forcément très écologique d’aller de pro- ducteur en producteur pour faire ses emplettes” , constate Lise. Chez elle, les consommateurs trouvent une large palette d’ar- ticles. Ses partenaires sont essen- tiellement de la région, même, si en hiver, elle doit se fournir chez des maraîchers bio en Alsace, voire en Italie pour les agrumes. “Je voulais que mes l’agriculture biologique ou raisonnée et du bien- être animal, elle a com- mencé par une recherche de fournis-
“Plein d’idées pour le futur.”
Lise Martin, militante du “consommer local”.
nombreux paniers-cadeaux pour les fêtes. La dynamique se pour- suit en ce début d’année avec une clientèle régulière avec laquelle elle aime à tisser des liens. Dynamique, Lise a toujours un coup d’avance : “J’ai plein d’idées pour le futur, je souhaite d’abord
me faire un petit labo anti-gaspi pour utiliser les fruits et légumes invendus sous forme de soupes ou de jus.” Un petit arrêt ou détour s’impose à Bonnétage pour que “Lulu l’Alouette” s’im- pose définitivement dans notre paysage. n Ph.D.
toires et travailler dans un espace chaleureux. Le magasin a ouvert début décembre 2021. “La période de Noël, ça a été “chaud patate”, même en étant habituée au commerce depuis si longtemps” , s’étonne-t-elle. Des entreprises ont soutenu ce nou- veau magasin et fait réaliser de
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