Journal C'est à dire 281 - Mars 2022

V A L D E M O R T E A U

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Où sont les femmes ?… Morteau Comme aucune rue de la ville ne porte le nom d’une femme, la municipalité de Morteau a profité de la journée du 8 mars pour mettre à l’honneur quelques femmes célèbres localement ou nationalement. À quand de vraies plaques de rues féminines ?

Les élèves du lycée

Edgar-Faure ont contribué à mettre à l’honneur des femmes méritantes pour rebaptiser - provisoirement - certaines rues de la ville.

L e maire de Morteau Cédric Bôle le recon- naît : “Certaines de ces plaques de rue provi- soires qu’on a posées le 8 mars pourraient devenir définitives.” Mais entre la parole et les actes, le chemin est parfois tortueux car baptiser une rue ou une place autre, parfois cher aux riverains. Mais la place de l’Église rebaptisée place Sœur Emmanuelle gênerait-il les Mortuaciens, et même les fidèles ? Pas sûr. LaVille deMorteau a donc voulu faire avancer le débat en cette journée du 8mars consacrée aux Droits des femmes en baptisant d’un nouveau nom, c’est forcément la débaptiser d’un

symboliquement plusieurs rues et places de la ville de noms de femmes célèbres, en s’appuyant sur le travail effectué par les lycéens de C.A.P. Bijouterie et Première générale du lycée Edgar-Faure qui ont préparé les plaques provisoires pour rebap- tiser les noms des rues. “De

aux tâches domestiques, soit une heure de moins que dans les années 1990. Les hommes quant à eux y consacraient 2 heures, comme il y a trente ans. Selon l’I.N.S.E.E., en 2010, les femmes prenaient en charge 64 % des tâches domestiques et 71 % des tâches parentales au sein des foyers. n J.-F.H. passer des messages sur l’avenir de la planète et de nos sociétés. “Cette période de Carême est aussi l’occasion de réfléchir sur notre façon de produire et de consommer, de chercher à construire une fraternité nouvelle, de chercher plus de justice. Ces messages, nous les transmettons également aux enfants qui sui- vent le catéchisme, ainsi qu’à leurs parents” note Gabriel Rognon qui est aussi aumônier départemental pour le C.C.F.D. “Rompre avec la toute-puissance” est un des messages actuelle- ment véhiculés par le C.C.F.D. Un message qui n’a jamais eu autant de résonance qu’actuel- lement… Lancé en 1960, le C.C.F.D.-Terre solidaire, principale O.N.G. de France en lien avec 71 pays dans lemonde, est un des plus anciens mouvements agissant contre la faim et la pauvreté dans le monde.À l’échelle duVal deMor- teau, le C.C.F.D. est toujours à la recherche de nouveaux béné- voles qui viendraient grossir ses rangs.Toute bonne volonté peut contacter le 03 81 67 15 15. n J.-F.H.

Gouge. L’égalité hommes-femmes avance à pas lents. Si l’égalité profes- sionnelle et salariale est inscrite sur l’agenda politique, l’inégale répartition du travail familial et domestique pèse encore sur les inégalités.En 2010 enFrance, les femmes consacraient encore 4 heures par jour en moyenne

et cinéaste née à Morteau), Simone Veil, Germaine Tillion, Marie Curie, Suzanne Belperron (créatrice de bijoux jurassienne), Sœur Emmanuelle, Lou Blazer (résistante), ClarisseVigoureux (écrivaine haut-saônoise),Agnès Varda,Denise Lorach, Jeannette Guyot (résistante),Victoria Cor- dier (résistante) et Olympe De

commeAntoinette Faivre-Trobs. Cette combattante née à Gilley et récemment disparue après avoir été décorée de la Légion d’honneur avait fait partie du corps féminin des transmissions qu’on a surnommé les “Merli- nettes” pendant la Seconde guerremondiale. Sa famille était présente le jour du dévoilement de la plaque. Les autres femmesmises à l’hon- neur ce jour-là sont Hubertine Auclert (militante féministe), Joséphine Baker, LucieAubrac, Gisèle Halimi, Paulette Guin- chard, GisèleAnsorge (écrivaine

Marie Curie à José- phine Baker ou encore Lucie Aubrac, ces grandes dames d’ici et d’ailleurs ont marqué l’Histoire. Nous avons donc décidé de les met- tre à l’honneur grâce à

Parmi ces femmes honorées, la combattante Antoinette Faivre-Trobs.

nos jeunes par la présentation d’une courte bibliographie sous chaque nom de rue” ajoute le maire de Morteau. Parmi ces femmes honorées figu- raient plusieurs figures locales

Le C.C.F.D.-Terre solidaire bat le rappel Morteau Empêchées depuis deux ans, les opérations menées loca- lement par le C.C.F.D.-Terre solidaire reprennent, avec des quêtes dans les églises à son profit le 3 avril.

D ifficile de faire enten- dre la voix des plus démunis dans le monde alors que l’ac- tualité est presque entièrement occupée par la guerre en Ukraine. Difficile aussi de se faire entendre après deux ans

teau. Avec Gabriel Rognon, autre pilier de ce mouvement solidaire, elle relance les actions du comité local avec une opération pro- grammée le 3 avril dans toutes les églises locales. “La quête dans les églises ce jour-là sera réservée

aux actions du C.C.F.D., de même que des tire- lires seront disponibles pendant les offices jusqu’à Pâques” ajoute la bénévole. Avec la poursuite de cette crise

de crise sanitaire quand on est une petite structure riche de quelques bénévoles actifs seulement. “La pandémie de Covid a perturbé le déroulement

“Réfléchir sur notre façon de produire et de consommer.”

sanitaire, le C.C.F.D. n’a pas pu non plus anticiper cette année sa traditionnelle opération bol de riz. À travers ses actions, le C.C.F.D.- Terre solidaire tente de faire

normal de nos activités mais elle n’a pas effacé les besoins de nos partenaires” résume Monique Simonin, une des bénévoles actives du C.C.F.D.-Terre soli- daire à l’échelle du Val de Mor-

Monique Simonin et Gabriel Rognon, piliers locaux du C.C.F.D.-Terre solidaire.

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