Journal C'est à dire 280 - Février 2022
Le journal gratuit du Haut-Doubs
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21 février 2022 N° 280
Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr
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S O M M A I R E
Route toujours coupée aux Fins. Jugeant dangereux des travaux d’enrochement réali- sés chez un particulier, la mairie des Fins a interdit la circulation sur la route du Moulin des Combes et attend que le site soit sécurisé pour rouvrir. (page 4) Plastivaloire recrute. Avec la reprise économique, la pénurie de main-d’œu- vre n’a jamais été aussi criante. Pour tenter d’attirer, Plastivaloire Morteau ouvre ses portes. (page 8) Annie Genevard candidate. La députée du Haut-Doubs a choisi le journal C’est à dire pour annoncer sa candidature aux législatives de juin. Elle explique ses raisons. (page 16) La maison médicale cartonne. À Maîche, la maison médicale est un exemple de réus- site d’une offre de soins de qualité en milieu rural. (page 28)
Céline Pagnot a aménagé
de nouvelles cabanes de luxe au Domaine de l’Authentique à Fournet-Blancheroche.
(Le dossier en pages 19 à 25)
R E T O U R S U R I N F O
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De Morteau au Tournoi des 6 Nations avec le XV de France
Une facture d’eau à 57 170 euros pour un habitant des Fins
ÉDITORIAL
Parrainages Ce ne sera une surprise pour personne d’apprendre que la maire de Villers-le- Lac Dominique Mollier, celui de Morteau Cédric Bôle, ou que la députée Annie Genevard ait signé un parrainage en faveur de Valérie Pécresse à l’approche de l’élection présidentielle. Certains habitants du Luhier pourront en revanche être un peu surpris que leur maire Éric Humbert ait apporté son parrainage à Nicolas Dupont-Aignan tout comme le maire du Narbief Jérôme Renaud, ou que Jocelyne Ernst, maire de Mont-de- Laval ait signé pour le candidat Jean Lassalle. Le système de parrainages des candidats à l’élection présidentielle tel qu’il fonctionne en France - rappelons que pour être candidat, il faut obtenir au moins 500 signatures d’élus locaux - est sans doute devenu obsolète. Non pas que la volonté de transparence soit en soi une mauvaise chose, mais les publications nominatives par le Conseil constitutionnel des parrains et du can- didat qu’ils adoubent ne sont plus adap- tées à la période dans laquelle nous vivons. Simplement que par crainte légi- time, de plus en plus de maires se refu- sent à un quelconque choix de peur d’être catalogué par ses administrés, voire cloué au pilori à cause d’un choix fait le plus souvent, nom pas au nom d’une idéologie politique, mais d’un atta- chement au pluralisme démocratique. Parrainer Éric Zemmour, Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ne signifie pas qu’on adhère à leurs idées. Même si on sait que ces candidats jouent en général sur la corde sensible en bran- dissant la crainte, parfois feinte, de ne pas réunir leurs 500 signatures, il serait pour lemoins choquant que ces derniers ne puissent pas concourir à la magis- trature suprême au seul motif que cer- tains élus locaux n’aient pas osé les parrainer. Les violences contre les élus sont devenues une réalité, œuvre la plupart du temps d’administrés pour qui tout semble dû ou de citoyens gavés de réseaux sociaux entretenant res- sentiments ou passions tristes. Dans ce contexte nouveau, il serait judicieux de rendre les parrainages anonymes ou de ne pas les faire reposer sur les seules épaules d’élus locaux, surtout dans les petites communes, qui peuvent se retrouver du jour au lendemain honnis de leurs administrés simplement parce qu’ils ont contribué à faire vivre et respirer notre système démocratique. Les règles en matière de parrainages méritent un sérieux dépoussiérage. n Jean-François Hauser
D rôle de surprise pour cet habitant des Chézières aux Fins à la lecture de sa facture annuelle de consom- mation d’eau. Le syndicat du Haut plateau du Russey lui réclame 57 170 euros pour avoir consommé 12 142 m 3 d’eau en un an. Salé ! Ni une, ni deux, le Finois saisit son téléphone pour demander des précisions et indiquer qu’il s’agit d’une erreur. Très vite, il fait le rap-
prochement avec les travaux effectués quelques mois plus tôt sur la route, en face de chez lui. Il s’avère qu’une conduite aurait été déplacée malencon- treusement. La société Gaz et eaux a indiqué au client qu’elle régularisera la situation. Il n’aura donc pas à payer les 57 170 euros. Directeur général délégué de Gaz et Eaux, Mathieu Larme annonce des nouveautés sur
le réseau de distribution du syn- dicat du Haut plateau du Rus- sey : “Des compteurs intelli- gents seront installés aux Fins, au Russey et à Villers-le-Lac dans les prochains mois chez nos clients. Ils permettront une télé-relève de chaque installa- tion. En cas de fuite sur le réseau, le client sera prévenu par une alerte S.M.S.” indique- t-il. Cet équipement évitera ce genre de mésaventure. n
ormé au club de Morteau, Jules Favre (Stade Rochelais) est
sélectionné avec le XV de France.
J ules Favre terminait un entraî- nement avec son club de rugby, le Stade Rochelais, lorsque son téléphone portable a retenti. Au bout du fil, WilliamServat, l'entraîneur des avants de l’équipe de France de rugby, lui a annoncé sa sélection pour participer au pres- tigieux Tournoi des 6 Nations qui se déroule jusqu’au 19 mars avec l’équipe de France. Quel destin pour ce joueur natif de Morteau qui a lancé ses premiers ballons avec le R.C.M. ! En octobre dernier, Jules
Favre (22 ans) avait répondu à notre sollicitation dans le cadre d’un article sur son parcours. Garçon attachant, talentueux, le rugbyman a avoué dans les colonnes du quotidien L’Équipe que cette sélection “lui faisait bizarre, mais n’était pas un hasard.” Dans ce même article, il rappelle son parcours et ses débuts à Morteau. L’histoire retiendra que c’est le premier joueur formé àMor- teau qui portera les couleurs de l’équipe de France lors de ce Tournoi des 6 Nations. n
La facture d’eau reçue par ce riverain des Fins.
Poteaux téléphoniques sans ligne : et pourquoi pas réparer l’existant ?
L’un des techniciens qui était intervenu sur ce chantier suggère de réparer provisoirement la ligne existante.
E n lisant l’article sur le mys- tère des poteaux sans ligne téléphonique, l’un des tech- niciens qui était intervenu il y a quelques années sur ce chantier n’a pas manqué de réagir, étonné que ce dossier ne soit toujours pas réglé plus de deux ans après l’installation des poteaux. “La société où je travaillais à l’époque réalisait ces travaux pour le compte d’un sous-traitant d’Orange. Je pensais que ce client avait été réparé depuis fort long- temps… Et je suis complètement dépité d’apprendre qu’il est tou- jours en panne bien que j’aie fait
une première demande de répa- ration le 14 septembre 2020” déplore-t-il. Pour ce professionnel qui n’exerce plus localement, aucun doute, il était possible de procéder à une réparation provi- soire de la ligne existante qui ali- mentait initialement le Mont Sianet à partir de la zone du Bas-de-la- Chaux en traversant la forêt. “Cela prendrait, je pense, deux heures. Je ne sais pas si l’usager est tou- jours client d’Orange ou s’il a rompu son abonnement fixe” , explique le technicien qui constate que les affaires de ce type tendent à se multiplier. n
E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez, Léonie Hauser, Cassandra Tempesta. édité par Publipresse Médias - 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. : 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2022 Crédits photos : Càd, C.F.F., Collection Mottet, Doubs Tourisme, Y. Petit, C. Roy. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.
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L’enrochement empêche de rouvrir la route Les Fins La route dite du Moulin des Combes, reliant la zone commerciale de Morteau aux Suchaux, est fermée depuis le 4 janvier. Elle ne rouvrira pas tant qu’un riverain n’aura pas sécurisé l’enrochement qui délimite son terrain. La mairie ne transigera pas.
La maire des Fins Élisabeth Redoutey devant les barrières de protection qui empêchent le cheminement devant le talus que domine l’enrochement incriminé.
D e nombreux automo- bilistes se font encore piéger. Quelques dizaines de mètres après le magasin Bricomarché, sur la zone commerciale de Mor- teau, un panneau indique que la route qui mène au hameau des Suchaux puis au centre des Fins via le Moulin des Combes, est fermée suite à un arrêté municipal datant du 4 janvier dernier. En cause, les risques d’effondrement d’énormes blocs de calcaire qui constituent l’en- rochement délimitant la parcelle d’un propriétaire, située rue du Crêt, en surplomb de cette route fermée. Pour éviter tout risque, la mairie a pris cette décision radicale qu’elle assume pleine- ment. “La route ne rouvrira pas tant que cet enrochement ne sera pas sécurisé. J’espère que ce sera le cas d’ici la mi-mars” note Éli- sabeth Redoutey, la maire des
dernier qu’il nous a semblé que l’équilibre de l’enrochement était plus que précaire. Nous avons donc averti les propriétaires en demandant une étude géotech- nique et une attestation de l’en- treprise selon laquelle les travaux avaient été réalisés dans les
Fins, bien consciente aussi des conséquences de cette fermeture pour de nombreux frontaliers qui empruntent la route au quo- tidien pour shunter Morteau via le Mondey, et pour une partie des commerçants de la zone qui voient forcément transiter moins
règles de l’art. J’ai relancé plusieurs fois les propriétaires, en ai parlé à l’entreprise en question et en fin d’an- née, je n’avais toujours pas de retours. D’où l’arrêté municipal du
de monde par cet axe. Les premiers signes d’un éventuel danger avaient été repérés l’été dernier par la commission voirie de la mairie des Fins. Un édifice de plus de 4
“Ma priorité est de pouvoir rouvrir cette route le plus vite possible.”
Pourquoi pas un espace culturel après la vaccination ? Morteau
4 janvier pour couper la circu- lation” explique Élisabeth Redoutey. Le 20 janvier dernier, la maire a adressé aux propriétaires de la maison concernée une mise en demeure de sécuriser cet enrochement de manière à ce qu’il soit en conformité avec l’au- torisation de travaux d’origine. Or, au lieu de faire 3 mètres de hauteur, cet enrochement a été rehaussé pour atteindre 4 mètres. Un P.V. relevant la vio- lation au Code de l’Urbanisme a été dressé par la mairie. Quelques jours plus tard, les propriétaires concernés pre- naient l’attache d’un avocat qui a sollicité le président du tribu- nal judiciaire afin que ce dernier nomme un expert. “L’expert est censé déterminer si les travaux ont été bien faits et s’il y a un réel danger, ce que nous croyons. Ma priorité aujourd’hui est de pouvoir rouvrir cette route le plus vite possible, mais je ne le ferai que quand cet enrochement sera sécurisé” répète Élisabeth Redoutey. Sollicité pour apporter des pré- cisions sur ce dossier, le proprié- taire de l’enrochement n’a pas donné suite à notre demande. n J.-F.H.
mètres de hauteur surplombant une route fréquentée comme celle-là ne pouvait pas laisser indifférent. Pourtant, lors de la déclaration de travaux déposée en avril 2020, le service urba- nisme de la communauté de communauté chargé d’instruire le dossier ne trouve rien à redire. “C’est lors de ce passage en juillet
L orsque la Ville s’est portée acquéreuse de l’ex-garage Bize, rue René-Payot, elle a ins- crit dans le Plan local d’urba- nisme cet endroit comme un espace pouvant lier le quartier de la gare à celui de la Glapiney. Il était notamment envisagé, dès 2019, de détruire ce bâti- ment professionnel pour créer une voie nouvelle. Si cette pro- jection n’est pas totalement enterrée, elle est repoussée à plus long terme. Aujourd’hui, les locaux de l’an- cien garage accueillent pour quelques mois encore le centre de vaccination anti-Covid de la commune. “Une fois que le centre de vaccination sera fermé, l’idée est de faire vivre cet espace pour animer cette entrée de ville. Il convient d’ima- giner l’affectation future de ce Propriété de la Ville, l’ex- garage Bize transformé en centre de vaccination devrait, dès 2023, vivre d’une autre façon. Un groupe de travail est constitué.
Le centre de vaccination de Morteau lorsqu’il fermera pourrait se muer - en 2023 - en espace culturel ou collaboratif. Raser le bâtiment n’est plus d’actualité.
Micro-folie consiste à intégrer un Musée numérique au cœur d’un équipement déjà existant. Tous ces détails et dispositifs doivent être précisés dans les mois à venir. Un groupe de tra- vail s’est constitué pour préci- ser les modalités d’accueil des futures animations qui ont toutes le même objectif : appor- ter de la vie et de la cohésion. Il faudra patienter jusqu’en 2023. n
bâtiment sur un moyen terme sans travaux importants” pré- sente Cédric Bôle, maire de Morteau. L’idée serait d’y implanter un espace multiforme dédié au “faire ensemble” avec pourquoi pas espace de coworking, cam- pus connecté, fablab, accueil des initiatives collectives ou “Micro-folie” annonce le maire. Qu’est-ce qu’un micro-folie ? Soutenu par l’État, le dispositif
La route est coupée depuis le 4 janvier dernier.
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Quatre ouvertures et une fermeture de classe en projet Éducation La vitalité démographique du Haut-Doubs Horloger se répercute toujours sur l’évolution de la carte scolaire. On ouvre toujours plus de classes qu’on en ferme.
Dominique Mollier maire de Villers-le- Lac n’accepte pas l’idée de fermer une classe à l’école du Centre pour une simple question de périscolaire.
L e tableau aurait pu être parfait sans le projet de fermeture d’une classe de maternelle à l’école du centre de Villers-le-Lac. Une situation d'autant plus surpre- nante qu’il est prévu d’ouvrir deux classes élémentaires dans cette école. Ces informations ont
été présentées le 28 janvier lors de la présentation de la carte scolaire du Doubs par Patrice Durand, l’inspecteur acadé- mique. “Rien n’est confirmé au sujet de cette fermeture, juge utile de rappeler Dominique Mollier, maire de Villers-le-Lac. C’est simplement une question de
par ces mouvements entre les deux écoles n’aboutit pas, Domi- nique Mollier ira jusqu’au bout. “Si on ne fait maintenant, on bloquera demain l’effectif de l’école des Genévriers à 70 enfants. On va essayer de rétablir l’équilibre. Je ne dis pas que cela sera simple. J’ai déjà adressé deux courriers aux parents.” n
d’être agrandie.” Un non-sens aux yeux de l’élue qui s’en est expliqué par courrier à l’Inspec- teur académique. Lequel lui a répondu plutôt favorablement. “Toutefois et compte tenu d’une incertitude, ces décisions pourront faire l’objet d’une révision en sep- tembre.” Si la démarche de concertation engagée entre la commune et la douzaine de familles concernées
et l’inspection académique pour tenter de trouver une solution. “Il est hors de question de fermer une classe de maternelle à l’école duCentre tout comme on ne pour- rait pas en ouvrir aux Genévriers. Je compte sur la bonne compré- hension des parents. Cela ne ser- virait à rien d’entasser des enfants dans une classe aux Genévriers alors qu’on en ferme- rait une dans une école qui vient
périscolaire.” Comme dans la plupart des com- munes du Doubs, il n’y a pas de carte scolaire à Villers-le-Lac. Conséquences : les parents dis- posent d’une liberté totale pour mettre leurs enfants dans l’école de leur choix. Et apparemment, ils ne s’en privent pas. “Certains parents inscrivent leurs enfants à l’école des Genévriers où il reste de la place en périscolaire, ce qui n’est plus le cas à l’école duCentre pour les enfants de maternelle.” Dominique Mollier ne peut se résoudre à accepter la situation sans réagir. Elle a déjà engagé des discussions avec les parents
Les projets d’ouverture : l Les Combes : un poste en élémentaire
l Pierre-Bichet les Fins : un poste en maternelle l Centre à Villers-le-Lac : 2 postes en élémentaire Académie : l 27 classes : 9 en maternelle et 18 en élémentaire Les projets de fermeture : l Centre à Villers-le-Lac : 1 poste en maternelle Académie : 53 classes : 22 en maternelle et 31 en élémentaire
F.C.
L a liberté des uns commence là où s’arrête celle des autres.ÀMontlebon, un groupe de vététistes adepte de la descente a érigé un “bikepark” dans la forêt de sapins, au-dessus de Cornabey. Sur leur chaîne L’O.N.F. estime que l’émergence de cinq pistes de V.T.T. en dehors des chemins balisés a des incidences sur l’environnement et sur la sécurité en cas d’accident. La mairie doit trancher lors d’un prochain conseil municipal si elle en interdit l’accès ou non. Faut-il interdire la piste de V.T.T. “freeride” ? Montlebon
à la mairie de Montlebon, la propriétaire. Jusqu’à la fin d’année dernière, la cohabitation ne semblait pas poser de problème. En novembre, le technicien forestier de l’Office national des forêts (O.N.F.) a tenu à alerter la mairie sur l’émergence “d’environ cinq circuits V.T.T. Free- ride” lors d’un conseil municipal. Selon le pro- fessionnel, ce type d’activité peut avoir un impact sur l’environnement et une incidence sur le plan de la sécurité. “En cas d’accident, la responsabilité de la commune pourrait être engagée” témoigne le technicien qui propose de faire une commu- nication dans le bulletin municipal… voire d’in- terdire cette pratique par l’installation de pan- cartes. Sur le terrain, la méthode interroge car ledit tracé a été rendu impraticable : “Certains sauts ou réceptions ont été volontairement dégradés… ce qui aurait pu être dangereux si quelqu’un s’était engagé sans avoir repéré le circuit au préalable” déclare un adepte de cette discipline. Qui a volon- tairement dégradé les pistes ? Pas de réponse même si un pratiquant à sa petite idée. Quel sort la commune réservera-t-elle à ces tracés
e Par tenai r
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non balisés ? Le sujet doit être débattu lors d’un prochain conseil municipal. Au-delà du simple cas de Montlebon qui n’est qu’un exemple, l’Office natio- nal des forêts aimerait - sur le plan national - encadrer le développement
Youtube, les pratiquants qui se nom- ment les “Belmont riders” publient des vidéos de leurs descentes effrénées depuis le haut du mont Gaudichot. Ici, les amateurs de sensations fortes ont créé des virages relevés, terrassé
Selon l’O.N.F., un enjeu environnemental et sécuritaire.
de cette pratique en pleine expansion. Un comble pour leV.T.T. de descente qui revendique son côté “libre”. n
des bosses pour prendre de la hauteur et dessiné un circuit hors de tout sentier balisé. Seul pro- blème, ils n’ont pas réalisé de demande préalable
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Plastivaloire recrute et ouvre ses portes Morteau Le plus gros employeur privé du Val de Morteau organise une opération portes ouvertes le samedi 26 mars. Une quinzaine d’emplois sont proposés actuellement.
Une femme à la tête de Plastivaloire Morteau C’ est la première fois qu’une femme dirige le site industriel mortuacien. Florence Richard, arrivée à la tête des deux sites mortua- cien en octobre dernier n’est pourtant pas une inconnue ici.
pour convaincre, et en même temps permettre à tous les habitants du sec- teur de découvrir ce qui se passe der- rière ses grands bâtiments que Plas- tivaloire organise ces portes ouvertes le samedi 26 mars de 9 heures à groupe Fabi (devenu Bourbon, puis Plastivaloire) en 1999 sur un poste d’as- sistante chef de projet avant de gravir tous les échelons (cheffe de projet au bureau d’études, puis responsable de l’évolution des produits, puis du service qualité, puis du laboratoire de chromage, et des méthodes) avant de se voir confier en 2020 la direction du site de Saint- Marcellin (Isère) et d’être nommée à la tête de Plastivaloire Morteau en octo- bre 2021. Elle est aujourd’hui une des seules femmes du groupe Plastivaloire à diriger un des sites de l’équipementier à travers le monde. n
L es habitants du secteur parlent encore souvent de Fabi Auto- mobiles. Désormais sous le giron du groupe Plastivaloire (33 sites sur 4 continents, et 6 200 sala- riés à travers lemonde), l’équipementier de Morteau doit faire face à un double enjeu : la crise que traverse le secteur automobile - notamment la pénurie de composants - et la hausse du prix des
quarantaine d’intérimaires. “L’activité a diminué mais reste tout à fait correcte. Et depuis le début d’année 2022, les volumes ont fortement augmenté et il semblerait que les deux trimestres sui- vants s’annoncent bons, avec notamment un pic d’activité attendu enmars” ajoute la responsable. Dans ce contexte, les besoins en main- d’œuvre sont bien là. Si le site Plasti-
matières premières, ajoutée à deux ans de crise sanitaire qui ont entraîné des changements d’orientation chez certains salariés. Résultat : “Nos effectifs sont en baisse depuis deux ans” constate Florence Richard, la directrice de Plas- tivaloire Morteau qui emploie actuel- lement 200 salariés sur ses deux sites de la rue Leclerc et de la rue duDocteur Sauze, auxquels il faut ajouter une
valoire n’est pas en manque d’opéra- teurs, c’est sur les métiers techniques que la pénurie d’emploi guette. “Les postes à pourvoir concernent la main- tenance, des postes d’outilleurs, de régleurs, et également dans la manu- Après une formation technique au lycée Montjoux à Besançon (elle était alors la seule fille dans ces promotions) et un B.E.P. mécanicien-monteur en poche, elle a poursuivi par un Bac F1 à Victor- Hugo avant de réussir le concours d’en- trée à Alstom (en dessin industriel) où elle passera 9 ans. Florence Richard intégrera ensuite le
16 heures. “C’est une grande première pour nous note Flo- rence Richard. On tient à mieux faire connaître nos métiers et que ces métiers soient présentés par ceux qui
tention ainsi qu’un poste de responsable logistique. Pour que les équipes soient au com- plet, il nous faudrait actuel- lement entre 10 et 15 per- sonnes de plus” complète
“On ouvre très grand nos portes !” note la directrice.
les exercent, avec un représentant de chaque corps de métier. Ces portes ouvertes s’adressent non seulement aux familles de salariés, mais également aux élus locaux, aux collégiens, lycéens et étudiants deMorteau ainsi qu’à toutes personnes intéressées. On ouvre très grand nos portes !” ajoute la directrice en poste depuis octobre dernier. n J.-F.H.
Florence Richard. Le challenge pour PlastivaloireMorteau sera de remplacer des personnes qui ont changé de projet de vie pendant le Covid et en même temps d’anticiper les prochains départs en retraite. Si l’image de l’industrie commence à évoluer, il reste à convaincre les jeunes de s’orienter vers ces filières pourtant pourvoyeuses d’emplois. C’est justement
Florence Richard entourée de cadres de Plastivaloire Morteau.
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Sirop et limonade : le coup de pression Morteau
10 commerces vides sur 150 au centre-ville Morteau
toute l’Europe. S’y ajoutent des difficultés d’approvisionnement sur les fruits, plantes et autres extraits, cultivés en France, en Europe et dans le monde. Si le sirop est touché, il en va de même pour la limonade. Le sucre, ingrédient de la recette du limonadier, a augmenté de 40 % depuis novembre dernier pour une bouteille qui se vend au magasin 90 centimes (+ 55 centimes de consigne) et entre 1,60 et 2 euros en supermarché. seconde guerre mondiale où la saccharine avait remplacé le sucre dans la recette. Malgré ce contexte, la société - qui exporte dans 25 pays dans le monde - doit garantir ses prix en raison des contrats négociés au préalable avec les distribu- teurs et travaille pour ne pas répercuter trop à la hausse les futurs prix. L’augmentation sera de quelques centimes. Une nou- velle recette de limonade en édi- tion limitée va sortir en avril. De quoi mettre l’eau à la bouche. n Cette tension n’est pas une première pour Rième qui a connu les grands conflits mon- diaux à l’image de la
L es fabricants de sirops français trinquent à écouter le syndicat fran- çais des sirops (S.F.S.). “Depuis plusieurs mois, les ingré- dients et contenants nécessaires à la production de sirop suivent la tendance mondiale d’une aug- mentation des prix jamais vue. Fruits, plantes aromatiques, sucre, acier ou verre, énergie : les matières premières sont tri- butaires de hausses de cours internationaux inédites” pré- sente ce dernier qui se demande si les producteurs ne vont bien- tôt pas “tourner à vide.” ÀMorteau, l’entreprise Rième, 100 ans d’âge, confirme ces En 100 ans d’activité, Rième Boissons a vu passer des crises. Celle-ci concerne l’ex- plosion du prix du sucre, des fruits et arômes.
hausses de prix rapides qui ne sont pas répercutées pour le moment,mais écarte tout risque de pénurie. “Il faut avoir les reins solides car entre novembre et janvier, le prix de l’arôme a augmenté de 40 % par exemple” constate personnes à Morteau, et 12 à Besançon où elle produit ses boissons. “Très souvent, il faut acheter rapidement…au risque de voir le lendemain la matière augmenter” poursuit la profes- sionnelle. D’après le syndicat du sirop, le cassis a vu son prix augmenter de 134 %, la fram- boise bio coûte 170 % plus cher qu’en 2020, le coût de la grena- dine, assemblage de fruits, a augmenté de 176 %, celui de la pêche de 53 %. Le coût des fruits s’est envolé cet été, conséquence de gelées printanières dans Rachael Orisé, respon- sable export au sein de la société qui emploie 7
“+ 40% sur les prix des arômes.”
Parmi les commerces encore vides, l’ancien tabac-presse de la Grande rue.
O n les appelle les friches commerciales ces pas-de-porte vides sans aucune activité. À l’échelle du centre-ville de Morteau, elles sont une dizaine à ne toujours pas avoir trouvé preneur. Certaines sont dispo- nibles depuis quelques mois seulement, d’autres depuis des années. Une dizaine de friches, sur les 150 surfaces situées en rez-de-chaussée commercial entre le rond-point du château Pertusier (rue René Payot et rue de la Gare) et le rond-point du bas de ville (rue de l’Helvé- tie), jusqu’en haut de la Grande rue et la rue Pasteur. Les plus “vieilles” friches com- merciales sont actuellement l’ex-pâtisserie Rognon (Grande rue), l’ex-boulangerie de la rue de la Chaussée, ou encore, plus récents, l’ancien tabac-presse Le taux de vacance com- merciale, c’est-à-dire le nombre de commerces vides, ne dépasse pas les 5 % dans le centre-ville de Morteau. Contre 13,6 % sur le plan national. Le point.
ou agence immobilière. L’idée est de préserver la vitalité com- merciale du centre-ville” ajoute Pierre Vaufrey. Afin d’affiner encore mieux sa politique en matière de vitalité commerciale, la Ville de Mor- teau s’apprête à lancer un observatoire du cœur de ville. “Le dispositif national “Petites villes de demain” auquel Mor- teau appartient nous permet d’avoir des financements pour créer cet observatoire. L’idée est d’associer la commission éco- mations et mutualiser nos com- pétences pour renforcer encore la vitalité de notre centre-ville. Cet observatoire doit notam- ment nous permettre de disposer d’outils de calcul de fréquences des commerces et de la mobilité des clients” ajoute l’élu mor- tuacien. Si l’objectif de “zéro friche com- merciale” est sans doute inat- teignable, Morteau veut s’en approcher le plus possible. n J.-F.H. nomie, l’association des commerçants Morteau Votre Ville, la B.G.E. et la C.C.I. afin de partager ensemble les infor-
Duc Grande rue ou encore la cellule commerciale occupée autrefois par Bobby Sport rue de la Gare. “5 % de vacance commerciale, c’est un taux assez exceptionnel, beaucoup plus fai- ble que la moyenne nationale qui est à 13,6 % selon les der- niers chiffres se réjouit Pierre Vaufrey, adjoint mortuacien chargé de l’économie. C’est dif- ficile de faire moins de 5 % car il y a des commerces où la situa- tion est bloquée et compliquée à résoudre.” Comme ce fameux
pas-de-porte occupé autrefois par la pâtisserie Rognon dont le sort est figé pour des raisons d’indivision et de succession.
La création d’un observatoire du cœur de ville.
D’autres enseignes peinent à trouver un repreneur pour des raisons de droit d’entrée ou de loyer peut-être un peu trop élevé, ou encore de bail incom- patible avec certaines activités. Enfin, la mairie de Morteau a inscrit dans son Plan local d’ur- banisme certaines restrictions. “Dans le périmètre cœur de ville, il est désormais interdit de transformer un commerce en service genre banque, mutuelle
Rachael Orisé, chargée des exports et marketing chez Rième Boissons.
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ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ.
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Au Meix-Musy, une belle saison malgré une météo capricieuse Montlebon
C ela faisait presque deux ans que la station de ski alpinMeix-Musy n’avait pas tourné en raison d’un manque de neige puis de l’interdiction des remon- tées mécaniques en pleine crise sanitaire. Aujourd’hui encore, ce sont les aléas climatiques qui dictent les jours d’ouverture. “Cette année, on a eu de très fai- bles précipitations en neige et un froid constant” confie Yvan Binot, responsable d’exploitation des stations 4 saisons duVal de Morteau. Alors pour sauver ses pistes, la station a investi dans un rouleau de damage qu’il traîne à l’aide d’un scooter. “Même avec moins de 10 centi- mètres de neige, ça nous permet de faire quelque chose.” Et les investissements ne s’ar- rêtent pas là. Les téléskis ont été rénovés et remis aux normes
Avec plus de 40 jours d’ouverture, la station du Meix-Musy a réussi à tourner depuis le 11 décembre dernier. Des investissements dans du matériel ont permis de sauver les pistes malgré des précipitations en neige très faibles.
cette année. Seul bémol : le télé- ski du Pralot (“la part à gâteau”) n’a pas pu fonctionner de la sai- son en raison d’une pièce man- quante. “Pour le reste, on n’a quasiment eu aucune panne. C’est très positif. Pour le Pralot, on a encore toute la mise aux normes à faire dessus mais d’ici l’hiver prochain, il sera opéra- tionnel” rassure Yvan Binot. Il est compliqué de mesurer l’im- pact généré par cette fermeture car les saisons sont très irrégu- lières d’une année à l’autre. Le fil-neige du Chauffaud, ouvert aux vacances de Noël, a quant à lui connu une fréquen- tation assez faible. Mais l’outil marche bien. “On l’a acheté dans le cas où il n’y aurait plus de neige. Avec le gros redoux de la semaine dernière, le fil-neige remplit son rôle à 100 %” explique le responsable. Moitié
Sam. 19/03 à 20h30 Dim. 20/03 à 16h Vend. 25/04 à 20h30 Sam. 26/04 à 20h30 Vend. 01/04 à 20h30 Sam. 02/04 à 20h30 Sam. 09/04 à 20h30 Dim. 10/04 à 16h
confie le responsable. Cela permet la venue des visi- teurs.À la location, les employés s’activent. Un bus d’une tren- taine d’enfants est attendu dans les prochaines minutes en cette journée du 15 février. Anaïs et ses parents entrent également
moins long que les pistes du Meix Musy, l’installation profite notamment aux enfants. Malgré ces conditions météoro- logiques compliquées, la station arrive à connaître des pics d’af- fluence. “Lors du week-end du 12 février, le premier des
Quand la météo est profitable, la fréquentation réagit très vite.
dans le cabanon. Venus de l’Oise, ils séjournent à Villers- le-Lac pendant cinq jours : “On a découvert la station par hasard.
vacances scolaires de notre zone, on a eu une bonne fréquentation” indique Florent Bave- rel, responsable main- tenance du site. La
Le maître-mot ? “Être réactif et s’adapter.”
Avec la neige qui est tombée dans la nuit, on vient en profiter pour que notre fille puisse skier.” Le couple compte emprunter les sentiers piétons et pratiquer les raquettes. Les touristes viennent de tous horizons : Normandie, Alsace, Vosges, Nord… La sta- tion ferme ses portes autour du 15 mars, alors pour cette fin de saison, tout va se jouer sur les conditions climatiques. n C.T.
raison ? Un temps idéal. “Lorsque la météo est profitable, qu’on a des bonnes conditions de neige, ça réagit tout de suite” ajoute Yvan Binot. Les journées restent cependant incertaines avec parfois des fer- metures anticipées pour assurer la sécurité des skieurs. Le maî- tre-mot ? “Être réactif et s’adap- ter avec des bons moyens, notam- ment avec le rouleau de damage qui sauve nos jours d’ouverture”
Grâce au nouveau rouleau de damage, un faible enneige- ment suffit à prépa- rer les pistes.
Les Gras
Le terroir dans les gènes Fille de l’ancien boucher des Fins Bernard Dubail, Véronique Perrey a choisi de se spécialiser dans la vente de produits du terroir.
L a nature a horreur du vide. Pour le commerce, c’est pareil. En créant Haut-Doubs Terroir, Véronique Perrey compte bien s’octroyer une place jusqu’alors inoccupée.Celle d’une généraliste
férents commerces de bouche et notamment pendant plus de quinze ans à la boucherie-char- cuterie Boirey.Victime d’un burn- out, elle reprend sa destinée en main pour se reconvertir en micro-entreprise et travailler en
de la choucroute, du café, des caramels, des fruits et légumes locaux en fonction des saisons. “Je suis en train de passer l’agré- ment pour vendre du gibier” , poursuit celle qui ne néglige aucune piste. Haut-Doubs Terroir assure les livraisons à domicile dans un rayon de 15 à 30 km autour du Val de Morteau.Au-delà, la com- mande est expédiée enColissimo. Véronique Perrey a effectué ses premières livraisons à l’automne. “Cela commence plutôt bien même si on sent encore des réti- cences liées à la crise sanitaire.” Renseignements : Haut-Doubs Terroir au 06 75 53 77 95. n
des produits locaux francs-comtois et pour partie vosgiens. “Je suis née dans le commerce. Mon père Bernard Dubail a tenu une bou-
lien entre les producteurs et les consommateurs. Le catalogue de produits de Haut-Doubs Terroir est long comme un jour sans fin. Avec les incon-
Une généraliste des produits locaux.
cherie au Fins jusqu’en 2000.” Secrétaire-comptable de forma- tion, c’est néanmoins derrière un comptoir au contact de la clientèle qu’elle se sent le plus à l’aise. Elle travaillera dans dif-
tournables spécialisées froma- gères du Haut-Doubs : comté, morbier,mont d’or. Les salaisons, boissons anisées, vins du Jura et d’Alsace. On trouve aussi du miel, des sirops, des limonades,
Après avoir longtemps travaillé dans différents commerces de bouche, Véronique Perrey a choisi de monter sa propre structure.
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Souvenir d’un ancien d’Algérie Histoire L’année 2022 marque le soixantième anniversaire de l’indépendance de l'Algérie. Le Mortuacien Denis Roy a été mobilisé dix mois dans cette guerre qui a duré huit ans et mobilisé toutes les classes d’âge de 1934 à 1942.
En bref…
l Hôpital Le Centre Hospitalier Paul-Nap- pez de Morteau fait partie des 25 établissements labellisés en Bourgogne-Franche-Comté par l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté, suite au Ségur de la Santé, lui assurant ainsi un financement sécurisé par les autorités de santé. “D’une part, leur activité de médecine bénéficie d’une garantie pluriannuelle de finan- cement, d’autre part, leurs pro- jets renforçant l’accès aux soins seront accompagnés par une dotation de responsabilité ter- ritoriale” indique l’A.R.S. l Don du sang Depuis la crise du Covid, le don de sang cumule un déficit de 27 % de recrutement alors que la dynamique était à la hausse de 4 % par an en moyenne depuis 2014 dans notre région. Trouver de nouveaux donneurs est un enjeu majeur pour l’E.F.S. Avec 26 000 patients soignés chaque année dans la région, les réserves de sang doivent correspondre à la diversité en groupes sanguins et phénotypes de toute la population riche de tant de différences génétiques. Renseignements sur donde- sang.efs.sante.fr
“O n ne raconte pas une guerre qu’on perd” , écrit Denis Roy dans son livre “Commando de Chasse. Algérie, une jeunesse à l’épreuve” où il relate son par- cours militaire. Celui d’un jeune instituteur qui a effectué 28 mois de service militaire dont
Des liens d’amitié indéfectibles se sont noués entre ces jeunes soldats d’alors qui se sont ensuite retrouvés pendant plus de vingt ans chez les uns et les autres. Un Denis Roy humain et lucide. “Je n’ai jamais ressenti aucune rancœur vis-à-vis du peuple algérien. D’une certaine manière, je ne pouvais pas
1,3 million de conscrits et 400 000 soldats d’active ont pris part à ce conflit.
livre.” Il aime aussi rapporter ces mots du général Robert qui en évoquant les appelés écrit : “Ils gagnèrent l’attachement de populations jusqu’alors large- ment délaissées… Ils se dévouaient à des tâches huma- nitaires et s’acharnaient àmain- tenir la paix ou quand il le fallait s’engageaient à fond pour la res- taurer.” n F.C. Commando de chasse - Algérie une jeunesse à l’épreuve Auteur Denis Roy Contact : denis.roy238@yahoo.fr ou au 03 81 67 18 49
60 000 blessés dans les rangs de l’armée française. Plusieurs centaines d’Européens furent massacrées à Oran au lende- main de l’indépendance procla- mée le 3 juillet. “Je suis rentré d’Algérie en mars 1961. Il me restait encore six mois de service à effectuer. J’ai parfois utilisé mon arme sans jamais avoir été en situation de tuer un homme” dit Denis Roy. Conscient que les témoins de cette guerre ne seront bientôt plus de ce monde, Denis Roy qui est aujourd’hui président de la section locale des anciens com- battants tient à entretenir ce devoir de mémoire. “C’est dans cet état d’esprit que j’ai écrit ce
l’aboutissement de plusieurs mois de négociations secrètes qui se sont terminés aux Rousses dans un bâtiment des Ponts et chaussées. La signature des accords a eu lieu le 18 mars à Évian avec un cessez-le-feu appli- cable le lendemain à midi.” Ces accords fixaient les condi- tions du règlement du conflit et définissaient les rapports futurs entre les deux pays. Ils seront ensuite approuvés le 8 avril en France par référendum à 90,81 %. Côté algérien, l’appro- bation populaire fut encore plus élevée à 99,71 %. Ces accords mettaient fin à une guerre com- mencée en novembre 1954 qui fit près de 24 000 victimes et
approuver les exac- tions du F.L.N. mais il me semblait inéluc- table que ce pays tôt ou tard devait retrou- ver son indépendance. D’autant plus qu’on
10 mois en Algérie, de mai 1960 à mars 1961. Il était alors officier dans les commandos de chasse et intervenait dans la région de l’Ouar-
“Je n’ai aucune rancœur vis-à-vis du peuple algérien.”
sortait de la guerre d’Indochine.” Si toutes les associations ne sont pas d’accord sur les dates com- mémorant la fin de la guerre d’Algérie, proclamée officielle- ment le 3 juillet 1962, Denis Roy juge utile de rappeler com- ment le processus d’indépen- dance s’est mis en place. “C’est
senis à l’ouest du pays. “Je garde le souvenir d’une période difficile mais très forte sur le plan humain. J’étais à la tête d’un peloton compétent avec des hommes à la hauteur. Cette expé- rience humaine m’a transformé. Il fallait se tenir à la hauteur de la tâche.”
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