Journal C'est-a-dire 279 - Janvier 2022
V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E
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Transport
cinq fois plus le potentiel de voya- geurs” prédit Patrick Réal, le représentant de la F.N.A.U.T. Encore faut-il le matériel et l’ar- gent pour le faire. Cette ligne transporte environ 2 000 voyageurs quotidiens dont 1 700 abonnés. Les trois-quarts des déplacements se font entre Morteau et Besançon, dans le cadre d’un déplacement domi- cile-travail. 300 déplacements se font de Besançon vers La Chaux-de-Fonds. “S’il y en a aussi peu vers la Suisse, c’est parce que les horaires sont ina- daptés” martèle Patrick Réal. n E.Ch. La Région a ajouté un départ sup- plémentaire depuis Morteau vers Besançon (pour une arrivée à 8 heures) et a travaillé sur les correspondances avec les T.G.V. en partance pour Dijon (à 9 h 09, 10 heures, 10 h 05, 10 h 50, 18 h 04, 18 h 09) et davantage de correspondances à la gare Viotte. Concernant le train rem- placé par un bus entre Morteau et Valdahon, la Région assume : “Vingt-cinq personnes utilisent ce trajet. On a mécontenté cinq personnes et satisfait 20” explique le vice-président qui a redéployé l’offre. Pour le reste, la Région n’a pas prévu d’augmenter en 2022 le nombre de voyages vers Besançon ou La Chaux-de-Fonds “car l’offre est adaptée” martèle le vice-président de la Région. n Selon la Région, “l’offre est adaptée” La Région Bourgogne-Franche- Comté, organisatrice des trans- ports, n’a pas du tout, mais alors pas du tout, apprécié la méthode. D’abord parce qu’elle a investi 60 millions d’euros en 2021 pour moderniser cette ligne, ensuite parce que les ajustements des horaires ne sont pas terminés. La Région attend que la Suisse rouvre la ligne jusqu’au Locle et La Chaux-de-Fonds. Les Che- mins de fers fédéraux (C.F.F.) n’ont prévu de rouvrir leur côté qu’en mars (si tout va bien). Ils font en effet face à des imprévus de chantier et à un manque de matériel du fait de la pénurie. Michel Neugnot, vice-président de la Région chargé des trans- ports, répond : “Nous attaquer dans la presse, c’est une grande plaisanterie. Cela manque de professionnalisme. Tout cela est bardé de mauvaises intentions par des gens qui ne prennent jamais ce train-là ! L’offre est adaptée aux besoins des voya- geurs et correspond à la demande. Les Suisses portent un jugement alors qu’il y a un problème chez eux” dit-il.
Davantage de places dans les trains mais pas plus d’horaires
L a communauté de com- munes du Val de Mor- teau, celle du Pays des Portes du Haut-Doubs, de Loue-Lison, Grand Besançon Métropole, les villes de La Chaux-de-Fonds et du Locle, font front commun en signant une résolution pour “la promotion de la Ligne des horlogers”. Para- doxal alors que quelques semaines auparavant, tout ce petit monde s’est enthousiasmé après les lourds travaux menés durant huit mois par la Région (60millions d’euros pour 74 km) qui ont permis une amélioration de 15 minutes - en moyenne - des temps de parcours et l’arrivée de rames portant à 80 le nombre de places supplémentaires. “Il y a eu le moment pour saluer l’investissement mais désormais, c’est le moment de dire que nous attendons plus de fonctionnement car sept allers-retours, ce n’est Six territoires situés sur la ligne ferroviaire des Horlogers qui relie Besançon au Haut- Doubs demandent à la Région un renforcement de l’offre et une communication apte à développer son usage.
Les élus des territoires traversés par la ligne des Horlogers réunis à Valdahon.
lectivités à réduire les gaz à effet de serre, ce que le train permet. Fréquence, horaires, il faut selon eux une adaptation de la des- serte. “Nous aurions souhaité avoir connaissance plus tôt de la grille horaire 2022 car il nous paraît essentiel de pouvoir échan- ger avec les autorités responsa- bles” dit la motion. Pour la fédé- ration des usagers des transports (F.N.A.U.T.), “il faut remettre en place les comités de ligne, remettre plus d’horaires, notamment le soir car le dernier départ de La Chaux-de-Fonds est à 18 h 31 pour une arrivée à 20 h 37. En augmentant la fré- quence, on peut augmenter de
ou haltes ferroviaires” fait remar- quer François Cucherousset. “La Région n’a pasmesuré le potentiel de cette ligne” poursuit Jean- Claude Grenier. Tous ces élus ont demandé via une résolution - envoyée fin décembre à la Région, à la S.N.C.F., au Préfet - à ce qu’il y ait plus d’horaires, qu’ils soient mieux adaptés. Ils n’ont pour l’heure pas eu de réponse (lire par ailleurs). “Il y a eu un investissement majeur sur cette ligne pour une utilisa- tion mineure. Nous attendons du fonctionnement car une ligne non animée est une ligne qui meurt” prévientAnneVignot qui rappelle que l’État oblige les col-
pas suffisant au regard du bassin de population et économique d’autant que les horaires ne sont pas adaptés” disent de concert Anne Vignot (Besançon) et Cédric Bôle (Morteau), rejoints par Jean-Claude Grenier (Loue- Lison), François Cucherousset (Portes du Haut-Doubs), Théo Huguenin-Élie (La Chaux-de- Fonds) et Cédric Dupraz (Le Locle). L’intérêt de cette ligne - sauvée par la Région faut-il le rappeler - n’est plus à prouver. “Les territoires qu’elle relie se caractérisent par un dynamisme de population et d’emploi. Des entreprises en plein essor se sont installées à proximité des gares
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