Journal C'est à dire 278 - Décembre 2021
A G R I C U L T U R E
“On a besoin des terres agricoles pour nourrir la population” Jeunes Agriculteurs Toujours mobilisé dans le cadre de la Semaine du Foncier qui se tenait du 22 au 26 novembre, le syndicat des Jeunes Agriculteurs (J.A.) du Doubs se bat pour préserver le foncier nécessaire au renouvellement des générations. Entretien avec Loïc Farey, le président des J.A. du Doubs.
C’ es t à dire : La dyna- mique de reprise des exploitations dans le Doubs est-elle toujours aussi forte ? Loïc Farey : Oui, on compte 85 instal- lations aidées par an dans le Doubs. C’est le département le plus dynamique de la région Bourgogne-Franche-Comté. Cela s’explique bien sûr par la vitalité des A.O.P. fromagères. Le foncier reste le principal problème dans le dispositif d’installation. Càd : Quelles actions avez-vous menées dans le cadre de cette Semaine du Foncier ? L.F. : On se mobilise en général pour sensibiliser le public aux enjeux du foncier. Faute de temps cette année, on a juste organisé une conférence de presse en profitant de la présence à nos côtés de Samuel Vandaele, le pré- sident national des Jeunes Agricul- teurs. Càd : Quels sujets ont été évoqués ? L.F. : On a parlé du problème des pan- neaux photovoltaïques en plein champ
la reprise des biens de famille ? L.F. : C’est un sujet de plus en plus préoccupant. Il y une dizaine d'années, on voyait passer un ou deux dossiers par an alors que maintenant cela devient systématique à chaque com- mission départementale d’orientation agricole. On ne comprend pas comment un jeune qui s’installe, qui met tout son outil de travail aux normes, puisse se faire amputer au bout de neuf ans
qui tendent à se développer au détri- ment des surfaces agricoles. C’est plus pertinent de les mettre uniquement sur les toitures de bâtiments agricoles. On n’est pas contre le principe du pho- tovoltaïque mais il faut travailler sur les coûts de raccordements au réseau qui sont un vrai frein. Rappelons aussi qu’on a besoin des terres agricoles pour nourrir la population.On souhaite aussi faire bouger les choses sur le plan des liquidations judiciaires.
“Le foncier est le principal problème à gérer dans le dispositif à l’installa- tion”, confie Loïc Farey, le président du syndicat des jeunes Agriculteurs du Doubs.
de ses facteurs de production. On suggère d’allonger la durée des baux à 18 ans renouvelables par tacite reconduction. Cela apporterait de la visibilité pour le jeune et le propriétaire des terres qui est protégé par le
“Allonger la durée des baux à 18 ans.”
Càd : Quelle est la revendi- cation des J.A. sur ce point ? L.F. : Quand il y a une liqui- dation judiciaire, il faut que le foncier soit sorti du lot et non
viande. Il y a un pôle communication en plein développement, un pôle envi- ronnement. Le dernier pôle est dédié au renouvellement des générations agricoles. C’est là qu’on travaille sur le foncier, la P.A.C., l’installation. Je tenais aussi à signaler la très bonne entente entre tous les O.P.A. dans le Doubs. On travaille ensemble pour défendre les intérêts des agriculteurs. n Propos recueillis par F.C.
et on apprécie aujourd’hui de pouvoir se réunir plus souvent comme on le fera prochainement à la finale dépar- tementale de pointage qui se tiendra sur une exploitation à Charmoille le 18 décembre. 30 administrateurs siè- gent au bureau des J.A. 25, qui s’orga- nise en quatre pôles. Càd : Lesquels ? L.F. : On a un pôle filière avec lesA.O.P., la diversification, le lait standard, la
statut de fermage.
traité comme les autres actifs. Il faut que ce soit la S.A.F.E.R. qui s’occupe des terres. Sinon on tombe dans la logique du plus offrant et les prix du foncier s’envolent comme on a déjà pu le voir dans le Haut-Doubs. Càd : Le syndicat des J.A. est-il tou- jours favorable au prolongement de la durée des baux ruraux, une question toujours sensible lors de
Càd : J.A. 25 compte combien d’adhérents ? Et combien d’admi- nistrateurs ? L.F. : Environ 500 répartis sur 22 struc- tures territoriales qui correspondent aux anciens cantons. On tient à conser- ver cette organisation qui est pour nous synonyme de proximité. On a souffert en 2020 de ne pas pouvoir se retrouver
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