Journal C'est à dire 278 - Décembre 2021

P L A T E A U D E M A Î C H E

Vincent Laubert en mission au Cameroun Les Écorces Le “paysan sans frontières” des Écorces a accompagné Sophie Fonquernie, présidente de l’A.F.D.I. pour témoigner de son expérience coopérative auprès des producteurs de cacao.

En bref…

l Collisions Afin de mieux identifier les points noirs de collisions des animaux avec les infrastructures, la Société d’histoire naturelle d’Autun a lancé une enquête participative à l’échelle de la région pour compléter les don- nées existantes de présence et de mortalité des mammifères sur les routes. 5 818 observations d’ani- maux morts sur les routes ont été comptabilisées. Parmi les plus tou- chés : le renard, le chat sauvage, le blaireau. Info : www.shna-ofab.fr l Grippe Un cas de grippe aviaire H5N1 a été révélé le 29 novembre dans le canton de Zürich, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (O.S.A.V.) a ordonné la délimitation de régions de contrôle et de régions d'obser- vation autour des grands lacs du Plateau suisse afin de prévenir une propagation du virus aux effectifs de volailles domestiques. Aucun cas n’a actuellement été signalé dans le canton de Neuchâtel. Rien en France pour le moment. l Téléthon Le chiffre du compteur final du Télé- thon 2021 est de 73 622 019 euros ! Le département du Doubs est celui qui a été le plus généreux de la région avec un 209 600€ récoltés, 194 900 pour la Côte-d’Or, 89 150 pour le Jura, 65 650 pour la Haute- Saône…

Sophie Fonquernie, Vincent Laubert et les 13 responsables présents sur place.

L’ association A.F.D.I. (Agricul- teurs Français et Développe- ment International), alias “Pay- sans sans frontières” s’implique dans le soutien à l’agriculture familiale des pays d’Afrique. “Nous souhaitons organiser le monde paysan et aider les petits exploitants à se regrouper en coo- pératives afin de survivre dans un pre- mier temps et se développer à terme” , déclare Sophie Fonquernie. “En tant

balances, gages de pratiques honnêtes de la part des acheteurs. “Je n’ai pas ménagé mes efforts pour leur faire com- prendre qu’on est plus fort ensemble et que c’était la seule manière d’assurer la commercialisation de leur travail” , pour- suit l’agriculteur des Écorces. Parallèlement, “Paysans sans frontières” est partie prenante dans le fonds euro- péen de formation ProJACam (Profes- sionnalisation des Jeunes agriculteurs). “Ce projet offre aux jeunes la possibilité de rester au pays et de créer leur acti- vité. C’est essentiel pour éviter le drame

fin novembre pour une dizaine de jours. “C’est un véritable enjeu de justice dans un pays ou la corruption est endémique. Les paysans les plus pauvres se font lit- téralement exploiter par les acheteurs de fèves qui utilisent par exemple des balances trafiquées pour minimiser les récoltes” , poursuit Sophie Fonquernie. Tous pratiquent l’agriculture vivrière, mais l’apport financier du cacao leur est indispensable pour les dépenses de santé, de scolarisation et de communi- cation. Le téléphone mobile est dans ces contrées éloignées leur seul moyen

que producteur laitier et fortement impli- qué dans notre C.U.M.A., je me devais d’apporter ces expériences à nos lointains collègues cacaoyers” , ajouteVincent Lau- bert. La Franche-Comté a toujours été pion- nière dans le domaine de la coopération paysanne. La première fruitière histo- rique connue date de 1273 (Déservillers). Sophie Fonquernie et Vincent Laubert se sont donc envolés vers le Cameroun

d’ouverture vers l’extérieur. “Sous l’égide de la Conapro- cam (ConfédérationNationale des Producteurs de Cacao du Cameroun), nous avons visité les coopératives existantes et

de ces jeunes migrants qui fuient le Cameroun pour un Eldorado qui n’existe pas et peut leur coûter la vie” , ajoute Sophie. Dans cette optique, ils ont eu

“Pour eux, c’est un enjeu de justice.”

l’occasion de visiter l’Institut Agricole d’Obala et d’assister à une remise de diplômes. “J’ai rencontré des gens extra- ordinaires qui se lèvent le matin avec la banane, même s’ils ne possèdent pas grand-chose” , conclut Vincent, définiti- vement conquis par son expérience. n Ph.D.

participé à l’inauguration de deux nou- velles” , ajouteVincent. Il devait convain- cre les paysans (surtout les anciens) que l’acquisition de parts sociales était un investissement pour le futur. La coopérative doit se créer un fonds de roulement pour construire un bâti- ment de stockage et acheter ces fameuses

Remise de diplômes à

l’Institut Agricole d’Obala.

“France Services”, une réponse à la désertification des services de l’État Saint-Hippolyte

P our les maires de petites com- munes enmilieu rural, c’est la quadrature du cercle. Les ser- vices publics, dans un souci de rationalisation, ferment les uns après les autres.Or, la seulemanière de retenir les habitants ou d’en faire venir de nou- veaux, c’est de leur offrir un niveau suf- fisant de service au plan local. “Quand le Trésor Public a fermé, nous étions très inquiets pour l’avenir” , déclare Boris Loichot, le maire de la ville. La première maison “France Services” du département était planifiée à Saint- La nouvelle structure s’est ins- tallée dans les locaux de la Poste et offre l’accès aux principales préoccupations administratives de la population.

Hippolyte. “Le dossier a traîné et quand la communauté de communes a ouvert un espace àMaîche, nous avons eu peur de passer à côté” , ajoute-t-il. Mais le dossier suivait son cours, aboutissant à la mutualisation de la Poste et du nouvel espace “France Services”. Cette décision permet également de satisfaire la population de petits villages isolés dans les vallées du Dessoubre, du Doubs et sur le plateau de Chame- sol-Montécheroux. “L’administration postale veut s’inscrire dans la durée et accompagner le monde rural dans un local parfaitement situé et adapté à ces nouvelles missions” , se félicite leMaire. Un employé, formé, accueille les admi- nistrés (du lundi au samedi de 9 heures à 12 heures et les mardis, jeudis et ven- dredis de 14 heures à 16 heures). Ils peuvent y trouver toute l’information nécessaire ainsi que des outils infor-

Boris Loichot au pôle “France Services”.

enfants fréquentent le périscolaire et la médiathèque a trouvé son rythme de croisière. Le projet de nouvelle caserne pour les pompiers devrait abou- tir. Par sa présence et sa connaissance du terrain, la Gendarmerie Nationale contribue à la sécurité de tous. “Le niveau de service que nous offrons est impressionnant pour une petite com- mune et je suis fier que Saint-Hippolyte puisse continuer à jouer son rôle de pôle incontournable au service de la popu- lation de la ville et des alentours” , conclut Boris Loichot. n Ph.D.

ministères de l’Intérieur et de la Justice et les services fiscaux). Ce sont ainsi une quinzaine de rendez-vous qui sont pris chaque semaine, preuve de l’at-

matiques. “La fracture numérique dans une grande partie de nos territoires nécessite un accompagnement à l’uti- lisation de ces nouveaux moyens et une

tractivité et de la nécessité de ce nouveau service. Un totem sera prochainement installé devant le local pour améliorer la visibilité du service. “France Services vient compléter l’en- semble de l’offre à la popula-

aide aux démarches en ligne” , précise Boris Loichot. L’habi- tude de l’employé à traiter les demandes permet également un gain de temps considérable. Certains dossiers plus com- plexes sont traités grâce aux

Un pôle au service de la population.”

tion” , se félicite M. Loichot. L’école et le collège permettent demain- tenir à distance raisonnable les enfants du secteur de 3 à 15 ans. Soixante

contacts privilégiés que le responsable peut activer dans les différentes admi- nistrations (Pôle Emploi, C.A.F.,Assu- rance Maladie et Vieillesse, M.S.A.,

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