Journal C'est à dire 276 - Octobre 2021

V A L D E M O R T E A U

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Pour les soldats de 1870 Morteau

Dans le cadre du 150ème anniversaire de cette “guerre oubliée”, le comité du Souvenir Français du Val de Morteau organise une série d’animations en novembre, de l’inau- guration d’une stèle à une conférence et une exposition. 27 soldats ont péri à Morteau.

François Chanet, historien spé- cialiste du XIX ème siècle. Il sera évoqué ce que la relation franco- allemande doit à cette guerre fondatrice - pour le meilleur et pour le pire - en Allemagne, puisqu’elle a permis la création du “Kaiserreich”. En France, elle a débouché sur la création de la III ème République et de la paix humiliante symbolisée par la perte de l’Alsace et de la Lor- raine. Jusqu’au 21 novembre, au Châ- teau Pertusier, une exposition composée de dix panneaux évoque l’évolution mémorielle du conflit. Le 12 novembre (20 heures au cinéma l’Atalante), projection du film “D’Hommes à hommes” qui évoque le siège de Paris (1870-1871). n Le 1 er novembre, une collecte est organisée par le Souvenir Français avec l’appui de 70 lycéens dans tous les cime- tières du Val de Morteau, Le Russey et Maîche. Les fonds collectés permettent d’entre- tenir les tombes des soldats morts pour la France. Programme complet : www.morteau.org

I l y a 150 ans, dans un froid de canard, vingt-sept soldats français périssent à Mor- teau. Aucun d’eux n’est tombé les armes à la main, ils battaient en retraite vers la Suisse pour échapper aux Prus- siens parvenus à faire sauter le verrou de Villersexel et Mont- béliard. Comme les autres mili- taires français, beaucoup sont morts de froid, de maladie, ou de blessures, dans “une guerre passée à la trappe, mais une guerre décisive qui permet de comprendre la Première guerre mondiale” explique Jean-Michel Blanchot, président du comité du Souvenir français du Val de Morteau. L’homme, qui est aussi professeur d'histoire-géographie, connaît son sujet. Au programme de l’Éducation nationale, cette guerre n’est que récemment expliquée aux lycéens. “Elle a tout de même causé la perte de 180 000 personnes…dont vingt- sept soldats français morts à Morteau et deux soldats alle-

mands.” La plupart ont lâché leur dernier souffle entre février et mars 1871 “à l’ambulance” , rue de la Glapiney à Morteau. L’ambulance, c’était l’hôpital mili- taire d’autrefois, quasiment un mouroir. Dans le cadre de l’en- tretien des sépultures, du devoir demémoire et de la transmission, le Comité du Souvenir français duVal deMorteau et duSaugeais inaugure jeudi 11 novembre (11 heures) au cimetière deMor- teau, près dumonument de 1870, une plaque commémorative pour les vingt-sept soldats français et deux soldats allemands, morts àMorteau lors de la retraite des Bourbakis, ainsi que cinq soldats originaires de Morteau décédés sur les différents champs de bataille de cette guerre. En partenariat avec la Ville de Morteau, une conférence intitulée “La guerre de 1870-1871 et la naissance du couple franco-alle- mand” se déroule mardi 16 novembre (20 h 30) au cinéma Le Paris (entrée gratuite), animée par le recteur d’académie Jean-

Une plaque commémorative sera inaugurée à la mémoire des 27 soldats français, et deux Allemands, morts à Morteau en 1871, ainsi que cinq soldats mortuaciens tombés sur les différents champs de bataille.

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