Journal C'est à dire 276 - Octobre 2021

Le journal gratuit du Haut-Doubs

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25 octobre 2021 N° 276

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

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Permisconfisquémaispassuspendu. Nicolas Rougnon-Glasson se bat contre les autorités et les forces de l’ordre pour récupérer son permis de conduire illégalement confisqué selon lui. (page 4) Jules Favre, la pépite du rugby. Le jeune joueur originaire de Grand’Combe-Chateleu fait les belles heures du Stade Rochelais en Top 14 de rugby. Confidence d’un talent prometteur. (page 12) 1870, la guerre oubliée. Des historiens s’attachent à raviver la flamme du sou- venir concernant un conflit dont on commémore le 150 ème anniversaire actuellement. (page 16) Les kinés posent la blouse. À Belleherbe, deux kinésithérapeutes ne peuvent plus exercer leur métier car ils ont refusé de se faire vac- ciner. Ils expliquent pourquoi. (page 33)

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Vers une école pleinement inclusive ?

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Ligne des horlogers : 15 minutes gagnées entre Morteau et Besançon

ÉDITORIAL

Indéfendable “Nous sommes tous responsables de tout, et de tous devant tous, et moi plus que tous les autres.” Cette affirmation du philosophe français Emmanuel Lévi- nas, les membres de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église en font fait un des préambules de l’énorme rapport que cette dernière a rendu récemment, qui a fait l’effet d’une bombe au sein de l’Église catho- lique française et au-delà, dans toute la société. On savait de longue date le problème latent et les soupçons lanci- nants. On connaît aujourd’hui l’ampleur des dégâts provoqués au fil des décen- nies par des hommes d’Église croyant posséder sur certaines de leurs ouailles les pleins pouvoirs. Les défenseurs de l’indéfendable rétorqueront que les vio- lences sexuelles dans l’Église arrivent loin derrière celles commises au sein de la cellule familiale et ils auront raison de souligner cette nuance. Cependant, elle ne justifie évidemment d’aucune manière les circonstances atténuantes que certains voudraient trouver à ces prêtres prédateurs arguant que la res- ponsabilité des parents gardant le silence serait tout autant engagée et délesterait les hommes d’Église d’une partie du poids de l’abjection. Le sujet ne fait pas débat. Le rapport de la C.I.A.S.E. met en lumière, au terme d’un travail de fourmi dont l’intégrité ne saurait être remise en cause par qui que ce soit, la totale responsabilité de la hiérarchie catholique dans ces milliers de drames humains qui se sont noués au fil des décennies, enfouis sous une chape de silence, de honte et d’hypocrisie. Il y a encore des résistances au fait que le secret de la confession soit indétrônable et ne pourrait souffrir d’exceptions. Ces résistances-là ne sont plus tenables. Comme le secret médical a ses excep- tions quand la situation met la vie d’un patient en danger, les confessions d’un pénitent ne peuvent rester enfermées dans l’obscurité d’un confessionnal quand ces aveux privés concernent la mise en danger d’un mineur. Le droit le prévoit, et toute la hiérarchie catholique devrait le confirmer. Quand les débris du rapport de la commission Sauvé seront retombés après la déflagration qu’il a provoquée, il sera nécessaire que l’Église catholique française réaffirme clairement ses positions et prenne les dispositions nécessaires pour qu’au moins, dans ce cercle d’épanouissement personnel qu’est censée encourager la pratique religieuse, ne se noue plus aucun drame silencieux comme il y en a eu tant dans le passé. n Jean-François Hauser

C onstruire une école qui accueille et s’adapte aux différences, c’est construire la société de demain, éduquer des citoyens qui donneront toutes leurs chances à ceux qui sont différents. L’école inclusive, c’est-à- dire celle qui accueille le plus d’enfants possible touchés par un handicap, est un des objectifs clairement énoncés par le gouvernement. Où en est-on dans notre région ? Le rectorat a mené son enquête sur les élèves en situation de handicap au sein des écoles. À la dernière rentrée, 5 615 élèves en situa- tions de handicap étaient scolarisés dans les écoles de l’académie. “C’est une hausse de 25,6 % de plus depuis 2015” précise le rectorat qui estime que désormais, “99,4 % des besoins en aide humaines sont couverts.” Tou- jours en cett erentrée 2021, 1 763

accompagnants d’élèves en situations de handicap travaillent dans les écoles de l’académie, “soit une augmentation de plus 50 % entre 2015 et 2021.” Les pôles inclusifs d’accompagnement localisé (P.I.A.L.) qui accueillent ces accompagnants pour répondre avec rapidité aux notifications d’aide humaine, sont 79 aujourd’hui. Il faut une formation d’adaptation de 60 heures à l’emploi pour tout nouvel accompagnant. Les dépenses consa- crées à l’école inclusive sont de 55,3 millions d’euros cette année, dont 26,6 millions consacrés à l’aide humaine, soit une augmentation des dépenses de + 125 % de toujours entre 2015 et 2021. Même s’il reste encore des zones d’ombre et des familles désemparées, l’inclusion pro- gresse. n

À partir du 31 octobre à 14 heures, la ligne ferroviaire des Horlogers reprend du service après une inter- ruption de huit mois pour permettre sa modernisation entre Besançon et Mor- teau. Et c’est à partir du 23 décembre que les trains rouleront à nouveau entre Morteau et La Chaux-de-Fonds. Ces travaux d’envergure ont permis de conforter des ouvrages comme le tunnel de Remonot ou celui du Col-des- Roches, renouveler la voie sur 35 km pour 49 millions d’euros (État 19,4 mil- lions, Région 19,4, Interreg 6 millions, S.N.C.F. Réseau 4,2 millions) mais éga- lement de rendre accessible à tous les gares de Morteau et Valdahon. Des nou- veautés attendent les 2 000 abonnés. L’amélioration du temps de parcours pour les clients entre Besançon et La Chaux-de-Fonds est estimée à 15 minutes. Les trains vont en effet pouvoir circuler plus vite. Des T.E.R. plus confor- tables et moins bruyants seront mis en service. “Un nouveau cadencement horaire a été mis en place avec un train qui arrivera pour 8 heures à Besançon,

annonce S.N.C.F. Voyageurs. Il y aura également plus de correspondances aux T.G.V. de la gare de Besançon- Franche-Comté, plus de correspon- dances vers Dijon depuis la gare Viotte et des temps de correspondances réduits” annonce l’exploitant. n

Le Doubs sera fibré entièrement fin 2022 L e Doubs est en passe de réaliser son challenge, à savoir fibrer l’ensemble

Inauguration de la ligne des Horlogers modernisée le 19 octobre dernier.

n’est pas le fait du syndicat Très Haut Débit qui a livré un réseau neuf, ni de l’exploitant Altitude Infra, mais des inter- venants des opérateurs qui n’ont pas respecté le process industriel. Aujourd’hui, le “fer- mier” nommé “Dioptic by Alti- tude Infra” veut “prévenir, contrôler et être coercitif” annonce Ilham Dejaïch- Mezouar, directrice générale d’Altitude Infra T.H.D. Pour limi- ter par exemple les incursions anarchiques sur le réseau, le fermier imagine de placer sous vidéosurveillance certains locaux techniques et demande un “roman-photo” lorsqu’un sous-traitant intervient sur le réseau. “Les effets seront visi- bles d’ici un ou deux ans” annonce Tony Cavelier, le direc- teur général d’Altitude Infra Exploitation. Le Syndicat mixte Doubs Très Haut Débit va per- cevoir une part des recettes du réseau sous forme de rede- vances pour continuer à finan- cer les investissements de celui-ci soit environ 119millions d’euros sur 15 ans. n

de son territoire d’ici la fin 2022, soit 120 000 prises. Actuelle- ment, 83 000 prises ont été déployées pour 36 000 abon- nés, soit un taux de pénétration de la fibre d’environ 44 %. La qualité et la pérennité du réseau “sont devenues des sujets pri- mordiaux” indique la société Altitude Infra qui a remporté l’affermage pour une période de 15 ans. Cette société est désormais chargée de gérer, exploiter, maintenir et commer- cialiser le réseau départemental fibre à destination des entre- prises, sites publics et parti- culiers du Doubs. Elle a inau- guré de nouveaux bureaux à Besançon et Valdahon avec 14 emplois à la clé et le pilotage de 850 salariés sous-traitants. Le journal C’est à dire a déjà consacré de nombreux articles à l’arrivée de la fibre qui permet le télétravail, la télémédecine… , une arrivée qui coïncide - par- fois - à des pannes sur le réseau comme à Morteau, Gilley. Ceci

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édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Charline Chaveriat, Philippe Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2021 Crédits photos : Càd, B. Lipar, Lycée de Morteau, T. Moalic, Mor- teau Saucisse, T.C.V.M., Ville de Morteau, J. Vuillemez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

Inauguration des locaux de l’entreprise Dioptic, chargée de gérer, exploiter, maintenir et commercialiser le réseau fibre.

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Permis de conduire : il est face à un mur administratif Montlebon Nicolas Rougnon-Glasson se bat depuis plus de deux ans contre les autorités administratives et les forces de l’ordre pour récupérer son permis de conduire illégalement confisqué affirme-t-il.

ou même des visites de gen- darmes à mon domicile qui essaient de m’intimider.” Il se heurte également à un mur quand il écrit aux services de la préfecture du Doubs ou du ministère de la Justice des- quelles il n’obtient de réponses écrites que des lettres signées par d’anonymes initiales.Nicolas Rougnon-Glasson est bien déter- miné à aller au bout de la pro- cédure pour enfin, récupérer son permis de conduire indû- ment confisqué selon lui. Le quarantenaire pourra se déféndre le 25 novembre pro- chain puis qu’il vient d’être convoqué devant le tribunal de Besançon pour les faits de conduite en état d’ivresse qu’il aurait commis ce fameux 21 avril 2019 entre Morteau et Montlebon. Enfin, il aura des interocutaures en face de lui. n J.-F.H.

car la procédure n’a pas été res- pectée, mon permis est toujours à la préfecture alors qu’il n’est pas officiellement suspendu !” Et comme il n’est pas officielle- ment suspendu, le jeune homme continue à conduire sa voiture, avec le numéro de son permis en poche en cas de contrôle,mais se trouve bloqué pour d’autres démarches : “Je ne peux pas louer une voiture quand je suis en vacances par exemple.” Sans réponse, en avril 2020, Nicolas Rougnon-Glasson a porté plainte avec constitution de partie civile contre le gen- darme en question pour “abus de pouvoir, faux et usage de faux, entrave à l’exercice de la justice et complicité de ces faits.” Enre- gistrée le 31 août 2020, la plainte a - enfin - été transmise à un magistrat le 11 mars dernier. “Je n’ai aucune nouvelle depuis, à part des appels, des messages

L e scénario est digne d’un mauvais polar. Le dimanche 21 avril 2019, peu après minuit, à la sortie de Morteau en direction deMontlebon, Nicolas Rougnon- Glasson se fait arrêter par la brigade motorisée de la gendar- merie de Pontarlier pour un contrôle d’alcoolémie.Au moyen d’un “éthylomètre vétuste et hors d’état de servir, tout juste capable

procès et surtout sans aucun procès-verbal délivré par l’agent des forces de l’ordre. “L’attitude des deux gendarmes présents ce soir-là m’a même convaincu que le but réel de ce faux contrôle était l’extorsion de fonds” avance Nicolas Rougnon-Glasson qui ajoute : “Le temps infini mis par le maréchal des logis-chef pour remplir l’avis de rétention a ren- forcé cette conviction : il attendait

vraisemblablement que l’idée me vienne de laisser tomber à terre quelques billets…” Sans preuve de son alcoolémie et sans procès-verbal, l’automo- biliste refuse alors de signer les documents de rétention de son permis. Depuis cet incident, il se bat pour faire entendre sa voix… et n’a toujours pas récu- péré son permis de conduire. “Je me bats depuis plus de deux ans et demi et ça n’avance pas” déplore le Belmontois. Si la pro- cédure avait été respectée, la préfecture aurait dû transmettre le dossier de rétention adminis- trative du permis à la Justice pour une convocation deM. Rou- gnon-Glasson et “j’aurais dû être convoqué par un juge, mais comme il n’y a pas eu officielle- ment suspension de mon permis

d’émettre quelques bruits de pompe et sans bouton de démar- rage, aucun résultat de mesure n’est sorti de l’appareil malgré de nombreuses tentatives” affirme le quarantenaire bel- montois. Alors qu’il protestait au motif que l’appareil de mesure était hors service, l’automobiliste se voit confisquer son permis de conduire sans autre forme de

L’automobiliste se bat pour récupérer son permis qui pourtant n’a fait l’objet d’aucune suspension.

Les Fins

Deux nouveaux courts au Tennis-Club Val de Morteau

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notre club qui dispose désormais sur un même site de quatre courts.” La crise sanitaire n’a pas eu raison du dynamisme du T.C.V.M. qui a même gagné des adhérents depuis la période d’avant-crise. “La nouvelle saison a très bien démarré. Nous comptons une centaine de jeunes à l’école de tennis et près de 240 adhérents. C’est 10 à 15 % d’effectif en plus” se réjouit le président. Les anciens présidents du T.C.V.M. avaient tous été conviés à l’inaugu- ration des nouveaux courts le 16 octobre dernier et ont presque tous répondu présent : Élisabeth Taillard, André Pujol, Hervé Gagnor, Denis

T homas Briselance est un président plutôt heureux, à deux titres. D’abord parce que ces deux nouveaux terrains exté- rieurs construits à côté du complexe nautique dans lequel sont déjà installés deux Un projet de longue date vient d’aboutir pour le club de tennis du Val de Morteau qui a réceptionné deux nouveaux courts extérieurs en résine. Malgré le Covid, le club renforce ses effectifs.

Grevet, Pascal Pugin et Alice Jacob, auquel il convient d’ajouter Gérard Feuvrier en tant qu’ancien président du tennis-club de Morteau qui avait été à l’initiative des courts couverts en 2002. Ces nouveaux courts ont été réalisés

courts couverts donneront à son club une nouvelle visibilité. Ensuite parce que cet investissement d’environ 140 000 euros ne coûtera “que” 23 000 euros au club en autofinace- ment grâce à l’engagement fort de la communauté de communes duVal de

“C’était un écologiste avant les autres, un anarchiste aussi.”

dans la même matière que les courts intérieurs, en résine Green Set. “Un des techniciens qui a fait les courts des Fins avait réalisé un des nou- veaux courts de l’Open d’Australie !” note pour l’anecdote Thomas Briselance qui n’oublie pas de mentionner le travail de l’enseignante du club, Marie Francony, pour expliquer aussi le dynamisme du club qu’il préside depuis deux ans. n J.-F.H.

Morteau qui a porté et largement financé ce projet d’investissement et aux subventions en provenance du Département du Doubs et de la Fédération Française de Tennis. “C’est un projet qui avait été imaginé dès 2002 au moment où la piscine et les courts couverts sont entrés en fonction, indique Thomas Briselance. De le voir aboutir enfin est une belle satisfaction. Ces installations permettront à notre école de tennis de mieux fonc- tionner et de redonner une nouvelle identité à

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Briselance, le président du T.C.V.M.

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C’ est une nouvelle asso- ciation à vocation intercommunale qui porte désormais l’or- ganisation duTéléthon. Baptisée “Animations et événements dans le Val de Morteau”, on trouve à sa tête, Patrice Mollier le prési- dent, Christian Renaud, le tré- sorier, et Marie-Claude Sire, la secrétaire.Après la dernière édi- tion qui s’était tenue auxCombes en 2019, les bénévoles du Télé- thon ont décidé de fédérer leur énergie et de ne plus faire porter sur les épaules d’une seule com- mune l’organisation de la mani- festation. “En 2020, ça aurait dû être au tour duBélieu d’organiser, mais la crise sanitaire a tout bou- leversé. Comme nous ne savions pas trop comment aborder le retour du Téléthon cette année tent sur la mobilisation d’un maximum de personnes pour réussir cette première édition d’un Téléthon post-Covid où le pass sanitaire sera néanmoins exigé. En limitant les frais logis- tiques et d’organisation, et avec le soutien de la communauté de communes du Val de Morteau, les bénévoles de cette nouvelle association espèrent ainsi faire le plus beau chèque possible à l’Association française contre les myopathies, cause première du Téléthon. “Relancer le Téléthon, c’est une manière de retrouver cette ambiance et cet esprit com- munautaire, c’est également l’oc- casion de redynamiser le monde associatif qui en a bien besoin après cette période compliquée.” note Patrice Mollier. n J.-F.H. Le Téléthon fait son grand retour Les Fins Après deux ans d’absence, le Téléthon revient dans le Val de Morteau, mais avec une nouvelle dimension intercommunale. Rendez-vous le 4 décembre à la salle polyvalente des Fins. avec les incertitudes qui planaient encore, le maire du Bélieu Jean- Noël Cuenot a proposé à ses col- lègues élus de la communauté de communes de réfléchir à une organisation intercommunale. Tout le monde a été d’accord avec ce principe” résume PatriceMol- lier. Les organisateurs se sont mis d’accord sur le principe d’une organisation qui serait basée uniquement dans les communes disposant d’une salle des fêtes suffisamment spacieuse, c’est- à-dire Les Fins,Villers-le-Lac et Morteau, afin d’éviter d’avoir à financer des frais de structures et de chapiteau dans les plus petites communes. La première édition de ce Télé- thon du renouveau aura donc lieu à la salle polyvalente des Fins, le samedi 4 décembre pro- chain. Et comme les délais d’or- ganisation sont beaucoup plus courts que d’habitude (la pre- mière réunion d’organisation s’est tenue à seulement J - 67 de l’événement), “ceTéléthon sera organisé sur un format plus court, du samedi à 11 heures au samedi en fin de soirée” note Christian Renaud. Un format réduit, sans fil rouge, mais avec tout ce qui fait le succès des habituels Télé- thons dans le Val de Morteau : stands de vin chaud, bar à cham- pagne, huîtres, repas choucroute le midi, etc. et animations musi- cales en tous genres. “Nous sommes agréablement surpris par l’enthousiasme des associa- tions qui se sont déjà positionnées pour tenir un stand” notent les responsables de la nouvelle asso- ciation organisatrice qui comp-

Patrice Mollier (à droite), président, et Christian Renaud, trésorier de la nouvelle association organisatrice du Téléthon 2021. Toutes les personnes intéressées pour participer à l’organisation de cette édition 2021 peuvent contacter Christian Renaud à l’adresse : crenaudpontus@hotmail.fr

“Je ne pensais pas revenir avec une médaille d’or ! Croyez-en vous…” Handball

E n 2013, JimTaillard corrigeait les copies de mathématiques de Chloé Bouquet devenue Chloé Valentini depuis son mariage en 2020. Huit ans plus tard, dans la salle d’honneur du lycée Jules-Haag à Besan- çon, le prof est tout heureux de partager unmoment avec son ancienne élève deve- nue championne olympique aux Jeux Olympiques de Tokyo l’été dernier. Chloé n’a pas beaucoup changé : elle toujours aussi abordable, toujours aussi souriante, et vouvoie encore son ex-prof qui la reprend avec le sou- rire en lui demandant de la tutoyer. ÀMorteau, la handballeuse a laissé d’excellents souvenirs dans son club du C.A.MorteauHandball ou encore au collège Bouquet qu’elle a quitté pour intégrer la section sportive du lycée Jules- Haag, puis le Pôle, avant de signer pro- fessionnelle en 2017 avec l’Entente spor- tive Besançon féminine (E.S.B.-F.).Depuis août dernier, Chloé est Messine. Elle joue la Ligue des Champions. Le 5 octobre dernier, à l’invitation de l’académie de Besançon et du lycée Jules-

Championne olympique avec l’équipe de France de handball, la Mortuacienne d’origine Chloé Valentini (Bouquet) est revenue en octobre dans son ancien lycée pour partager son expérience avec les plus jeunes. Un moment sympathique.

Haag, la championne a participé à une rencontre avec les élèves de 1 ère , spécialité E.P.C.C.S. (Éducation physique Pratiques et Culture Sportive), de la seconde 2 K (réservée aux handballeurs) et des mem- bres du Pôle. Un moment rempli d’émo- tions et de partage : “Il y a 10 ans, j’étais à votre place. Si onm’avait dit que j’allais revenir dans mon lycée avec une médaille d’or, je n’y aurais pas cru ! Travaillez, croyez en vous-même” lâche la championne

pour la vie de tous les jours.” Stéphane Delerce, professeur d’E.P.S. et entraîneur de handball a bien connu ces deux filles “à la super mentalité et dotées d’une grande organisation” commente-t-il. Le lycée les a accompagnées en nommant un assistant d’internat capable de les accueillir tard le dimanche soir, ou d’or- ganiser des repas chauds après les entraî- nements, ce qui n’était pas encore vrai il y a dix ans. Ce n’est pas pour rien que Besançon, la Franche-Comté plus géné- ralement, est une terre de handball : “Cinq filles font partie de l’équipe de France (Chloé Valentini, Catherine Gabriel, Laura Glauser, Clarisse Mairot et Lucie Granier). C’est la réussite d’une filière composée des clubs, des sections sportives, du comité départemental, de la ligue, des pôles” argumente Marie- Albert Dufay, le président de la Ligue de Bourgogne-Franche-Comté, une terre de hand fertile. Chloé revenait régulièrement àMorteau jusqu’à ce que ses parents quittent la région pour le sud de la France. n E.Ch.

qui n’a pas évoqué les quatre cents coups réalisés avec ses amies du pôle au sein de ses années d’internat. “C’était tou- jours dans le respect. Ces années lycées furent de très belles années,

“C’est la réussite d’une filière.”

ce sont les premières sorties, les premières fêtes” dit-elle. Ce furent aussi des heures de travail. Le recteur d’académie Jean-François Chanet applaudit des deuxmains : “Chloé et Catherine Gabriel (gardienne de l’équipe de France, formée elle aussi à Besançon et originaire de Montbéliard) sont un modèle d’humilité et un bel exemple. Croire en soi, ça vaut pour le hand mais aussi

Chloé Valentini, entourée du proviseur du lycée et de sa coéquipière Catherine Gabriel, a présenté sa médaille d’or aux élèves de Jules-Haag, son ancien lycée.

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Le groupe scolaire Pergaud sera entièrement rénové Morteau La Ville de Morteau s’apprête à injecter près de 2 millions d’euros pour la réhabilitation thermique de ce groupe scolaire qui date des années soixante. Les autres écoles de la ville ont elles aussi fait l’objet de travaux, plus légers.

NE BOULANG se) aux Emibois en Suis pain d’anta Boulangerie CRUTE ON RE onvenir. enant ou à c maint C EXPÉRIENCE VE MIQUE A

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L es appels d’offres seront lancés d’ici la fin de l’an- née et les travaux démarreront en 2022. Huit mois seront nécessaires pour entièrement rénover les bâtiments du groupe scolaire Pergaud qui n’a jamais subi de gros travaux de rénovation depuis leur construction dans

les années soixante. C’est essen- tiellement à l’isolation énergé- tique que seront consacrés ces lourds travaux dont l’enveloppe financière atteindra sans doute les 2 millions d’euros. “Cette réhabilitation thermique B.B.C. niveau Performances Effilogis comprend le remplacement de toutes les menuiseries, l’isolation

extérieure des murs avec un bar- dage biosourcé, l’isolation du plancher haut, l’installation d’une ventilation double flux et la pose de panneaux photovol- taïques” détaillent les services de la Ville. Le chantier, qui démarrera en 2022, devrait s’étaler sur au moins huit mois, il sera donc exécuté en partie

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classe à l’autre. Les différents établissements scolaires de Morteau comptent cette année environ 3 200 élèves, de la maternelle au lycée. 38 élèves à la maternelle Bois- Soleil, 58 à la maternelle Centre (l’école a frôlé à la rentrée une fermeture de classe), 168 au pri- maire Centre, 137 en primaire à Pergaud, 78 à la maternelle Jeanne-d’Arc, 159 en primaire à Jeanne-d’Arc, 39 élèves en I.M.E., 691 collégiens à Bouquet, 422 à Jeanne-d’Arc et enfin 1 322 lycéens à Edgar-Faure, dont 135 en formation post-bac. “Les effectifs sont relativement stables pour les maternelles et primaires mais connaissent une augmentation assez nette dans le secondaire” note la Ville. n J.-F.H.

d’autres écoles de la ville. Ainsi, cet été, une salle de classe a été entièrement rénovée à pri- maire Centre par les agents techniques municipaux. “Le cou- loir de maternelle Centre a connu également une rénovation com- plète (plafond, isolation, pein- ture…).” Le plafond d’une classe

en site occupé. “Le démarrage du chantier dépendra aussi des délais de livraison des matériaux et de la disponibilité des entre- prises dans un contexte assez tendu” note Lætitia Renaud, première adjointe au maire et chargée des affaires scolaires. Le chantier est d’envergure : les

Julie Fiévez, la directrice de la maternelle, Émilie Oudot, chargée des affaires soclaires, Éric Thiébaud,

de Bois Soleil a été rénové en début d’an- née afin d’améliorer le confort acoustique et l’éclairage de la pièce. Par ailleurs, les deux écoles primaires publiques vont être

bâtiments Pergaud ne comptent pas moins de 180 fenêtres. “Le pha- sage des travaux est en cours afin d’organiser la co-activité entre les 200 élèves, les ensei- gnants et les équipes

Une salle de classe entière- ment rénovée à primaire Centre.

directeur de la primaire et Lætitia

Renaud, première

équipées de classes mobiles en fin d’année : ce dispositif est composé de deux valises à rou- lettes contenant chacune 8 ordi- nateurs portables et est donc facilement transportable d’une

chargées des travaux. Des bâti- ments modulaires provisoires seront sans doute à installer pro- visoirement” poursuit la Ville qui en parallèle, a engagé des travaux d’amélioration dans

adjointe, dans les bâtiments du groupe Pergaud.

En bref…

Une montre mécanique sortie des ateliers du lycée Morteau

l Cinéma Après de nombreux mois de fonctionnement chaotique, les bénévoles du Ciné Pax à Valdahon se mobilisent pour offrir une belle programmation pendant les vacances de la Toussaint et renouer enfin avec le festival qui se déroule du mercredi 27 octobre au dimanche 7 novembre. À l’af- fiche, treize films dont cinq reprises et huit nouveautés dont notamment “Mourir peut attendre”, le dernier James Bond. Informations : www.cinepax.fr l Théâtre (encore) Les médecins selon Molière, par la compagnieAlcyon, c’est jeudi 25 novembre à 20 heures au Théâtre de Mor- teau, avec deux célèbres pièces “Le médecin malgré lui” et “L’Amour Médecin”. Molière s’attaque dans ces pièces aux faux savants, aux faux intellectuels, aux men- songes. Il décline dans toute son œuvre le thème de l’abus de pouvoir, la violence de l’usurpation, les faux-sem- blants. Jubilatoire. Réservation en ligne sur billetterie.mor- teau.org ou au 03 81 67 18 53.

La “montre des 30 ans” conçue et fabriquée par les élèves du lycée Edgar-Faure et leurs professeurs a été remise à ses acheteurs. L’abou- tissement de plusieurs années de travail.

construite au sein du lycée horloger. Le choix du modèle s’est fait parmi une quinzaine d’études techniques et de pro- totypes proposés par les élèves de D.M.A. (Diplôme des métiers d’art), suivies d’en- quêtes marketing qui ont abouti au choix dumodèle conçu par l’élève Romain Bas- senne, sans doute celui qui correspondait le mieux à ce thème du trentenaire. “Sur la face avant de la montre, une discrète ouverture en forme de 3 permet de com- poser le nombre “30” avec le cadran en forme de 0. C’est à partir de ce concept watch que les 15 premiers exemplaires de cettemontre des 30 ans ont été produits. 15 autres sont en cours de fabrication” ajoute l’enseignant.Au total, 30 montres de cemodèle original sortiront des ateliers du lycée. Les 15 premières montres (vendues 800 euros pièce) ont été remises à leurs acheteurs lors d’une petite cérémonie organisée fin septembre au lycée. Col- lectionneurs et amateurs d’horlogerie se les étaient arrachées en quelques heures seulement. “Les 15 autres modèles en cours de fabrication sont pour la plu- part déjà réservés.” Chaque année, le lycée Edgar-Faure forme plusieurs dizaines de jeunes en horlogerie, du niveau C.A.P. au D.N. Made, comme Métiers d’art et design, en passant par le Brevet des métiers d’art. En général, en sortant du lycée mortuacien, ces jeunes venus de toute la France ont la garantie d’un emploi, la plupart du temps de l’autre côté de la frontière. n J.-F.H.

P our l’équipe enseignante du lycée Edgar-Faure de Morteau, c’est une vraie fierté. Pour les élèves qui ont participé à la conception et à la production de ce modèle original, une étape importante dans leur parcours de formation. “Cette montre a été pensée pour les 30 ans du lycée. Nous avions déjà créé une première montre person- nalisée pour les 10 ans de l’établissement, en 1998, beaucoup plus simple, et pour les 20 ans en 2008, un premier modèle de montre mécanique. Cette fois-ci, nous

avons poussé la démarche beaucoup plus loin en concevant cette montre des 30 ans, de A à Z. Il nous a juste fallu plus de temps et le Covid a retardé les choses. Mais nous y sommes arrivés” commente avec satisfaction Jean-Marie Desgrange, professeur de construction conception mécanique en horlogerie au lycée mor- tuacien. Pour les élèves et leurs enseignants, le challenge était de taille : réaliser un mouvement mécanique et une montre de A à Z, intégralement conçue et

Ce modèle sera produit et vendu à 30 exemplaires.

La remise de ces montres des 30 ans a eu lieu au lycée à l’occasion d’une petite cérémonie officielle.

V A L D E M O R T E A U

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Enquête

Les investigations se poursuivent autour du Docteur Péchier Soupçonné d’avoir commis une série d’empoisonnements et fait des victimes notamment dans le Haut-Doubs, l’anes- thésiste de Besançon a tenté de mettre fin à ses jours. Mais le procureur veut aller au bout des investigations.

atherine, tout bois pren C ’est l’a Aux experts dont les conclusions ne sont pas attendues avant “le milieu de l’année 2022.” “Je mesure la particulière longueur du temps judiciaire, concède Étienne Manteaux, mais cette affaire est d’une telle complexité qu’il est impératif de prendre toutes les précautions nécessaires. L’activité judiciaire autour de cette affaire n’est pas à l’arrêt comme a pu l’affirmer la défense, sur quatre corps exhumés, les seuls qui n’avaient pas été cré- matisés et 17 autres cas haute- ment suspects ont été identifiés, portant à 24 le nombre de cas. Une deuxième mise en examen a été décidée le 16mai 2019 pour ces 17 nouveaux cas d’empoison- nements supposé” rappelle Étienne Manteaux. Contestés par la défense, ces cas ont fait l’objet d’une contre-exper- tise dont les résultats ont été communiqués en octobre 2020. “Après 22 mois de travaux, les magistrats instructeurs ont estimé que cette contre-expertise était pour le moins lapidaire” ajoute le procureur de la République. Telle- ment lacunaire qu’elle se révélera tout bon- nement inexploitable… D’où une nouvelle déci- sion de saisir d’autres

L e 30 septembre dernier, Frédéric Péchier, le médecin anesthésiste bisontinmis en examen pour empoisonnements, a tenté de mettre fin à ses jours en se défenestrant du domicile de ses parents dans la région de Poi- tiers, où il réside actuellement. Fortement alcoolisé selon les dires du procureur de la Répu- blique, il a fait une chute de 3,75 m de hauteur. “En disant à samère qu’il n’en pouvait plus, il s’est laissé tomber dans le vide” résume Étienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon. Polytraumatisé par cette chute, le praticien n’était plus en danger de mort à l’heure où nous écrivions ces lignes. Quelques jours auparavant, il avait écrit ce mot à ses proches : “Je veux que cette vie s’arrête, je veux mourir innocent.” Épuisé de ne pas voir avancer assez vite les investigations selon ses proches, le D r Péchier en est arrivé à ce geste ultime. Le praticien doit répondre depuis quatre ans de 24 cas d’empoi-

sonnement non élucidés alors qu’il était praticien à la clinique Saint-Vincent de Besançon et à la Polyclinique de Franche- Comté. Tout a démarré le 7 février 2017 avec une infor- mation judiciaire ouverte par le Parquet de Besançon suite au constat fait par des expertises sur les poches de soluté de la clinique dont certaines conte- naient cent fois la dose mortelle de potassium. d’entre eux en bonne santé avant l’acte et hospitalisés pour une intervention chirurgicale bénigne.Une autre enquête avait démarré en mars 2018 suite à la communication par la clinique Saint-Vincent de dizaines d’au- tres cas suspects. Certains décès avaient touché des patients du Haut-Doubs, notamment une quinquagénaire de Villers-le- Lac. “Des analyses ont été faites Ces premières investi- gations avaient abouti à la mise en examen de l’anesthésiste bisontin pour le décès de 7 patients, la plupart

“S’il n’y a pas assez d’éléments, un non-lieu interviendra.”

Le procureur de la République de Besançon informe qu’un 25 ème cas suspect a été identifié, suite à l’exhumation d’une autre victime.

cédure en novembre 2020 pour un 25 ème cas suspect suite à l’exhumation d’un nouveau corps. Étienne Manteaux est clair : les investigations iront à leur terme, quoi qu’il arrive. “C’est sur la seule base de cette contre-expertise approfondie que M. Péchier pourra être réinter- rogé. S’il n’y a pas assez d’élé-

utomn elle se poursuit. Et face à un tel feu nourri de requêtes en nullité émanant de la défense, on est sans doute moins légitime à se plaindre de la lenteur de la jus- tice” tacle le procureur à l’endroit des défenseurs du praticien. Dernier rebondissement dans cette enquête au long cours : l’ouverture d’une troisième pro-

ments, un non-lieu interviendra. Mais il faudra que M. Péchier et ses proches fassent encore preuve de patience. Les investi- gations judiciaires se poursui- vront jusqu’à leur terme, jusqu’à lamanifestation de la vérité. J’en prends l’engagement” assure le magistrat bisontin. n J.-F.H.

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Villers-le-Lac

Une Villérière prise dans la tenaille de l’administration Comptes bloqués, voiture gagée, passage d’huissiers… Parce que l’assurance maladie n’a pas suivi correctement son dossier, Nathalie Kleinpeter vit un enfer administratif depuis quelques mois. Récit.

nouvelle visite d’huissier au domicile des Kleinpeter apprend au couple que la voi- ture de Nathalie est gagée. En désespoir de cause, le cou- ple s’adresse à l’Amicale des frontaliers à Morteau. Ses juristes démêlent l’écheveau et concluent que c’est bien la C.P.A.M. qui n’a pas fait son travail. “En un coup de fil de l’Amicale, l’affaire était réglée… ” soupire Olivier Kleinpeter. De 11 000 euros, la facture de l’Urssaf passe à… 133 euros. “Apparemment, l’Urssaf met des sommes exorbitantes pour faire peur…Quelle méthode !” s’indigne le couple qui, de frais d’huissiers en coûts adminis- tratifs a tout de même lâché 1 700 euros dans la nature. Une somme qu’il n’a aucun moyen de récupérer. “Le pire dans cette affaire, c’est que per- sonne ne reconnaît officielle- ment son erreur” commente dépité le couple deVillériers. n J.-F.H. Nathalie Kleinpeter et son mari Olivier se confrontent à un mur administratif.

le compte de Nathalie Klein- peter est enfin débloqué. Mais les soucis ne s’arrêtent pas là… Fin septembre, on sonne à la porte des Kleinpeter : un huis- sier toujours mandaté par l’Urssaf “nous dit que nous devons 11 000 euros à l’Urssaf ! Alors qu’elle avait gagné à peine l’équivalent de 1 200 euros en Suisse. L’huissier a de nouveau bloqué nos comptes et nous a réclamé 280 euros de frais d’acte !” Immédiatement recontactée, l’Urssaf répond qu’elle attend

L a Suisse, un eldorado pour le travail ? Allez expliquer ça à Natha- lie Kleinpeter à qui les quelques mois passés à tra- vailler de l’autre côté de la frontière lui coûtent cher, en argent comme en tracas admi- nistratifs. Après deux expé- riences professionnelles de quelques semaines chacune dans une entreprise suisse fin 2020 (une fromagerie et une chocolaterie), les contrats d’in- térim se sont arrêtés pour Nathalie Kleinpeter. Conscien- cieuse, l’ex-frontalière s’est rapprochée des services de l’as- surance maladie afin d’être au clair par rapport à sa situation d’assurée. “Mon épouse a rem- pli tous les papiers dont la Sécu avait besoin mais comme avec le Covid, il n’y avait plus de permanences physiques à la C.P.A.M. de Morteau, on nous a dit de déposer les documents

dans leur boîte à lettres. N’ayant plus de nouvelles, on s’est dit que ces documents avaient bien été récupérés” raconte Olivier Kleinpeter, son époux. Au printemps suivant, Natha- lie trouve un autre emploi, suivi d’un C.D.I., dans une grande surface de Morteau. Les premiers tracas sont arri- vés en juillet. “ En consultant ses

toujours un docu- ment en provenance de la Sécu prouvant que mon épouse a bien fait sa demande de radia- tion de travailleuse frontalière…Le ser-

“L’Urssaf met des sommes exorbitantes pour faire peur. Quelle méthode !”

comptes, elle s’aper- çoit que son compte bancaire est bloqué. En appelant le ban- quier, ce dernier nous confirme que

pent administratif se mord la queue. Folle de rage, l’infortu- née ex-frontalière contacte l’Urssaf pour défendre sa bonne foi. “Seulement l’Urssaf n’accueille pas le public…” Une semaine plus tard, nou- veau rebondissement : une

le compte a bien été bloqué, à la demande d’un huissier de justice mandaté par l’Urssaf Bourgogne-Franche-Comté. Sans nous prévenir, sans qu’on reçoive le moindre courrier” poursuit le couple. Après plu- sieurs appels et rendez-vous,

Rugby

E ntre une séance de muscu- lation et une réunion avec les trois-quarts de son équipe, le Stade Rochelais, Jules Favre prend le temps de s’asseoir et de souffler quelques minutes. Son emploi du temps est chargé mais au téléphone, le garçon paraît posé. Sur le terrain de rugby, c’est une machine… Auteur de quatre essais depuis le début Jules Favre, récit d’une fabuleuse ascension De ses débuts à Morteau où il découvre le rugby et le judo jusqu’à son arrivée au Stade Rochelais en Top 14, Jules Favre a connu une ascension fulgurante, fruit de son travail. Confessions du gamin de Grand’Combe-Chateleu. “Les pla- quages dans 10 centimètres d’eau.” de saison enTop 14 (le plus haut niveau français du rugby), il a été titulaire à cinq reprises à seulement 22 ans. Une prouesse. De ses premiers plaquages au stade de Morteau à ses matches face à Cas- tres (remporté 29-10 le 6 octobre), Jules n’est évidemment plus le même. Physiquement en tout cas. Il pèse aujourd’hui 94 kg pour 1,88 m. Men- talement, c’est resté un garçon simple qui a quitté à l’âge de 15 ans le Val de Morteau pour intégrer le Pôle Espoir… de judo. “Jules a laissé une excellente image chez nous. On le suit toujours. Déjà jeune, il était doté d’une grande capacité physique” se souvient un de ses anciens entraîneurs au rugby-club laire ! J’étais ému et un peu choqué.” La pression, le rugbyman, la gère. Il dispute cette année-là 17 matches avec l’équipe première, dont dix en tant que titulaire, il obtient son Bac puis il suit un brevet professionnel d’édu- cation dans le sport. Son oncle Greg, son grand-père, sa

maman Joséphine, qui rési- dent toujours dans le Val de Morteau font parfois le dépla- cement à La Rochelle “dans un stade de 16 000 personnes qui te poussent” commente Jules qui se fait chambrer par ses potes durant l’entretien

de Morteau qui peut se féli- citer d’avoir un de ses “anciens” évoluer au plus haut niveau. Le gosse de Grand’Combe- Chateleu participait à 15 ans aux matches de rugby avec l’entente Morteau-Valdahon-

téléphonique. Le rookie s’est imposé sur son aile. Sa mission : marquer des essais, évidem- ment. “C’est vrai que je suis à un poste où je dois marquer. Comme me le disait un de mes entraîneurs : ne pas marquer lorsque tu es à l’aile, c’est comme danser un slow avec ta sœur” lâche-t-il sans toutefois se mettre la pression. Jules a déjà scoré à 40 reprises à haut niveau. Son contrat espoir bientôt terminé, le club maritime lui a proposé une pro- longation jusqu’en 2023, ce que le Haut-Doubiste d’origine a accepté. Son objectif : devenir l’un des leaders de son équipe. Quant à l’équipe de France, le Franc- Comtois a encore le temps d’y pen- ser… tout comme le ski. Amoureux de la neige, l’athlète n’a pas le droit de prendre de risques sur les spatules. Il les prend le long de sa ligne où il percute ses adversaires. C’est la rus- ticité Made in Haut-Doubs. La preuve que le R.C. Morteau sait former… n E.Ch.

Pontarlier jusqu’en 2016. “À Morteau, je me suis bien amusé, raconte Jules. Je me souviens que je faisais davantage de ventrigliss sur la neige ou sur le terrain inondé que du rugby” dit-il avec ironie. Il a suivi les traces de son papa, rugbyman. Le garçon qu’il était aurait pu devenir un champion de judo grâce à ses excel- lents appuis et sa tonicité. Finalement, il tente des tests physiques au sein de l’équipe régionale de rugby du C.R.E.F. de Bourgogne-Franche-Comté piloté par la Ligue. Son potentiel est très vite détecté. “J’ai pris du plaisir à jouer contre des équipes comme Oyon- nax et d’autres” explique-t-il. Le Stade Rochelais le repère et le recrute alors qu’il n’est qu’espoir. C’est Xavier Garbajosa, ancien joueur de l’équipe de France devenu entraîneur de La Rochelle qui le lance dans le grand bain le 25 août 2018 au stade Marcel-Deflandre : “Je m’en souviens très bien. On était à la causerie d’avant- match et le coach me dit : tu seras titu-

Jules Favre a commencé le rugby à Morteau. À 18 ans, il est repéré par le Stade Rochelais en Top 14. Il fait partie des meilleurs de sa génération (photo T. Moalic).

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