Journal C'est à dire 275 - Septembre 2021

V A L D E M O R T E A U

P.N.R. du Doubs Horloger : ce qu’il doit apporter au territoire Collectivité L’organe doit protéger notre patrimoine naturel, culturel, nos savoir-faire et bien sûr lutter contre l’artificialisation des sols sans contraindre le développement. Attention à ne pas trop en attendre.

Zoom Les premières actions Les premières actions conduites par le Parc - sans attendre le clas- sement - sont un programme de replantation de haies (20 000 arbres) dans le cadre d’un programme multipartenarial, la création d’une commission des usagers de la nature pour travailler sur les conflits d’usage, la mise en œuvre d’un conseil en urbanisme et en architecture à destination des communes, la réalisation d’un schéma directeur sur le développement de l’offre cyclable, la préparation d’un contrat de station en vue d’assurer le développement d’un tourisme durable sur le territoire ou la mise en œuvre de mesures de sauvegarde du patrimoine horloger dans le cadre du projet Interreg Arc Horloger. Une fusion est (peut-être) envisagée avec le Parc du Doubs en Suisse “avec lequel nous entretenons de proches relations aussi bien économiques, associatives ou politiques” déclare Denis Leroux. n

C onvaincre plutôt que contraindre, voilà le leitmotiv du Parc Naturel Régional (P.N.R.) du Doubs Horloger, un organe officielle- ment créé par décret du Premier ministre le 4 septembre dernier. Sa mission est de protéger un territoire rural habité, sa forte valeur patrimoniale et paysagère (mais fragile), ses hommes, ses savoir-faire, tout en le dévelop- pant. Le Parc a - seulement - deux pouvoirs de police : limiter la publicité sur l’espace public aux entrées de ville et interdire les véhiculesmotorisés dans les che- mins. C’est peu au regard du vaste chantier qui attend notre territoire et tellement puissant à la fois. Heureux, les élus l’étaient aumoment de l’annonce de cette inscription. Denis Leroux le premier. Président du Pays Horloger (dissout depuis l’arrivée du P.N.R.), il a porté ce dossier administratif complexe dont les premières bandes ont été posées par ses prédécesseurs à l’image de Christine Bouquin, Annie Genevard et bien sûr de l’ancien maire de Maîche et élu régional Joseph Parrenin. “Voilà trente ans que l’on en parle. On peut en être fiers” résume la pré- sidente du Département.

En trente ans, le Pays Horloger a pourtant bien changé. D’ap- parence bien sûr, avec “des mai- sons à toit plat qui ne font pas l’identité de notre territoire”

le monde est plus sensible à la préservation de la ressource en eau et de sa qualité.” “Si le Parc émet des observations sur un P.L.U., je peux vous assurer qu’elles seront suivies par le Pré- fet” prévient Denis Leroux. Depuis les premières discus- sions, des lignes ont évolué. C’est notamment le cas pour le tou- risme. Il y a encore dix ans, on nous expliquait qu’il deviendrait un vecteur formidable d’attrait touristique. Revirement de situa- tion depuis : “On doit s’interroger sur la fréquentation de certains sites au regard de leur fragilité, admet Denis Leroux qui brigue

dre avec le S.C.O.T. (schéma de cohérence territoriale) qui doit entrer en vigueur en 2024” pré- vient Denis Leroux. Le P.N.R. arrive-t-il trop tard

pour sauver un patri- moine déjà attaqué lui qui peut donner un avis consultatif sur le dossier éolien ou sur les Plans locaux d’urbanisme ? “Il

estime la députéeAnnie Genevard qui estime que la P.N.R. permettra d’alerter sur la standar- disation de nos espaces, “et des questions demobi-

“Une autre vie s’invente ici.”

la présidence du P.N.R. On va toujours travailler sur un tou- risme de quatre saisons. Une autre vie s’invente ici.” Le Parc va fonctionner avec un budget de plus d’1million d’euros par an, utilisé en majorité pour payer le fonctionnement et la mise en place d’actions de com- munication ou de sensibilisation.

Quant à l’emplacement de la future “Maison du Parc”, ce n’est pas pour maintenant. L’adresse administrative et des équipes sont pour l’instant situées aux Fontenelles… là où il existe encore des murs en pierres sèches et des dolines. Joli clin d’œil. n E.Ch.

lité auxquelles il faudra répondre tout comme l’adaptation clima- tique” ajoute Valérie Pagnot, conseillère régionale et maire de Bonnétage. “C’est un outil pour une émulation collective mais attention à ne pas le confon-

n’est jamais trop tard pour bien faire ! , répond Gilles Robert, pré- sident de la communauté de communes du Russey. C’est même le bon moment au regard de l’évolution de l’opinion par rapport à l’environnement.Tout

Zoom l 57 ème Parc naturel régional de France

l 4 ème Parc naturel régional de Bourgogne-Franche-Comté l 94 communes adhérentes l Superficie : 103 918 hectares pour une population de 58 668 habitants l 29 sites naturels inscrits et classés n

Présentation du Parc Naturel Régional du Doubs Horloger aux Fontenelles.