Journal C'est à dire 275 - Septembre 2021

V A L D E M O R T E A U

La renaissance du rugby-club de Morteau Morteau

rugby se sont arrêtés en novem- bre 2020 en raison de la météo- rologie puis des contraintes sani- taires. Les dirigeants bénévoles se sont alors interrogés pour savoir s’il fallait dissoudre ou non ce club vieux de plus de 40 ans. Ils ont finalement décidé que non. Les petits (de 6 à 14 ans) ont repris du service au stade grâce à Nicolas Bakaher qui a bénévolement proposé ses services. Joueur de l’équipe senior, père de famille, il s’im- plique dans ce renouveau : “J’ai dit que j’étais prêt à encadrer l’école de rugby. C’était triste de se dire que la vingtaine d’enfants que nous avions auparavant ne joue plus au rugby, une activité sportive qui les intéresse. Qu’au- raient-ils fait d’autre ? J’ai envoyé avant la reprise un mail pour expliquer aux parents que notre sport est vecteur de solidarité. Je leur ai dit que je reprenais mais que je ne pouvais pas tout faire seul, et que j’avais besoin d’un coup de main. J’ai eu de bons retours” dit-il. L’école de rugby ouverte aux enfants âgés entre 6 et 14 ans est donc à nouveau sur pied

Proche de la dissolution, le R.C.M. reprend de l’activité après une période de flottement. L’école de rugby dirigée par Nicolas Bakaher accueille une vingtaine d’enfants les samedis matin.

depuis septembre.Une vingtaine de garçons et filles sont venus s’essayer à ce sport complet, pas plus violent qu’un autre. C’est ludique, un jeu fait de passes et d’initiation au plaquage pour les plus âgés. “L’objectif, c’est qu’ils prennent du plaisir. Nous savons par retour d’expérience que le rugby améliore la confiance des enfants. Le but n’est pas d’en faire des cham- pions, mais si l’un d’eux a des capacités exceptionnelles, il sera repéré et pourra rejoindre un autre club” explique Nicolas, qui a découvert ce sport lorsqu’il était étudiant à Toulouse. Le plus exemple de la formation mortuacienne est bien évidem- ment Jules Favre, passé des rangs mortuaciens à ceux du Stade Rochelais, en Top 14 ! Le sportif natif de Grand’Combe- Chateleu est devenu profession- nel. Ce sont pour toutes ces raisons

D ans le monde de l’ova- lie, les rugbymen sont habitués à ce que le ballon ne tourne pas rond. Ils le sont moins lorsque c’est leur club.Au rugby-club de Morteau (R.C.M.), les adhérents ont été - légèrement - déconte-

nancés. Depuis plusieurs mois, le président Olivier Moyse n’a plus donné de nouvelles. Il est injoignable.Une assemblée géné- rale extraordinaire doit se dérou- ler pour former un nouveau bureau. Les entraînements à l’école de

Nicolas Bakaher, père de famille et rugbyman, relance l’école de rugby au club de Morteau.

que les dirigeants ont souhaité que le R.C.M. ne disparaisse pas. Pascale Bournez est toujours trésorière du club,AlainVallon, ancien président, a repris du service. Quant à François Feu- vrier, il gère le secrétariat du

club et le capitanat de l’équipe senior qui est en entente avec le club du Plateau. n E.Ch. Renseignements école de rugby : 06 63 77 89 14

Violences sexuelles : le F.C. Morteau-Montlebon, premier club à prévenir et à sensibiliser Football Le club fait appel à l’association “Colosse aux pieds d’argile” et à ses intervenants formés pour sensibiliser et prévenir des violences sexuelles, du harcèlement en milieu sportif et éducatif. Objectif : libérer la parole chez les jeunes.

Une vingtaine d’enfants âgés de 6 à 14 ans se retrouvent tous les samedis (de 10 heures à 12 heures).

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“S ous la douche, aucun adulte ne t’accompagne, “c’est TA douche”, pas la sienne.” Ce genre de message paraît simple. Il fait partie des 11 commandements délivrés par l’association “Colosse aux pieds

ments, elle vise à protéger les enfants mais aussi les éduca- teurs de situations compromet- tantes. “On explique par exemple qu’un éducateur ne doit pas se retrouver seul dans un lieu,même si c’est pour soigner une petite blessure. Il peut le faire, à condi- tion d’ouvrir la porte” témoigne Marion Meynet, intervenante régionale pour l’association. En complément des actions de sen- sibilisation, des guides et des affiches à destination des jeunes et des éducateurs ont été créés par des professionnels du domaine de l’enfance. Une ini- tiative qui pourrait inciter d’au- tres à faire de même. n

sans qu’on le sache. Il fallait donc faire quelque chose” témoigne le président du club, Fabien Bez. Le 10 novembre, 125 jeunes de 13 à 16 ans seront informés sur ce sujet par des personnes for- mées. Le 17 novembre, ce sont

d’argile” reconnue d’in- térêt général. Elle lutte contre les violences sexuelles. Créée en 2013, “Colosse aux pieds d’ar- gile” est née de l’histoire

toutes les associations duVal de Morteau - et le grand public - qui pour- ront assister à cette mis- sion d’information. Élaborée à partir de

125 jeunes pourront suivre l’atelier.

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situations réelles par l’associa- tion, la charte est signée par les structures qui adhèrent à l’as- sociation et s’engagent à la faire respecter. Composée de 11 commande-

personnelle de Sébastien Boueilh, ancien rugbyman qui a été violé de ses 12 à 16 ans et qui a pu libérer sa parole 18 ans plus tard. Aujourd’hui, l’asso- ciation compte 21 salariés, 40 fédérations engagées et a sen- sibilisé plus de 200 000 enfants en 8 ans. C’est sa première intervention dans le foot et dans le Doubs. Elle aura lieu en novembre. Le club de football deMorteau-Mon- tlebon a trouvé des partenaires (Département, Crédit Agricole, C.C.A.S. de Montlebon) pour mettre en place cette après-midi de sensibilisation auprès de ses jeunes afin, pourquoi pas, de libérer la parole. “On m’a parlé de cette association. Lorsqu’on m’a annoncé qu’un enfant sur cinq en Europe est victime de violences sexuelles, je me suis dit que certains de nos enfants peu- vent être concernés. Cela peut se passer dans le cadre familial,

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Fabien Bez, président du Football club de Morteau-Montlebon (photo archive Càd).