Journal C'est à dire 269 - Janvier 2021
V A L D E M O R T E A U
En bref…
Morteau et Le Russey éligibles au programme Petites villes de demain Aménagement du territoire Cinq communes du Doubs sont retenues dans ce dispositif national apportant des moyens supplémentaires aux communes et intercommunalités pour mener à bien des projets améliorant le cadre de vie en milieu rural. Coup de pouce bienvenu.
l Horlogerie 31 400 emplois sont compta- bilisés dans l’industrie horlogère de l’Arc jurassien, un chiffre en augmentation. L’étude publiée par l’O.S.T.A.J. (observatoire de statistique transfrontalier de l’Arc jurassien) démontre que c’est évidemment dans les can- tons de Neuchâtel et du Jura que la majorité des emplois et des grandes industries horlo- gères se concentrent. L’Arc jurassien français comptabilise quant à lui 870 emplois, soit 58 % de l’horlogerie française. Un frontalier sur trois est actif dans ce secteur. La crise sani- taire liée à une crise écono- mique a nécessité des réduc- tions d’horaires de travail : 12 800 personnes ont été tou- chées. l Le Russey La communauté de communes du Russey a trouvé une solution pour placer son écran d’infor- mation visant à promouvoir le tourisme à l’échelle locale, ce dernier ne pouvant plus être installé sur la devanture de La Poste. Désormais installé dans le hall de la Maison des Ser- vices au Russey, il est visible depuis l’extérieur.
Parmi les projets
soutenus par le dispositif, les futurs travaux au Château Pertusier.
L ancé en octobre dernier, le programme Petites villes de demain a pour objectif de conforter le rôle majeur des bourgs-centres dans la transition écologique et l’équilibre territorial. Il s’adresse donc uniquement aux villes de moins de 20 000 habitants. Un autre dispositif : Action Cœur de Ville s’applique déjà aux col- lectivités de taille supérieure. Petites villes de demain concerne 1 000 communes et communauté de communes en France qui se répartiront une enveloppe de 3 milliards d’euros jusqu’en 2026. La liste des lauréats en Bour- gogne-Franche-Comté a été dévoilée le 11 décembre dernier. Elle comprend 104 petites villes, rassemblant 109 communes. À l’échelle de l’arrondissement de Pontarlier, on retrouve cinq bénéficiaires, à savoir Morteau,
Le Russey, Frasne, Levier et Valdahon. “Nos projets corres- pondent aux orientations du programme qui s’articulent autour de l’aménagement urbain, de la rénovation de l’ha- bitat, du patrimoine, du soutien au commerce, à l’artisanat, des mobilités douces, de la culture. On colle bien au dispositif. Cela va nous permettre de bénéficier
de travailler à la réhabilitation du quartier de la Glapiney où la commune est propriétaire de 70 % du bâti. Plus aucune ville soucieuse de son empreinte car- bone n’échappe à la rénovation énergétique de son patrimoine bâti. “Dans le cadre du Plan Cli- mat Air-Énergie Territorial, on compte mener une action de type O.P.A.H. qui favorise la réhabi-
prévu de s’engager pour renfor- cer la saison culturelle. Cédric Bôle évoque l’envie de créer une Micro-folie dans un lieu où pour- ront être numériquement expo- sés les chefs-d’œuvre des col- lections des grands musées nationaux. La satisfaction est également de mise au Russey. “Ce pro- gramme, c’est une opportunité et un énorme coup de pouce. Il reste maintenant à peaufiner le projet” , confie Manuela Ram- baud, maire du Russey. La com- mune entend poursuivre le chantier déjà bien engagé de la revitalisation du centre-bourg en y associant des éléments de sécurisation et un réseau de pistes ou bandes cyclables. De quoi permettre de relier le cen- tre-bourg à la zone commerciale. “L’un ne va pas sans l’autre. On ne peut pas dissocier ces deux pôles qui participent à l’attrac-
tivité du Russey. Conforter la centralité du Russey, c’est lui donner les moyens d'accueillir dans les meilleures conditions les enfants en milieu scolaire.” L’occasion d’évoquer le projet majeur dumandat. “On travaille sur un projet d’extension ou de construction d’une nouvelle école qui disposera d’une cantine où l’on privilégiera dans la mesure du possible des produits locaux, je pense par exemple aux pro- duits laitiers.” Rénovation énergétique des bâti- ments publics, accompagnement des acteurs économiques sur le numérique, déploiement de la fibre sur tout le territoire notam- ment les écarts : autant de pro- jets susceptibles d’être pris en compte dans le dispositif Petites villes de demain. “N’oublions pas qu’il s’agit toujours de projets de territoire pour les habitants” , souligne Manuela Rambaud. n
d’accompagnements sur des actions portées par la ville ou l’inter- communalité” , explique Cédric Bôle, maire de Morteau. L’occasion de revenir
litation de logements vacants car trop vétustes.” La liaison Morteau- Montlebon, le chemin des rencontres et le déploiement d’un
“Pour nous, c’est un énorme coup de pouce.”
sur quelques éléments structu- rants du programme de cam- pagne. Et de citer au chapitre patrimonial, le regroupement des musées de la montre et de l’horlogerie au château Pertusier avec les travaux induits. L’amé- nagement urbain, c’est le projet
réseau de pistes cyclables figu- rent au menu des mobilités douces. La commune veut aussi accompagner les commerçants du centre-ville et des zones pour gagner en efficacité digitale. Côté culture, même si l’horizon est encore bien sombre, il est
Plus qu’un entraînement par semaine pour le club de foot Morteau-Montlebon Le couvre-feu à 18 heures contraint les clubs à réduire de façon importante les entraînements des joueurs. Tout est décalé au samedi matin pour le F.C. Morteau-Montlebon.
Vaccination Cédric Bôle milite pour que le Doubs soit prioritaire Le maire de Morteau estime que les départements soumis au couvre-feu à 18 heures devraient bénéficier d’une vaccination anticipée. “Ce couvre-feu anticipé réduit quasiment à néant toutes les activités des clubs qui pouvaient encore s’entraîner à l’extérieur. La mesure fragilise encore plus les bars, brasseries, restaurants qui se battaient pour proposer de l’emporter. C’est la double peine. Je ne souhaite pas que ces restrictions se prolongent. Avec d’autres maires locaux, on s’est ému de cette situation auprès du préfet. Nous souhaiterions que le Doubs soit prioritaire pour la vaccination.” Un point de vue partagé par l’association des maires du Doubs et son président Patrick Genre, premier édile de Pontarlier. n
D éjà compliquée par le second confinement, la saison de foot ama- teur est en passe de devenir avec le couvre-feu un vrai casse-tête pour la Fédération et les clubs. D’autant plus quand
ces derniers doivent s’adapter au couvre-feu à 18 heures, rédui- sant à néant toute possibilité d'entraînement nocturne. “Comme la plupart des joueurs travaillent jusqu’à 18 heures, on va devoir décaler les entraîne-
une seule séance hebdomadaire programmée le samedi matin. Cerise sur le gâteau, l’arrivée de la neige limite aussi la surface de jeu. “Avant la neige, on avait posé un système de bâches qui couvre environ 1/8 ème de la sur- face du terrain synthétique. Il suffit alors de balayer la neige pour libérer de l’espace. Si l’on ajoute que tous les contacts sont interdits à cause des mesures sanitaires, on peut difficilement s’entraîner dans de pires condi- tions” , déplore le président, conscient néanmoins qu’une pos- sibilité d’entraînement subsiste dans le football amateur, ce qui n’est pas le cas pour d’autres sports collectifs indoor. Le cocktail Covid, couvre-feu et neige complique ainsi tout le travail de préparation du coach Sébastien Mazzotti et de ses
ments sur le week-end” , observe Fabien Bez, le président du Foot- ball Club Morteau-Montlebon. En lieu et place des trois entraî- nements du mardi, mercredi et vendredi, les joueurs de l’équipe première se retrouveront pour
cateurs. Débutée en août, la saison a été suspendue après cinq rencontres. “On est classé à la 7 ème place d’une poule de 14 clubs. C’est conforme à nos attentes sachant qu’on vise le maintien à ce niveau-là.” Le F.C. Morteau-Montlebon est toujours en lice en Coupe de France et devait affronter pour le 6 ème tour Cosne-sur-Loire en octobre dernier. Match reporté on ne sait pas quand, à l’image d’une saison particulièrement opaque. n
joueurs qui ont des contrats fédé- raux et sont autorisés à s’entraî- ner comme les pros.” Un avantage sportif mais pas forcément économique par les temps qui courent. En faisant
adjoints. De quoi géné- rer un certain malaise entre les clubs comme Morteau-Montlebon qui évolue enNationale
le choix de privilégier des joueurs locaux amateurs, le F.C. Mor- teau-Montlebon limite les dégâts. Le club
“On s’entraîne dans les pires conditions.”
3 où l’on retrouve les réserves professionnelles de Sochaux et Dijon qui ont tout loisir de s’en- traîner en journée. “On pourrait même ajouter à cette liste les
emploie néanmoins sept per- sonnes à temps partiel dont le coach, soit 2,5 équivalents temps plein auxquels s’ajoutent quatre apprentis en formation d’édu-
Les joueurs du F.C. Morteau-Montlebon n’ont plus qu’une seule séance d’entraînement par semaine le samedi matin.
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