Journal C'est à dire 269 - Janvier 2021

R E T O U R S U R I N F O

D ans ce numéro, C’est à dire consacre un dossier sur les activités “neige” dans le Haut-Doubs à l’heure où des stations comme Métabief préparent la fin du tout-neige. Où en est le Val de Morteau ? Un collectif d’environ une tren- taine de personnes, commerçants, ama- teurs de sport, bénévoles, artisans, s’est créé. Il réunit des amateurs de V.T.T., trail, ski nordique, vélo de route, vol à voile… dans le but de donner une identité “station nature” en unissant les forces vives. C’est Stéphane Meuterlos, responsable du magasin Culture Vélo, qui est à l’origine du collectif, rejoint ensuite par Romuald Philippot, en soutien : “J’ai lancé cette ini- tiative au sortir d’un hiver 2019-2020 catas- trophique. On sait que les hivers ne seront plus comme avant : il faut donc que l’activité hivernale devienne un complément de l’es- tivale, commente le commerçant. Pour cela, il faut créer une unité entre les per- sonnes et les sports pour mutualiser nos forces. Je prends l’exemple de la station “Morteau Pleine Nature” : un collectif pour l’unité des activités hiver-été

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Ça déborde toujours aux Douffrans

ÉDITORIAL

Authentique Une neige abondante, maintenue par un froid constant. Le tableau aurait pu être idyllique. Clin d’œil de la nature, ou pied de nez diront certains, les sublimes paysages enneigés qui se sont offerts aux visiteurs ces dernières semaines ont donné au Haut-Doubs des airs de fête. Sauf que… Remontées mécaniques et restaurants étant restés fermés, c’est un sacré manque à gagner pour l’économie touristique du Haut-Doubs en ce début d’hiver. Mise de côté la légi- time amertume des restaurateurs, il convient toutefois de tirer de cet épisode inédit, des enseignements positifs. À commencer par les visi- teurs et les locaux dont la plupart, en découvrant un autre rythme, d’autres activités plus lentes, plus près de la nature, sont quelque part passés du statut de “consomma- teurs de loisirs” à celui de “contem- plateurs”, arpentant des sous-bois qu’ils n’avaient peut-être jamais empruntés, redécouvrant le goût de l’effort qu’offrent les disciplines nordiques, le plaisir de la découverte que propose une randonnée en raquettes ou le simple spectacle de savourer le temps qui passe dans une région, la moyenne mon- tagne, dont on n’a jamais eu autant l’occasion d’apprécier les charmes. Ce début d’hiver hors du commun restera peut-être avec le recul comme une bénédiction pour un Haut-Doubs dont la vocation n’est sans doute pas de devenir une usine à touristes (il n’a jamais eu les moyens de cette ambition), mais de s’imposer parmi les destinations montantes du “slow tourisme”. La reconversion annoncée de la station de Métabief et de nos “petites” sta- tions locales, que nous présentons dans ce numéro, va sans doute dans ce bon sens où la recherche d’un maximum de visiteurs ne doit plus être l’alpha et l’oméga de l’am- bition touristique de ce secteur que la nature a doté de tous les atouts pour offrir une palette bien plus diversifiée d’activités que le seul ski alpin. Le retour à certaines valeurs plus authentiques est peut- être une des leçons indirectes que cette interminable pandémie inflige au monde. Il ne faut évidemment pas occulter les graves difficultés dans lesquel les el le a plongé plusieurs pans de l ’économie locale. Essayons néanmoins de regarder le bel enneigement de ce début d’hiver comme un clin d’œi l bienfai teur de la nature plutôt qu’une douloureuse pro- vocation de sa part. n Jean-François Hauser

de marche nordique qui vient de se créer. Peu de personnes sont au courant. Profitons par exemple des tracés de cette dernière pour développer le V.T.T., le trail, les ani- mations” synthétise le professionnel. Le défi aujourd’hui est de donner au Val de Morteau une identité “station été-hiver”. La seconde étape du collectif “est de ren- contrer les élus. Ils sont heureux que le projet vienne de la base pour développer notre station” indique celui qui loue depuis trois ans des skis de fond et raquettes à Gardot. Il prévoit cet été d’ouvrir - toujours à Gardot - un espace test et location de V.T.T. (dont des électriques). Les ambitions sont là, les outils également. “Nous sommes tous des amoureux de notre région et les atouts sont là” conclut-il. n Stéphane Meuterlos, commerçant à Morteau spécialisé dans le vélo et ski, à l’origine du collectif.

D ébut décembre, les rivières n’ont pas été épargnées avec une pol- lution industrielle aux métaux lourds au niveau du marais de la Tanche à Morteau puis plus tard (le 24 décembre) avec un nouvel écoulement d’eaux usées aux Douffrans, sur la commune de Grand’Combe-Chateleu. Le problème est récurrent. Il a déjà été pointé du doigt dans nos colonnes mais il persiste : il s’agit du débordement d’eaux usées dans le milieu naturel lors des périodes de fortes précipitations, et le problème est renforcé à cause d’une pompe pas assez puissante. La communauté de communes du Val de Morteau, compétente en matière d’as- sainissement, a conscience de ce “défaut” qui impacte directement ce ruis- seau affluent du Doubs : “Des travaux ont été menés pour éviter que trop d’eau parasite n’entre dans le réseau. D’autres travaux de rénovation des réseaux seront

menés en direction des Gras cette année” indique le service. Difficile toutefois de confirmer si cette pollution pourra être contenue dès cette année lors des fortes pluies. Rappelons que l’eau parasite qui ressort du réseau s’échappe dans le Doubs au lieu de rejoindre la récente station d’épuration située en aval de Grand’Combe-Chateleu. n Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes ont donné l’alerte après avoir remarqué de la mousse et des eaux parasites.

L’espace France services

officiellement labellisé

À l’espace France services

de Morteau, les élus et le personnel sont plutôt satisfaits du démarrage.

L e nouvel espace d’accueil du public aménagé dans les locaux annexes de la mairie et ouvert depuis le 7 décembre dernier a obtenu en ce début d’an- née 2021 son label officiel “France Services”. À la clé, un financement de l’État à hauteur de 30 000 euros sur deux ans permettant à la Ville de Morteau de financer un des postes mobilisés dans ce nouvel espace d’accueil du public. Depuis son ouverture le 7 décem- bre dernier, les lieux accueillent une trentaine de personnes en moyenne par jour. “C’est un très bon démarrage se félicite David Huot-Marchand, l’adjoint mortua- cien chargé des travaux. Malgré la période compliquée en matière de sorties et de déplacements, on s’aperçoit que ce nouveau service correspond à un vrai besoin et que la fracture numérique existe encore bel et bien concernant l’accès aux services publics.” Trois personnes - Céline, Lætitia et Maud - se relaient pour accueillir le public et le rediriger, le cas

échéant, vers le service public demandé. Au palmarès des ser- vices les plus demandés, il y a la C.A.F., puis la C.P.A.M., suivie du service cartes d’identité et pas- seports et des cartes grises. “Sachant que nous pouvons accueillir du public en provenance des autres communes du secteur” précise l’élu. La grande opération de réhabili- tation des services municipaux d’accueil du public s’est terminée mi-janvier par une dernière phase : le retour des services état civil, scolarité et déchetterie dans le hall du bâtiment principal de l’Hôtel de Ville qui a bénéficié lui aussi d’une phase de travaux. Désor- mais, un bureau d’accueil situé à l’entrée du hall permet aux agents de mieux distribuer les demandes des usagers afin d’optimiser l’ac- cueil du public. Après plusieurs mois de travaux, les services municipaux ont ter- miné leur mutation. Ne demeurent plus rue Barral que les services du C.C.A.S. n

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E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Ph. Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Janvier 2021 Crédits photos : Càd, C.C.P.M.-O.T. E Pourny, Collège Bouquet, Hexacath, Q. Joly - Jolypics, O.T.P.H. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

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