Journal C'est à dire 269 - Janvier 2021
V A L D E M O R T E A U
Speedloto prêt à reprendre le flambeau de “Kiki” Villers-le-Lac
En bref… l Saint-Hippolyte La Poste de Saint-Hippolyte a été labellisée “Maison France services”. Ce dispositif vise à permettre à chaque citoyen quel que soit l’endroit où il vit, en ville ou à la campagne, d’ac- céder aux services publics et d’être accueilli dans un lieu unique, par des personnes for- mées et disponibles, pour effec- tuer ses démarches du quoti- dien. Cela va permettre d’étendre les horaires d’ouver- ture de La Poste. l Covid-19 La Bourgogne-Franche-Comté avait reçu le 10 janvier plus de 14 000 doses de vaccins de la société Moderna. La région, qui figure parmi les plus touchées par l’épidémie, fait partie des 4 régions bénéficiaires prioritaires retenues par le ministère des Solidarités et de la Santé. La Bourgogne-Franche-Comté est la deuxième région la plus tou- chée par la hausse des décès lors de la deuxième vague. Entre le 1er septembre et le 28 décem- bre 2020, la Bourgogne- Franche-Comté a enregistré 11 976 décès, soit 25 % de plus qu’en 2019 sur lamême période.
Animatrice de lotos sur le Pays Horloger, Nathalie Mouchot étend son champ d’action au reste du Haut-Doubs qui pleure encore son célèbre Kiki. Une succession sous le signe de l’innovation avec une version en ligne pour compléter les traditionnels lotos.
L a disparition en septem- bre dernier de Christian Leroy alias Kiki a laissé un grand vide. Pendant près de 20 ans, cet animateur de loto hors pair a égayé les longues soirées ou après-midi d’hiver de milliers de joueurs du Haut-Doubs et d’ailleurs. La réputation de marchand de bon- heur à sa façon rayonnait loin
prise Speedloto. À chacun son territoire et pas question d’em- piéter sur les plates-bandes du voisin. Quelques mois avant de partir, Kiki trop fatigué pour continuer avait annoncé qu’il arrêtait en suggérant que la place était libre pour qui voudrait intervenir sur le secteur. “On a alors pris contact avec lui, pour- suit Nathalie expliquant les cir-
à la ronde. “Il animait jusqu’à 100 lotos par an. C’est un monu- ment” , estime Yves Chopard-Lallier, le com- pagnon de Nathalie Mouchot. Parce qu’ils parta- geaient la même vision
constances de ce pas- sage de témoin, plusieurs associations du côté de Pontarlier nous ont sollicités.” La saison des lotos a repris en septembre dernier. Pour Nathalie et son compagnon, un
Pour Nathalie et son compagnon, un beau challenge.
Nathalie Mouchot et son compagnon Yves Chopard-Lallier qui l’assiste dans ses déplacements sont désormais prêts à animer des lotos sur tout le Haut-Doubs.
place en situation de confine- ment, la version live reste néan- moins une solution alternative. “À partir de janvier, on en orga- nisera un par semaine, le jeudi soir. On continuera bien sûr les lotos traditionnels dès qu’on aura le feu vert des autorités sanitaires. Pour nous, c’est aussi une façon de poursuivre l’œuvre de Kiki.” n
public qui ne tenait pas trop à se déplacer pour éviter tout risque de contamination, l’ani- matrice a choisi de tester une version numérique avec une bil- letterie gérée par Cartaloto. Elle lance alors la formule “Speedloto chez vous en live.” “On collabore avec Radio Collège Villers qui nous apporte son assistance tech-
nique pour ce live diffusé sur Youtube.On a inauguré le concept le 20 juillet dernier lors d’un loto organisé par le football club de Villers.” Nathalie Mouchot rappelle qu’elle intervient à la demande des clubs et associations. “On est animateur mais pas organi- sateur.” Plus facile à mettre en
beau challenge à relever en inter- venant de front sur les deux Haut-Doubs, l’horloger et le forestier. La reprise semblait bien engagée avec de belles affluences, jusqu’à 300 personnes rassemblées dans le respect des règles sanitaires. Soucieux de répondre aux attentes d’un
du “métier”, le couple a noué de beaux liens d’amitié avec “Kiki”. “On a commencé les lotos en 2010 en prenant la suite de Michel qui assurait cette fonction d’ani- mateur sur le Pays Horloger. Cela représente aujourd’hui 70 lotos par an” , explique NathalieMou- chot qui a créé son auto-entre-
Morteau
Les élèves de 1 ère et leur vision du Covid Une classe de français du lycée Edgar-Faure de Morteau tourne actuellement des saynètes et des vidéos pour parler de leur ressenti. “Avoir 17 ans en 2020-2021”, c’est le thème du travail piloté par deux réalisateurs professionnels.
La musique fait également partie de ce travail pédago- gique.
Q u’a-t-on envie de dire quand on est un jeune en construc- tion en 2020 ? Que ressent- on face à la pandémie et aux actes terroristes ? Quel quotidien ? Quel futur ? Quels rêves ? Il n’y a pas une minute sans que l’on parle du Covid-19, pas une journée sans la crainte d’un nouvel attentat. La parole des médias, des politiques, des scien- tifiques et médecins, des adultes en
général circule. Qu’en est-il de celle de nos adolescents ? C’est de ce postulat queVéronique Guil- laud et Christophe Juggery, les deux créateurs de la compagnie Mundial Sisters sont partis pour monter un film avec 35 élèves d’une classe de 1 ère du lycée Edgar-Faure de Morteau, avec leur enseignante Véronique Ferrand. Trois semaines de répétitions et de tournage concentrées à la salle L’Escale
de Morteau donneront naissance à ce film intitulé “J’ai 17 ans en 2020”. “Ce travail est basé sur les écrits, la parole, et l’énergie de 35 élèves. Le résultat de ce travail qui se poursuit jusqu’à la fin du mois de janvier, ce sera un specta- cle-tableaux déambulatoire ainsi qu’un
par la création artistique : spectacle vivant, formation et audiovisuel. “La parole humaine et les émotions y tien- nent une place prépondérante. L’inter- activité et la mixité des publics en sont les piliers. L’accès à la culture pour tous, le fondement” résumentVéronique Guil- laud et Christophe Juggery qui ont pu bénéficier pour cette résidence d’artistes d’une aide substantielle de la Ville de Morteau (1 200 euros) et de D.R.A.C. Bourgogne-Franche-Comté. Depuis 2017, ils interviennent au lycée deMor- teau notamment par le biais d’ateliers option cinéma, et de l’animation de l’association les Parents du Val. Le résultat de leur production vidéo sera visible normalement dès le mois prochain. Les deux réalisateursespèrent également pouvoir le vendre à des chaînes de télévision pour une diffusion plus large. Il sera aussi projeté au cinéma L’Atalante dès que les conditions sanitaires le permettront. n J.-F.H.
est un vrai exutoire” notent Véronique et Christophe. Cette résidence d’artistes n’a pas été la seule organisée par la Ville de Mor- teau en période de crise sanitaire. “Nous avons déjà accueilli depuis novembre 8 compagnies qui se sont succédé au
film-portraits” préciseVéronique Guillaud. Pour seuls accessoires, des chaises et quelques objets personnels choisis par les élèves eux-mêmes, symboles de leurs paroles. Après plusieurs jours de travail,
théâtre, à l’Escale, à la salle du Temps-Présent. Les deux der- nières se dérouleront au mois de février. Pendant une semaine à chaque fois, nos locaux ont été mis à la disposition des com- pagnies pour travailler une nou-
“Pour eux, cet exercice est un vrai exutoire.”
le travail des élèves surprend par la richesse de leur participation. “Nous ne nous attendions pas à autant d’im- plication. Ce qu’ils disent est très fort sur leur état d’esprit après ces mois interminables de crise sanitaire. On sent que cette tranche d’âge a vraiment souffert de la situation. Depuis le début de l’année scolaire, certains élèves n’ont jamais vu leurs camarades ou leurs profs sans masque. Pour eux, cet exercice
velle création, peaufiner un album, écrire une nouvelle pièce. La diversité des créations a fait la richesse de ce projet municipal” se réjouit Karine Romand, l’adjointe mortuacienne à la Culture. “Karine Romand nous apporte un soutien exceptionnel. C’est rare de voir ça dans une collectivité locale” notent les deux réalisateurs. Depuis sa création en 1982, l’association Mundial Sisters propose des actions
Au total, 14 saynètes seront tournées, à L’Escale, mais aussi en extérieur.
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