Journal C'est à dire 267 - Novembre 2020

V A L D E M O R T E A U

Recherche local pour aide alimentaire Morteau

L e confinement lié au Covid a mis en évidence des besoins qui n’étaient pas forcément identifiés avant la crise sani- taire. “On a été sollicité par les travail- leurs sociaux pour venir en aide aux familles vulnérables mais qui ne répon- daient pas aux critères pour aller aux Restos du cœur” , expliqueYves Leclerc, responsable de l’unité locale de la Croix

Face au succès inattendu de la distribution de l’aide alimentaire sur le Val de Morteau, la Croix Rouge qui souhaite pérenniser le dispositif cherche désormais un local pour stocker les denrées col- lectées sur place.

Cet été, la Croix Rouge

a pu stocker ses produits dans les salles de catéchisme situées sous la chapelle de Morteau.

en sachant qu’on pourrait également utiliser cette salle pour des formations aux premiers secours.” n F.C. “Nous les avons rencontrés en étudiant toutes les pistes, explique Cédric Bôle, le maire de Morteau. On est confronté actuellement à une grande pénurie de locaux communaux. On a néanmoins dédié un agent pour trouver une solution. Nous avons aussi comme objectif de travailler à la coordination entre la Croix Rouge et les Restos du cœur.” Pénurie de locaux communaux

Rouge à Pontarlier. Laquelle effectue désormais, par le biais du dispositif La Croix Rouge sur roues, des tournées de distribution d’aide alimentaire de Mouthe au Russey en passant par le Val de Morteau.

des locaux où stocker ces denrées. Dans un premier temps, la paroisse de Morteau amis à disposition deux salles de catéchisme jusqu’à la fin des vacances d’été. “On remercie la paroisse. Il a fallu quitter les lieux à la rentrée.

Ce nouveau “service” rencontre très vite un succès inattendu. “On pensait dépanner quelques personnes surMorteau. Ce nom- bre n’a cessé d’augmenter. Aujourd’hui, une trentaine de familles bénéficie de cette dis-

Le centremédico-social a accepté de nous prêter une salle pour continuer à stocker sur place les produits provenant de la ramasse. On y prépare égale- ment les colis distribués “à la fenêtre” aux familles mortua-

Ce “service” rencontre très vite un succès inattendu.

tribution alimentaire.” Le dispositif s’est structuré progressivement y com- pris dans la collecte avec la participation des grandes et moyennes surfaces du secteur qui acceptent de donner des produits frais. D’où l’intérêt de trouver

ciennes. Il s’agit d’une solution d’hé- bergement provisoire. On a sollicité la commune deMorteau et la communauté de communes du Val de Morteau pour trouver un local permanent. On étudie toutes les propositions, quitte à louer

La Croix Rouge a étendu son réseau de distribution d’aide alimentaire à l’ensemble du Haut-Doubs.

Haut-Doubs Repassage s’installe à Morteau Social L’association basée à Pontarlier ouvre un second chantier d’insertion axé sur la vente de vêtements de seconde main avec l’ambition d’élargir l’activité au repassage. Expérimentation.

L e Val de Morteau comme le reste du département n’échappe pas à l’augmenta- tion du nombre de bénéfi- ciaires du R.S.A. Ce territoire souffre aussi d’un manque de structures d’in- sertion sociale susceptibles d’accom- pagner ce public en précarité. Face à cette absence, le Département duDoubs

sionnel et d’un accompagnement social” , explique Nathalie Brachet la directrice. Au fil des ans, Haut-Doubs Repassage est devenu un acteur de l’insertion incontournable sur le secteur pontis- salien. “On nous a sollicités fin 2017 pour venir sur le Val de Morteau. On s’est donné le temps de la réflexion car il ne fallait surtout pas que le projet mortuacien ne vienne contrarier tout le travail entrepris à Pon- tarlier.” Se posait la question d’un local mortuacien. Soucieux de voir le projet aboutir, le Département qui avait un espace adéquat au sein duCentre Médico-Social n’a pas hésité à le mettre à disposition de l’association d’insertion. “Il a d’abord été utilisé dans le cadre d’une boutique éphémère tenue par Haut-Doubs Repassage et qui a ren- contré un certain public. Cela nous a convaincus d’aller plus loin. On a établi une convention d’occupation sur deux ans” , précise Pierre Simon. L’installation qui devait se faire en début d’année a été retardée par la crise sanitaire. Le 28 septembre dernier, l’assemblée départementale a validé l’occupation du local en question par Haut-Doubs Repassage qui est désor-

a cherché des solutions. “Plutôt que de partir de zéro, il nous semblait plus pertinent d’es- sayer d’essaimer des activités d’insertion existantes. D’autant plus que Haut-Doubs Repas- sage avait déjà cette volonté

“On commence par une boutique.”

De gauche à droite, Jean-Marc Voirin le président de Haut-Doubs repassage, Nathalie Brachet la directrice et Léna Ubbiali qui gère la boutique mortuacienne.

d’élargir son territoire d’action” explique Pierre Simon, vice-président du Conseil départemental du Doubs en charge de l’insertion et du tourisme. Fondée en 1998 à Pontarlier, Haut- Doubs Repassage accueille des per- sonnes en difficulté d’insertion profes- sionnelle. Il s’agit bien souvent de femmes seules avec enfant et peu diplô- mées qu’elle accompagne sur le chemin de l’emploi à travers des activités de repassage, couture et gestion d’une fri- perie. “On intervient dans le cadre de chantier d’insertion. Ici, les personnes bénéficient d’un encadrement profes-

tants duVal de Morteau à venir donner textile, vêtements, accessoires à l’as- sociation. Un geste qui participe glo- balement à la préservation de la planète et localement favorise l’insertion et l’emploi. n F.C. Haut-Doubs Repassage 7, avenue Charles de Gaulle Ouverture mercredi et vendredi de 9 heures à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h 30

aujourd’hui son temps entre Morteau et Pontarlier où elle complète sa for- mation. Nathalie Brachet est confiante dans l’évolution de ce chantier d’in- sertion à Morteau qui devrait rapide- ment gagner en autonomie. “C’est le but. Si l’activité marchande se développe et qu’onmanque de place pour accueillir les personnes en insertion, il faudra sans doute trouver d’autres locaux” , estime la directrice qui souhaite diver- sifier ce chantier en y incluant un ate- lier repassage et pourquoi pas couture. Nathalie Brachet encourage les habi-

mais sur site. “On commence par une boutique dédiée à la formation aux métiers de la vente. On est encore dans l’attente du conventionnement pour engager le chantier d’insertion propre- ment dit , poursuit Nathalie Brachet. Pour l’instant, la boutique est ouverte lemercredi et le vendredi matin et après- midi. Si l’activité le nécessite, on prévoit aussi d’élargir la plage d’ouverture.” Au préalable, l’association avait lancé un recrutement en mai dernier pour embaucher un cadre technique, Léna Ubbiali en l’occurrence qui partage

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