Journal C'est à dire 267 - Novembre 2020

Le journal gratuit du Haut-Doubs

26 octobre 2020 N° 267

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUB L I C I TÉ - ANNONCE S

DROIT DE MOURIR DANS LA DIGNITÉ, SUICIDE ASSISTÉ, EUTHANASIE, LOI LÉONETTI-CLAEYS…

FIN DE VIE : LE DÉBAT RELANCÉ

S O M M A I R E

On trouve le temps long àMontlebon… La fin des travaux de rénovation de la route reliant Montlebon à Morteau a encore été reportée au 11 décem- bre… au minimum. (page 4) Un nouveau centre de tests Covid. En partenariat avec la mairie de Morteau, le laboratoire d’analyses mortuacien ouvre ce 26 octobre un nouveau centre de dépistage. Une centaine de tests quotidiens sont envisagés. (page 4) Premières mises au point aux Fins. Jusqu’ici discrète, la nouvelle maire Élisabeth Redoutey sort de sa réserve alors que viennent de démissionner les conseillers d’opposition. (page 7) C.C.P.M. : les finances reprises enmain. Le maire de Cernay-l’Église Gérard Gentit est le nouveau délégué aux finances de la communauté de communes du Pays de Maîche. Il annonce plus de rigueur dans la gestion. (page 29)

(Le dossier en pages 19 à 26)

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R E T O U R S U R I N F O

Suppression de la benne de collecte de déchets verts, les requérants déboutés

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Villers-le-Lac : le tribunal rejette le recours en annulation des élections

ÉDITORIAL

Liberté Au-delà de l’indicible. Le sauvage assassinat de l’enseignant Samuel Paty la semaine dernière a ébranlé la France. Avec les larmes versées et le traumatisme ressenti par les membres du corps enseignant fran- çais, c’est la Nation tout entière qui exprime son dégoût. Les centaines de milliers de personnes qui se sont rassemblées sur les places il y a quelques jours, jusque dans le Haut- Doubs,rappellent évidemment à nos plus mauvais souvenirs les grandes manifestations de janvier 2015 suite à l’attentat de Charlie Hebdo. Un sinistre bégaiement de l’histoire ? Sauf que…, cinq ans se sont écoulés depuis le massacre de la rédaction de Charlie et que rien n’avait bougé, ou presque dans l’appréhension de nos dirigeants sur la gangrène inté- rieure que représente lamenace isla- miste. La cohésion de façade qui était née suite au drame de Charlie Hebdo s’est vite fracassée contre le mur des divisions idéologiques de notre pays tiraillé entre ses deux extrêmes : la droite de Marine Le Pen qui joue avec les peurs et jongle avec les amalgames, et l’extrême gauche communiste ou mélencho- niste pour qui dénoncer les dérives de l’islam représentait jusqu’ici un blasphème et un crime de lèse-démo- cratie. Samuel Paty est le nouveau martyr de cette guerre larvée. Sans doute pas le dernier. Mais au regard de l’Histoire contemporaine, son nom sera peut-être associé, il faut dés- ormais l’espérer, au virage enfin pris par la France, en même temps que cette douloureuse prise de conscience, enmatière de lutte contre les tentatives des religions, aujourd’hui l’islam, hier c’était le catholicisme, de vouloir substituer leurs règles morales à celles de la République. L’État a commencé à agir. Il était temps. Mais il ne faudrait pas cette fois, au risque de souiller lamémoire de cet enseignant et de toutes les victimes qui l’ont précédé, que l’État flanche dans sa fermeté. L’assassinat de Samuel Paty a sans doute eu le mérite de déclencher, enfin, un début d’unanimité sur la désignation de l’ennemi : non pas l’islam évidem- ment, mais son parasite l’islamisme. Parallèlement, on ne peut qu’encou- rager les professeurs, les journalistes et les citoyens à continuer à exprimer ouvertement et hauts les cœurs leur liberté d’expression. Il y va de la survie de notre démocratie. n Jean-François Hauser

L e tribunal administratif de Besançon a rejeté le recours déposé par les co-listiers de l’op- position menée par Ludovic Pérez suite aux élections municipales de mars dernier à Villers- le-Lac. Le verdict des juges conforte donc Domi- nique Mollier qui avait été élue avec plus de 700 voix d’avance sur son concurrent. La maire de Villers-le-Lac se dit logiquement “très satisfaite de cette décision des juges d’autant plus que le tribunal a examiné dans le détail les 5 griefs qui nous avaient été reprochés par nos opposants et que les juges n’ont rien trouvé à redire sur tous ces points. Ces arguments de toute façon ne tenaient pas la route” estime M me Mollier qui n’avait pas caché sa colère au moment du dépôt de ce recours judiciaire. S’il accepte la décision des juges, le leader de l’opposition reste amer. Il l’a fait savoir sur les réseaux sociaux. “Nous avions constaté durant la campagne des irrespects au Code électoral, de la part de l’autre liste… Nous acceptons et respectons ce jugement. Toutefois, nous sommes surpris qu’une loi puisse être enfreinte et qu’il n’y ait in fine aucune conséquence, en respectant les règles de proportionnalité… L’issue de cette procédure nous encourage encore à demeurer dans la même attitude que celle que nous avons

Enlever la benne à déchets verts à Grand’Combe-Chateleu n’était pas une faute selon le tribunal administratif.

E n 2018, six habitants du Val de Morteau, pour la plupart de Grand’Combe- Chateleu ont déposé un recours au tribunal administratif de Besançon pour demander à la communauté de communes du Val de Morteau d’abroger sa déci- sion de suppression de la benne de collecte de déchets verts à Grand’Combe-Chateleu, et d’or- donner au président de la com’com de reprendre le service de collecte de déchets verts à Grand’Combe. Le journal C’est à dire avait consacré un sujet dans lequel les utilisateurs se plaignaient de devoir faire de plus longs dépla- cements pour se rendre sur les comme il fallait s’y attendre, fait réagir. Les anti-chasse ont analysé ce dossier comme une ode à cette pratique, les chasseurs se sont sentis pris pour cible. La Fédéra- tion de chasse du Doubs n’a pas souhaité émettre de droit de réponse à l’interview de la prési- dente d’Humanimo (association anti-spéciste) dans laquelle la représentante indiquait le permis de chasse “est donné même si vous êtes aveugle ou handicapé.” La Fédération invite officiellement Virginie Vernay à une formation “sécurité” et à un passage du per- mis de chasser. Elle lui apprendra au passage, si elle accepte, que le “glandier” n’est pas l’arbre qui donne le gland. Chez les anti-chasse, un de nos lecteurs estime le dossier incom- plet dans la manière de présenter le R.I.P. (référendum d’initiative populaire) dont l’un des objectifs est d’interdire la chasse à la glu et le déterrage des renards et blai- reaux, cette dernière pratique ayant toujours cours dans le Doubs. Quant à l’interdiction de L e dossier consacré à la chasse dans le numéro 266 du journal C’est à dire a,

sites de collecte des communes voisines. Selon eux, la décision prise “est irrégulière en l’absence de consul- tation préalable du conseil muni- cipal, et que cette décision est entachée d’erreur manifeste d’ap- préciation.” Le tribunal administratif de Besançon n’a pas entendu leurs arguments et a rejeté leur demande. Rappelons que l’enlè- vement de la benne à déchets verts dans ce village avait été décidé par la communauté de communes suite à de nombreuses incivilités. Des gravats, déchets métalliques et sacs plastiques étaient régulièrement retrouvés dans le bac à déchets verts. n

Les résultats des dernières élections à la mairie de Villers-le-Lac ne seront pas remis en cause.

adoptée durant notre campagne, à savoir : être représentatifs de notre population et conserver une dynamique participative, dans le cadre de notre mandat, en tant qu’élus de l’opposition” commente Ludovic Pérez. Villers-le-Lac avait demandé au tribunal de condamner M. Pérez et ses co-listiers à payer les frais d’avocat. Cette demande a elle aussi été rejetée. n

Les anti-chasse invités par la fédération de chasse

la chasse dans le canton de Genève, l’article ne remet pas en cause le choix des Genevois de l’abolition de cette pratique mais il montre le paradoxe puisque les animaux sont prélevés de nuit, à l’abri des regards, par des garde- faunes payés. “Les Genevois par- tisans à plus de 90 % de l’inter- diction de la chasse dans leur canton sont en toute logique d’ac- cord de la financer (environ 1 mil- lion de francs suisses)” tient à pré- ciser ce lecteur. La mission de ces gardes n’est pas seulement de prélever mais aussi de mener des opérations d’amélioration des biotopes, la lutte contre le bra- connage ou encore les actions d’éducation à l’environnement. n Le précédent dossier consacré à la chasse a fait réagir.

édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : R. Delaporte, Ph. Duprez, T. Harry. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Octobre 2020

Créditsphotos: C’estàdire,J.A.L.M.A.L.V., L.Laude,D. Paillard,J.-M.Quinet -Reporters,VilledeLaChaux-de-Fonds.

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Ce chantier joue avec leurs nerfs Montlebon Prévue au 31 octobre, la fin de chantier sur les ouvrages de la route départementale 48 entre Morteau et Montlebon est reportée au 11 décembre…si tout va bien. Comment expliquer le retard et la mauvaise communication du Département ?

C es travaux étaient pré- vus, annoncés, c’est vrai. Mais depuis sep- tembre 2019 et l’arrivée des engins de chantier, une partie des habitants et des commer- çants trouvent le temps long. Trop long. Depuis un an, le chan- tier de restauration des ouvrages

unique a étémaintenu pour accé- der sur une voie à Montlebon par le pont de Morteau depuis septembre cette année. Alors qu’il était annoncé dans le magazine du Département une réouverture totale le 31 octo- bre, les Belmontois ont appris via un simple panneau, et sans

C’est un béton très spécifique qui est coulé dans cet ouvrage d’art.

causé une perte de mon chiffre d’affaires, non compensée. Il faut vraiment que la route rouvre le 11 décembre car si elle reste fer- mée avant Noël, c’est la mort de mon commerce” dit cette coif- feuse, installée au centre. Pourquoi ce retard ? “Le démar- rage du chantier a pris deuxmois de retard du fait de la période de confinement, répond le Dépar- tement. Le chantier aurait dû, selon le calendrier initial, prendre fin le 31 octobre.Depuis le 18mai,

le Département, et l’entreprise qui intervient, ont tout mis en œuvre pour rattraper le retard et minimiser la gêne à la circu- lation. Des solutions permettant de réaliser les travaux sur la durée prévue existaient, mais elles auraient nécessité la fer- meture totale de la route pendant plusieurs semaines, et la mise en place d’une déviation. Le plan- ning actuel prévoit une fin de chantier le 11 décembre sous réserve des aléasmétéorologiques.

En concertation avec l’entreprise, le Département s’organise pour qu’il n’y ait que deux journées supplémentaires de fermeture d’ici la fin du chantier, une fer- meture nécessaire pour les essais de chargement des ouvrages et une autre probablement pour la réalisation des murets de rive.” Ce chantier demeure technique : “Le béton que nous injectons est du béton d’ouvrage d’art, lemême utilisé pour la confection du via- duc de Millau. Il faut noter sa

température, la consistance…” indique une personne sur le chantier. Une fois tout refait à neuf, il fau- dra penser aux prochains tra- vaux cette fois de la communauté de communes. Ils concernent la voie douce parallèle à la R.D. 48 qui permettra aux vélos, pous- settes, personnes à mobilité réduite de transiter jusqu’àMor- teau en toute sécurité. Le calen- drier n’est pas connu. n E.Ch.

d’art de la R.D. 48 entre Morteau et Montlebon impacte la vie sociale et économique locale. Il faut faire un détour par Grand’Combe pour

véritable communica- tion, un prolongement des travaux jusqu’au 11 décembre. “Il faut encore s’armer d’un peu de patience” déclare la

“Il faut que ce soit ouvert avant Noël !”

rejoindre Morteau, soit environ 10 minutes de trajet en plus. Lancée par le Département, la réfection des “ponts” était néces- saire. Il y a d’abord eu une cou- pure totale de la route en 2019 puis un sens de circulation

maire de Montlebon Catherine Rognon. Une patience que ne semblent plus avoir quelques commerçants. “Certes, j’ai été indemnisée l’an dernier de 3 000 euros par le Département parce que la fermeture avait

Morteau

Un centre de dépistage Covid ouvre ses portes

Pour faire face à l’afflux attendu des dépistages, la mairie de Morteau a mis à disposition du laboratoire d’analyses les anciens locaux de la D.D.E. Le centre ouvre tous les matins du lundi au samedi.

ment “provisoire” a ouvert ses portes ce lundi 26 octobre dans les anciens locaux de la D.D.E., rue de la Glapiney (sous l’église). Ce centre de dépistage sera ouvert du lundi au samedi, tous les matins de 8 h 30 à 13 heures. “Nous avons réalisé en urgence des travaux d’aménagement

ou tout cas contact orienté par un message de la C.P.A.M. est invitée à venir se faire tester. C’est sans rendez-vous et tou- jours pris en charge à 100 % par l’assurance maladie. L’ouverture de ce nouveau centre de dépistage dédié au Covid répond aussi aux exigences liées à l’état sanitaire décrété par le préfet du Doubs le 19 octobre dernier.Mi-octobre, le taux d’in-

dans ces locaux qui appartien- nent à la Ville, le tout en à peine une semaine, grâce à l’engage- ment de nos services munici- paux” note David Huot-Mar- chand, l’adjoint aux travaux. De son côté, le laboratoire d’ana- lyses mortuacien a équipé et paramétré les outils informa- tiques nécessaires à l’accueil et au traitement des personnes qui viendront se faire dépister.

L’ hiver approchant, la mairie de Morteau a souhaité prendre les devants en proposant

locaux de la rue Victor-Hugo à Morteau, d’aménager des locaux dédiés aux tests. Ce nouveau centre de prélève-

au laboratoire d’analyses de Morteau qui avait installé un “drive Covid” dès la fin du mois de mars dernier devant ses

Face à la montée en puissance des cas de Covid dans notre département, le labo- ratoire s’attend à une forte affluence. “Je pense qu’on devrait

cidence épidémique (c’est-à-dire le nombre de cas de Covid pour 100 000 habitants) dépassait les 120 dans notre département. Un taux qui n’a fait

Une centaine de tests attendus chaque jour.

qu’augmenter depuis. Le taux de positivité des tests était, lui, de 9,20 %. “Le virus affecte for- tement le département du Doubs, avec des foyers épidémiques recensés ces dernières semaines à la suite d’événements festifs impliquant plusieurs personnes, y compris au sein de cellules familiales ou clubs sportifs” com- mente le préfet du Doubs Joël Mathurin. “Il n’y a qu’un mot d’ordre à répéter inlassablement : le respect impératif des gestes barrières” ajoute Jérôme Leibo- vitz. Le port du masque reste obligatoire au moins jusqu’au 16 novembre à Morteau, sur l’ensemble du territoire com- munal. n J.-F.H.

atteindre la centaine de tests par jour” , estime le D r Jérôme Leibovitz, un des associés de la société Santé Labo qui gère, outre le laboratoire de Morteau, ceux de Pontarlier, Valdahon, Vesoul et L’Isle-sur-le-Doubs.” Pour ces cinq laboratoires, le nombre de tests effectués n’a fait que croître depuis le mois de juillet. “En septembre, nous avons réalisé plus de 9 000 tests. C’est deux fois plus qu’en août et août était déjà deux fois supé- rieur à juillet. On s’attend à une nouvelle montée en puissance cet automne” ajoute le biologiste. Il est à préciser que ce nouveau centre de dépistage remplace le drive de la rue Victor-Hugo. Toute personne symptomatique

Le Docteur Jérôme Leibovitz du laboratoire

Santé Labo à Morteau.

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Les travaux de l’école sont (presque) terminés Villers-le-Lac

Il aura fallu un an et demi pour mener à bien le grand chantier de rénovation-extension de l’école du Centre à Villers-le-Lac. Les dernières finitions seront terminées pour la fin de l’année.

La nouvelle aile du bâtiment comporte de nouvelles salles de classe, avec vue imprenable sur les alentours. Après la construction de cette nouvelle aile, d’autres travaux (pas encore programmés) devront concerner l’isolation des bâtiments anciens.

1 8 mois et 1,9million d’euros plus tard, le nouveau bâtiment des écoles primaire et maternelle du Centre àVillers-le-Lac est presque terminé. Quelques salles sont encore en cours de travaux mais la nouvelle aile du bâtiment, qui sépare désormais les deux cours de récréation, est bien opérationnelle comme prévu, depuis la rentrée de septembre. Pour les enseignants et les élèves qui ont vécu les travaux, c’est un grand ouf de soulagement, “et de satisfaction sou- ligne Fabienne Chatelain, la directrice de l’école primaire. Nous avons désor- mais de très bonnes conditions de travail. Avec l’aide de tout le monde, notamment

des équipes municipales, nous avons pu prendre possession des nouveaux locaux à la rentrée.” Les 360 élèves (14 classes) de primaire et les 158 élèves (6 classes) dematernelle sont désormais à leur aise avec,en prime,deux nouvelles bibliothèques, une salle de classe dédiée aux langues, une grande salle de motri- cité pour les maternelles au rez-de- chaussée, un dortoir pour les tout-petits, une salle rénovée pour les A.T.S.E.M. et, pour les enseignants, une salle des maîtres agrandie et lumineuse.Un nou- veau parking et des cours de récréation agrandies, complètent le nouveau dis- positif. La fin complète du chantier est annoncée pour la fin de l’année. “Nous

devrions pouvoir, si les conditions sani- taires sont réunies, inaugurer cette nou- velle école en janvier prochain” se félicite Dominique Mollier, maire de Villers- le-Lac. La rentrée des classes et les nouvelles règles sanitaires qui vont avec ont per- mis aussi d’apporter, en même temps que les nouvelles installations, d’autres habitudes. “Le lavage des mains est devenu un vrai réflexe qui devrait per- durer. Les règles d’accueil mises en place depuis la rentrée pour cause de précau- tions sanitaires ont aussi eu le mérite de faire gagner en efficacité” ajoute la directrice. Les cours désormais com- mencent à 8 h 30 pétantes ! n J.-F.H. (avec R.D.)

La salle des enseignants a gagné en fonc- tionnalité et en espace.

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Élisabeth Redoutey, ses premiers pas, ses premières mises au point Les Fins Maire discrète, qui se veut efficace et réactive, Élisabeth Redoutey a débuté sa mandature sans que l’ancienne équipe ne l’accompagne dans la passation des dossiers. Elle se confie pour la première fois.

D ans son bureau de maire, un tableau est posé à terre appuyé contre le mur. Élisabeth Redoutey n’a pas pris le temps de l’accrocher. Offert par les membres de son équipe muni- cipale, il représente une femme au travail montrant son biceps droit, salopette bleu et bandana jaune sur la tête, avec ce sous-

Cad : Est-il remplacé ? E.R. : Il l’est depuis le 22 octobre par une directrice. Cad : Cela a-t-il gêné vos pro- jets ? E.R. : Tout a été géré grâce à des adjoints et conseillers muni- cipaux délégués investis. Nous avons par exemple en quelques jours pu rouvrir les écoles le 2 juin après le Covid et surtout

une zone de confort pour les vélos dans le sens montant. Quant au choix de la future école, il ne se fera pas sur le site de l’ancienne scierie. L’école va rester en bas. La création d’une nouvelle école sera le plus impor- tant chantier de la mandature. Nous avons aussi prévu la réfec- tion de chaussée pour le hameau des Frenelots d’ici la fin d’an- née. Cad : Y a-t-il de (mauvaises) surprises budgétaires lais- sées par vos prédécesseurs ? E.R. : Non. En revanche, nous avons des craintes sur le budget de la forêt. Nous ne pouvons pas couper de bois cette année. Ce sont environ 130 000 euros de moins en recettes. n des voix sortent de leur silence. Quatre démissions collégiales ont été déposées le 12 octobre sur le bureau du préfet par Sylvette Riesen, Christine Faivre-Roussel, Laurent Guglielmetti et l’ancien maire Bruno Todeschini. Un peu plus tôt, le 27 mai, Didier Cho- pard-Lallier, puis Nathalie Picard, en avaient fait de même. Pourquoi quittent-ils le navire ? Ne peuvent- ils mener une opposition construc- tive ? Leur réponse est la même : le manque de communication, les intimidations, les rumeurs infon- dées balancées… “J’ai démis- Propos recueillis par E.Ch. A mbiance toujours tendue aux Fins. Les élus de la minorité élus avec 40 %

titre : “We can do it !” , littéralement “Nous pouvons le faire !” La maire des Fins, élue depuis mai dernier, est de cette veine. Elle dit vouloir travailler

avons décidé la construction d’une nouvelle classe (la 9 ème ) pour unmontant de 21 500 euros pour cette rentrée. C’était une décision qu’il fal-

“Je ne suis pas là pour gommer ce qui était bien.”

avec tous, à plat, sans occulter les difficultés liées au début de mandat. Entretien. C’est à dire : Depuis votre élection, et lors de la cam- pagne, les relations avec l’an- cienne équipe ont été ten- dues. Le sont-elles toujours ? Élisabeth Redoutey : Il n’y a pas eu de passation, c’est vrai. Ce fut délicat. J’ai connu (en tant que secrétaire) les chan- gements de municipalité où il existait toujours un noyau com- posé par les agents qui épaulent les élus dans leurs décisions. Cad : Là, ce n’était plus le cas puisque le Directeur général des services a démis- sionné… E.R. : M. Denechaud avait pré- venu qu’il quitterait son poste quand bien même c’eût été la même équipe. Il n’avait pas demandé le renouvellement de son détachement. Il est aujourd’hui élu à la ville de Col- mar.

lait prendre rapidement.

Cad : Les relations avec l’an- cienne équipe sont-elles plus simples ? E.R. : Ce n’est pas apaisé mais chacun doit trouver sa place. On se sait attendu et nous n’avons pas la prétention d’être parfaits. Nous allons commettre des erreurs mais nous saurons les reconnaître. Une nouvelle municipalité n’est pas en com- pétition avec la précédente et nous ne sommes pas là pour gommer ce qui a été fait. S’il y a des choses qui fonctionnent, nous les gardons. Nous avons renoué le dialogue avec les élus du Val de Morteau, avec les administrations. Cad : Parce qu’il était coupé ? E.R. : Oui. Cad : Vous avez d’ailleurs remis à plat certaines déci- sions de vos prédécesseurs ? E.R. : Oui. Nous avons rouvert la rue de la Diligence et créé

des décisions entachées d’irré- gularité comme le choix d’avoir retenu l’entreprise d’un élu, qui plus est membre de la commission d’appel d’offres, pour réaliser les travaux de l’école. Ils y voient un conflit d’intérêts. La mairie peut se défendre en disant que le chan- tier (21 000 euros) ne nécessitait pas de marché public. Y a-t-il eu une mise en consultation avec d’autres entreprises ? Ils n’ont pas la réponse. Quant au fait que la maire dénonce une non-trans- mission des dossiers, les anciens élus répondent : “Élisabeth Redou- tey a été élue en mars. Durant le confinement, on ne l’a pas vue en mairie ! Nous avons géré. Nous étions prêts à faire la transmis- sion.” n

Six démissions : la minorité dénonce des mises à l’écart

sionné car nous sommes écartés de tout, même des commissions, résume Christine Faivre-Roussel. Il y a eu des insultes au conseil municipal à l’encontre de M. Tode- schini l’ancienmaire. J’ai demandé un rendez-vous à Madame la maire, que j’ai obtenu. J’ai demandé à travailler tous ensem- ble pour l’intérêt communal. Elle a dit oui…mais rien n’a changé.” L’insulte dont elle parle est un “Ferme ta gueule” adressée par un membre de l’équipe majoritaire à l’encontre de l’ancien maire d’après la vidéo d’un conseil muni- cipal que nous avons pu visionner. Madame la maire avait pourtant demandé aux élus de la minorité

de déposer leurs téléphones por- tables dans une boîte en carton, ce qu’ils ont refusé de faire. “C’est une grosse déception. Je voulais servir ma commune, mais pas dans ces circonstances. J’ai démissionné car je ne cautionne pas ces agissements” poursuit Laurent Guglielmetti. Nathalie Picard se dit “soulagée” d’avoir démissionné car “il y avait trop d’animosité” dit-elle. La campagne (tendue) a laissé des traces. La préfecture va puiser dans la liste de noms de l’équipe jadis emme- née par Bruno Todeschini pour trouver des successeurs. Auront- ils l’envie de siéger ? Les démissionnaires dénoncent

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V A L D E M O R T E A U

La Maison France Services ouvre ses portes début décembre Morteau

Les travaux de réhabilitation de l’annexe de la mairie sont bientôt terminés. À l’intérieur, les permanences d’une dizaine de services publics seront organisées ainsi qu’une partie des services municipaux.

U ne vraie maison des services publics où on y trouve la plupart des interlocuteurs compétents pour faire ses démarches administratives, c’est le concept des Maisons France Service labellisées par l’État. L’idée de ces lieux d’accueil est de regrouper de nombreux ser- vices publics en mutualisant l’espace, mais aussi et peut-être surtout d’éviter que des services

publics disparaissent en milieu rural. C’est la raison pour laquelle l’État contribue indi- rectement au financement de ces lieux d’accueil. “L’État nous verse une aide de 30 000 euros par an sur deux ans, ce qui nous permettra de financer un des deux postes d’agent d’accueil polyvalent que l’on crée à cette occasion” indique David Huot- Marchand, l’adjoint mortuacien responsable des travaux. Pour

le reste, c’est laVille de Morteau qui prend en charge l’aménage- ment et le fonctionnement de ce futur pôle administratif aménagé dans l’annexe de la mairie, à côté duThéâtre. “Nous investis- sons moins de 100 000 euros. Une partie des travaux, le chan- tier de démolition notamment, a été réalisée par nos agents municipaux.” Deux agents d’accueil polyva- lents se chargeront d’orienter les usagers et un troisième poste administratif sera également créé pour gérer le service des cartes d’identité et passeports. Au total, trois postes d’agents administratifs seront donc créés par la Ville. “Les recrutements sont effectués, ces agents sont en cours de formation en immersion dans les différents services publics qui tiendront des per- mamences dans la Maison France Services” ajoute l’élu. Plusieurs administrations tien- dront donc des permanences dans ce nouveau lieu d’accueil qui ouvrira ses portes début décembre. Parmi eux, la Caisse d’allocations familiales (C.A.F.) et la Caisse primaire d’assurance

David Huot-Marchand (à droite), l’adjoint aux travaux, en compagnie de Jean-Marc Dornier des services techniques, qui a supervisé le chantier.

de ville.Un espace sera aménagé pour matérialiser un véritable accueil dans le hall d’entrée. Les services qui ont provisoirement déménagé rue Barral (culture, policemunicipale…) regagneront ces bureaux du bâtiment prin- cipal une fois le chantier achevé. Lamairie deMorteau aura ainsi fait peau neuve quasiment com- plètement. n J.-F.H.

maladie (C.P.A.M.) qui quitteront leur emplacement actuel de l’es- pace Cattin. La M.S.A., les ser-

position des visiteurs qui ne manieraient pas avec aisance l’outil Internet, avec l’aide des agents d’accueil.

vices fiscaux, la F.N.A.T.H. entre autres tiendront elles aussi des permanences au sein de la Maison France Services. Dans

Remise en service du troisième réservoir.

Parallèlement à l’amé- nagement de cetteMai- son France Services, la Ville de Morteau a engagé des travaux de

une partie du grand espace réaménagé, des postes informa- tiques seront également à la dis-

rénovation et de réorganisation des bureaux administratifs dans le bâtiment principal de l’Hôtel

La future Maison France Services abritait autrefois les postes et télécommunications.

En bref…

Une nouvelle piste de ski de fond au Châteleu Sports d’hiver

l Concert Les Amis des concerts d’orgue du Locle organisent dimanche 22 novembre à 17 heures au Temple du Locle un concert flûte de pan et orgue avec Michel Tirabosco à la flûte de pan et Umberto Scherhaufer- Salvagnin à l’orgue. Au pro- gramme : de la musique baroque à la musique tradition- nelle, sud-américaine et rou- maine. Entrée libre, collecte vivement recommandée. l Morbier Vendredi 9 octobre, le syndicat interprofessionnel du Morbier a réélu, Joël Alpy, producteur de lait dans le Jura, président de l’A.O.P. Morbier pour les trois prochaines années. Ses priorités : la révision du cahier des charges de l’A.O.P., pour répondre aux nouvelles attentes sociétales, tout en conservant un modèle d’agri- culture familiale dans le respect de l’environnement et du bien- être animal, et la maîtrise sani- taire avec le renforcement du protocole d’autocontrôles. Depuis l’obtention de l’A.O.C. il y a exactement 20 ans, le Morbier est passé d’une pro- duction de 3 000 tonnes à 12 000 tonnes par an.

Rendue aléatoire par le réchauffement climatique, la pratique du ski de fond s’adapte. Une nouvelle boucle de 3,8 km va être proposée sur le mont Châteleu, à 1 300 mètres d’altitude, sur un versant protégé du soleil.

plus qu’à espérer un peu de neige. D’autres nouveautés sont atten- dues comme la création d’un snowpark sur le site du Gardot. Il y avait eu un test par le passé sur le site du Chauffaud. Le nordique demeure la valeur ajoutée de notre territoire. L’as- sociation Nordic France a lancé une étude sur l’analyse des modèles socio-économiques des sites nordiques afin de définir une stratégie et des orientations sur dix ans. La première phase d’analyse des modèles écono- miques s’est déroulée au cours de l’année 2019-2020. Un site pilote a été défini pour chaque massif, le Mont Noir (Chapelle- des-Bois,Morbier, Bellefontaine, Foncine-le-Haut) représente le Massif du Jura. L’analyse a pris en compte trois types d’impacts économiques. L’impact direct auprès des acteurs du nordique (loueurs, moniteurs, gestionnaires, héber- geurs, restaurateurs), indirect avec les achats que font les acteurs du nordique auprès des fournisseurs, et les induits, c’est- à-dire la consommation des ménages et des administrations

L a saison dernière est à oublier en matière de pratique du ski de fond et de ski alpin. Il n’y a eu “que” 25 jours d’ouverture des pistes en nordique. Et encore, les équipes ont travaillé dur en utilisant un tapis de damage (et non un dameur car trop lourd) pour offrir une qualité de glisse suffisante. Cette saison, alors que les pre-

mières gelées débutent, une nou- veauté concerne le ski de fond avec l’arrivée d’une boucle de 3,8 km censée être mieux ennei- gée que celles du Gardot. La communauté de communes du Val de Morteau a obtenu l’aval de propriétaires privés pour des- siner un itinéraire sur le mont Châteleu, à environ 1 300mètres d’altitude, et en forêt. Le versant est plutôt bien exposé. Il ne reste

L’itinéraire de la nouvelle piste de ski de fond cen- sée “sécuriser” l’or blanc.

Payer sa redevance via son téléphone Les sites nordiques des Montagnes du Jura innovent en matière de numérique cet hiver ! Première nouveauté : le lancement d’un nouveau site Internet moderne et ergonomique, regroupant toutes les informations pratiques pour préparer sa sortie ou son séjour sur chacun des sites nordiques de l’Ain, du Doubs ou du Jura. Seconde nouveauté, et pas des moindres, la possibilité d’utiliser son smartphone à la place des redevances papier pour aller skier. Pour cet hiver, seuls les Pass séances et pluri-journaliers seront concernés. Le skieur pourra acheter son Pass chez lui, et présenter son smartphone lors des contrôles sur les pistes. n

généré localement par la filière nordique. Pour 1 emploi à temps plein dans la filière nordique, 3,4 équivalents temps plein sont soutenus en France. La filière nordique contribue à 7%de l’éco- nomie du territoire local. n E.Ch.

qui s’appuie sur les taxes versées par les acteurs de la filière nor- dique. Selon les premières ana- lyses, le ski de fond génère 15 euros de retombées écono- miques sur le territoire pour 1 euro de redevance. Un tiers des retombées économiques est

Toutes les infos sur https://pass.espacenordiquejurassien.com/

V A L D E M O R T E A U

Morteau candidate au dispositif “Petites villes de demain” Commerce Si elle est retenue, la Ville et ses habitants pourront bénéficier de fonds et d’aides pour soutenir les commerces dans leur transformation numérique, améliorer l’habitat et les circuits courts. Décision avant la fin de l’année. En attendant, quelle est la santé du commerce mortuacien de centre-ville ?

d’accompagner les entreprises dans le numérique, d’améliorer l’habitat…” synthétise Cédric Bole. 3 milliards d’euros sont fléchés au niveau national. Les candidatures sont recueillies par les préfets de département et les bénéficiaires désignés par le préfet. La décision est attendue d’ici peu. n E.Ch. créer un guichet unique au Pays Horloger pour tous les porteurs de projets, d’une industrie à un artisan. La com- munauté de communes en par- tenariat avec la Région annonce deux plans d’aide : une sous forme d’avance rem- boursable pour des entreprises jusqu’à 10 salariés en difficulté, et un fonds régional d’inves- tissement pour les artisans et commerçants qui souhaite- raient s’équiper de nouvelles machines par exemple. Une communication à toutes les entreprises de la communauté de communes sera adres- sée. n Quelles aides au niveau du Pays Horloger ? L’ économie est une com- pétence communautaire. L’objectif à terme est de

D e l’extérieur, le com- merce mortuacien fait des envieux. Avec “seulement” 6 % de vacance de locaux commerciaux dans “l’hyper-centre”, la ville fait

attirer au centre le chaland via son association de commerçants. “Le commerce est un sujet que nous suivons de près, relate le maire de Morteau Cédric Bole. Nous sommes effectivement sur

beaucoup mieux que d’autres, la moyenne nationale étant de 11 %. Un restaurant vacant est repris en face l’hôtel deVille, l’ancienne mer- cerie devient un restau- rant italien. Bref, ça

un taux de vacance assez faible et nous avons régulièrement des demandes de por- teurs de projets, une dizaine par an. Notre objectif est de les accom- pagner rapidement en

6 % de vacance pour le commerce mortuacien de centre-ville, un chiffre assez faible comparé au niveau national.

“Les 5 000 euros, une aide qui porte ses fruits.”

utomn Non retenue dans le dispositif “Action cœur de Ville” car jugée en “bonne forme”, la Ville de en service. L’aide de 5 000 euros “porte ses fruits, c’est un coup de pouce en matière de loyer” pour- suit l’édile. Cette subvention n’est pas applicable aux fran- chises.

Morteau a récemment candidaté au projet “Petites villes de demain” visant à améliorer les conditions de vie des habitants des petites communes et des ter- ritoires, en accompagnant les collectivités dans des trajectoires dynamiques et respectueuses de l’environnement. “Il s’agit

la précédente mandature) une aide de 5 000 euros pour un entrepreneur indépendant qui ouvrirait une boutique Grande rue ou rue de la Gare. La Ville a installé un garde-fou dans son Plan local d’urbanisme pour évi- ter qu’un commerce indépendant qui fermerait ne soit transformé

bouge. De l’intérieur, les profes- sionnels savent l’équilibre pré- caire, d’où leur mobilisation dans l’organisation d’événements pour

sachant qu’il appartient à tous d’acheter dans un commerce de proximité” dit-il. Morteau a mis en place (lors de

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V A L D E M O R T E A U

La jeunesse, une des priorités du mandat Morteau

Après avoir œuvré pour les seniors lors du mandat pré- cédent, la Ville de Morteau s’attaque au “chantier jeunesse”. Un grand sondage mené ces dernières semaines par des étudiants futurs travailleurs sociaux permet de mieux cerner les besoins des jeunes.

associatif local. “La jeunesse est une des priorités de ce mandat, observeMartial Bournel-Bosson le (jeune) élu en charge de cette question. Afin de coller aumieux à la réalité, on a besoin de savoir quelles sont leurs aspirations, leurs attentes. D’où l’idée de ce sondage confié à ces étudiants qui se destinent à être assistants sociaux.”

Le dépouillement des premiers résultats du sondage donne quelques résultats surprenants - certains jeunes souhaiteraient voir un parc d’attractions àMor- teau, d’autres un aéroport (!) -, mais la plupart des propositions qui ont émergé sont plus réa- listes. “Certains jeunes souhai- teraient unmultiplexe de cinéma,

S ix stagiaires de l’I.R.T.S. de Besançon (Institut Régional du Travail Social) ont passé plu- sieurs semaines à Morteau afin

de réaliser un diagnostic social de territoire, centré sur la jeu- nesse du Val de Morteau. Une sorte de sondage à grande échelle mené dans le milieu scolaire et

l’agrandissement du skate-park, la création d’un complexe de kar- ting, ou de navettes de transport par exemple” ajoute Martial Bour- nel-Bosson.

Près de 250 jeunes avaient déjà répondu à ce sondage à la mi- octobre. Le question- naire brossait tous les pans de la vie quoti-

Près de 3 000 jeunes sur le territoire de la commune.

dienne des jeunes : les mobilités, l’emploi, la formation, les loisirs, la culture, la santé… “Avec les résultats de ce sondage, nous serons en mesure de dresser en quelque sorte le portrait-robot du jeune de Morteau” résume l’élu. Les stagiaires sont allés interroger les jeunes directement au sein du collège Bouquet, à la sortie du lycée, ont contacté les jeunes de la M.F.R. des Fins, les collégiens de Jeanne-d’Arc éga- lement, “et même les jeunes décro- cheurs qui fréquentent laMission locale. L’idée est d’avoir le pano- rama le plus complet possible.”

Sur le même thème de la jeu- nesse, la nouvelle équipe muni- cipale s’est déjà engagée sur deux projets concrets qu’elle sou- haite mener à bien durant ce mandat. Le premier concerne l’organisation d’un organisme de consultation des jeunes afin de les impliquer le plus possible dans la vie de la cité, et le second concerne la création, en lien avec laM.J.C., d’un Point information jeunesse (P.I.J.) comme il en existe un par exemple à Pontar- lier et qui est le point de ren- contre des jeunes pour venir y chercher toutes les informations

Martial Bournel-Bosson, conseiller municipal délégué à la jeunesse.

dont ils ont besoin et pour se retrouver autour d’activités de loisirs. Le lancement d’un guide réservé aux 0-15 ans, sur le mêmemodèle que le récent guide seniors, est également en pré- paration.

Avec les lycéens et collégiens des communes des alentours, Morteau compte près de 3 000 jeunes sur son territoire. Une vraie force vive avec qui il faut compter. n J.-F.H. (avec R.D.)

Les stagiaires de l’I.R.T.S. sont allés sonder les collégiens de Bouquet directement dans leurs classes.

En bref…

Chocolat et peinture, les deux passions de Théo Morteau Apprenti chez le chocolatier mortuacien Thomas Laresche, le jeune Théo Mairot a une autre passion : la peinture. Pour son mémoire de fin d’études, il prépare un coffret de chocolat-tableau !

l Cirque Spectacle de cirque “Au bord du vide” mardi 24 novembre à 20 heures au Théâtre de Morteau, par la compagnie Manie. Trois circassiens sont réunis sur scène, trois facettes d’une même per- sonne, des doubles métapho- riques exprimant des dynamiques du corps à trois générations. Tarifs : 12 euros adulte et 10 euros réduit. Réservation à l’office de tourisme de Morteau ou sur www.morteau.org l Théâtre La compagnie du Détour présente “Les femmes savantes” deMolière au Théâtre de Morteau jeudi 3 décembre à 20 heures Deux sœurs : l’aînée qui est précieuse (Armande) et la cadette plus sim- ple (Henriette) se disputent le même homme (Clitandre). Hen- riette est soutenue par son père (Chrysale) et son oncle (Ariste), et Armande par sa mère (Phila- minte) et sa tante (Bélise). Ces dernières (les femmes savantes) admirent Trissotin, bel esprit, qui fait la cour à Henriette. Une ruse d’Ariste permettra de démasquer Trissotin et de sauver la situation. La compagnie du Détour fait souf- fler un vent de folie sur l’une des dernières grandes comédies de Molière. Tarifs : 20 euros normal, 15 euros réduit et 10 eurosAvan- tages jeunes. Réservation à l’office de tourisme de Morteau ou sur www.morteau.org

T héo Mairot, 19 ans, est un touche-à-tout doué de plusieurs talents. Dans un proche passé, il a déjà montré des affinités pour lamode, pour la réalisation

de films (il a un long-métrage en préparation), pour le chocolat dont il fera sans doute son métier, et désormais pour la peinture. “Je m’y suis mis il y a un an après avoir acheté deux-

Théo Mairot prépare son mémoire sur le thème de “l’art et le chocolat” aux côtés de son maître d’apprentissage Thomas Laresche.

chocolat”) pour tester le goût des amateurs de chocolat, “afin de préparer un coffret qui cor- respond le mieux au goût des clients” note Théo dans un souci de perfectionnisme. Son coffret-

entière depuis quelques années, qui se décline jusque dans la mode. “Cemémoireme permettra d’aborder aussi toute l’histoire de l’art depuis les temps préhis- toriques où les hommes ont com-

trois toiles et j’ai commencé à réaliser des tableaux dans un style abstrait. Le parallèle entre les deux disciplines est évident : dans la peinture comme dans le chocolat, on peut jouer avec les textures, les couleurs. Ces deux passions m’ont donné l’idée du thème de mon mémoire de fin d’études : l’art et le chocolat” explique le jeune apprenti qui a entamé sa dernière année de B.T.M. (Brevet technique des métiers) au C.F.A. de Belfort et en alternance chezThomas Lare- sche. Dans sonmémoire,Théo Mairot tentera de montrer pourquoi le chocolat est devenu un art à part

tableau comportera des demi-sphères garnies à déguster, “et ensuite les gens pourront gar- der le tableau, et pour- quoi pas l’encadrer s’ils

mencé à peindre sur des parois de grottes” note le jeune homme. Pour compléter son mémoire de fin d’études, Théo Mairot

Participez au sondage qu’il a lancé sur Internet.

a prévu de reproduire sur un coffret de chocolats une toile qu’il a exécutée il y a quelques mois. Pour cela, il a lancé un sondage sur Internet (à retrou- ver en tapant sur un moteur de recherche “survio.com l’art et le

le veulent” ajoute l’apprenti. Ce coffret-œuvre d’art devrait être prêt pour mi-décembre et proposé à la vente dans la bou- tique Thomas Laresche, place Carnot à Morteau. n J.-F.H.

Un des tableaux récemment peint par le jeune apprenti.

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