Journal C'est à dire 266 - Octobre 2020

V A L D E M O R T E A U

Pénurie d’eau : les élus en appellent au sens civique Environnement Cédric Bôle président de la communauté de communes du Val de Morteau et les élus chargés de la distribution de l’eau dans le secteur ont écrit aux habitants pour rappeler les règles à suivre avec une sécheresse qui se renouvelle désormais d’une année sur l’autre.

À hauteur de Montbenoît, le Doubs a disparu.

S i chaque habitant de la communauté de com- munes du Val de Mor- teau diminuait sa consommation d’eau journalière de 10 litres, “cela constituerait une économie globale de 222 m3 d’eau, soit l’équivalent de la

Les bassins du Doubs à sec, une image hélas devenue trop fréquente.

consommation moyenne de 693 familles par jour” , écrivent Cédric Bôle, président de la C.C.V.M., Jean-Charles Viprey, président du S.I.A.E.P. du Pla- teau des Combes et Jean-Noël Cuenot, président du syndicat des eaux du haut plateau du Russey, gestionnaires de l’eau

Sous réserve d’une contravention de 5ème classe. Cette problématique de la res- source en eau a fait l’objet d’une étude récente menée par l’Ob- servatoire transfrontalier de l’Arc Jurassien (O.S.T.A.J.) qui explique qui si “l’eau est une res- source très présente dans l’Arc jurassien au travers notamment de ses rivières et ses lacs” , c’est cependant “une ressource épui- sable et menacée par la croissance démographique, l’urbanisation exponentielle ou encore les per- turbations climatiques.” Dans l’Arc jurassien français, 86 % de l’eau prélevée est destinée à l’ali- mentation en eau potable, hors activités liées à l’hydro-énergie. “La consommation des habitants est de l’ordre de 150 à 200 litres d’eau par jour” indique l’obser- vatoire. Problème : dans la partie française de l’Arc jurassien, la pression démographique s’in- tensifie à proximité de la fron- tière et notamment au niveau de la source du Doubs (Mouthe) mais également entre Pontarlier et Morteau, là où le Doubs a subi

dans le secteur, dans un courrier qu’ils ont adressé récemment à tous les habitants. Pour illustrer leur propos, ils expliquent que “10 litres, c’est : une chasse d’eau, deux minutes de douche, ou encore l’eau récupérée lors du lavage des légumes.” Autant dire, pas grand-chose. Cet appel à plus de sobriété prend un écho particulier quand on constate que cet automne encore, le Doubs a disparu de son lit à plusieurs endroits. “Engageons-nous tous ensemble pour économiser notre ressource en eau” invitent les élus qui ont appliqué l’arrêté préfectoral récent d’alerte sécheresse de niveau 3 avec les conséquences suivantes : lavage des véhicules interdit hors des stations pro- fessionnelles, remplissage des piscines privées interdit, tout comme l’arrosage des jardins, hors potagers qui peuvent être uniquement arrosés sur une réserve d’eau de pluie, et lavage des terrasses, toitures et façades de maisons également prohibé.

vatoire souligne aussi que “dans l’Arc jurassien, 6,4%de la super- ficie est artificialisée. Entre 2012 et 2018, la surface artificialisée de l’Arc jurassien a augmenté de 860 hectares, soit une pro- gression de 0,8 %. Ainsi, cette imperméabilisation des sols croissante, associée à la nature karstique des sols de l’Arc juras- sien augmente la pression sur les eaux souterraines avec des niveaux plus bas en été et un risque de pénurie.” n J.-F.H.

des sécheresses importantes ces deux dernières années. Pourtant, malgré cette croissance démo- graphique et une activité éco- nomique réelle, les prélèvements en eau, industriels comme ceux destinés à l’alimentation en eau potable ont tendance à baisser. “Dans l’Arc jurassien français, ils se sont réduits de 3,5 % entre 2012 et 2016” indique l’étude, ce qui tend à penser que c’est bien le dérèglement clima- tique qui cause ces assèchements à répétition du Doubs. L’obser-

Le Saut du Doubs porte bien mal son nom en ce moment (photo D.R.- J.-C.V.).

La culture, c’est la vie ! Morteau La Ville de Morteau a lancé sa nouvelle saison culturelle. La nouvelle adjointe en appelle à la participation active des spectateurs pour éviter que ce début de saison ne soit à nouveau gâché.

Karine Romand, adjointe à la Culture, entourée de Céline Chatelain et Morgane Bretillot du service culturel, et de Stéphane Bulle de L’Escale.

L a saison culturelle de la ville de Morteau a débuté avec une pro- grammation dense, plus de 30 spectacles pour la saison

nuité parce que dans cette période faite d’incertitudes et de craintes, il est primordial de continuer à vivre, à s’instruire, à se divertir, à réfléchir” observe Karine

les plus bas à 5 euros, et certains spectacles sont gratuits” précise Céline Chatelain. La Ville de Morteau ne cache pourtant pas ses craintes : “Les ventes lancées dès le lundi 31 août sont encore timides.Nous tenons donc à rassurer sur les mesures mises en place pour accueillir le public dans les condi- tions les plus sécurisées : borne de solution hydro-alcoolique, port dumasque obligatoire dans la file d’attente et dans la salle, deux entrées et sorties différentes, du personnel d’accueil en nombre, un placement individualisé et échelonné, une distanciation par

2020-2021. Malgré le contexte sanitaire, la Ville de Morteau a fait le choix de maintenir une programmation identique aux années précédentes. “ À l’heure où certaines structures

Romand, la nouvelle adjointe mortuacienne à la Culture. À travers cette nouvelle programmation, le ser- vice culturel dirigé par Céline Chatelain pro- pose du cirque, de la

“Venez soutenir les artistes et les travail- leurs de ce secteur !”

un spectacle de cirque pour tous publics dans le parc du Château Pertusier (voir notre article en page 48). Toute la saison cultu- relle est à découvrir sur www.morteau.org n

groupe, une salle désinfectée et aérée” détaille Karine Romand qui lance un appel solennel : “Habitants du Val de Morteau, venez soutenir les artistes et les travailleurs de ce secteur, venez

nous aider à construire un futur pour la culture, venez nous dire que nous avons eu raison de ne pas baisser les bras !” La saison culturelle ouvre ses portes samedi 10 octobre avec

danse, du théâtre, de lamusique et pour tous les publics. “La poli- tique tarifaire est constante depuis une dizaine d’années, les plus hauts tarifs sont à 20 euros,

culturelles comme les scènes nationales ou les scènes conven- tionnées ont considérablement diminué leur programmation nous avons fait le pari de la conti-

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