Journal C'est à dire 266 - Octobre 2020
V A L D E M O R T E A U
Grand’Combe-Chateleu optimise son réseau d’eau potable Eau potable Les travaux engagés depuis plusieurs mois à la sortie du village en direction des Gras arrivent à terme. Ils confortent la fiabilité d’un réseau d’adduction qui affiche aujourd’hui un rendement supérieur à 95 %.
a forcément côtoyé une personne déclarée positive. Tous les résul- tats remontent à la cellule C.P.A.M. qui les analyse et gère un suivi si besoin. C’est toujours l’A.R.S. qui prend les choses en main. La cellule informe que le patient est contaminé et lui enjoint de rester en isolement sous huitaine. La mesure concerne aussi les personnes qui l’ont côtoyé pendant 15 minutes au cours des trois derniers jours. Ces mêmes personnes sont décla- rées cas contact. Elles doivent effectuer le test” , explique le bio- logiste. Les cas contact sont ainsi décla- rés comme tels à l’issue d’un protocole alors que certains auraient tendance à s’autopro- clamer. Depuis la rentrée, les laboratoires ne désemplissent À partir de 2012, pour résoudre des soucis de rendements, la municipalité de l’époque concen- tre ses efforts sur le captage de nappe situé dans la plaine à proximité du Pont de la Roche. Immersion des pompes de sur- face, protection du périmètre, le captage gagne en efficience. “On n’a jamais manqué d’eau même en 2018 à l’exception de quelques agriculteurs qui ont dû prendre sur le réseau. On a un dispositif de traitement enU.V. pour garan- tir la qualité de la ressource” , note Jean-Pierre Frigo, le maire de Grand’Combe. Il restait encore beaucoup à faire L a maîtrise d’un réseau d’eau procède de la même logique qu’une installation de chauffage où avant de changer de chau- dière, il est parfois plus pertinent d’investir dans l’isolation de la maison. Une façon comme une autre d’optimiser la production en évitant les fuites de calories ou d’eau tout simplement. La commune de Grand’Combe n’a pas attendu les sécheresses à répétition pour prendre la mesure des enjeux liés à l’eau potable dans ce Haut-Doubs karstique où la ressource n’est plus aussi abondante qu’avant. D’abord agir à la source.
Après avoir modernisé et protégé le captage situé près du Pont de la Roche, la commune poursuit son programme d’investissement au niveau des réseaux.
avec un réseau qui affichait en 2013 un rendement de 65 %. Décision est prise de s’engager sur un plan pluriannuel d’inves- tissement permettant de plani- fier les travaux à entreprendre. Ce plan inclut la rénovation du réseau dont la dernière tranche
ce sont près de 450 000 euros qui seront investis dans le réseau de Grand’Combe-Chateleu. Le plan pluriannuel d’investisse- ment inclut encore quelques tra- vaux du côté du Pré Rondot, du Crêt Maillot et de la salle des fêtes. De quoi améliorer encore
mation journalière est passée de 330 m 3 par jour à 200 m 3 par jour pour une population qui n’a pas cessé de croître. “On voit bien la prise de conscience qui s’est opérée” se félicite le maire. La suite du plan comprend à partir de 2022 des travaux de remise en service du troisième réservoir communal. Avec une capacité de 300 m 3 chacun, les deux existants suffisaient à cou- vrir les besoins. “Le troisième va surtout permettre de rééquilibrer la distribution du côté de Chau- veresche et Morestan au profit des agriculteurs qui ont connu des soucis en 2018.” Cette politique de l’eau volon- tariste s’inscrit dans les direc- tives de la loi N.O.T.R.E. obli- geant le transfert de la compétence eau à la commu- nauté de communes d’ici 2026. n F.C.
est en cours d’achève- ment à la sortie du village en direction des Gras. “On a agi conjointement avec la communauté de communes du Val de
un rendement qui avoi- sinait déjà 94% en 2019. “On a également mis 60 000 euros dans la sec- torisation du réseau qui permet de connaître la
Remise en service du troisième réservoir.
Morteau qui a entrepris aumême endroit des travaux sur le réseau d’assainissement. En évitant de creuser deux fois, on économise près de 30%. Ce projet était aussi synchronisé avec le Département qui attendait la fin du chantier pour refaire l’enrobé de la R.D. 437 sous laquelle passent les réseaux humides.” Sur trois ans, de 2019 à 2021,
consommation en direct et d’être plus réactif pour localiser toute anomalie” , poursuit le maire qui compte bien raccourcir de quelques années ce plan en accé- lérant le mouvement. Àmettre au crédit des habitants de Grand’Combe, des efforts significatifs pour économiser l’eau. Les chiffres sont éloquents. Entre 2003 et 2019, la consom-
Près 450 000 euros seront investis de 2019 à 2021 dans le réseau d’eau de Grand’Combe.
Dépistage Covid-19 : les labos sous tension Morteau La gratuité des dépistages a fini par engorger les laboratoires d’analyses qui apprécient d’autant plus la priorisation instaurée par la Direction générale de la Santé en attendant de pouvoir délocaliser le dépistage sur des sites plus fonctionnels. Exemple à Santé-Labo Morteau.
F acile à dire, plus diffi- cile à appliquer. La levée fin juillet de la nécessité d’une pres- cription médicale pour effectuer un dépistage Covid-19 a eu pour effet d’augmenter de façon signi- ficative le nombre de patients se présentant dans les labora- toires de biologie médicale. “Il suffisait qu’un enfant tousse, qu’il ait le nez qui coule pour engager la spirale du dépistage. Tout était Covid. Le téléphone n’arrêtait pas de sonner avec tout le stress et l’agressivité que cela pouvait générer” , indique Jérôme Leibovitz, un des bio- logistes responsables du labo- ratoire Santé-Labo. Ce groupe rassemble aujourd’hui six labo-
ratoires dont trois implantés dans le Haut-Doubs àValdahon, Pontarlier et Morteau. Face à cet afflux de demandes, l’A.R.S. et le gouvernement ont réfléchi à une nouvelle organi- sation. La Direction générale de la Santé a mis en place une
Pas franchement agréables, les prélèvements par voie nasale ont augmenté de façon exponentielle depuis la gratuité des tests.
plus. Santé Labo n’a d’autre choix que de renforcer son effectif. “On recrute du person- nel, notamment des infirmières et des secrétaires. On peut
agréable de répondre aux appels de personnes angoissées, exi- geantes et parfois irrespec- tueuses. Entre 100 et 150 personnes viennent chaque jour au drive de dépistage installé au 5, rue Victor Hugo à Morteau. Si le prélèvement prend tout au plus 5 minutes, il faut rajouter le temps nécessaire à la gestion administrative du dossier. L’ar- rivée des mauvais jours risque
de dégrader les conditions de prise en charge. “On a pris l’ini- tiative d’alerter les autorités de santé et les communes où l’on est implanté sur le besoin de trouver des locaux plus adaptés. Les recherches sont en cours. Avec un local plus spacieux, on pourra faire des prélèvements toute la journée et non plus seu- lement le matin. On risque de faire du Covid sans doute tout l’hiver” , prévoit Jérôme Leibo-
vitz. Cette situation de suractivité profite-t-elle aux laboratoires d’analyses médicales ? Pas vrai- ment au regard des investisse- ments induits dans l’acquisition de nouvelles machines, et des réactifs. “Cela n’a rien d’une aubaine. On est contraint de travailler six jours sur sept la tête dans le guidon. On pourrait s’en passer.” n F.C.
doctrine de priorisa- tion effective depuis le 17 septembre et qui distingue quatre caté- gories à tester avant les autres : les per- sonnes qui disposent
“On risque de faire du Covid sans doute tout l’hiver.”
d’une prescription médicale, les personnes symptomatiques, les personnes-contact à risque et les professionnels de santé c’est- à-dire les soignants et aides à domicile. “Une personne contact
d’ailleurs les remercier. On salue le travail des soignants dans les hôpitaux en oubliant parfois celles et ceux qui intervenaient avec dévouement dans les labo- ratoires.” Pas toujours facile ou
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