Journal C'est à dire 266 - Octobre 2020

R E T O U R S U R I N F O

La Maison des internes sera au 6, rue du Bois-Soleil

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. “Re-Bon” : la recyclerie s’est choisi un nom

Entre-soi Les chasseurs contre les défenseurs des animaux. Les agriculteurs contre les écologistes. Les gilets jaunes contre la majorité silencieuse. L’au- torité de l’État contre les casseurs. Le dénominateur commun à tout cela, c’est un dialogue devenu impos- sible. Les discussions sereines, les controverses argumentées, les échanges constructifs, les débats nourris n’existent plus. La fracturation de la société traverse aujourd’hui toutes les professions, toutes les catégories sociales, toutes les causes. Nous l’illustrons encore dans ce numéro à travers un dossier consacré à la chasse contre laquelle il est devenu de bon ton de tirer à boulets rouges, comme c’est devenu unemode de se défouler sur les agri- culteurs. Le bashing - en français le dénigrement - est lemode opératoire le plus efficace pour décrédibiliser une cause avant même qu’elle ait tenté de prendre la parole pour se défendre. Les réseaux sociaux n’ont rien arrangé à ce phénomène qui n’est pas nouveau. Car les personnes actives sur ces réseaux se nourris- sent des arguments de ceux qui par- tagent leurs opinions et deviennent ainsi persuadés de détenir la seule vérité. L’explication est simple : cet entre-soi est alimenté par les algo- rithmes des réseaux sociaux, pro- grammés de telle sorte qu’ils alimen- tent une pensée qui tourne en rond : on est “ami” uniquement avec ceux qui pensent comme nous. Comment dès lors apprendre à douter, réfléchir, se poser et analyser, bref, les bases du raisonnement ? C’est devenu impossible. Alors on sombre dans la caricature en assimilant sans nuance les chasseurs à des vian- dards, les agriculteurs à des pol- lueurs, les gilets jaunes à des “beaufs” et partant, l’autorité de l’État à une dictature. Cette déstructuration pro- gressive de la pensée, ce nivellement par le bas des idées, cet anéantis- sement du débat sont sans doute la cause de l’instabilité grandissante de nos démocraties, France com- prise, où le dégagisme devient la règle, la désobéissance un art de vivre et la polémique stérile unmode d’expression. Nous restons persua- dés qu’en ouvrant des débats tels que nous le faisons chaque mois à travers nos dossiers rédactionnels, nous refusons, à notre petit niveau, de céder à la facilité d’une vision manichéenne de la société. n Jean-François Hauser

L e Journal C’est à dire a déjà consacré plusieurs articles au thème des déserts médi- caux. Morteau est concerné puisque sur les 10 médecins généralistes en exercice en 2019, 50 % seront partis ou en retraite d’ici deux ans, et “il est nécessaire de retrouver 1,5 à 2 nouveaux praticiens pour remplacer 1 pra- ticien actuellement en poste” indique la mairie qui va transfor- mer une ancienne maison d’ha- bitation qu’elle a acquise en février 2015, au 6, rue du Bois- Soleil, pour en faire un lieu d’hé- bergement à destination des étu- diants en médecine en stage. Le lieu est situé à quelques hecto-

mètres de l’hôpital de Morteau. Des spécialistes qui viendraient pour des consultations régulières, voire d’autres professionnels de santé, pourraient en bénéficier. La mairie a estimé la rénovation à 600 000 euros, somme qu’elle prendra à sa charge. “Ce nouveau lieu d’accueil devra être adapté au public visé, attractif, chaleureux et moderne” poursuit la collectivité qui doit choisir un nom à la future bâtisse. L’objectif étant évidem- ment de faire connaître aux futurs médecins les avantages et les beautés du Val de Morteau pour qu’ils viennent s’installer une fois leur diplôme en poche. n

A près avoir lancé une grande consultation publique autour du nom de la future recyclerie de Maîche, ce sont donc les citoyens qui ont tranché par leur vote. La recyclerie sera baptisée “Re-bon”. “Derrière ce nom, il faut y voir plusieurs sym- boles, note Céline Renaud, res- ponsable du projet et sans doute future directrice de la recyclerie.

L’idée de rebondir pour la dizaine de personnes en insertion qui tra- vailleront à la recyclerie. L’idée de rebond également pour les objets qui connaîtront une deuxième vie. La notion de rebon- dir est présente aussi dans le fait que ce genre d’équipement peut inciter les consommateurs à chan- ger de comportement” illustre- t-elle.

La crise sanitaire a quelque peu chamboulé le calendrier de réa- lisation du chantier de la recyclerie dont la construction est en cours vers le stade des Tuileries et à proximité de la déchetterie de Maîche. Si bien qu’au lieu d’ouvrir cet automne comme prévu ini- tialement, la recyclerie “Re-Bon” devrait être opérationnelle au pre- mier semestre 2021, avant l’été. La recherche d’un nom de bap- tême pour la recyclerie auramobi- lisé plus de 500 personnes qui ont formulé autant de proposi- tions. Le nom de “Re-Bon” s’est détaché face à d’autres propo- sitions comme “Mai-recy”, “Mé- Choix” ou ‘L’R du plateau. “Ce vote a mobilisé beaucoup de monde, des enfants aux per- sonnes de plus de 80 ans” se féli- cite Céline Renaud. n

La recyclerie qui devrait être dirigée par Céline Renaud

La future maison destinée à loger des étudiants stagiaires, des spécialistes…

sera opérationnelle au printemps prochain.

Après la Sapinette, le gin Made in Flangebouche

F abriqué à la main avant l’été à Flangebouche, le gin des frères Ducret a séduit Saint- Tropez… Ce nouvel alcool pro- posé par Richard et Arthur Ducret arbore des notes de sapin mais aussi de bleuet, de gentiane et d’anis. Après la Sapinette qui les a rendus célèbre, ce gin est la nouveauté de ces deux artisans. “C’est une histoire qui peut faire sourire, mais loin d’être sans rebondissement. C’est sur le mar- ché de Noël de Besançon l’hiver dernier, que j’ai rencontré le pro- priétaire d’un établissement tro- pézien souhaitant créer sa marque de gin : là où la jet-set d’Europe et du monde s’amuse, la ten- dance du gin est déjà très en forme” se souvient Richard. Il a

fallu moins de six mois pour déve- lopper une recette de gin “plutôt estivale.” Le design de la bouteille est épuré, aux allures de flacon de parfum. “C’est notre premier partenariat de fabrication avec une marque, mais là, ce n’est pas le même niveau, dans le monde de la nuit à Saint-Tropez où tout marche à l’image. Ce devait être parfait dès le départ” poursuivent les deux créateurs. Lancé mi- juillet sur les terrasses de la ville méditerranéenne, ce gin fut un succès immédiat avec 80 bou- teilles écoulées dans un seul éta- blissement. La marque “My gin” n’est pour le moment pas distri- buée ni promue par les frères Ducret mais peut se trouver dans quelques bars bisontins. n

e Partenair

ORIA N°

Entrepreneurs d’Assuranc es

ENTREPRISES

- PROFESSIONNELS - C ICULIERS - ASSOCIATI r PROCHE de z v OLLECTIVITÉS ONS

PART Un assureu

che ous !

édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial :Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Septembre 2020 Crédits photos : C’est à dire, J.-J. Compagnon, J.-C.V., J.-L. Guillemin, D. Pépin, F. Vuillemin. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

ontaine ef .pierr sur saugas 3 81 56 12 34 0él. T e à ac ande Rue (f , Gr 9 PIERREFON

église l’

)

20

. Ch v , a

aulle arles de G

AINE-LE T S-

ARANS V

U MORTEA

3 81 0él. T

fr eau@mma. ort 7 68 10 6

fr @mma.

saugas

.msur

N° ORIA

orias .ww 9451 - w 3 S : 080 fr .

Arthur et Richard Ducret avec leur gin.

Made with FlippingBook HTML5