Journal C'est à dire 266 - Octobre 2020
V A L D E M O R T E A U
Yves Droz, l’intarissable conteur Villers-le-Lac Le passionné d’horlogerie et d’histoire publie le premier tome d’une gazette intitulée “Mon village de Lac-ou-Villers” qui en comptera dix. Soit 2 000 pages au total !
M ais qu’est-ce qui pousse encore Yves Droz, 85 ans ? “Je ne peux pas rester sans rien faire…” répond celui qui tôt le matin se connecte à Internet ou retouche une photo sur le logiciel Photoshop qu’il a appris à manier en autodi- dacte. À l’initiative d’une très remar- quée exposition consacrée à l’horlogerie en 2018 et du cata- Villers jusqu’en 1948 (“le”Villers étant alors considéré comme un des quartiers de cette commune, son bourg-centre). “J’ai com- mencé à regarder ce qui avait été écrit sur l’histoire de la com- mune et finalement il y avait peu de choses. Et petit à petit, j’ai accumulé l’équivalent de 2 000 pages qui sont la compi- lation de documents, d’articles de presse ou de photos agrémen- tés de mes commentaires et d’au- tres choses comme des recettes de cuisine, des biographies de l Montlebon Petit rectificatif suite à l’article paru dans notre dernier numéro et intitulé “Montlebon : la médi- tation entre à l'école” : Marie- Odile Sauge, citée dans l’article n’est pas l’enseignante de la classe de C.M.2, qui est Madame Renaud. C’est cette dernière qui a fait les démarches auprès de l’inspection académique pour obtenir l’autorisation de faire intervenir Marie-Odile Sauge auprès de ses élèves de C.M.1- C.M.2. M me Sauge est elle-même professeur de français dans l’en- seignement secondaire. À titre privé, elle a suivi une formation pour initier les élèves à la médi- tation de pleine conscience. Elle peut intervenir dans les classes de la maternelle au lycée. l Jardinage Qui connaît la carotte jaune ? Le Parc du Doubs et ProSpe- cieRara organisent une matinée autour de la carotte jaune du Doubs pour découvrir cette variété à la chair jaune, jadis lar- gement cultivée dans la région du Doubs. Le rendez-vous est donné le dimanche 4 octobre, de 11 heures à 13 h 30 à la ferme Sprunger àMontfaucon (Suisse). logue qui l’accompagnait, le retraité passionné de montres et d’histoire s’est mis par curiosité à fouil- ler dans le passé de sa commune, Villers-le-Lac qu’on appelait Lac-ou- En bref…
Villers-la-Chaîne,Villers-le-Bac, jusqu’à Lac-ou-Villers dont les anciens se souviennent encore. On découvre aussi que dès le XVII ème siècle, les familles “his- toriques” de la commune sont déjà mentionnées, à l’image des Chopard, Binétruy ou autres Billod-Morel. Ou que l’ancre de marine qui sert aujourd’hui encore de blason à la commune n’est pas due aux actuels bate- liers de croisière, mais est un signe très ancien qui remonte au temps où la commune abri- tait de nombreux pêcheurs et flotteurs de bois. Le tirage de cette gazette restera confidentiel, à quelques cen- taines d’exemplaires seulement. “Je fais ça avant tout pour m’amuser et si ça peut laisser une petite trace aux historiens qui se pencheront un jour sur la commune, alors tant mieux !” ajoute Yves Droz. Sa gazette est mise en dépôt à la médiathèque de Morteau et à la mairie de Villers-le-Lac. Les amateurs peuvent également se la procu- rer directement auprès de l’in- téressé au prix coûtant de 19 euros en le contactant au 06 07 15 74 91. n J.-F.H.
personnages de la commune, d’une cinquantaine de petits poèmes pou “racontottes” locales, ou encore d’un dictionnaire de parler local. Des amis ont éga- lement contribué à m’apporter quelques textes. L’ensemble sera publié en dix tomes successifs” résume Yves Droz qui n’a même pas eu recours aux archives communales pour réunir toutes ces pièces. Le numéro 1 de cette gazette
Yves Droz publie le premier des dix tomes de son histoire de Lac-ou-Villers.
Le parler ancien du Villers C’est en collaboration avec Roland Moyse qu’Yves Droz a élaboré ce petit glossaire du parler local qui sera disséminé au fil des 10 tomes de sa gazette. Quelques définitions à découvrir…
l Froyer : une vitre pas nette, un sol pas net. l Niaud : faux œuf en bois ou en plâtre pour inciter les poules à pondre. l Patte à relaver : lingette pour la vaisselle. l Pètche : gadoue, boue. l Pétouiller : hésiter. l Point d’heure : heure très tardive. l Requillou : épuisette pour récupérer le poisson. l Tatouillard : très gros flocon de neige. l Tiaffe : forte chaleur. l Vourie (une) : personne qui fait la fête au lieu de travailler. …
locale sort le 5 octobre. Il évoque les années 1250 à 1700. Le tome II (qui évoquera les années 1701 à 1830) sortira avant Noël, et ainsi de suite “à raison d’un tome
“Je fais ça avant tout pour m’amuser.”
l Apôtre : individu louche. l Ardidon : beaucoup (il pleut ardidon). l Arguigner : chercher des bri- coles, exciter. l Astiquée (une) : correction, râclée. l Barder : marcher en titubant. l Beau linge (du) : personna- lités en vue. l Beugne (une) : un bleu, une bosse. l Bobet : personnage simplet. l Bourioder : tourmenter, faire
souffrir. l Bziller : courir très vite. Quand les vaches bzillent, la queue en l’air, c’est signe d’orage. l Cameutchot : bout de bois prêt à mettre au feu. l Chaudot : lait encore chaud sorti du pis de la vache. l Chioni : jeune enfant gâté, le dernier né. l Cré vin non : juron. l Déboucher : au lit, sans cou- verture. l Fion (un) : une injure.
tous les deux ou trois mois” indique le passionné. “En gros, j’ai fait un classement chrono- logique, mais quand on empoigne un suj et, on va jusqu’au bout, alors certaines dates peuvent déborder d’un tome à l’autre.” On apprend notamment en par- courant ce premier tome qu’avant de connaître son appel- lation définitive de Villers-le- Lac en 1948, la commune a porté plusieurs autres noms au cours de l’histoire : le Vellard, puis
L’alternative santé en naturopathie Morteau Originaire de Morteau, Jessica Germann a ouvert son cabinet de naturopathe où elle prodigue diverses prestations issues de cette médecine douce.
“E n naturopathie, on considère la personne dans sa globalité et l’on cherche à soulager la cause au lieu d’agir sur les symptômes.Si l’on parvient à régler les problèmes à la source, les symp- tômes disparaissent” , explique Jessica Ger- mann, installée dans les locaux de l’an- cienne manufacture Cattin. Si elle privilégiait déjà lesmédecines douces pour se soigner elle et sa famille, ce n’était pas du tout dans l’objectif d’en faire son métier. Après avoir travaillé plusieurs années dans l’horlogerie en Suisse, elle est sujette à un épuisement professionnel en 2017. “On appelle cela un burn-out. Le corps dit non. Il s’avérait nécessaire de trouver une solution. J’ai fait un bilan et c’est à partir de là qu’est née l’idée de la naturopathie” raconte-t-elle. Germann dont le projet consistait à s’ins- taller àMorteau. Elle accueille aujourd’hui des personnes qui souffrent de diverses pathologies : fatigue chronique, surpoids, stress, libido, migraine… “On aide aussi les personnes pour qu’elles puissent préparer des examens de façon fluide et sereine. Dans ce cadre-là, mieux vaut agir en amont.” La naturopathe mortuacienne propose dif- férentes prestations : bilan naturopathique, soin énergétique, massages, réflexologie plantaire…Elle effectue aussi des séances de Physioscan, un outil de diagnostic utilisé pour remettre de l’ordre dans les cellules et utilise également le Bol d’air Jacquier, un appareil respiratoire permettant d’amé- liorer l’oxygénation des cellules. n “Soulager la cause au lieu d’agir sur les symptômes.” Après des recherches en ligne, elle suit une forma- tion d’une année dans le Jura. “Cela m’a plu tout de suite. C’est très diver- sifié” , poursuit Jessica
Jessica Germann propose différents types de massages : dos, ventre, réflexologie plantaire…
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