Journal C'est à dire 266 - Octobre 2020

V A L D E M O R T E A U

Catherine Faivre-Pierret porte la voix de l’agriculture à Paris Villers-le-Lac

Exploitante installée en G.A.E.C. sur les hauteurs de Vil- lers-le-Lac, Catherine Faivre-Pierret vient d’intégrer le bureau national de la F.N.S.E.A. à Paris. Une nouvelle casquette pour l’active jeune femme.

L es horaires de train, elle les connaît par cœur. Tous les mardis soir, au départ de 16 h 30 àMor- teau, ou au train de 18 h 57 aux Auxons, elle “monte à la capitale” pour assister, aux côtés de la présidente nationale Christiane Lambert, aux réunions de bureau, tous lesmercredismatin à 8 heures au siège de la F.N.S.E.A., le puissant syndicat agricole français dont elle est

Christiane Lambert, la prési- dente nationale du syndicat. “C’est elle qui m’a proposé d’in- tégrer le bureau, j’y vois une belle marque de reconnaissance par rapport au travail déjà accompli” observe Catherine qui a dû une nouvelle fois adapter son calen- drier de la semaine en fonction de ses nouvelles obligations. Ses enfants ayant grandi (l’aînée a 22 ans, le plus jeune 19), elle a pu répondre favorablement à

Catherine est avec son mari Jean à la tête d’un troupeau d’une quarantaine de vaches laitières au lieu-dit “Chez Ducreux”.

désormais une des 13 représentantes régio- nales. Catherine repré- sente ainsi les intérêts de la Bourgogne- Franche-Comté dans les instances pari-

l’appel du pied de Chris- tiane Lambert. “Si mes enfants avaient été plus petits, je n’aurais pas accepté la proposition. Et j’ai fait ce choix en accord avec mon mari.

“On travaille également sur la question du bien-être animal.”

siennes. Le bureau qui compte 26membres au total réunit aussi des représentants par filière. La jeune exploitante de Villers- le-Lac connaissait déjà bien les couloirs de la fédération natio- nale, elle qui siégeait depuis plu- sieurs années à la commission des agricultrices. Cette accession récente au bureau de la F.N.S.E.A., elle la doit donc à son implication et au choix de

cise-t-elle. Catherine s’investit également toujours au sein du G.A.D. 25 (groupement d’agri- cultrices diversifiées) où elle y défend la cause féminine dans l’agriculture. Au sein du bureau de la F.N.S.E.A., les sujets d’actualité ne manquent pas : “Nous avons récemment évoqué la question de la dérogation concernant l’uti- lisation des néonicotionoïdes

Pierret ? Non, parce qu’elle sait aussi décompresser et se réser- ver du temps pour son autre passion : la course à pied. Elle a bouclé récemment les 58 km d’un trail en Savoie où la jeune agricultrice a terminé 3 ème de sa catégorie ! “La course à pied fait partie de mon équilibre” dit cette marathonienne de l’agri- culture. n J.-F.H.

Ce genre de décision ne peut pas se prendre seule” ajoute l’exploi- tante villérienne qui a quand même dû déléguer une de ses anciennes responsabilités pour pouvoir assumer ce nouveau mandat national. “Je m’occupais aussi du planning du service de remplacement sur le secteur, j’ai passé la main, mais je reste tout de même au bureau cantonal et départemental de ce service” pré-

pour la betterave, qui est un enjeu majeur pour cette filière. On tra- vaille également sur la question du bien-être animal avec ce projet de loi qui interdirait aux bêtes d’être dans des bâtiments, ce qui reviendrait à condamner l’agri- culture de montagne notamment. Nous discutons aussi de la P.A.C. avec cet enjeu pour notre région de maintenir le même niveau d’aide, et nous parlons également

du plan de relance. La F.N.S.E.A. a poussé pour que l’agriculture soit concernée elle aussi par ce plan, ce qui n’était pas le cas au départ. Ces nouvelles fonctions sont passionnantes, c’est aussi une grosse charge de travail” développe Catherine qui conti- nue le reste de la semaine à s’occuper de son troupeau de laitières. Hyperactive Catherine Faivre-

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