Journal C'est à dire 265 - Septembre 2020
L A P A G E D U F R O N T A L I E R
Les Brenets-Le Locle : Un “trésor” ferroviaire remplacé par un bus électrique Transport
L’association qui milite pour le maintien de ce train déplore le choix de la Confédération “d’enterrer” cet élément du patrimoine mais voit un signe positif avec l’arrivée d’un bus électrique qui pourrait desservir Villers-le-Lac, Morteau, Les Fins… La Région doit le valider.
certains quartiers” relate la pré- sidente qui a été prévenue par Stéphane Reichen, conseiller communal des Brenets, de la disparition de la ligne. “Nous le déplorons mais voyons des signes positifs avec l’arrivée d’une navette de bus électrique avec un cadencement à la demi- heure, un évitement du Col-des- Roches grâce à la réutilisation d’une partie de la plateforme
Le fameux train Les Brenets-Le Locle était sous-utilisé, d’où son arrêt programmé dans les mois à venir par la Suisse.
C’ est la carte postale suisse par excel- lence. À la gare des Brenets, un “petit” train fait chaque jour la liaison jusqu’au Locle, soit 4,1 km et deux passages dans des tunnels avec une vue magnifique sur le Val de Morteau et le Col-des- Roches. Malheureusement, le canton et la Confédération viennent de sceller le sort de la ligne qui a fêté ses 130 ans le 29 août der-
détaille Mireille Grosjean. L’objectif grâce à cet équipement est de régler les fameux pro- blèmes de mobilité, les bouchons au Col, et d’inciter le report modal avec ce futur bus élec- trique dont le fonctionnement pourrait être acté d’ici fin 2021. Il demeure quelques interroga- tions côté suisse : “Les véhicules électriques sont inflammables. L’évacuation des usagers dans le tunnel est actuellement pro- blématique. Quelles seront les normes qui seront appliquées
La desserte projetée devra sub- venir aux besoins des villageois d’une part et des touristes d’au- tre part, touristes qui sortent des sentiers pédestres des gorges du Doubs et doivent aisément retrouver les transports en com- mun” poursuit la représentante de l’association qui voit dans ce bus électrique une chance touristique. La ligne prend un nouveau sens, une conception nouvelle est nécessaire. C’est un virage à 180 degrés. n E.Ch.
lors des travaux ? À quel coût ? Permettront-elles une multimo- dalité du tronçon (bus et mobilité douce, services de secours) ? Qui va décider des arrêts à prévoir au village ? Certaines sugges- tions nous sont déjà parvenues. En effet, les arrêts actuels du T.U.L.B., géré par Car Postal et ne couvrant que certaines parties limitées de la journée, visent à permettre un transfert efficace des frontaliers du parking des Pargots aux usines situées au village et à la gare du Régional.
nier ! Mireille Grosjean, Bre- nassière et présidente de l’as- sociation pour le développe- ment, nous confirme cette
information : “Cette ligne, on la savait sous-utilisée et donc pas rentable. Nous avions organisé des actions mais cela n’a
existante (le bus pas- sera dans les tunnels), une desserte jusqu’au bord du lac des Bre- nets, l’éventualité du prolongement de la
Le bus peut-être l’an prochain.
ligne jusqu’à Villers-le-Lac et aucun coût pour le Canton et les Communes grâce au finan- cement de la Confédération”
pas suffi pour que le train demeure attractif en raison du positionnement de la gare aux Brenets, de l’éloignement avec
Deux futures locomotives locloises Horloger Rolex et Audemars-Piguet bâtissent deux immenses usines au Locle. La première à l’entrée en venant du Col-des-Roches, la seconde en repartant aux Ponts-de-Martel.
O ui, la situation écono- mique sera difficile dans les mois à venir convient Cédric
modernes, taille XXL, dans la Mère-commune. “Ce sont nos premiers de cordée, des enseignes qui pourront en sortir d’autres
Dupraz, conseiller communal du Locle, mais l’éclaircie vient. Deux manufactures de renom ouvriront en 2021 des usines
Le futur bâtiment Audemars-Piguet au Locle, quartier des Saignoles.
qui fournit notamment tous les plus grands groupes horlogers en glaces de saphir. Son arrivée lui permettrait d’étendre ses activités. Le déploiement de ces deux grands groupes ne doit pas occul- ter le malaise des sous-traitants à l’image du fabricant de bra- celetsWerthanor - situé à la sor- tie du Locle en direction de La Chaux-de-Fonds - qui s’est séparé d’une quinzaine de ses collaborateurs fin mai, faute de commandes. Ses donneurs d’or- dres sont Audemars, Patek, Breitling… n
du marasme” évoque le conseil- ler communal loclois. Le chantier Audemars-Piguet dans le quartier des Saignoles est tout simplement magnifique. Déjà présente dans au Locle par l’intermédiaire de Renaud et Papi, Audemars-
prévoit de passer de 160 emplois à 200. Une ligne de bus - en par- tie payée par ces entreprises - achemine déjà les salariés jusqu’à cet endroit éloigné du centre-ville. Rolex de son côté qui possédait
du terrain à proximité de son atelier histo- rique termine la réa- lisation non loin du cœur de ville d’un bâtiment sur plu-
Piguet prévoit d’ouvrir sa nouvelle usine à l’été 2021 aux côtés de Johnson et Johnson (médical) et de Cartier
Des transferts et créations de postes.
sieurs niveaux pour Tudor, sa marque sœur, et Kenissi. Cette dernière pour le moins mécon- nue appartient à un industriel
joaillerie. Le chantier bien que retardé par le Covid est bien lancé. 10 000 m 2 sont en cours de construction. Lamanufacture
Sur 150 m de long, Rolex construit un nouveau bâtiment.
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