Journal C'est à dire 264 - Juillet/Août 2020
V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E
Orchamps-Vennes
Quand les chemins en modes doux favorisent le lien social Orchamps-Vennes achève la construction d’un itinéraire réservé aux piétons et aux cycles. Sécurisés, les 1,6 km relient 17 équipements municipaux ou sportifs formant un maillage à travers les différents quartiers. La commune est pionnière dans le Haut-Doubs.
Marina Tassetti, adjointe, accompagnée de Thierry Vernier, maire, devant la nouvelle voie douce menant au stade de foot et bientôt connectée au centre.
S ur le chemin menant au stade de football, deux jeunes femmes marchent ensemble. Un regard à une
personne les croisant, et un “bon- jour”. Plus loin, deux autres Ori- campiens s’arrêtent et papotent. “Plus qu’un chemin en mode doux, c’est un chemin qui favorise le lien social. C’est ce que nous voulions !” présente le maire Thierry Vernier devant le chantier des chemins en mode doux.
au maire. Depuis trois mandats, le conseil municipal a réfléchi à l’idée de regrouper les services publics comme le gymnase, la crèche, la mairie, la bibliothèque, au centre. Le tout raccordé par ces itinéraires inscrits dans le Plan local d’urba- nisme.Aujourd’hui, le projet touche à sa fin. centre-bourg. Les quartiers des Rocailles et des Pièces seront connec- tés. Les modes doux sont sécurisés par des barrières en bois ou par de la verdure, ce qui canalise parfai- tement les flux” précise le maire. “C’est un bon point” note le prési- dent du club de foot Yvan Boillod qui espère que ses ouailles en pro- fiteront pour venir s’entraîner à vélo. Un local à vélo va d’ailleurs Fin juin, c’est le chantier vers le stade de foot qui était réa- lisé. “On relie ce lieu avec le
être installé à proximité du nouveau parking. 300 mètres plus bas, un passage souterrain entre le parking du gym- nase et le parking public vers le Crédit Agricole est réalisé. Sa fina- lisation est prévue début juillet. Il fait la liaison entre le gymnase, la salle de convivialité, et la piste pié- tonne cyclable en passant sous la route de Longemaison. Encore une fois, le côté sécurité a été mis en avant. Au total et en quatre tranches, Orchamps-Vennes aura réalisé 1,6 kmde voies douces finan- cées en partie par la commune, la Région, leDépartement. Les enfants et les adultes pourront se rendre à la salle de judo, au boulodrome, à la crèche, au stade de foot, à la mairie, à la salle de l’amitié… en toute sécurité. n E.Ch.
Orchamps-Vennes est la première commune du Haut-Doubs à créer et fina- liser un véritable maillage sécurisé long d’1,6 km qui
“C’est un bon point.”
relie le village dans sa longueur et maintenant la largeur. D’autres tentent de réaliser des voies mais le font au coup par coup, sans véri- tables projections. “Cela n’a pas été si facile car il a fallu acquérir parfois quelques mètres carrés à des privés pour permettre ce maillage qui des- sert maintenant 17 bâtiments com- munaux” convient l’édile, accom- pagné de MarinaTassetti, adjointe
Un des chemins, ici le long de la route de Longemaison.
Vercel
“Contrairement aux idées reçues, les combats ont été héroïques” Passionnés d’histoire, Cédric Gaulard, Valentin Métral et Valentin Brenot publient “juin 1940, les combats oubliés dans le Doubs”, un ouvrage agrémenté de recherches militaires mais aussi d’anecdotes à l’image ce villageois des Fins abattu devant sa maison en juin 1940.
pour but de mettre en avant les combats oubliés de la bataille de France et l’arrivée des Alle- mands dans notre département” disent les auteurs. Ces combats dans le Doubs se sont déroulés du 16 au 22 juin 1940 et ont fait près de 300 morts du côté français. Comment s’est déroulée cette bataille dans le Doubs ? Qu’ont vécu et res-
C’ est son grand-père - alors âgé de 14 ans quand lesAllemands débarquent à Eysson en juin 1940 - qui lui a raconté de nombreuses anecdotes sur les combats du Haut-Doubs, brefs mais violents. Valentin Brenot n’a jamais oublié ces récits qui ont construit sa vie : l’homme âgé de 30 ans est aujourd’hui militaire au sein du service de santé des armées.
Valentin s’est adjoint les services de deux autres passionnés d’his- toire militaire que sont Cédric Gaulard (originaire deValdahon)
senti les villageois ainsi que les défenseurs fran- çais, polonais et algériens dans une telle déroute ? Que sont-ils devenus ? Les auteurs tentent de
et Valentin Métral (des Fins) pour éditer “juin 1940, les combats oubliés dans le Doubs” dans le cadre du 80ème anniversaire des com- bats.
La 5 ème génération est déjà prête.
répondre : “On a voulu un livre qui soit accessible au plus grand nombre” témoigne l’un des trois auteurs. Des détails sont donnés sur des combats à Pontarlier, dans leVal de Morteau, àMorre, Aissey, Pierrefontaine-les- Varans, Vercel, Villers-Chief, Eysson, Maîche et Saint Hip- polyte… “combats qui contrai- rement aux idées reçues, ont par- fois été héroïques malgré le contexte de l’exode et d’un com- mandement défaillant” poursuit l’un des co-auteur. Certaines fermes gardent encore des stig- mates d’impacts de balles comme à Eysson. On retrouve également le récit de cet ancien poilu de la première guerre mon- diale, habitant des Fins, qui n’a
Ce livre de 125 pages avec pho- tos et documents couleurs “a
De gauche à droite : Valentin Métral, Valentin Brenot et Cédric Gaulard, devant la stèle.
vers champs, sans obsèques à l’église. La première plaque de commémoration a été posée sur le mur de sa maison le 28 sep- tembre 1958. n E.Ch.
pu s’empêcher de tirer sur les Allemands à leur arrivée. Il s’agissait de ClaudeAlix, abattu devant sa maison au 16, rue Principale, le 18 juin 1940. Ce dernier, avec le groupe de Léon Huguenin, tue des occu- pants d’une chenillette alle- mande. LesAllemands ripostent. Dans la maison, un blessé et un mort. ClaudeAlix a reçu un bloc
de l’encadrement de la porte en pleine poitrine. Dans l’urgence, son corps, placé dans un cercueil grossièrement fait de planches, est conduit directement au cime- tière depuis son domicile à tra-
Ouvrage à réserver dès maintenant au prix de 22 euros. Renseignements par mail : valentin.brenot@outlook.com ou 06 72 90 51 66.
Photo de la frontière suisse près de Goumois ou l’on aperçoit les armes déposées par l’armée française après l’armistice (photo Musée de la résistance de Besançon).
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