Journal C'est à dire 263 - Juin 2020
V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E
Valdahon
Les militaires n’ont jamais cessé de s’entraîner… masqués
C alme apparent devant l’entrée du campmilitaire de Valdahon. Le planton chargé de laisser entrer Le chef du corps du 13 ème régi- ment, le colonel Geoffroy Bal- san, donne des nouvelles de “ses” militaires qui ont dû s’adapter.
ou sortir les visiteurs ne porte pas de masque, les autres militaires à l’intérieur du camp non plus. “Lorsque nous pouvons appliquer la distanciation, le port du masque n’est pas obligatoire. Dès lors que c’est impossible, nos militaires le portent comme lorsqu’ils sont en entraînement de combat en zone urbaine. Là, ils sont serrés” précise le colonel Geoffroy Balsan. Y a-t- il eu des cas de contamination à
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Lors des entraînements de combat, les trinômes portent un masque.
Valdahon ? Le ministère de la Défense ne donne pas de chiffre par régiment mais pour l’ensemble du territoire national. Le chef de corps du 13 ème , homme aguerri et expérimenté, l’avoue : “C’est la première fois de sa carrière
de 100 personnes comme une famille. Ils ont fait leurs activités ensemble. Nous avons interdit les lieux de convivialité.” Est-ce plus facile de faire respecter les consignes aux militaires ? : “Oui, mais il faut insister. Le message
de la distanciation va du colonel jusqu’au caporal.” Le régiment a participé à la distribution de masques à Pontarlier, a transféré des malades du Covid-19,
que je suis est obligé de faire respecter le port de cet ustensile qui a forte- ment bouleversé la vie du camp.” Explications : “Cela n’a pas été facile. Nous
La vie du camp a été modifiée.
son espace d’entraînement dévolu au centre de formation de la 7ème division blindée est rouvert depuis le 11 mai.Actuellement, 44 soldats sont en opération extérieure, 130 en opération “résilience et senti- nelle”. Dans les semaines à venir, 90 autres militaires iront en Côte- d’Ivoire et d’autres en juillet au Liban. n E.Ch.
avons recentré nos activités sur l’essentiel mais nous avons continué la préparation pour ensuite déployer nos hommes sur le terri- toire national ou en opération exté- rieure. Tout prend plus de temps : lorsqu’un militaire manipule un objet, on le désinfecte après. 400 hommes (sur 1 350, réservistes compris) ont vécu dans le camp : nous avons considéré un bâtiment
Le 13 ème R.G. a aidé à la livraison de masques.
Pierrefontaine-les-Varans
“On doit faire de nos spécificités une force de développement” Soucieux de se recentrer sur son territoire, Daniel Prieur s’est délesté de son mandat à la F.N.S.E.A. pour se porter candidat aux élections municipales qu’il a remporté haut la main avec 71,33 % des voix exprimées en faveur de sa liste, la seule en lice à Pierrefontaine. Entretien.
Doubs transfrontalier. D’autant plus qu’on a la chance d’avoir sur la commune une entreprise spécialisée sur l’équipement autour de l’apiculture. C’est un bon marqueur de biodiversité. C’est à nous de faire de nos spé- cificités une force de développe- ment. Il y a des rendez-vous à ne pas manquer. Càd : Sur quels projets la tête de liste Daniel Prieur avait- elle prévu de s’engager ? D.P. : Il faudra poursuivre la réflexionmenée par la précédente municipalité sur l’aménagement du centre du village.Des travaux d’embellissement s’imposent. Il serait bien que Pierrefontaine retrouve par exemple une vraie fontaine. C’est typiquement le genre de projet qui pourrait faire l’objet d’une démarche partici- pative en y associant la popula- tion et en sollicitant pourquoi pas le mécénat des entreprises du bourg. J’ai toujours fonctionné comme ça sein des organisations agricoles. Dans une commune, l’humain est essentiel. Càd : Que pense le président de la chambre d’agriculture de l’intérêt de réduire la pro- duction laitière pour faire face aux baisses de vente du comté ?
cher, j’ai dit O.K. en privilégiant un travail en équipe et dans une démarche participative. Càd : Comment définiriez- vous les forces et faiblesses de Pierrefontaine ? D.P. : On a souvent tendance à comparer Pierrefontaine à Orchamps-Vennes par rapport à l’aspect frontalier. C’est vrai qu’ici on est à l’écart de la route des microtechniques. Je dirais aussi que Pierrefontaine a l’âge de ses lotissements et qu’il faut s’investir dans l’urbanisme rai- sonné pour accueillir plus d’ha- bitants. On doit regarder ce qui se passe sur la zone d’Avoudrey où le développement économique génère des besoins en termes de logements. Plutôt que d’envier son voisin, on doit se positionner dans une logique complémentaire pour apporter une vocation rési- dentielle à Pierrefontaine et répondre ainsi à ces besoins. Càd : Faire de son isolement une chance ? D.P. : Tout à fait. On ne va pas changer la carte, refaire la géo- graphie. En revanche, on a des atouts non négligeables. Je pense notamment à une grande zone Natura 2000 qui ne demandera qu’à être valorisée par le biais du Parc Naturel régional du
S’il est comme prévu élu maire, la tête de liste Daniel Prieur compte bien gérer sa commune en misant sur le collectif et la démocratie participative.
C’ est à dire : Comment s’organise la cohabi- tation entre anciens et nouveaux élus ? Daniel Prieur : Pour informa- tion, François Cucherousset qui est toujours maire figure aussi sur ma liste. Entre les anciens et les nouveaux, on essaie de tra- vailler en bonne intelligence. On se côtoie pour gérer les affaires urgentes et la préparation des écoles. Càd : Le report de l’installa- tion des nouveaux conseils réduit l’activité communale au strict nécessaire, est-ce gênant ? D.P. : Bien sûr, et c’est encore plus délicat dans les communes en tension dans l’attente d’un second tour. Ce blocage a aussi des répercussions au sein des communautés de communes.On sait que les entreprises ont des carnets de commandes réglés par la commande publique.Com- ment agir quand les institutions ne sont pas en place ? Qui va
signer les marchés, les anciens ou les nouveaux élus ? C’est une vraie question. On n’est pas encore dans un vrai débat démo- cratique sur les projets. Càd : Revenons un peu en arrière pour savoir ce qui a motivé cette candidature aux municipales ? D.P. : On est venu me solliciter pour faire partie de l’équipe. J’ai accepté volontiers car j’ai toujours été attiré par le territorial. Il res- tait à déterminer quel seraitmon rôle dans cet engagement. J’ai déjà été adjoint mais jamais maire, d’où ce choix de porter la liste en sachant aussi que j’ai laissé mon mandat à la F.N.S.E.A. Càd : Que pensez-vous appor- ter à votre commune ? D.P. : Je n’ai rien de plus que les autres mis à part un bon car- net d’adresses et une certaine pratique de la démocratie par- ticipative. Quand François Cucherousset est venume cher-
D.P. : C’est toujours un sujet qui fait débat. La force du comté réside dans sa capacité à s’adap- ter à la demande dumarché. On doit répondre à ces impératifs de crise. Si l’on veut garder ce prix de lait envié par tous, cela nécessite unminimumde sacri- fices. Aussi le C.I.G.C. n’a pas pris des décisions brutales mais de bon aloi. Càd : Autre sujet qui fait débat : le casse-cailloux… D.P. : Je reste persuadé qu’il y a encore une méconnaissance des procédures de la part des entreprises de travaux agricoles. On ne peut blâmer aucune pro-
fession de vouloir améliorer ses conditions de travail.C’est parfois utile de faire sauter une tête de roche pour ne pas casser son outil agricole à chaque passage. Ce qui est un progrès pour cer- tains est considéré par d’autres comme une attaque à la biodi- versité. Ce qui peut aussi s’en- tendre car je ne pense pas que tous les bancs de roche doivent passer systématiquement au brise-roche. Pour moi, la vérité est sûrement entre les deux.C’est une question de compromis et de respect d’une réglementa- tion. n Propos recueillis par F.C.
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