Journal C'est à dire 263 - Juin 2020

P L A T E A U D E M A Î C H E

Après le passage du casse- cailloux.

Haies et affleurements rocheux : arrêtez le massacre ! Charquemont-Maîche

I l est désormais scientifi- quement acquis que la des- truction de la bio-diversité aggrave les risques d’épi- démies et de pandémies. Le sac- cage méthodique des habitats sauvages rapproche la faune de la sphère humaine et facilite le transfert des éléments patho- gènes des animaux aux hommes. Un promeneur constate : “Cer- tains agriculteurs qui exploitent les terres entre Charquemont et Maîche s’appliquent méticuleu- sement à détruire la bio-diversité, Les destructions de haies et l’utilisation du casse-cailloux sans autorisations se sont intensifiées sur le plateau de Maîche pendant la période de confinement.

plus hauts du pays. Le prix moyen d’une tonne de lait est en moyenne de 350 euros en France alors qu’elle atteint 550 euros en Franche-Comté. On pourrait d’ailleurs attendre des instances professionnelles de cette filière un engagement plus fort et plus clair quant aux bonnes pratiques de ses socié- taires. Il en va de la réputation à terme de l’appellation. Même la presse nationale s’em- pare du sujet.Gilles Fumey dans un article pour Libération du de comprendre qu’il abîment un outil de travail exceptionnel ?” Joël Mathurin, préfet du Doubs s’est récemment prononcé pour un renforcement des contrôles et souhaite utiliser des drones pour prouver les infractions. Depuis le début de l’année, l’Of- fice Français de la Bio-diversité (O.F.B.) a déjà comptabilisé plus de 70 infractions dans le Doubs. Dans cette optique, le collectif “Défense des Paysages Juras- 2 mai dernier cconsta- tait : “Les agissements de quelques-uns ne sont pas une bonne publicité pour la filière comté. Ne sont-ils pas capables

en rasant les haies, en démontant les murets et en passant le casse- cailloux partout où se trouve le moindre affleurement rocheux. C’est un désastre !” La mécanisation à outrance et le remembrement des parcelles sont la cause de ces comporte- ments répréhensibles. “Les végé- taux coupés peuvent se consumer pendant plusieurs jours pas très loin des premières maisons” , s’in- digne un autre défenseur de la nature. De grandes taches brunes synonymes de passage du casse-cailloux zèbrent le pay- sage. Produire sans entrave est devenu le leitmotiv de certains paysans alors que la filière comté procure des revenus parmi les

Une haie massacrée.

siens” se charge de répertorier et de cartographier les zones concernées grâce aux remontées des lanceurs d’alerte sur le ter- rain. Un arsenal législatif existe

mais les moyens humains restent très limités. Même si les peines encourues peuvent être lourdes, elles sont sou-

Plus de 70 infractions dans le Doubs.

vent réduites à l’obligation de replanter ce qui a été détruit. En théorie, les contrevenants pourraient même se voir sup- primer les généreuses allocations de la P.A.C. (Politique Agricole Commune), argent d’ailleurs public et financé par les impôts de tous. Comble de l’hypocrisie, certaines collectivités territo- riales en sont réduites à sub- ventionner le replantage de haies également avec des fonds publics.

L’intérêt combatif de nos conci- toyens s’affirme face à la des- truction de la bio-diversité et à ses conséquences désastreuses pour les générations actuelles et futures. La nature est le patri-

moine de tous et la crise sanitaire déclenchera peut-être des réponses salutaires à ces com- portements irresponsables, certes isolés, mais encore trop nombreux. n

Une haie se consume à 300 mètres des habitations.

STRUCT POUR ABRI V BU

TEA URE SUR PO UX OITURES, ABRI BUS, GÎTES, REAUX & CHAMBRES

tion du permis de c EN KIT OU DE A À Z

TUIT A DEVIS

éalisa R

éalable tion pr a e truir ons

GR

et

ou de la déclar /

OLE V 10 B rue de la combe du puits - 25480 EC ALENTIN él. 03 81 88 30 48 - prestibois@wanadoo.fr - www.prestibois.com

T

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online